Guillaume Garçonnet (1541-1543), premier président du Parlement de Provence

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Guillaume Garçonnet (ou Garçonet) exerçait deux charges au Parlement de Provence, celles d’avocat général et de Garde des Sceaux [1], lorsqu’il fut élevé à la présidence, de laquelle il fut pourvu par lettres patentes de François Ier émises à Châtellerault le 18 juin 1541. Ce magistrat était de Poitiers et avait été conseiller au Parlement de Turin, avant de venir en Provence. Il avait été le premier des trois sujets que le Parlement avait nommés au roi pour remplir cette charge, comme cela se pratiquait alors. Les deux autres étaient Jean de Maynier, conseiller au Parlement, et Jean de Vega, avocat général au Parlement de Toulouse. Quant à Garçonnet, il était célibataire ce qui lui permettait de se consacrer exclusivement à sa profession.
Possédant des qualités qui pouvaient faire de lui un bon premier président, les témoignages contemporains évoquent la « grande tranquillité de son génie parmi les traverses des esprits inquiets, fâcheux et violents ». Il se retrouva opposé à ce genre d’individus, notamment en la personne de l’avocat général Guérin, contre lequel il n’opposa qu’un flegme qui se trouva à l’épreuve de toutes les saillies violentes du personnage. Ce Guérin, qualifié par César de Nostradamus d’« homme noir ainsi de corps que d’âme, autant froid orateur que persécuteur ardent et calomniateur effronté », finira pendu à Aix. Guillaume Garçonnet avait acquis de cet épisode le surnom de « Président pacifique ».
Sa réputation vint aux oreilles du roi qui le choisit pour présider les États du Languedoc. Il mourut à Montpellier le 5 octobre 1543.

Bibliographie

Portraits ou Éloges historiques des Premiers Présidents du Parlement de Provence, Pierre-Joseph de Haitze, Avignon, impr. D. Chastel, 1727.

Voir aussi


[1] À la nomination de Garçonnet à la tête du Parlement, la fonction de Garde des Sceaux est confiée à Balthazard de Jarente, évêque de Vence et grand président en la Chambre des Comptes.