Brève histoire de Forcalquier

porte-cordeliers-forcalquiersFontcalquier (XIe siècle), Forchalquiar (XIVe siècle), Folcauquier, Focalquier (XVIe siècle). Viendrait de Forum Calcarium, en raison de son sol calcaire.

Forcalquier fut habitée depuis la plus haute Antiquité et constituait, grâce à sa butte, une place stratégique. L’expansion de la ville date du VIIe siècle. Au IXe siècle, un château y fut construit et Forcalquier devint à elle seule un petit État indépendant, dont l’apogée fut atteinte en 1209 à la suite du mariage d’Alphonse II, comte de Provence, et de Gersende de Sabran, comtesse de Forcalquier. Dès lors, la ville devint le lieu de résidence des comtes de Provence. Raimond Bérenger reste probablement la plus célèbre figure historique, tandis que ses quatre filles devinrent toutes reines.
Cette puissance politique fit aussi de Forcalquier, capitale de la Haute-Provence, un centre culturel et économique renommé dans toute l’Europe.
La guerre joua un grand rôle au fil des siècles et les troubles causés par Raymond de Turenne, seigneur des Baux, ne furent pas des moindres. Ajoutons à cela les terribles guerres de religion qui ravagèrent Forcalquier jusqu’en 1627, suivies d’une très grave épidémie de peste.
Le château fut rasé en 1601 sur ordre de Henri IV. Cet acte marque le début du déclin de la ville. Il convient tout de même de signaler que le XIXe siècle y fut faste aussi, car il abrita des figures restées célèbres, avec notamment Léon de Berluc Pérussis (1835-1902), grande figure provençale, juriste, historien et poète émérite, auteur entre autres d’un « Cant di Fourcauqueiren a Nostro-Damo de Prouvenço ». L’avaient précédé le juriste éminent Hyacinthe Boniface (XVIIe) et le théologien Eymar (XVIIIe), disciple de Malebranche.
Si vous êtes de passage, visitez l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, ancienne con-cathédrale du XIIe, l’église Saint-Pierre (XIVe), ruinée et surtout la chapelle Notre-Dame-de-Provence (XIXe), de style romano-byzantin, au sommet de la colline. La liste, bien entendu, n’est pas exhaustive et les monuments riches en histoire méritent une attention particulière.
Photographie : La porte des Cordeliers (XVe siècle). © Jean Marie Desbois, 2001.

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