Une tentative d’assassinat (Saint-Marc-Jaumegarde, 24 décembre 1901)

« Mardi, veille de la Noël, à neuf heures du soir, M. Gibert, habitant une ferme de Saint-Marc, limitrophe de Venelles, venait d’abreuver ses bestiaux. Au moment de rentrer dans sa maison, il reçut presque à bout portant un coup de fusil. Sa femme se précipita à son secours à l’instant où un deuxième coup de feu était tiré. Le mari fut blessé surtout à la jambe, au bras et à la figure, et la femme à la figure seulement.
Vue générale de Saint-Marc-Jaumegarde. DR.Quoique blessés, ils furent heureux de pouvoir vite fermer leur porte et, montant au premier étage, ils appelèrent au secours. Leurs cris furent entendus par le jeune Pignatel Léon qui, courageusement, alla donner l’alarme dans toutes les fermes voisines. Lorsque les premiers voisins arrivèrent, l’assassin était encore dans les alentours ; on entendit ses pas dans les collines de Saint-Marc.
Les victimes de cet attentat sont alitées, mais le docteur qui les soigne ne les croit pas en danger.
Les époux Gibert avaient été volés deux fois et on suppose qu’il s’agit d’une vengeance exercée par un repris de justice. On frémit à la pensée de ce qui serait survenu si M. Gibert avait été tué. Il ne restait alors que sa femme et sa jeune fille, que le misérable aurait sans doute égorgées. »
  • Journal Le National, éd. 29 décembre 1901, n° 1592.

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