Un incendie chez l’adjoint au maire (Riez, 23 mai 1850)

Le 23 mai 1850, le village de Riez (Basses-Alpes) fut frappé par un tragique événement alors que les réjouissances de la fête patronale du village étaient à peine achevées.
Vers les trois heures du matin, sur la place de l’Engin, M. Agaud fut soudainement tiré de son sommeil par le râle d’un animal. Il sortit de son lit et descendit dans son écurie où se trouvait une chèvre. Il se rendit compte que le bruit venait de l’extérieur.
Ayant ouvert sa porte, il vit une fumée épaisse s’échapper de toutes les ouvertures de la maison de son voisin, Jean-Baptiste Buisson, qui était aussi deuxième adjoint au maire de Riez.
À ses cris, de nombreux voisins accoururent et on chercha à maîtriser le feu. Mais déjà le plancher du premier étage s’était effondré.
Quand, au bout d’un moment, la foule accourue en nombre se rendit maître de l’incendie, on découvrit deux cadavres : celui de Jean-Baptiste, ainsi que celui de Marc-Antoine Jourdan, son parent, de Valensole. Tous deux avaient semble-t-il été asphyxiés durant leur sommeil, dans leur chambre du premier étage, et, quand le sol avait rompu, ils étaient tombés au rez-de-chaussée, dans la partie de l’écurie qui visiblement était le foyer de l’incendie.
Outre le cadavre des deux hommes, on découvrit également quatre bêtes de somme presque entièrement carbonisées dans l’écurie.
Jean-Baptiste Buisson avait 37 ans, était né à Riez de Joseph Buisson et Élisabeth Faugeniaire et était l’époux de Magdeleine Audibert. Marc-Antoine Jourdan, lui, avait 43 ans, était né à Valensole, où il vivait d’ordinaire, était le fils de Pascal Jourdan et Marie Élisabeth Farroux et était marié à Marie Magdeleine Tardieu.
  • Sources : L’Annonciateur, 30 mai 1850, no 122, p. 1.
  • Registre d’état civil de Riez, année 1850, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 1MI5/1156.

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