84 - Tour-d'Aigues (La) (84) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/84-tour-daigues-la-84/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 29 Sep 2025 21:09:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 84 - Tour-d'Aigues (La) (84) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/84-tour-daigues-la-84/ 32 32 Souvenirs d’un instituteur (La Tour-d’Aigues, 1841) https://www.geneprovence.com/souvenirs-dun-instituteur-la-tour-daigues-1841/ https://www.geneprovence.com/souvenirs-dun-instituteur-la-tour-daigues-1841/#respond Mon, 29 Sep 2025 21:09:40 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26470 M. Calvière, modeste instituteur de La Tour-d’Aigues, charmant village de Vaucluse, avait mis au point une remarquable horloge dont nous reparlerons ultérieurement et qui fit en son temps la renommée…

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M. Calvière, modeste instituteur de La Tour-d’Aigues, charmant village de Vaucluse, avait mis au point une remarquable horloge dont nous reparlerons ultérieurement et qui fit en son temps la renommée de la commune. Le voici racontant l’origine de son projet :

« Je pouvais avoir de 7 à 8 ans, quand plusieurs de mes camarades de l’école me dirent que pour monter l’horloge de notre village, il faut faire tourner un morceau de bois autour duquel s’entortille une corde tirée par un poids. C’en fut assez ! je crus pouvoir faire une horloge. Je perce un morceau de canne, j’y passe un axe qui porte une aiguille, et sur le milieu de l’axe j’attache le fil qui devait tirer le contre-poids.
Il ne s’agissait plus, d’après moi, que d’attacher une pierre qui eut justement la force de faire dévider un tour en 12 heures.
J’attache donc une pierre ; rien ne remue. J’en mets une plus grosse, je regarde de bien près ; tout est en repos. Je fais une marque et je reviens deux heures après ; rien n’a bougé. Je mets une pierre un peu plus grosse, et la corde se déroule facilement. J’essaie des pierres de toutes dimensions et je ne puis obtenir que le repos absolu ou une rotation rapide qui me déconcerte. Je renonce à ma machine.
Quelques jours après, j’y reviens encore. Cette fois je devais réussir. J’attache un gobelet dans lequel je mets du sable grain à grain, et je ne suis pas plus avancé. Le frottement est vaincu ou il ne l’est pas.
Quelques années après je monte au clocher, je vois l’horloge, j’entrevois le balancier et la porte est fermée. Je fus étonné de tant de roues et je crus que le balancier faisait tout aller. De retour à la maison je cherche vite une roue dentée, je la passe à une cheville, je fais un balancier dont les palettes poussent les dents de la roue une à une ; le balancier n’était pas le mouvement perpétuel, et en s’arrêtant, toute la machine s’arrêtait aussi. Je n’avais donc point encore atteint mon but.
Je monte encore une fois au clocher, je crois découvrir que le poids met tout en branle, que la multiplicité des roues est pour multiplier le mouvement qui à son tour est ralenti par le balancier. Ce fut pour moi l’apparition de l’étoile polaire.
Je calcule des dents, des pignons et des roues, mais un compas, une scie, une hache et mon couteau sont mes seuls instruments et je ne puis rien faire de bien. Il fallait attendre d’avoir un tour et de savoir tourner. Cela ne vint que très tard.
Quand je n’eus plus autant de peur de mon père, je balayai un coin de la remise, et après avoir fait le forgeron auprès du feu, je montai un tour, qui, sans être un tour en l’air, n’était guère solide. Après bien des fatigues je tournai quelques roues, je fis une horloge sans sonnerie. Ce fut merveille, merveille en effet, puisque je n’avais rien copié. Cependant pas autant merveille qu’on pourrait le dire, parce qu’alors j’avais étudié les mathématiques et sans doute les raisons inverses des carrés des longueurs des pendules.
Encouragé par ce succès, je mesure la distance du bord de la cheminée au plancher, j’y trouve le large pour la pendule à seconde et je construis pour cette place une horloge sonnante d’une sonnerie que j’inventai. Je mis à cette horloge le quantième du mois et celui de la lune, la Lettre Dominicale et l’épacte. Et chacun de se récrier : je ne l’aurais pas cru. Il fallait souvent mettre une échelle contre la cheminée pour y faire monter des amateurs qui, gênés dans leurs mouvements, laissaient tomber bien souvent leurs chapeaux.
Je me dis alors : que penserait-on si j’avais déployé à cette horloge tout mon savoir-faire. Gare ! gare ! Je vais en faire une autre qui fera un peu plus de bruit, puisque l’on peut avoir des admirateurs à si bon marché. J’y mis la main un peu avant la Noël 1833 ; j’y travaillai dans les soirées, un peu les jours de pluie et beaucoup le dimanche ; plus j’étais content de mon travail, plus j’étais assidu aux offices ; j’allais quelques fois aux deux messes. Je n’avais presque ni matériaux ni instrument. Je faisais outil de tout fer. À l’arrivée du beau temps une partie de l’horloge allait déjà et avant le commencement de l’hiver cette horloge était en fonctionnement.
C’est cette horloge, Monsieur, qui me fera trouver une place dans le Dictionnaire des Vauclusiens, et qui sait, peut-être à côté de quelque grand homme dont je ne saurai pas seulement délier les souliers ! »

Calvière, instituteur
  • Source :Le Mercure aptésien, 25 avril 1841, p. 2, 3.

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Une magnifique soirée à l’étang de la Bonde (La Motte-d’Aigues, 10 mai 1840) https://www.geneprovence.com/une-magnifique-soiree-a-letang-de-la-bonde-la-motte-daigues-10-mai-1840/ https://www.geneprovence.com/une-magnifique-soiree-a-letang-de-la-bonde-la-motte-daigues-10-mai-1840/#respond Mon, 07 Oct 2024 15:30:35 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22546 Le 10 mai 1840, un événement musical d’exception anima le versant sud du Luberon. C’est au bord du somptueux étang de la Bonde, propriété de la duchesse de Caumont, que…

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Le 10 mai 1840, un événement musical d’exception anima le versant sud du Luberon. C’est au bord du somptueux étang de la Bonde, propriété de la duchesse de Caumont, que se réunirent les formations musicales de La Tour-d’Aigues, Cucuron, Lourmarin et La Motte-d’Aigues. Un concours était organisé, et un prix de 200 francs récompensait le vainqueur. Après une prestation magistrale, ce fut l’orchestre de La Tour-d’Aigues qui remporta les suffrages du public, démontrant une maîtrise technique et une harmonie remarquables.
Les festivités se poursuivirent par un bal champêtre où la jeunesse et l’élégance étaient de mise. Sur les pelouses, au milieu d’une foule en liesse, se croisaient des couples élégants. Parmi les cavaliers, on remarquait notamment le marquis de Forbin-Janson. La soirée s’acheva en beauté avec un feu d’artifice éclatant et un grand concert où résonnèrent les airs les plus célèbres de l’opéra, tels que ceux de La Muette de Portici.
Jamais les habitants de la région n’avaient assisté à un tel événement. Les voitures affluaient de toutes parts, et les cavaliers galopaient vers le lieu de la fête. Cette journée mémorable, qui témoignait du bon goût de la duchesse de Caumont, évoquait les grandes fêtes musicales du passé, comme celle de Saint-Symphorien qui avait marqué les esprits quelques années auparavant.
Fort du succès de cette journée, on se promettait de renouveler l’expérience le 1er septembre suivant.
  • Sources : Le Mercure aptésien, 31 mai 1840, p. 3.

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tour-d-aigues-bords-eze« Les an et jour que dessus, a été enterrée au cimetière de La Tour, sur les cinq heures après midi, en présence des soussignés, Marguerite Lausette, femme de Dominique Julien du lieu de Grambois et habitant alors au susdit La Tour, les susdits Julien, servant de valet à la bastide de madame de Rauelly et ladite Lausette résidant en ce lieu avec sa famille,
Laquelle a été trouvé morte dans la rivière de l’Èze, au quartier de Vaumalle, dans ce terroir, ce jourd’hui matin et comme suivant les rapports des maîtres chirurgiens et le verbal de messieurs les officiers de la justice de cedit lieu.
Ce n’a pas été par désespoir qu’elle est tombée dans ladite rivière et que d’ailleurs nous avons trouvé dans nos cahiers qu’elle avait fait sa communion pascale.
Nous l’avons ensevelie quoique décédée sans être munie d’aucun sacrement et ni sondit mari ni ses enfants n’ont su signer de ce enquis par nous vicaire. »

[PICARD]

  • Registre paroissial de La Tour-d’Aigues
  • Photographie : Les bords de l’Èze, à La Tour-d’Aigues. DR.

Faits divers de La Tour-d’Aigues

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Un séminariste sans acte de baptême (La Tour-d’Aigues, 10 mars 1705) https://www.geneprovence.com/un-seminariste-sans-acte-de-bapteme-la-tour-daigues-10-mars-1705/ https://www.geneprovence.com/un-seminariste-sans-acte-de-bapteme-la-tour-daigues-10-mars-1705/#respond Wed, 24 Apr 2013 03:01:40 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=5490 Henry Mouret, né à La Tour-d'Aigues (Vaucluse) en 1688, est devenu séminariste au sortir de son enfance. Il s'est pourtant heurté, à l'âge de 17 ans, à une situation cocasse : celle de n'avoir pas d'acte de baptême officiel ! "Nous vicaire perpétuel de l’église paroissiale de ce lieu de La Tour-d’Aigues, commissaire député par M.

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Henry Mouret, né à La Tour-d’Aigues (Vaucluse) en 1688, est devenu séminariste au sortir de son enfance. Il s’est pourtant heurté, à l’âge de 17 ans, à une situation cocasse : celle de n’avoir pas d’acte de baptême officiel !
pretre-medieval« Nous vicaire perpétuel de l’église paroissiale de ce lieu de La Tour-d’Aigues, commissaire député par M. de Juliac, prévôt vicaire et official général en l’archevêché d’Aix par son décret du 6 du présent mois de mars et par luy signé au bas de la requête présentée par Henry Mouret, originaire de ce même lieu et, après avoir reçu ladite requête et décret pourtant notre commission avec honneur que l’appartient,
« Avons à la réquisition de Jean Mouret et de Catherine Goujete, mariés de ce même lieu, parcouru tous les registres de nos baptêmes à nous remis par [nos] prédécesseurs pour trouver celuy de Henry Mouret, leur fils, pour leur en délivrer extrait et, ne l’ayant point trouvé, Henry Jérome et Marguerite Mourete, parrain et marraine dudit Henry Mouret, déclarent, attestent et jurent avoir fait baptiser le 15 janvier de l’année 1688 ledit Henry Mouret, leur filleul, »Et foy de quoy ils ont avec nous signé ou, ne sachant pas écrire, fait leur marque,

« Et, pour plus de certitude, nous nous serions informés de plusieurs de nos paroissiens pour leur faire venir déclarer vérité et nous aurions trouvé entre plusieurs autres, particulièrement André Germain, maître d’école de cedit lieu qui desservait du temps dudit baptême notre paroisse en qualité de clerc,

« Lequel déclare, atteste et jure que la vérité est telle que ledit Henry Mouret est fils légitime et naturel de Jean et de Catherine Goujete, qui a été baptisé le jour et an susdit nommés et que son parrain a été le susdit Henry Jérome et sa marraine la susdite Marguerite Mourete,

« En foy de quoy il a avec nous signé et nous, sachant la vérité être telle par la voix des susdits nommés et autres qui furent présents audit baptême, avons fait le présent verbal et signé pour servir d’attestation de baptême à qui il appartiendra,

« À La Tour-d’Aigues ce 10 mars 1705. »

[D’ESTIENNE maire-consul, DANJOU vicaire, J. P. ALLEMAND, consul, SICARD, proc., GERMAIN] [Marque de X la marraine, marque du X parrain, marque X de la nourrice].

  • Registre paroissial de La Tour-d’Aigues
  • Texte signalé par Annie-Claire Acalba
  • Illustration : prêtre, in Paul Mercuri, Costumes Historiques, Paris, v. 1860.

Faits divers de La Tour-d’Aigues

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Mort dans la mine (La Tour-d’Aigues, 31 mars 1690) https://www.geneprovence.com/mort-dans-la-mine-la-tour-daigues-31-mars-1690/ https://www.geneprovence.com/mort-dans-la-mine-la-tour-daigues-31-mars-1690/#respond Sat, 23 Mar 2013 21:22:51 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=4483 "L'an que dessus [1690] et le premier du mois d'avril a été ensevely dans l'église paroissiale de ce lieu, en présence des soussignés, Balthasar Chateminois, de ce lieu, âgé de trente et quatre ans ou environ, qui fut trouvé mort sur les neuf heures de la nuit précédente dans une mine au quartier dit des Hoirs, qui s'écroula sous ses

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tour-d-aigues« L’an que dessus [1690] et le premier du mois d’avril a été ensevely dans l’église paroissiale de ce lieu, en présence des soussignés, Balthasar Chateminois, de ce lieu, âgé de trente et quatre ans ou environ, qui fut trouvé mort sur les neuf heures de la nuit précédente dans une mine au quartier dit des Hoirs, qui s’écroula sous ses pieds et, n’ayant eu aucun secours ny pour le corps ny pour l’âme, il mourut sans recevoir aucun sacrement, constant d’ailleurs qu’il était homme de bien. »

  • Registre paroissial de La Tour-d’Aigues
  • Texte signalé par Annie-Claire
  • Photographie : Une rue de La Tour-d’Aigues. DR.

 

Faits divers de La Tour-d’Aigues

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