Un Marseillais mort dans le naufrage du Nil

Le 20 mars 1874, un drame terrible se déroule en mer du Japon. Le paquebot Le Nil, un des plus beaux navires de la compagnie des Messageries maritimes, commandé par M. Samat, lieutenant de vaisseau, est ballotté par le gros temps. Jeté sur des récifs, il coule avec une telle rapidité que l’on n’a pas le temps de mettre les canots à flot.

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 Illustration du naufrage du Nil, in L’Univers illustré, n° 995 (DP)
142 personnes perdent la vie ce jour-là. On ne dénombre que 4 survivants, repêchés par un navire de passage, Le Basurayn.
La nouvelle mettra près d’un mois à se répandre en France. C’est le journal L’Univers illustré, publié à Paris qui annonce le drame, le 18 avril. Pendant un temps, des rumeurs courent selon lesquelles la commission japonaise de l’Exposition de Vienne était à bord et figure parmi les victimes. Il n’en est rien.
Parmi les 142 morts lors du naufrage se trouve un Marseillais. Il se nomme Jean-Baptiste Marius Aragnan, premier chauffeur à bord du paquebot. Il était né à Marseille le 19 mai 1837, de Jean-Baptiste Marius Aragnan et de Rosalie Honorine Icard. Âgé de 37 ans, il était l’époux de Lucie Roux.
Ce n’est que six ans après le drame, le 12 mars 1880 que le Tribunal de première instance de Marseille considérera Aragnan officiellement décédé et ordonnera l’inscription de son décès sur les registres de la commune.

 

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