06 - Nice Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/06-nice/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 12 Oct 2025 13:52:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 06 - Nice Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/06-nice/ 32 32 Un cocher, un chanteur et un franc cinquante (Nice, 19 mai 1895) https://www.geneprovence.com/un-cocher-un-chanteur-et-un-franc-cinquante-nice-19-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/un-cocher-un-chanteur-et-un-franc-cinquante-nice-19-mai-1895/#respond Sun, 12 Oct 2025 13:52:09 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26532 Tout commença un dimanche soir. Deux hommes, Gabri Picard, un chanteur ambulant de 52 ans, et Pierre Peyrane, un marchand forain de 20 ans, se trouvaient à la gare de…

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Tout commença un dimanche soir. Deux hommes, Gabri Picard, un chanteur ambulant de 52 ans, et Pierre Peyrane, un marchand forain de 20 ans, se trouvaient à la gare de Nice, espérant prendre un train pour Cannes. Malheureusement, ils apprirent que leur train était déjà parti. Alors, ils résolurent de rentrer chez eux en voiture et marchandèrent avec plusieurs cochers.
Picard déclara finalement à l’un d’eux, Joseph Astraudo, qu’il préférait payer un franc cinquante à un autre cocher plutôt qu’un franc vingt-cinq à lui. Agacé, Astraudo se mit à bousculer son client. Picard riposta et asséna un coup de canne à Astraudo. Le cocher fut blessé au visage et saigna abondamment.
La situation dégénéra aussitôt. Astraudo attrapa une barre de fer dans sa voiture, une barre servant à l’ombrelle. Il en porta un coup violent à son adversaire, qui tomba, évanoui. Le compagnon de Picard le transporta rapidement à la pharmacie Normale. Là, il reçut des premiers soins d’urgence. Sa blessure semblait assez grave.
La police arrêta Astraudo peu de temps après. Il fut conduit au commissariat, de même que Picard. En état d’ébriété, Astraudo fut interrogé, puis déféré au Parquet. Picard, dont l’état était plus sérieux, dut rester à la disposition de la justice.
  • Source : La République du Var, 22 mai 1895, p. 4.

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Un singulier amoureux (Nice, 10 mai 1895) https://www.geneprovence.com/un-singulier-amoureux-nice-10-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/un-singulier-amoureux-nice-10-mai-1895/#respond Sat, 17 May 2025 18:10:33 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25439 Le sieur Amédée, demeurant avenue Villermant, à Nice (Alpes-Maritimes), poursuivait depuis longtemps de ses indiscrètes assiduités une femme mariée, que nous prénommerons Louise, domiciliée dans le voisinage. Cette dame avait…

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Le sieur Amédée, demeurant avenue Villermant, à Nice (Alpes-Maritimes), poursuivait depuis longtemps de ses indiscrètes assiduités une femme mariée, que nous prénommerons Louise, domiciliée dans le voisinage.
Cette dame avait plusieurs fois remis à sa place cet adorateur démonstratif. Celui-ci se vengeait en l’insultant toutes les fois qu’il la rencontrait.
Le 10 mai 1895, pendant qu’elle était à sa fenêtre à prendre le frais, Amédée passa en l’invitant à descendre pour qu’il lui administrât des coups de canne. Mme Louise, s’armant à son tour d’une canne, descendit et se mit à le poursuivre mais il avait pris la fuite.
Au moment où elle allait l’atteindre, il se retourna et lui donna un coup de canne sur la tête.
Louise riposta et, d’un coup sec de son bâton, brisa la canne d’Amédée qui était une canne à épée.
On imagine sans peine la stupéfaction de cette femme qui voyait son adversaire désormais armé, non pas d’un simple morceau de bois, mais d’une épée menaçante que l’énergumène tenait dans sa main.
Il frappa Louise mais heureusement le coup porta à plat et celle-ci ne fut que légèrement blessée.
Elle se rendit aussitôt à la police où elle raconta ce qui venait de se passer et une enquête fut ouverte.
  • Source : La République du Var, 12 mai 1895, p. 3.

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L’affaire des neuf cents francs (Nice, 15 avril 1895) https://www.geneprovence.com/laffaire-des-neuf-cents-francs-nice-15-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/laffaire-des-neuf-cents-francs-nice-15-avril-1895/#respond Mon, 21 Apr 2025 05:30:52 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=25124 Aux alentours du 15 avril 1895, Mme Legrand, épouse Mauriès, se plaignit à la police qu’on lui avait volé une somme de 900 francs, qu’elle avait placée sous le boîtier…

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Aux alentours du 15 avril 1895, Mme Legrand, épouse Mauriès, se plaignit à la police qu’on lui avait volé une somme de 900 francs, qu’elle avait placée sous le boîtier de sa machine à coudre.
Une enquête fut ouverte. Elle aboutit à l’arrestation des nommés Marius Mobroquier, dit Daniel, âgé de 28 ans, employé de commerce, Joseph Clérissy, âgé de 27 ans, également employé, 9, rue Lépante, Louis Bertrand, 18 ans, garçon de cuisine, place Saint-Dominique, et un certain J. C., garçon d’hôtel, 28 ans.
L’enquête établit que ces jeunes gens avaient proposé un jour à une demoiselle A. V., commise, rue Lascaris, de prendre part à une opération contre le Comptoir marseillais. En outre, depuis le jour où les 900 francs avaient été volés, le quatuor faisait une noce à tout casser.
Il fut établi que, le jour du vol, Daniel avait donné rendez-vous à Mme Legrand et à sa bonne, à Cimiez. Celles-ci y étant allées ne trouvèrent personne.
À leur retour, elles trouvèrent les quatre individus dans la buvette. Les 900 francs, eux, n’étaient plus là.
Tous les quatre furent donc déférés au parquet.
  • Source : La République du Var, 9 mai 1895, p. 4.

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Une erreur de pochard (Nice, 7 mai 1895) https://www.geneprovence.com/une-erreur-de-pochard-nice-7-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/une-erreur-de-pochard-nice-7-mai-1895/#respond Sun, 06 Apr 2025 05:30:23 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24943 Jean-Baptiste Damiano, demeurant 14, boulevard Risso, à Nice (Alpes-Maritimes), avait fêté plus que de raison la dive bouteille. Aussi s’acheminait-il vers son domicile en décrivant sur la voie publique de…

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Jean-Baptiste Damiano, demeurant 14, boulevard Risso, à Nice (Alpes-Maritimes), avait fêté plus que de raison la dive bouteille. Aussi s’acheminait-il vers son domicile en décrivant sur la voie publique de nombreux zigzags.
Arrivé en face de son logement, il s’aperçut qu’il avait oublié sa clé. Il usa alors d’un moyen héroïque pour rentrer chez lui.
Grimpant sur un charreton qui se trouvait là, il put se hisser sur le balcon. Puis, faisant jouer l’espagnolette d’une persienne, il entra dans l’appartement.
Malheureusement ce n’était pas son appartement à lui, mais celui de M. Joseph Asso, lequel en entendant le bruit fait par Damiano vint voir ce qui se passait.
Damiano eut beau protester de la pureté de ses intentions, Asso, qui ne le connaissait pas, le prit pour un voleur, et, réveillant son fils, il l’envoya chercher des agents.
Le pauvre Damiano fut conduit au poste, où il expliqua son erreur, la mettant sur le compte des petits verres trop nombreux qu’il avait ingurgités. Il dit que plusieurs fois il avait escaladé ainsi le balcon, mais qu’il était toujours entré dans son appartement, et qu’il ne s’expliquait pas sa méprise. Ces faits furent reconnus exacts et le juge d’instruction le fit remettre en liberté.
Pour fêter cet heureux dénouement, Damiano alla boire quelques verres…
  • Source : La République du Var, 9 mai 1895, p. 4.

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Naïf ou malin ? (Nice, 13 avril 1895) https://www.geneprovence.com/naif-ou-malin-nice-13-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/naif-ou-malin-nice-13-avril-1895/#respond Mon, 24 Mar 2025 05:30:50 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24824 M. Provençal est loueur de bicyclettes à Nice (Alpes-Maritimes). C’est un homme qui interroge : est-il naïf ou bien est-il malin, voire génial ? Il se trouve que presque tous…

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M. Provençal est loueur de bicyclettes à Nice (Alpes-Maritimes). C’est un homme qui interroge : est-il naïf ou bien est-il malin, voire génial ?
Il se trouve que presque tous les jours il se plaint à la police qu’on lui a volé une bicyclette. Le mercredi 8 mai 1895, voilà qu’il se rend une nouvelle fois, la énième, au bureau de police de la ville et déclare avoir été victime le 13 avril précédent d’un vaurien qui, après lui avoir loué l’engin, n’est pas revenu le ramener à sa boutique.
Aussi, chaque fois, la police entame-t-elle une nouvelle enquête et chaque fois, et c’est là une chose qui interpelle, la presse locale se fait l’écho de ce nouveau fait divers pitoyable. Il faut dire que parler tous les jours de la boutique Provençal dans la presse lui fait une publicité dont M. Provençal n’aurait sans doute pas rêvé en temps normal.
Naïf ou malin, chacun se fera son opinion…
  • Source : La République du Var, 9 mai 1895, p. 4.

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La vengeance d’une femme blessée (Nice, 10 mai 1895) https://www.geneprovence.com/la-vengeance-dune-femme-blessee-nice-10-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/la-vengeance-dune-femme-blessee-nice-10-mai-1895/#respond Mon, 10 Mar 2025 05:30:19 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24683 Le matin du 10 mai 1895, vers 10 heures, une jeune femme accompagnée d’une nourrice portant une fillette de six mois se présentait à la gare de la petite vitesse…

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Le matin du 10 mai 1895, vers 10 heures, une jeune femme accompagnée d’une nourrice portant une fillette de six mois se présentait à la gare de la petite vitesse de la Compagnie PLM et demandait à parler à un entrepreneur de camionnage du nom d’Étienne Tordo.
Immédiatement prévenu, celui-ci arriva et éprouva une véritable surprise en se trouvant face à une personne qui n’était autre que sa maîtresse, une femme nommée Brigitte Ocronte.
Il avait vécu pendant plusieurs années avec elle et avait eu trois enfants. Il venait de la quitter, à peine un mois plus tôt.
Mlle Ocronte lui dit qu’elle avait besoin de lui parler mais que, vu que le lieu était bondé de monde, elle préférait s’entretenir avec lui dans un endroit plus calme. À proximité, en face de la porte de sortie de la gare de la petite vitesse se trouvait une remise-hangar et la jeune femme lui indiqua qu’ils pouvaient se rendre là pour discuter plus calmement.
Mais à peine étaient-ils entrés dans cette remise qu’elle sortit un revolver et, le braquant sur Étienne Tordo, elle tira successivement deux coups.
Instinctivement, celui-ci s’était baissé pour éviter les projectiles. Prenant des poignées de gravier, il les jeta à la figure de sa maîtresse pour l’empêcher de l’ajuster à nouveau. Mais celle-ci, abaissant de nouveau son arme sur lui, tira un troisième coup.

Évidemment, les détonations avaient attiré des employés de la gare et un préposé d’octroi qui accoururent. Ce dernier se jeta sur la jeune femme pour lui arracher son revolver.
Désarmée, celle-ci sortit tranquillement de la remise et dit à un agent qui se trouvait là : « Je viens de tirer des coups de revolver sur M. Étienne. Conduisez-moi au poste. »
L’agent l’accompagna au bureau de police du 4e arrondissement.
Là, elle déclara que, depuis sept ans, elle était la maîtresse de Tordo et qu’elle habitait au quatrième étage de la maison que lui-même occupait jusqu’il y a peu, au numéro 4 du quai Lunel.
Il y a un mois, dit-elle, son amant lui fit enlever le mobilier avec lequel il avait ensuite meublé son appartement, ne lui laissant qu’un lit et une commode. Il lui avait alors déclaré qu’il voulait rompre leur relation. Elle lui demanda de l’argent pour subvenir aux dépenses de leur petite fille mais celui-ci refusa.
Or, dans la matinée, la nourrice était venue réclamer à la mère 50 francs que celle-ci lui devait. Mlle Ocronte s’habilla alors, prit un revolver et alla trouver Tordo à la gare. Celui-ci ayant refusé de payer les 50 francs, elle avait tiré sur lui.
Par chance, Étienne Tordo n’était pas mort. Il n’était même blessé. Lorsqu’il s’était baissé aux deux premiers coups, ses réflexes lui avaient sauvé la vie et lorsque Mlle Ocronte lui avait tiré un troisième coup alors qu’il était au sol, la balle ne l’avait qu’effleuré.

Le crime était constitué, la femme ayant avoué. Elle fut donc immédiatement écrouée à la prison de Nice. Toujours est-il qu’elle jouissait jusqu’alors d’une parfaite réputation, au point que ses collègues ouvrières de la manufacture de tabac ouvrirent spontanément une souscription pour venir en aide aux malheureux enfants de Brigitte Ocronte, laissés sans ressources du fait de l’emprisonnement de leur mère.

L’étonnant procès

Le 17 mai 1895, une foule énorme encombrait les abords du Palais. À l’intérieur, la salle des pas perdus, la salle des audiences correctionnelles, les tribunes étaient bondées. Des centaines et des centaines de femmes se pressaient et se bousculaient même pour pouvoir pénétrer. C’étaient les cigarières, qui étaient venues en masse pour assister aux débats de l’affaire Ocronte-Tordo.
À 14 heures précises, le tribunal correctionnel entra en séance. M. Machemin présidait, assisté de MM. de Bottini et Médecin. M. Gain occupant le siège du ministère public.
Les débats devaient donc porter sur cette femme, Brigitte Ocronte, qui avait commis une tentative de meurtre sur la personne d’Étienne Tordo, son amant, qui, après avoir vécu avec elle pendant cinq ans et avoir eu trois enfants, l’avait brutalement congédiée, lui refusant même le peu d’argent nécessaire pour payer la nourrice de son dernier enfant.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, tous les renseignements donnés sur la jeune femme étaient excellents. Aussi toute la population s’intéressait-elle à son sort.
Elle comparaissait devant le tribunal dans une tenue simple et avec un air sérieux et digne qui lui attira de suite toutes les sympathies. Il n’en était pas de même de son ex-amant, Tordo. À peine apparut-il à la barre des témoins que l’assistance entière témoigna d’une véritable indignation contre lui. C’est à ce point que le président fut obligé de menacer de faire évacuer la salle pour obtenir un peu de silence.
Brigitte Ocronte raconta qu’elle s’était présentée avec la nourrice qui portait sa petite fille et avait demandé à Tordo de payer le mois de nourrissage échu. Sur la brutale réponse de celui-ci, elle avait tiré trois coups de revolver sur lui qui, par chance, ne fut pas atteint. Cela fait, elle était allée se constituer prisonnière.
Tordo reconnut avoir vécu six ou sept ans avec Mlle Ocronte. Mais il déclara ignorer si les trois enfants de celle-ci étaient à lui. Des murmures et des huées éclatèrent dans l’auditoire. M. Machemin, pour la dignité de l’audience, réprima cette manifestation, mais il fit observer à Tordo qu’il y aurait d’étrange dans sa conduite si, vivant pendant six ou sept ans avec cette femme, il n’était pas sûr que ses enfants étaient de lui.
Le président lui fit remarquer que son attitude devant le tribunal était déplorable, et il l’admonesta sévèrement. Étienne Tordo, qui entendait les rumeurs de la foule, parut ne pas s’en soucier.
Au reste, cette attitude était si mauvaise que le ministère public, par l’organe de Me Gain, au lieu de requérir contre la prévenue Brigitte Ocronte, déclara qu’il regrettait, vu le cynisme de Tordo, de ne pouvoir requérir contre lui, le vrai coupable dans ce qui s’était passé.
Me Gain demande au tribunal d’user de l’indulgence la plus généreuse vis-à-vis de Mlle Brigitte Ocronte.
Se rendant à ces raisons, le tribunal la condamna seulement à 25 francs d’amende, avec application de la loi Béranger.
Des applaudissements unanimes éclatèrent aussitôt dans la salle.
Au sortir de l’audience, les camarades de Brigitte Ocronte voulurent l’accompagner. Par contre, elles épiaient la sortie de Tordo pour le huer. Pour prévenir ce qui aurait pu arriver, étant donné leur exaspération, on fit sortir Tordo par une autre porte.
  • Source : La République du Var, 12 mai 1895, p. 2 ; ibid., 13 mai 1895, p. 4 ; ibid., 18 mai 1895, p. 2.

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Suicide à l’hôpital Saint-Roch (Nice, 4 mai 1895) https://www.geneprovence.com/suicide-a-lhopital-saint-roch-nice-4-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/suicide-a-lhopital-saint-roch-nice-4-mai-1895/#respond Fri, 17 Jan 2025 05:30:21 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24148 Dans la nuit du 3 au 4 mai 1895, un drame se joua à l’hôpital civil Saint-Roch à Nice. Maurice Rosso, un serrurier italien de 36 ans, veuf, originaire de…

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Dans la nuit du 3 au 4 mai 1895, un drame se joua à l’hôpital civil Saint-Roch à Nice. Maurice Rosso, un serrurier italien de 36 ans, veuf, originaire de Coni, dans le Piémont, mit fin à ses jours en se jetant dans la cage d’escalier. Profitant de l’absence des gardiens, il sauta d’une hauteur de 15 mètres, se fracturant le crâne dans la chute. Son décès fut instantané.
Admis à l’hôpital pour une bronchite, Maurice Rosso souffrait aussi de lourds soucis familiaux. Ces épreuves affectaient profondément son moral et sa santé physique. Ces difficultés semblaient avoir conduit cet homme désespéré à prendre cette décision tragique.
Alerté par le bruit de la chute, le personnel de l’hôpital accourut. Malheureusement, il ne trouva que le corps sans vie du pauvre homme. Le docteur Guillabert, médecin légiste, fut appelé pour examiner la victime et rédiger un rapport.
La fille de Maurice Rosso fut rapidement informée de cette terrible nouvelle.
  • Sources : La République du Var, 6 mai 1895, p. 2.
  • État civil de la ville de Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes, année 1895, 2 MiEC 89/69, acte no 1072.

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À la poursuite de l’homme aux pieds nus (La Gaude, 30 janvier 1895) https://www.geneprovence.com/a-la-poursuite-de-lhomme-aux-pieds-nus-la-gaude-30-janvier-1895/ https://www.geneprovence.com/a-la-poursuite-de-lhomme-aux-pieds-nus-la-gaude-30-janvier-1895/#respond Tue, 24 Dec 2024 05:30:59 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23839 Un cambriolage audacieux Le 30 janvier 1895, la famille Garbiès, habitant à La Gaude (Alpes-Maritimes), était en train, à midi, de prendre tranquillement son repas, au rez-de-chaussée de leur maison,…

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Un cambriolage audacieux

Le 30 janvier 1895, la famille Garbiès, habitant à La Gaude (Alpes-Maritimes), était en train, à midi, de prendre tranquillement son repas, au rez-de-chaussée de leur maison, lorsqu’Étienne Casavecchia monta dans leur appartement du dessus et se mit à enfoncer portes et tiroirs pour trouver la bourse de ces braves gens.
Cependant, le bruit fait par le voleur fut assez fort pour attirer l’attention de la famille, à ce point que la jeune fille monta pour voir ce qui se passait.
Casavecchia, dérangé dans son opération, bouscula la jeune personne, dégringola quatre à quatre les escaliers et prit la fuite. Circonstance à noter : le malfaiteur avait ôté ses chaussures pour mieux accomplir son vol ; il eut tout juste le temps de les reprendre à la main et de se sauver ainsi pieds nus. Or, à ce moment, la campagne était entièrement couverte de neige.

La poursuite et l’arrestation

À l’appel de la famille Garbiès, tous les voisins se mirent à la poursuite de Casavecchia. Celui-ci, quoique déchaussé, sautait murailles et fossés, et grâce à ces exercices de haute gymnastique, il conservait une certaine avance sur la foule qui le poursuivait.
Vous croyez que Casavecchia profita de cette avance pour se sauver ? Pas du tout. Ayant aperçu, dans sa course, une vieille femme de soixante-cinq ans, Madame Françoise Ginavès, il se jeta sur elle et la viola.
Casavecchia avait sans doute oublié qu’il était poursuivi et ce fut le garde champêtre, Monsieur Teissère, qui lui mit la main au col.
Et ce fut ainsi que, mis en prison, Casavecchia attendait sa comparution devant la Cour d’assises, lorsque, un beau jour, il jugea à propos de s’évader.
La surveillance relâchée dont il était l’objet l’aida dans son projet. Et, comme il l’avait décidé, il partit un beau jour sans tambour ni trompette.

La capture finale et le procès

Vous vous imaginez sans doute qu’il s’éloigna du département, décidément inhospitalier ! Pas le moins du monde. Il ne songea qu’à aller trouver, dans le plus proche voisinage, à aller trouver une amie à lui.
Encore une fois, il fut attrapé et ce fut cette fois-ci grâce à l’intervention du garde champêtre du Cros-de-Cagnes qui se mit, avec quelques voisins, à lui donner la chasse. Casavecchia tenta bien de tirer sur ses poursuivants plusieurs coups de revolver pour les maintenir à distance. Mais on finit par le reprendre et, comme ce diable d’homme menaçait encore de se sauver, on le ligota comme un saucisson pour le transporter à Cagnes et de là à Nice où la Cour d’assises l’attendait au printemps 1895. Et enfin le voici comparaissant devant ses juges, avec sa tête d’ahuri.
Le procès eut lieu le 4 mai et débuta à 9 heures précises, sous la présidence de M. Trinquier, assisté de MM. de Bottini et Thibault.
Comme on le prévoyait, Casavecchia nia tout ce qu’on lui reprochait, le vol, le viol et le reste. Cette attitude de fieffé brigand amusa la Cour, le jury et l’auditoire.
Casavecchia fut condamné à dix ans de travaux forcés.
  • Source : La République du Var, 5 mai 1895, p. 2.

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Les voleurs de la rue de la Terrasse (Nice, 5 janvier 1895) https://www.geneprovence.com/les-voleurs-de-la-rue-de-la-terrasse-nice-5-janvier-1895/ https://www.geneprovence.com/les-voleurs-de-la-rue-de-la-terrasse-nice-5-janvier-1895/#respond Sat, 30 Nov 2024 05:30:33 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23455 Le 5 janvier 1895, les époux Carlès, tenant une buvette rue de la Terrasse, à Nice (Alpes-Maritimes), furent avertis que des voleurs avaient pénétré dans leur appartement, situé au sixième…

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Le 5 janvier 1895, les époux Carlès, tenant une buvette rue de la Terrasse, à Nice (Alpes-Maritimes), furent avertis que des voleurs avaient pénétré dans leur appartement, situé au sixième étage de la maison où est la buvette. Ils y montèrent aussitôt et constatèrent qu’on leur avait volé deux mille francs en billets et numéraire et plusieurs bijoux. Leurs soupçons se portèrent sur un de leurs anciens garçons, nommé Dalmas. Celui-ci fut arrêté, et il indiqua les noms des voleurs, des nommés Masséglia, Navello et Plet. Inutile de dire qu’il était associé avec eux.
Le 1er mai 1895, ce petit monde fut donc invité à venir s’expliquer devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes.

L’audience s’ouvre

Pour présenter les choses simplement, indiquons que la Cour était présidée par M. Trinquier, conseiller à la Cour d’appel d’Aix, assisté de MM. de Bottini et Thibault, juges au tribunal de Nice. M. Gain occupait quant à lui le siège du ministère public. Au banc de la défense étaient assis maîtres Nicol, Durandy, Buffon et Gassin.
Le président procéda donc à l’interrogatoire des prévenus, en commençant par Claude Navello.
Celui-ci, âgé de 28 ans, jardinier, n’avait pas moins de sept condamnations à son casier. Il nia avoir pris part à un vol commis quelque temps plus tôt, 21, rue Droite.
Interrogé sur le vol de la rue de la Terrasse, il déclara qu’étant en état d’ivresse il ne se souvenait de rien. Quant au portemonnaie trouvé sur lui et qui avait été reconnu par la personne victime du vol de la rue Droite, il dit l’avoir acheté à un inconnu.
Navello reconnut pourtant avoir pris 500 francs sur la somme volée à M. Carlès. Il n’est entré dans la maison, dit-il, que « pour tenir la chandelle ».
Bienvenu Dalmas fut ensuite interrogé, ayant été garçon de café chez M. Carlès, dont il avoua avoir indiqué à Navello le coup à faire. Mais il affirma n’y avoir pris aucune part. Il avait touché 223 francs sur le produit du vol, « mais, dit-il, aussitôt après cet aveu, j’ai remis cet argent à Plet, car il gênait ma conscience ».
On jugera de l’hilarité que cette explication causa à l’auditoire.
On passa ensuite à l’interrogatoire de Louis Masséglia.
Celui-ci avoua qu’il avait été invité par Navello et Dalmas à commettre le vol. Il avait pénétré avec Navello dans l’appartement des époux Carlès et s’était emparé de l’argent. Puis les trois malfaiteurs s’en étaient allés à la montée de Villefranche s’en faire le partage.
Comme son confrère Dalmas, Masséglia prétendit avoir eu des remords de conscience qui lui donnaient l’envie de se suicider.
Félix Plet, le quatrième accusé, niait quant à lui les charges dont on le soupçonnait.
De nombreux témoins furent ensuite entendus. Leur défilé dura jusqu’à 11h45, heure où le président leva l’audience et annonce qu’elle serait reprise à 14 heures précises.

Le verdict

Dans cette deuxième audience, M. Gain, substitut, soutint l’accusation et demanda au jury de se montrer sévère envers les coupables qui étaient devant lui et dont le passé indiquait la moralité.
Les avocats, maîtres Micol, Durandy, Buffon et Gassin, plaidèrent ensuite avec habileté, malgré l’ingrate tâche qu’ils avaient assumée.
A 17h30, le jury rapporta un verdict affirmatif, en ce qui concerne les faits reprochés à Bavello, Dalmas et Masséglia, sans admission de circonstances atténuantes et négatif en ce qui concerne les faits reprochés à Flet.
En conséquence, Bavello et Masséglia furent condamnés à quinze ans de travaux forcés, Dalmas, à dix ans de la même peine et Flet fut acquitté.
  • Source : La République du Var, 2 mai 1895, p. 2.

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