La noyade de Gabriel Patras (Saint-Martin-de-Crau, 7 mai 1887)

lacluse

La Cluse (Hautes-Alpes), pays d’origine de Gabriel Patras.

Adolescent, comme beaucoup de sa région, il devient berger en Provence. Sa vie se partage alors entre Aureille et les pâturages du Dévoluy.
En 1870, à Aureille, son épouse Rosalie Olivier donne naissance à un fils, Gabriel Casimir, qui décède dans l’année. Elle même perd la vie l’année suivante.
En 1887, alors qu’il hiverne à Aureille, on retrouve Gabriel noyé dans le canal de Craponne à Saint-Martin-de-Crau, à 19 km de son domicile :

« L’an mil huit cent-quatre-vingt-sept et le sept mai à huit heures du matin, Nous Bernaudon César, adjoint au Maire d’Arles, soussigné, faisant par délégation les fonctions d’officier public de l’Etat-civil, à Saint-Martin-de-Crau, banlieue d’Arles, avons rédigé l’acte de décès de Patras Gabriel, berger, hivernant à Aureille, (Bouches-du-Rhône), domicilié à La Cluse, canton, de Mandovins [1], (Hautes-Alpes), trouvé mort dans le canal de Craponne à Saint-Martin-de-Crau, terroir d’Arles, le six mai courant à deux heures du soir, âgé de cinquante cinq ans né à La Cluse, canton de Mandovins, département des Hautes-Alpes (sans autres renseignement)
sur la déclaration à nous faite par le sieur Colomb Barthélemy, garde champêtre, âgé de cinquante-un ans, domicilié à Arles, qui a dit avoir vu le défunt et par le sieur Morand Jacques, ménager, qui a dit aussi avoir vu le défunt, Nous étant assurés du décès.
Après que lecture du présent a été donnée par nous aux susnommés, nous avons signé

Signé Morand, Colomb, Bernaudon »

Cet acte de décès ne signale pas les causes présumées de la mort. Est ce le résultat d’un accident, d’un suicide ou d’un acte de malveillance ?

par MARCEL SARRAZIN, auteur de Montmaur et ses hameaux
[1] C’est une erreur, La Cluse fait partie du canton de Saint-Étienne-en-Dévoluy.