Lundi 1er mai 1848, un violent sirocco s’abattit sur Marseille et ses environs. Les vents hurlants et la pluie battante sévirent toute l’après-midi et la soirée. Les campagnes alentour, et particulièrement celles d’Aubagne, furent les plus durement touchées.
Les arbres, qu’ils fussent fruitiers ou d’ornement, ne résistèrent pas à la furie des éléments. Oliviers centenaires, cerisiers en fleurs, abricotiers gorgés de fruits, poiriers, presque tous succombèrent sous les rafales. Les branches gisaient à terre, mêlées aux fruits arrachés de leurs branches. Le sol était jonché de fruits encore verts, une perte considérable pour les agriculteurs qui attendaient avec impatience la récolte.
Le lendemain matin, le paysage était désolé. Les champs, autrefois verdoyants et prometteurs, étaient désormais parsemés de débris. Les paysans, abattus, contemplaient les dégâts causés par la tempête. Les espoirs de récoltes abondantes s’étaient envolés en quelques heures.
Heureusement, une pluie douce succéda à cette tourmente, apportant un peu de réconfort aux cultivateurs. Les pluies pourraient aider à régénérer les sols et à favoriser de nouvelles pousses. On espérait notamment que les légumes et les céréales n’auraient pas trop souffert de cette épreuve et que la nature saurait se remettre de ce coup dur.
- Sources : La Gazette du Midi, 4 mai 1848, p. 3.