Le guide du releveur – I

Introduction

En tant que généalogistes, nous connaissons tous les vertus des relevés que nous avons tous, un jour ou l’autre, consultés et utilisés pour notre propre arbre. Ces relevés, glanés çà et là sur Internet, sont particulièrement précieux pour dénicher des informations et ainsi progresser dans la recherche de ses ancêtres.
Pourtant l’expérience m’a fréquemment démontré la nécessité d’être prudent quant aux informations débusquées sur le net. À dire vrai, je suis plus sceptique sur des dates ou des données trouvées sur un site personnel créé depuis un logiciel de généalogie ou sur un arbre personnel Généanet, que sur un site de relevés « purs et durs » du genre Expoactes. Pourquoi ? Pour une raison fort simple : un généalogiste « amateur » peut parfois avoir tendance (ou envie) de tordre quelque peu la réalité et se laisser aller à quelque interprétation fantaisiste, tant est tentant le désir de grimper quatre à quatre les marches de son arbre. On se contente aussi souvent d’un acte, sans le confronter à d’autres éléments qui mettent en doute, voire renversent, les informations de ce seul acte. Voir des arbres personnels compter des dizaines de milliers d’ancêtres est d’un ridicule aberrant si son auteur n’a pas pris soin de confronter chaque donnée à d’autres.
Un releveur généalogique, lui, agit sans état d’âme. Son but n’est pas d’interpréter un acte. Il est de le retranscrire. Point.
Ainsi, lorsqu’on me signale que Madeleine Tartenpionne ne pouvait pas avoir 20 ans à son mariage puisqu’elle était déjà deux fois veuve, je reste dubitatif. En fait, je ne m’arrête même pas à ce genre de considérations. Et puis, ce n’est pas à moi de faire la généalogie des autres. Moi, je retranscris les actes. Et sur l’acte de mariage de la pauvre Madeleine, qu’on le tourne comme on veut, il est écrit noir sur blanc « aagée de vint ans ». Alors ?
L’inconvénient est que le généalogiste amateur prend le releveur pour un autre généalogiste amateur. Alors que son rôle est différent : Le releveur met à la disposition du généalogiste des informations cruciales, essentielles pour lui. Alors que le généalogiste, lui, n’apporte rien au releveur.
Souvent même pas un merci. Mais on ne relève pas des actes pour être remercié, on le fait par passion.
Une petite parenthèse mérite d’être ouverte : lorsqu’un releveur reçoit un remerciement ou un mot d’encouragement ou de félicitation, il en éprouve de la joie et se sent poussé à poursuivre son travail. Dont acte.
Depuis une dizaine d’années, je relève des actes dans diverses communes. Au bout du compte, je dois approcher mine de rien des 100.000 actes relevés, l’essentiel sur les Bouches-du-Rhône, d’autres dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, et je souhaite faire profiter de mes astuces et de mes conseils ceux qui voudront bien les recevoir. Je ne suis pas le plus expérimenté des releveurs, ni le plus prolifique, mais j’espère que les pages qui suivent vous donneront l’envie de passer de l’autre côté de la barrière ou, pour les releveurs déjà aguerris, vous donneront des idées pour optimiser votre travail et lui associer vitesse et qualité.
Ma méthode de relevé a évolué au fil des années quand je me suis rendu compte que certaines façons de travailler ne menaient à rien ou prenaient trop de temps. Le but est simple : faire un travail de qualité maximale dans un minimum de temps.
Pas question de mettre trois mois pour relever 100 actes de naissance.
100 actes de naissances, normalement, ne doivent pas prendre plus de 2 heures à être relevés. Vous ne me croyez pas ?
Alors, lisez les pages qui suivent…

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