Ne pas confondre Montre donc ! et Montredon ! (Marseille, 24 avril 1868)

Le 24 avril 1868, un correspondant du journal Le Petit Marseillais, sortant d’un banquet organisé par son employeur, un peu trop réjoui sans doute, décida de rentrer en fiacre.
« Rue Curiol, crut-il dire au cocher, et montre donc ton savoir-faire », s’exclama-t-il avec l’assurance que donne le vin.
Le voyageur s’assit donc confortablement et s’endormit paisiblement. On ne saura jamais combien de temps dura son sommeil, mais lorsqu’il se réveilla, c’est avec une surprise non dissimulée qu’il demanda au cocher :
« Où sommes-nous ? »
La réponse fut pour le moins inattendue :
« À Montredon. »
Le pauvre homme avait été transporté bien loin de sa destination initiale. Il dut alors rebrousser chemin, payant une course bien plus onéreuse que prévue.
« Et de nuit encore ! », s’exclamait sans doute le malheureux, regrettant amèrement sa soirée bien arrosée.
Cette petite mésaventure, bien que désagréable pour le protagoniste, amusa les lecteurs du journal. Elle rappelle que même dans les rues de Marseille, la nuit peut réserver quelques surprises inattendues. Et elle nous rappelle également l’importance de bien s’assurer de sa destination avant de s’endormir dans un fiacre !
  • Source : Le Petit Marseillais, 25 avril 1868, p. 2.

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