30 octobre 1573 : la demande
12 avril 1574 : l’exposition de l’enfant
Avis donné par un habitant que Sibille Carbonel aurait exposé sont enfant « sur le bancal du château », où demeure Jean Beau qui l’aurait fait porter par son laquais « dans une seuille, exposé à la pluie et en danger d’être mangé par les pourceaux », où ledit habitant, qui se trouvait là avec plusieurs autres, ému de pitié, aurait pris ledit enfant pleurant, et mis entre les bras de sa femme pour l’allaiter où est encore » ; délibéré de signifier au viguier de faire justice et y pourvoir, comme est le dû de sa charge; ordonnance de ce dernier portant qu’il sera alloué audit habitant 2 sous par jour par l’hôpital, jusqu’à plus ample informé; maintien de ladite ordonnance, nonobstant l’appel émis.
16 avril 1574 : renouvellement de la demande
Députation à Aix afin de poursuivre le père de l’enfant, porté depuis à l’hôpital, et mis à la charge de la commune par ordonnance du viguier.
Nous ne connaissons hélas pas la fin de cette histoire mais elle illustre bien les difficultés des filles-mères pour faire reconnaître le père lorsque celui-ci n’y était pas favorable.
- Signes BB (délibération communale) 5, p. 768, 894, 904.
- Illustration : (h) Jeune femme réfléchissant, Marc-Antoine Raimondi (1480?-1534?), graveur, d’après Raphaël, éd. entre 1506 et 1534, BnF. (b) De partu hominis, Eucharius Roeslin, Euchaire Rodion, éd. Christian Egen, Francfort, 1556. DR.
- Texte transmis par Stéphanie Dick