Coup de vent sur Saint-Tropez (Saint-Tropez, 16 février 1860)

Les côtes de Saint-Tropez, ont été le théâtre d’un sinistre qui a jeté la consternation dans nos populations :
La jeteée, à Saint-Tropez. DR.
La jeteée, à Saint-Tropez. DR.
Le seize du courant, le brick Le Comme Nous, capitaine Arnaud, de 80 tonneaux, faisait voile vers Saint-Raphaël, ayant un chargement de fer et d’avoine. Arrivé à la hauteur de Saint-Tropez, il fut assailli par un violent coup de mer qui le le jeta sur le récif de La Jardinière. Trois des malheureux hommes de l’équipage disparurent aussitôt sous les vagues.
Le capitaine et le matelot Gatani purent atteindre un rocher où ils passèrent successivement un jour et deux nuits au milieu des privations et des souffrances les plus cruelles. Enfin, le 18 février au matin, ils furent aperçus par le bateau pêcheur du patron Judici, qui s’empressa de les recueillir et les conduisit à Saint-Tropez où ils furent l’objet des soins que réclamait leur situation.
Le lendemain, les vagues amenèrent sur le rivage les cadavres des trois matelots, dont voici les noms :
  • Raybaud, François-Barthélemy, àgé de 43 ans, né aux Arcs ;
  • Meille, Antoine-Étienne, âgé de 25 ans, né à Saint-Tropez ;
  • Gastinel Étienne-Antoine, âgé de 15 ans, né à Bandol,
tous marins à bord du brick naufragé.

Le même coup de vent a surpris à l’entrée du port de Saint-Tropez un bateau français venant de Marseille et un bateau sarde venant de Vintimille.
Aux cris de détresse que poussaient les deux équipages, les marins sont accourus pour procéder à leur sauvetage. Grâce à leurs soins, le bateau français l’Anna a pu être amené dans le port sans avarie. Mais le bateau sarde la Concezione s’est brisé devant la jetée.
L’équipage a pu être amené à terre sain et sauf.

Sources

  • Le Var, 22 avril 1860, 8e année, no 710.

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