
Un républicain ami des Hommes
Une œuvre confidentielle
Il n’écrit que quelques poésies restées confidentielles, quelques unes seront publiées dans l’Armana sous le pseudonyme de Felibre de l’Arc-de-Sedo. Les poésies de Jean Brunet mêlent mélancolie et utopie. Il consacre le plus gros de son travail à la rédaction d’un dictionnaire des proverbes provençaux, resté lui-aussi inédit. Il a tout de même publié trois extraits : Bachiquello e Proverbi sus la Luno, en 1876, et Études des mœurs provençales par les proverbes et dictons, en 1882 et 1884. Ses archives personnelles sont conservées au Musée Arbaud à Aix-en-Provence.
Une triste fin
Il meurt le 23 octobre 1894 à l’hospice civil d’Avignon dans la plus grande pauvreté, des suites d’une tentative de suicide, entièrement désabusé par la vie. C’est la ville d’Avignon qui paie ses obsèques. Lors de son oraison funèbre, le capoulié Félix Gras eut cette phrase : « Ce poète républicain a bataillé toute sa vie pour l’humanité sur la barricade de la charité. ». Quand à Frédéric Mistral (le neveu), il le décrit ainsi dans un article publié dans le Figaro du 4 janvier 1930 : « philanthrope, rêvant sans cesse d’un monde meilleur, bon et serviable, ruiné à force de charité, républicain et franc-maçon, J. Brunet, ami des pauvres et des humbles, eut la mort qu’il méritait. »
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