Un mari voleur et assassin (Draguignan, 18 mars 1861)

« Depuis plusieurs mois, le nommé Bérenguier François, âgé de 60 ans, marchand de volailles, demeurant dans notre ville, vivait en très mauvaise intelligence avec sa femme. Les deux époux habitaient la même maison, mais chacun d’eux avait une chambre séparée. La femme Bérenguier, qui fait un petit commerce de mercerie, possédait une somme de 330 F, gagnée sou à sou, et qui devait l’assurer contre les besoins à venir.

© Olivier Dirson – Fotolia.com
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Le 17 courant, elle se rendit à Lorgues, à l’occasion de la foire. Pendant son absence, son mari fit ouvrir sa chambre par un serrurier et s’empara des 330 F qui étaient placés dans une cassette non fermée.
À son retour de Lorgues, la femme Bérenguier ne trouvant plus son argent et ayant appris ce qui s’était passé, monta chez son mari pour le lui réclamer. Celui-ci refusa péremptoirement et s’enferma chez lui.
Le 18 au soir, fatigué sans doute des demandes réitérées que sa femme lui adressait sans cesse, il lui répondit enfin :
« Eh bien ! viens chez moi, je vais te donner ton argent. »
Confiante dans ses paroles, elle le suivit mais à peine fut-elle entrée dans sa chambre que ce misérable s’approcha de sa femme et lui donna un coup de couteau au bas-ventre. Il essaya ensuite de se couper la gorge avec un rasoir.
Les voisins accoururent et des soins furent tout de suite donnés à la victime et au meurtrier dont les blessures ne présentent jusqu’ici aucune gravité.
Malheureusement, il n’en est pas ainsi de sa femme dont la blessure est tellement grave que ses entrailles ont été, pendant quelques moments, mises à découvert. »

  • Source : Le Var, journal de Draguignan

 

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