05 - Aspres-sur-Buëch Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-aspres-sur-buech/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 24 Sep 2024 21:45:22 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 05 - Aspres-sur-Buëch Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-aspres-sur-buech/ 32 32 Mort d’un jeune homme (Aspres-sur-Buëch, 28 avril 1658) https://www.geneprovence.com/mort-dun-jeune-homme-aspres-sur-buech-28-avril-1658/ https://www.geneprovence.com/mort-dun-jeune-homme-aspres-sur-buech-28-avril-1658/#respond Fri, 21 Jun 2024 17:34:40 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21202 « L’an 1658 et le 29e jour du mois d’avril, je soussigné Messire Esprit Guigues, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra avoir…

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« L’an 1658 et le 29e jour du mois d’avril, je soussigné Messire Esprit Guigues, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra avoir aujourd’hui donné sépulture selon la forme et usage de la Sainte-Église romaine,
À Pierre Nau, fils né du légitime mariage de feu Pierre et de Magdaleine Grimaud, sa femme en premières noces, fille de feu Guy,
Lequel Pierre Nau, âgé de dix-neuf ans, mourut hier à l’heure de cinq après midi ayant un peu auparavant reçu de nous absolution de ses péchés qu’il nous a confessés, assis sur une chaise au milieu de sa chambre avec une grande contrition, ayant auparavant reçu le Saint Viatique,
Pour souffrir depuis sept ou huit mois une fièvre de langueur suivie d’une roigne1 générale par tout son corps, qui l’a fait devenir sec comme une pierre, s’étant confessé auparavant. »
  • Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch, AD05 5 MI 468.
  • Acte signalé par Frédéric Février / Génialogie.

Note

1. Roigne ou rogne : maladie dermatologique. Forme de gale.

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« Elle a enfin rendu son âme à Dieu… » (Aspres-sur-Buëch, 14 mai 1653) https://www.geneprovence.com/elle-a-enfin-rendu-son-ame-a-dieu-aspres-sur-buech-14-mai-1653/ https://www.geneprovence.com/elle-a-enfin-rendu-son-ame-a-dieu-aspres-sur-buech-14-mai-1653/#respond Fri, 24 May 2024 20:46:47 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20879 « L’an 1653 et le quatorzième jour du mois de mai, je soussigné Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, Certifie en tout qu’il…

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« L’an 1653 et le quatorzième jour du mois de mai, je soussigné Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap,
Certifie en tout qu’il appartiendra,
Comme Catherine Évesque, fille de feu Georges, et femme de Jaume ou Jacquet Jambrot, cordier de son vivant, âgée de 64 ans ou environ, après avoir été détenue d’une maladie de 46 jours,
Et avoir donné devant tous les témoignages d’une véritable chrétienne et catholique par la réception des saints sacrements de l’Église, et s’étant confessée plusieurs fois et reçu la sainte extrême-onction ce même jour,
Elle a enfin rendu son âme à Dieu sur les 9 à 10 heures du soir,
Et le lendemain nous lui avons octroyé sépulture en la forme de la sainte Église romaine dans le cimetière en la compagnie de ses prédécesseurs. »
  • Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch, Archives départementales des Hautes-Alpes, 5 MI 468.

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« Comme un doux agneau… » (Aspres-sur-Buëch, 14 mai 1661) https://www.geneprovence.com/comme-un-doux-agneau-aspres-sur-buech-14-mai-1661/ https://www.geneprovence.com/comme-un-doux-agneau-aspres-sur-buech-14-mai-1661/#respond Wed, 01 May 2024 20:42:23 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20580 « L’an 1661 et le quatorzième jour du mois de mai, je soussigné Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, Certifie en tout qu’il appartiendra,…

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« L’an 1661 et le quatorzième jour du mois de mai, je soussigné Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap,
Certifie en tout qu’il appartiendra,
Comme hier, à l’heure de midi, je fus appelé de la part d’Étienne Garcin, natif du mandement d’A…, en Dévoluy, âgé de 40 ans, et mari de Françoise Bourge, de feu Antoine, de notre paroisse,
Pour l’aller voir, lequel je trouvai assis au foyer de sa maison où étaient beaucoup de personnes, lequel ayant reconnu être dans l’agonie de la mort, je le fis coucher dans son lit et le sollicitaient en confesse ses proches, lequel fit une grande contrition, quoiqu’il se fut confessé à Pâques dernières et qu’il eut en son ordinaire l’action d’un bon et véritable chrétien plusieurs fois dans l’année.
Et m’ayant lui-même demandé la sainte Extrême-Onction, il rendit son esprit à Dieu comme un doux agneau pendant que je lui faisais les saintes recommandations de l’âme.
Nous l’avons enterré aujourd’hui au cimetière de Saint-Hippolyte où reposent les cendres des prédécesseurs. »

  • Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch, Archives départementales des Hautes-Alpes, 5 MI 468.

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Un repas de prunes (Aspres-sur-Buëch, 12 septembre 1659) https://www.geneprovence.com/repas-prunes-aspres-1659/ https://www.geneprovence.com/repas-prunes-aspres-1659/#respond Sat, 13 Apr 2024 07:39:44 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=20249 « L’an 1659 et le douzième jour du mois de septembre, je, Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, soussigné, certifie en tout qu’il appartiendra,…

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« L’an 1659 et le douzième jour du mois de septembre, je, Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, soussigné, certifie en tout qu’il appartiendra,
Comme Suzanne Pinet, fille de Jaume et de Jeanne Bonnet, décéda hier sur les dix à onze heures, âgée de 19 ans ou environ, d’une mort inopinée, ses parents l’ayant trouvée morte en revenant de la campagne.
Elle fut dans la procession que nous fîmes à Vergnes, à Notre-Dame, le huitième de ce mois de septembre. Sa mort est provenue de quantité de prunes qu’elle y mangea […] et d’eau trop froide qu’elle but. »
  • Registre paroissial d’Aspres, 5 MI 468, Sépultures, 1652-1666, Archives départementales des Hautes-Alpes.

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Tombé malade en moissonnant en Provence (Aspres-sur-Buëch, 8 février 1657) https://www.geneprovence.com/tombe-malade-moissonnant-provence-aspres-buech-25-fevrier-1657/ https://www.geneprovence.com/tombe-malade-moissonnant-provence-aspres-buech-25-fevrier-1657/#respond Thu, 28 Mar 2024 08:57:02 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=20051 « L’an 1657 et le 8e jour du mois de février, je soussigné Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra,…

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« L’an 1657 et le 8e jour du mois de février, je soussigné Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra,
Comme François Richier, [fils] de feu Jamé et de feue Marguerite Sauvet, mari de Marguerite Furon, en son vivant fille de feu Laurens, natif de Romette,
Après avoir souffert depuis le mois de juillet dernier la fièvre qu’il remporta de la moisson de Provence et perdu entièrement la vigueur naturelle, tombé dans une fièvre, est décédé hier dans une grande résignation selon la volonté de Dieu, après avoir reçu de mes mains les saints sacrements de la pénitence, du saint viatique du corps de Notre-Seigneur, et de l’extrême onction, ayant donné des marques évidentes d’un bon chrétien,
Et aujourd’hui l’avons enterré parmi les cendres de ses ancêtres au cimetière. »
  • Source : Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch, AD05 5 MI 468.

Ce fait divers est aussi disponible en vidéo :

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« Il se laissa choir tout doucement à terre » (Aspres-sur-Buëch, 14 décembre 1661) https://www.geneprovence.com/se-laissa-choir-doucement-a-terre-aspres-buech-14-decembre-1661/ https://www.geneprovence.com/se-laissa-choir-doucement-a-terre-aspres-buech-14-decembre-1661/#respond Thu, 14 Mar 2024 07:55:52 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19916 « L’an 1661 et le quatorzième jour du mois de décembre, je soussigné, Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra,…

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« L’an 1661 et le quatorzième jour du mois de décembre, je soussigné, Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra,
Comme Giraud Didier, [fils] de feu Jean, et de Claude Parret, de son vivant, décédé inopinément hier au soir, sur les neuf heures, âgé d’environ trente ans, lui étant sorti dessous la gorge un bubon ou charbon, et comme c’était un bon chrétien et qu’il faisait souventes fois les actions des saints sacrements, se promenant dans sa chambre soutenu des mains de sa mère et d’une sienne sœur, [il] s’écria :
« Ah ! ma mère, on m’appelle à Dieu, ma pauvre mère, le bon Dieu ait miséricorde de mon âme, Sainte Vierge, aidez-moi ! »
Après quoi, il se laissa choir tout doucement à terre…
Et au même moment, étant averti du fait, j’accourus promptement et, l’ayant trouvé sur son lit […], je lui ai appliqué l’onction des Saintes Huiles sur les yeux.
[…] C’était un jeune homme qui m’était connu personnellement et je puis répondre de la probité de sa mère, et comme il s’était confessé il n’y avait pas longtemps, je n’ai point fait de difficulté de l’enterrer selon la forme de la Sainte Église romaine au cimetière de Saint-Giraud où reposent les cendres de ses prédécesseurs. »
  • Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch, Archives départementales des Hautes-Alpes, 5 MI 468.

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Mort en parlant (Aspres-sur-Buëch, 4 juillet 1657) https://www.geneprovence.com/mort-parlant-aspres-buech-4-juillet-1657/ https://www.geneprovence.com/mort-parlant-aspres-buech-4-juillet-1657/#respond Fri, 01 Mar 2024 20:28:49 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19764 « L’an 1657 et le 5e jour du mois de juillet, je soussigné Messire Esprit Guigues, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap ; Certifie qu’il appartiendra comme…

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« L’an 1657 et le 5e jour du mois de juillet, je soussigné Messire Esprit Guigues, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap ;
Certifie qu’il appartiendra comme Antoine du Massé, fils de Balthazar, fils de feu Pierre, et de Marie Reynaud, de feu François, âgé de 23 ans, décéda hier à l’heure de midi, après avoir le jour auparavant reçu de nous le Saint-Sacrement de pénitence et du Sacré-Viatique du corps de Notre-Seigneur, ayant gardé une grosse fièvre avec une perte continuelle de son sang par le nez, en l’espace de cinq jours, lequel sortit de si grande abondance qu’il en mourut en parlant, sans avoir le loisir de se munir sur Saint-Sacrement d’extrême-onction ;
C’est pourquoi nous l’avons enterré aujourd’hui au cimetière de Saint-Giraud en la forme de la Sainte-Église romaine où reposent les corps de ses précédesseurs. »
  • Source : 5 MI 468 – Sépulture – 1652-1666, Archives départementales des Hautes-Alpes.

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La mobilisation de 1914 dans les Hautes-Alpes (1re partie) https://www.geneprovence.com/mobilisation-1914-hautes-alpes-1/ https://www.geneprovence.com/mobilisation-1914-hautes-alpes-1/#respond Mon, 07 Mar 2016 22:25:29 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15840 En 1915, un comité de plusieurs universitaires du Dauphiné entreprend de recenser le récit de témoins oculaires du départ des soldats à la mobilisation d’août 1914 dans les Hautes-Alpes. Recueillis…

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chasseur-alpinEn 1915, un comité de plusieurs universitaires du Dauphiné entreprend de recenser le récit de témoins oculaires du départ des soldats à la mobilisation d’août 1914 dans les Hautes-Alpes.
Recueillis au sein d’un ouvrage intitulé « L’Appel de guerre en Dauphiné » est un témoignage extraordinaire dont nous livrons une première partie.
On y voit très clairement l’ambiance qui règne alors dans ces petits villages montagneux et des sentiments qui animent les hommes, visiblement désireux d’en découdre une fois de plus avec l’Allemagne, dans l’espoir cette fois-ci « d’en finir ».

Ci-contre : un chasseur alpin.

Serres

Raconté par M. Dastrevigne, instituteur
serres-hautes-alpes-gare

1er août, 4 heures. Le tocsin sonne, tout le monde est dans la rue. Les hommes s’abordent, graves, se serrent énergiquement les mains, puis, après quelques réflexions, vont faire leurs derniers préparatifs. Les femmes, affolées, se groupent, pleurent, s’exclament, gémissent.
Un seul homme ivre : il l’était depuis le matin. On le regarde avec pitié. Ni ce jour-là, ni le lendemain, ni les jours suivants, dans les trains qui se sont succédé sans interruption, aucun ivrogne.
Quel bon moment pour établir des mesures draconiennes contre l’alcool et frapper à mort l’alcoolisme !
Le 2 août, on assiste au passage de trains bondés de soldats et de mobilisés. On acclame les défenseurs de la patrie, on crie : « Vive la France ! Bonne chance ! Au revoir ! » Du canton de Rosans arrivent quelques jeunes gens, qui viennent de faire une marche de 30 kilomètres ; ils pourraient se reposer à Serres et ne repartir que le lendemain, mais ils montent dans le premier train qui passe en gare.

Sigottier

Raconté par Mme Debelley, institutrice
sigottier

Le public commentait les nouvelles, mais les bruits de guerre ne l’alarmaient pas trop. On espérait que le conflit serait évité. Dans la journée du 1er août, vers 6 heures du soir, un gendarme, au grand galop de son cheval, arriva, annonçant qu’il apportait le décret de mobilisation. Bien vite la nouvelle se répandit. La consternation fut générale. Les hommes ne disaient mot ; les femmes, les enfants pleuraient. Un jeune homme de 16 ans fut délégué pour porter la nouvelle au hameau des Michons. Il rencontra sur la route un habitant de ce hameau, Albert R., et lui annonça qu’il apportait une copie du décret de mobilisation. R. rit aux éclats; il croyait à une farce. Au hameau des Michons, on ne recevait pas de journaux, et la population ignorait complètement les bruits de guerre qui couraient depuis quelques jours. R. dut se rendre à l’évidence ; le lendemain il était mobilisé.
Le premier moment de consternation passé, la population est calme, résolue. Les femmes elles-mêmes conviennent qu’une bonne correction donnée à l’Allemagne ne leur déplairait pas. Chacun dit : « Nous n’aurions jamais attaqué l’Allemagne, mais si elle nous attaque, nous nous défendrons. » Les vieux parlent de la guerre de 1870. On fait cercle autour d’eux et on se dit que l’heure d’une éclatante revanche a sonné.
La mobilisation se fait au milieu de l’enthousiasme général. Les mobilisés de La Piarre passent en chantant La Marseillaise. Devant ces départs enthousiastes, l’émotion de la population civile est à son comble, et, des larmes plein les yeux, on dit au revoir à ceux qui s’en vont.

Saint-Pierre-d’Argençon

Raconté par F. Massot, instituteur
saint-pierre-argencon

Le 1er août, j’eus l’occasion de serrer la main à un ancien combattant de 1870, voltigeur de la garde et blessé à Gravelotte. En m’abordant, il ne put s’empêcher de pleurer et de me dire : « Ah ! si j’étais valide et plus jeune, vous pouvez croire que j’irais volontiers me venger de ce qu’ils m’ont fait. » Je le consolai en lui disant : « Rassurez-vous. Ce que vous ne pouvez faire, vos fils et tous les Français le feront pour vous. » Il me quitta en me disant : « Mon seul désir est de voir la France victorieuse avant de mourir. »

Aspres-sur-Buëch

Raconté par Mme Bertrand, institutrice à Plan-de-Bourg
aspres-sur-buech

Nos vieillards veulent la revanche. Ma petite-nièce me rapporte les paroles de son grand-père, un bon vieux de 80 ans, qui lui a dit : « Ah ! si je pouvais voir l’Alsace et la Lorraine à la France avant de mourir ! »

Salérans

Raconté par Mme Michel, institutrice.
salerans

1er août. Les deux frères A., fils du restaurateur, ont, au son du tocsin, quitté leur travail immédiatement. À 7 heures du soir, ils étaient hors de la commune. Le plus jeune, Augustin, avait dit en partant à sa mère : « Il ne faut pas pleurer. Il le fallait. Ceux qui viendront après nous seront plus heureux. »

Montéglin

Raconté par M. Mourenas, instituteur.
monteglin

À la réception de l’ordre de mobilisation, les habitants sont d’abord frappés de stupeur. Malgré les menaces de l’Allemagne, jusqu’au dernier moment on avait cru au maintien de la paix. On y était tellement habitué depuis 44 ans ! On ne pouvait se faire à l’idée qu’il existe un être humain capable de déchaîner une si épouvantable catastrophe.
Cependant chacun est vite remis ; la phrase qui revient le plus aux lèvres est celle-ci : « Cette fois, ça y est ! » Les hommes cherchent et consultent leur livret militaire pour être fixés sur le jour du départ. On voit couler quelques larmes, mais l’esprit de résolution domine. Chacun pense : « Il faut en finir ! »
  • Photographies : DR.

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Théodore Aubanel (1829-1886), le poète amoureux https://www.geneprovence.com/theodore-aubanel-1829-1886-le-poete-amoureux/ https://www.geneprovence.com/theodore-aubanel-1829-1886-le-poete-amoureux/#respond Wed, 19 Feb 2014 00:00:33 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11204 [caption id="attachment_11232" align="alignright" width="230"] Théodore Aubanel, par Étienne Cajart.[/caption] Théodore Aubanel naît le 26 mars 1829 à Avignon, dans une famille d’imprimeur, du mariage de Laurent Aubanel et de Thérèse Seyssaud. Il est donc lui-même imprimeur, mais sa passion reste la poésie lyrique provençale. Même si dans sa famille bourgeoise on ne parle que peu le provençal, Théodore Aubanel s'aperçoit que cette langue est vivante tout autour de lui : dans les moindres ruelles et les campagnes d'Avignon, et même dans sa maison où un vieil oncle s'obstine à ne pas parler autrement.

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Théodore Aubanel, par Étienne Cajart.
Théodore Aubanel, par Étienne Cajart.

Théodore Aubanel naît le 26 mars 1829 à Avignon, dans une famille d’imprimeur, du mariage de Laurent Aubanel et de Thérèse Seyssaud. Il est donc lui-même imprimeur, mais sa passion reste la poésie lyrique provençale. Même si dans sa famille bourgeoise on ne parle que peu le provençal, Théodore Aubanel s’aperçoit que cette langue est vivante tout autour de lui : dans les moindres ruelles et les campagnes d’Avignon, et même dans sa maison où un vieil oncle s’obstine à ne pas parler autrement.

Les débuts

Très catholique, il fait ses études chez les pères à Aix-en-Provence avant de travailler dans l’imprimerie familiale. Il fréquente les réunions de la Société de la Foi, où il fait la connaissance de Joseph Roumanille. C’est Roumanille qui lui fait rencontrer Frédéric Mistral et Anselme Mathieu, il intègre le groupe des « primadié », et participe à la fondation du Félibrige au château de Font-Ségugne (1854). Il sera avec Mistral et Roumanille, l’un des piliers du Félibrige.

L’amour perdu

En 1850, Aubanel rencontre le grand amour de sa vie, Jenny Manivet, dite Zani. Amoureux l’un de l’autre, ils n’arrivent cependant pas à s’avouer leur amour. Par dépit, Zani finit par rejoindre le couvent des Filles de la Charité.
Ses premières poésies amoureuses sont publiées par son ami Roumanille dans Li Prouvencalo en 1852.
En 1860, il publie son premier recueil de poésie La mióugrano entre duberto (la grenade entr’ouverte) qui reçoit un bon accueil dans le monde littéraire où il chante son amour perdu pour Zani. Mais les milieux catholiques avignonnais mettent l’œuvre à l’index ce qui met en danger l’avenir de l’imprimerie familiale, très lié aux milieux catholiques.
Il se marie finalement le 15 avril 1861 à Avignon avec Joséphine Mazen. Il retrouve alors une certaine joie de vivre, mais cesse de publier ses créations.

Ses œuvres

Il commence une relation épistolaire avec Stéphane Mallarmé, lorsque celui-ci devient professeur d’anglais au collège de Tournon-sur-Rhône (1863). Cette correspondance dure toutes leurs vies.
En 1878, on joue son drame Lou Pan dòu pecat (« Le pain du péché »). Ce drame inspirera à Marcel Pagnol son film, La Femme du Boulanger. La même année, il se brouille avec Roumanille, puis le Félibrige étant accusé de séparatisme par la presse, il s’éloigne du mouvement (1880).
Le 13 juillet 1884, le ministre de l’Instruction Publique lui décerne la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Sa dernière publication, pourtant confidentielle, en 1885, de son recueil poétique, le très sensuel Li Fiho d’Avignoun (« Les filles d’Avignon ») lui vaut d’être mis au ban de la bonne société catholique avignonnaise. Il en est même ouvertement blâmé par l’archevêque d’Avignon, Mgr Vigne, qui l’oblige à retirer son ouvrage. Il en sort brisé et démotivé.
Il meurt le 31 octobre 1886 à Avignon dans sa demeure situé au n°9 de la place Saint-Pierre, des suites d’une crise d’apoplexie qu’il a eu quelques jours auparavant. Il est inhumé au cimetière Saint-Véran d’Avignon.
Ses œuvres seront publiées posthumes par l’imprimerie familiale Aubanel, et notamment en 1899, un recueil de poésie Lou Rèire-Soulèu (« Le soleil d’outre-tombe ») qui reprend ses deux drames Lou Raubatòri (« Le rapt ») et Lou Pastre (« Le berger »), abandonnés après la sanction épiscopale.
Sébastien Avy

Généalogie

Génération I

1 – Joseph Marie Jean-Baptiste « Théodore » Aubanel, né le 26 mars 1829 à Avignon (84), décédé le 31 octobre 1886 à Avignon (84).
Marié le 15 avril 1861 à Avignon (84) avec Joséphine Françoise Rose Mazen, née le 1er mars 1841 à Vaison-la-Romaine (84) décédée après 1888, fille de Joseph Laurent Achille Mazen et de Françoise Sidonie de Bermond.

Génération II

2 – Antoine François « Laurent » Joseph Aubanel, imprimeur-libraire, né le 2 novembre 1784 à Avignon (84), décédé le 27 décembre 1854 à Avignon (84).
marié le 26 avril 1813 à Monteux (84), avec
3 – Marie-Thérèse Suzanne Seyssau, née le 22 novembre 1787 à Monteux (84), décédée le 24 janvier 1857 à Avignon (84).

Génération III

4 – Antoine Aubanel, imprimeur-libraire installé en Avignon en 1744, né le 18 janvier 1720 à Aspres-sur-Buëch (05), décédé le 2 octobre 1804 à Avignon (84). Veuf de Jeanne Marie Favier.
marié le 26 juillet 1775 à Avignon, Sainte-Marie-la-Principale (84), avec
5 – Thérèse Eugénie Victoire Chaudon, née le 3 janvier 1743 à Valensole (04), décédée le 22 février 1826 à Avignon (84). Veuve de Joseph Joubert, médecin.

6 – François Seyssau, noble, propriétaire, né le 8 mars 1762 à Monteux (84), décédé le 3 novembre 1835 à Monteux (84).
marié le 15 avril 1785 à Monteux (84), avec
7 – Marie Magdeleine Henriette de Tardieu de la Lauze, noble, décédée avant 1835.

Génération IV

8 – Denis Aubanel, tailleur d’habits, né le 9 novembre 1690 à Aspres-sur-Buëch (05), décédé le 11 octobre 1758 à Aspres-sur-Buëch (05).
marié avec…
9 – Anne Faure, née vers vers 1698 à Le Pilhon (26), décédée le 3 novembre 1756 à Aspres-sur-Buëch (05).

10 – Jean Chrysostome Chaudon, bourgeois.
marié le 15 novembre 1735 à Valensole (04), avec
11 – Rose Sylvie Bouffier.

12 – Jean Joseph Dominique Seyssau, noble, propriétaire, né vers 1723 à Monteux (84), décédé le 8 mai 1814 à Monteux (84).
marié avec
13 – Suzanne Victoire Ruel, noble.

14 – Pierre de Tardieu de la Lauze, noble, avocat. Veuf de Madeleine Mézard.
marié le 1er septembre 1763 à Avignon, Saint-Etienne (84), avec
15 – Marie Magdeleine de Rogier, noble.

Génération V

16 – Antoine Aubanel, tailleur d’habits, né le 9 décembre 1663 à Aspres-sur-Buëch (05), décédé le 8 mai 1721 à Aspres-sur-Buëch (05).
marié le 9 février 1689 à Aspres-sur-Buëch (05), avec
17 – Madeleine Berne, née vers 1671, décédée le 22 janvier 1703 à Aspres-sur-Buëch (05).

20 – Louis Chaudon, bourgeois.
marié le 7 novembre 1695 à Valensole (04), avec
21 – Anne Amiel.

22 – Joseph Bouffier, bourgeois.
marié avec
23 – Louise Silvy.

30 – Joseph de Rogier, juriste, décédé avant 1763.
marié avec
31 – Blanche de David.

Génération VI

32 – Claude Aubanel, né vers 1623, décédé le 16 novembre 1693 à Aspres-sur-Buëch (05).
marié le 21 décembre 1656 à Aspres-sur-Buëch (05), avec
33 – Catherine Brun, née vers 1630, décédée le 18 août 1686 à Aspres-sur-Buëch (05).

34 – Isnard Berne.
marié avec
35 – Marie Mestailler, décédée avant 1689.

40 – Louis Chaudon, bourgeois.
marié le 9 février 1658 à Valensole (04), avec
41 – Magdeleine Bouffier, décédée avant 1695.

42 – Pierre Amiel, marchand.
marié le 16 décembre 1666 à Valensole (04), avec
43 – Anne Roux, veuve.

Génération VII

64 – Jean Aubanel.
marié avec
65 – non précisée

66 – Auban Berne.
marié avec
67 – non précisée

80 – Thomas Chaudon
marié avec
81 – Anne Laus

82 – Pierre Bouffier, notaire.
marié avec
83 – Esprite Reynard

84 – Jean Amiel.
marié avec
85 – Françoise Moutte

86 – non précisé
marié avec
87 – non précisée
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Né dans la montagne (Aspres-sur-Buëch, 25 septembre 1692) https://www.geneprovence.com/ne-dans-la-montagne-aspres-sur-buech-25-septembre-1692/ https://www.geneprovence.com/ne-dans-la-montagne-aspres-sur-buech-25-septembre-1692/#respond Sun, 01 Jun 2008 00:15:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=798 Les troupes du Duc de Savoie, en représailles du ravage du Palatinat, avaient traversé la frontière fin août 1692, ravageant tout sur leur passage à leur tour, avant et après la prise de Gap… "Baptême le 25 septembre 1692 de Jean Mourenas fils Louis et Judith Brun, né le premier de ce même mois, en la montagne dudit lieu où

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Les troupes du Duc de Savoie, en représailles du ravage du Palatinat, avaient traversé la frontière fin août 1692, ravageant tout sur leur passage à leur tour, avant et après la prise de Gap…

aspres-sur-buech

« Baptême le 25 septembre 1692 de Jean Mourenas fils Louis et Judith Brun, né le premier de ce même mois, en la montagne dudit lieu où ils s’étaient réfugiés pour fuyr les troupes du Prince de Piedmont qui faisaient des courses dans le canton après avoir entré dans Gap. Il a été baptisé in casu necessitatis par Jean Lesbros d’Aspres en présence de plusieurs personnes, il a été porté à l’église après que les susdites troupes se sont été retirées de cette paroisse […] et la lui ont été faites les cérémonies ordonnées par l’églize et appliqué les Stes Huiles. »

Le petit Jean est décédé le 26 mai 1693, à l’âge de 9 mois…

  • Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch
  • Texte transmis par Marie-Françoise Allouis
  • Photographie : Aspres-sur-Buëch, village du haut. DR.

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