Glissade dans la boue (Marseille, 2 février 1848)

Au XIXe siècle, Marseille, célèbre pour son port et son dynamisme, révélait un visage peu reluisant. Loin des clichés romantiques, la ville était alors plongée dans une saleté crasse. Les rues, recouvertes très souvent d’une épaisse couche de boue, exhalaient une odeur fétide. Les passants devaient constamment slalomer entre les flaques et les détritus.
Le mercredi 2 février 1848, un drame vint rappeler aux Marseillais les dangers de circuler dans un tel environnement. Une femme, pressée de rejoindre le Cours, traversait la Canebière. Prise au piège par une mare de boue particulièrement glissante, elle chuta violemment et sa tête heurta l’angle tranchant du trottoir. Malgré les soins prodigués à la pharmacie Laurens, son état était désespéré.
Cet accident tragique n’était malheureusement pas un cas isolé. Il mettait en lumière l’urgence d’améliorer les conditions de vie des Marseillais. La saleté des rues n’était pas seulement un problème esthétique, c’était un véritable danger pour la santé publique.
  • Source : La Gazette du Midi, 3 février 1848, p. 3.

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