Le village de Rambaud fut frappé par un drame le lundi 10 mars 1862. Vers midi, un incendie d’origine criminelle ravagea une grande partie du bourg. Les flammes, nées vers l’ancien presbytère, se propagèrent rapidement aux habitations voisines, réduisant en cendres six maisons et quatre granges.
Alertés par la gravité de la situation, les sapeurs-pompiers de Gap se rendirent immédiatement sur place. Malgré leur intervention rapide, le feu résista pendant près de cinq heures, détruisant une partie importante du patrimoine bâti de Rambaud. Les pompiers parvinrent toutefois à sauver quelques bâtiments et une partie du mobilier.
On conclut rapidement à un acte de malveillance. Un individu, récemment libéré de la maison centrale d’Embrun, fut interpellé et placé en garde à vue.
Cette catastrophe plongea les habitants de Rambaud dans la consternation. Les sinistrés, dont la plupart n’étaient pas assurés, se retrouvèrent sans abri et sans ressources. La compagnie d’assurances « Le Soleil », qui couvrait seulement deux des maisons incendiées, fut accusée de ne pas apporter l’aide nécessaire aux victimes.
- L’Annonciateur, 15 mars 1862, p. 3.