Auberge/Cabaret Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/aubergecabaret/ 500 ans de faits divers en Provence Fri, 05 Sep 2025 21:11:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Auberge/Cabaret Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/aubergecabaret/ 32 32 Agression au cabaret (La Beaume, 27 novembre 1864) https://www.geneprovence.com/agression-au-cabaret-la-beaume-27-novembre-1864/ https://www.geneprovence.com/agression-au-cabaret-la-beaume-27-novembre-1864/#respond Wed, 06 Aug 2025 05:30:07 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26084 Dans la nuit du 27 novembre 1864, la quiétude de La Beaume (Hautes-Alpes) fut violemment rompue dans le cabaret du sieur Sinoni. Vers 20 heures, après « quelques libations », une altercation éclata entre deux…

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Dans la nuit du 27 novembre 1864, la quiétude de La Beaume (Hautes-Alpes) fut violemment rompue dans le cabaret du sieur Sinoni. Vers 20 heures, après « quelques libations », une altercation éclata entre deux hommes : Joseph Bégou et Pierre Morel.
Ce qui avait débuté par une simple querelle dégénéra rapidement en une agression brutale. Pierre Morel, loin d’être seul, fut rejoint par ses frères, Baptiste et Louis. Ensemble, le trio se jeta avec une violence inouïe sur le malheureux Joseph Bégou. Les coups pleuvaient : pieds et poings s’abattaient sur lui. Dans un geste de fureur, l’un des agresseurs alla jusqu’à lui mordre « profondément l’index de la main droite ».
Heureusement, la scène ne passa pas inaperçue. Plusieurs personnes présentes dans le cabaret intervinrent et parvinrent à soustraire Joseph Bégou aux « mauvais traitements de ces trois forcenés ». Grâce à leur courage, l’issue de cette violente altercation n’eut pas de conséquences plus dramatiques pour la victime. Ce fait divers, typique de l’époque, illustre la fragilité de l’ordre public dans les cabarets où l’alcool et les tensions pouvaient rapidement embraser les esprits.
  • Sources : L’Annonciateur, édition du 10 décembre 1864, p. 1.

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L’assassinat d’un citoyen d’Ancelle (La Bâtie-Neuve, 15 août 1792) https://www.geneprovence.com/lassassinat-dun-citoyen-dancelle-la-batie-neuve-15-aout-1792/ https://www.geneprovence.com/lassassinat-dun-citoyen-dancelle-la-batie-neuve-15-aout-1792/#respond Tue, 14 May 2024 16:52:14 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20737 Antoine Rostaing de Bataille était né à Ancelle, dans les Alpes. Projetant un jour de se rendre à Gap, il décida de faire une boucle par La Bâtie-Neuve, pour y…

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Antoine Rostaing de Bataille était né à Ancelle, dans les Alpes. Projetant un jour de se rendre à Gap, il décida de faire une boucle par La Bâtie-Neuve, pour y rejoindre d’autres gens de son village venus s’occuper d’envoyer des volontaires défendre la Patrie.
Alors que Rostaing de Bataille reprenait un peu de forces au cabaret du village, un homme du nom de François Arnaudon commence à l’insulter et le traite d’« aristocrate » et d’« espion »1.
Aussitôt une foule se rassemble autour de notre homme et les coups commencent à pleuvoir. Celui-ci tente alors de se cacher mais une femme indique aux assaillants où il se trouve.
« Il subit des choses difficiles à croire, tant elles sont horribles », écrira l’abbé Allemand dans son Faure le mathématicien, p. 38. En peu de temps Rostaing de Bataille succombe aux coups et il sera enterré le lendemain au cimetière de La Bâtie-Neuve.
Ses assassins, eux, seront amnistiés en 1797.

Note
1. S’il s’agit bien du François Arnaudon que nous croyons, né le 20 septembre 1756 à Ancelle, l’anecdote est croustillante car, alors qu’il traite Rostaing de Bataille d’aristocrate, il oublie qu’il est lui-même le filleul de Jean Meynier, seigneur de la Motte-en-Champsaur.
  • Source : Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, année 1963, p. 32.

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Une chute dans le ravin (Rabou, 10 septembre 1893) https://www.geneprovence.com/chute-ravin-rabou-10-septembre-1893/ https://www.geneprovence.com/chute-ravin-rabou-10-septembre-1893/#respond Tue, 03 Sep 2019 14:07:35 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17131 Originaire du petit village d’Aubessagne, dans le Champsaur (Hautes-Alpes), Joseph Chambon était un vieux berger installé dans les montagnes au nord de la commune de La Roche des Arnauds, et…

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Rabou une dizaine d'années après la mort de Chambon. DR.
Rabou une dizaine d’années après la mort de Chambon. DR.
Originaire du petit village d’Aubessagne, dans le Champsaur (Hautes-Alpes), Joseph Chambon était un vieux berger installé dans les montagnes au nord de la commune de La Roche des Arnauds, et même du petit village de Rabou, site reculé et isolé car très montagneux, situé sur le versant sud de la montagne de Chaudun. Âgé de 62 ans, au moment de notre histoire, il avait pris pour habitude de faire paître ses moutons dans les montagnes de Rabou, vivant non loin au lieu-dit de La Crotte*. Toujours accompagné de ses deux mulets, c’était un personnage bien connu des habitants de Rabou qui le voyaient débarquer de temps en temps dans le village pour y chercher des provisions.
Avant de repartir, il ne manquait pas de s’arrêter au café où, entre deux verres, il parlait avec quelque habitant avant de reprendre la route de sa montagne.
Ce jour de septembre 1893, c’est dans un état second, car très fortement alcoolisé, qu’il avait quitté le café et qu’on l’avait vu prendre le chemin, forcé de se faire traîner par son mulet qu’il tenait la queue, car l’animal n’avait pas besoin qu’on le guide, habitué qu’il était à faire la route. Personne ne s’était réellement inquiété, malgré la tombée de la nuit – il était 19 heures –, le voyant partir sur un sentier dangereux. Après tout, on était tellement accoutumé à ses allers et venues qu’il faisait partie du paysage des Raboutins**.
Passé le village, le chemin devient après quelques centaines de mètres un vilain sentier escarpé sur lequel il faut être vigilant car il est à flanc de montagne et ne présente qu’une végétation très éparse, répartie dans un paysage de cailloux et de rochers (et la dénivellation est raide !)
S’éclairant du mieux qu’il pouvait et ne possédant pas toutes ses capacités, Joseph Chambon, quelques mnutes après sa sortie de Rabou, fit un faux pas involontaire et ses pas chassèrent sur les cailloux instables. Sous l’effet de la surprise, il lâcha la queue du mulet mais ne parvint pas à trouver un endroit où s’accrocher, en raison de la topographie du lieu et de la nuit complètement tombée.
Et ce fut la chute ! Une dégringolade de cent mètres sur la pente instable, heurtant à tout moment pierres et rochers de ses membres, de son buste, mais aussi de sa tête. Dans la chute, il poussa un vif cri que l’écho porta au loin et qui alerta les habitants du voisinage.
Ceux-ci accoururent à la recherche du malheureux, espérant qu’il se tirerait de l’accident sans trop de dommage. Hélas, lorsqu’ils le retrouvèrent, cent mètres en-dessous du sentier des Bans***, l’homme gisait dans une mare de sang et il présentait de très graves fractures au visage. Ce fut donc dans un état désespéré qu’il fut porté jusqu’à Rabou où on l’hébergea dans la mairie. Il mourut quelques instants après.
  • D’après La Lanterne, 12 septembre 1893.
Notes
* La Crotte n’est plus habitée aujourd’hui. Tout juste y trouve-t-on encore les ruines d’une vieille chapelle, culminant à 1313 mètres d’altitude.
** Habitant de Rabou.
*** Appelé aujourd’hui « sentier des Bancs ».

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Des débitants assassinés (Salon-de-Provence, 29 janvier 1936) https://www.geneprovence.com/des-debitants-assassines-salon-de-provence-29-janvier-1936/ https://www.geneprovence.com/des-debitants-assassines-salon-de-provence-29-janvier-1936/#respond Mon, 26 May 2014 00:03:00 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=12289 De graves événements se sont produits de tout temps en Provence et il faut bien reconnaître que la violence n'est pas l'apanage que de notre époque. On trouve dans les colonnes des journaux d'hier des allusions à des faits divers terribles.

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De graves événements se sont produits de tout temps en Provence et il faut bien reconnaître que la violence n’est pas l’apanage que de notre époque. On trouve dans les colonnes des journaux d’hier des allusions à des faits divers terribles. Ainsi, cet affaire de double homicide à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), abondamment reprise en son temps par de nombreux organes de presse français. Voici deux extraits de journaux évoquant ce drame.

« À Salon-de-Provence, on a découvert, égorgés à coups de rasoir, dans la salle du Café de la Gerbe-d’Or, qu’ils exploitaient sur le cours, M. Joseph Aragnol, 42 ans, et sa mère, âgée de 75 ans. Le plus grand désordre régnait dans la salle de consommation ; les tiroirs du comptoir avaient été vidés de leur contenu. Le cafetier disait avoir des économies et, mardi soir, il avait encaissé plusieurs milliers de francs que l’on n’a pas retrouvés.
Le parquet d’Aix s’est rendu sur les lieux ; la 9e brigade de police mobile et la police salonnaise mènent l’enquête. Deux verres de vin ont été saisis sur le comptoir. »

L’Homme libre, no du jeudi 30 janvier 1936, Paris.

DR.
DR.

Article d’un autre journal le même jour :

« L’indulgence coupable de certains jurés à l’égard des malfaiteurs vient encore de porter ses fruits.
C’est ainsi que, dans un petit café à l’enseigne de La Gerbe d’Or, à Salon, un voisin a découvert ce matin les propriétaires, M. Joseph Aragnol, 42 ans, et sa mère, 75 ans, tous deux assassinés.
Les discussions étaient fréquentes entre la mère et le fils et c’est pourquoi hier soir, vers minuit, en entendant des éclats de voix dans l’estaminet, nul n’y prêta attention. Pourtant, ce matin, comme il semblait à leur voisin que les Aragnol tardaient à ouvrir leurs volets, un voisin alla à leur porte. Elle était entrouverte. Il la poussa et tout de suite fut frappé par l’horrible spectacle qui s’offrit à ses yeux : le fils baignait dans une mare de sang, la gorge horriblement ouverte. Un peu plus loin gisait le cadavre de la mère, avec la même affreuse blessure à la gorge.
La police fut aussitôt avisée, mais pour le moment les investigations se réduisent à peu de choses.
Les Aragnol passaient pour posséder quelque argent et le fils se vantait volontiers d’être très à son aise.
Or, hier après-midi, il aurait encaissé une douzaine de mille francs et, bien entendu, nul argent n’a été retrouvé.
Le tiroir-caisse du comptoir avait été ouvert et vidé de son contenu sans qu’aucun désordre eût été révélé. Il semble en effet que rien n’a été dérangé dans l’appartement.
On suppose que les assassins se sont présentés hier soir au bar pour consommer au moment de la fermeture. Deux verres de vin à moitié pleins ont été retrouvés sur le comptoir.
L’arme du crime, un rasoir vraisemblablement, n’a pu être retrouvée. »

L’Express du Midi, no du jeudi 30 janvier 1936, Toulouse.

  • Fait divers signalé par Alexandre Dumont-Castells

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Bagarre au village (Carcès, 7 mars 1858) https://www.geneprovence.com/bagarre-au-village-carces-7-mars-1858/ https://www.geneprovence.com/bagarre-au-village-carces-7-mars-1858/#respond Fri, 25 Oct 2013 00:43:03 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9593 "On nous écrit de Car­cès que le 7 mars, dans le ca­fé te­nu par le sieur Am­baud Hi­laire, une rixe a eu lieu en­tre les nom­més Rou­mieux, mar­chand épi­cier, et Ber­nard Jo­seph, cul­ti­va­teur. La con­tes­ta­tion pro­ve­nait de la som­me de 2 francs 50 centimes que celui-ci devait au premier.

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« On nous écrit de Car­cès que le 7 mars, dans le ca­fé te­nu par le sieur Am­baud Hi­laire, une rixe a eu lieu en­tre les nom­més Rou­mieux, mar­chand épi­cier, et Ber­nard Jo­seph, cul­ti­va­teur. La con­tes­ta­tion pro­ve­nait de la som­me de 2 francs 50 centimes que celui-ci devait au premier.
Au moment qu’il s’acquittait, des paroles injurieuses furent proférées de part et d’autre. Roumieux a fini par porter un violent coup de couteau sur l’œil gauche de son adversaire.

carces-cafe-fontaine

Mis l’un et l’autre à la porte et pendant que Bernard lavait sa blessure à la fontaine voisine, Roumieux, le couteau à la main, aborde de nouveau Bernard. Celui-ci, armé de la même manière, s’est vengé contre son adversaire et l’a grièvement blessé. La justice informe. »
  • Source : Le Var, 14 mars 1858.
  • Photographie : Carcès, le café et la fontaine. DR.

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Le berger assassiné (Grans, 8 mars 1739) https://www.geneprovence.com/le-berger-assassine-grans-8-mars-1739/ https://www.geneprovence.com/le-berger-assassine-grans-8-mars-1739/#respond Fri, 01 Feb 2008 16:26:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=885 "L'An mille sept cent trente neuf et le dixième jour de mars en vertu de l'ordonnance rendüe par le Sr de Coiffet, juge de ce lieu, le jour d'hier neufvième mars a été enseveli dans nôtre église parrossiale Joseph Cornille, berger, agé de vingt quatre ans, fils légitime et naturel de Jean Baptiste, hôte, et de Marie Vian, étant décédé

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« L’An mille sept cent trente neuf et le dixième jour de mars en vertu de l’ordonnance rendüe par le Sr de Coiffet, juge de ce lieu, le jour d’hier neufvième mars a été enseveli dans nôtre église parrossiale Joseph Cornille, berger, agé de vingt quatre ans, fils légitime et naturel de Jean Baptiste, hôte, et de Marie Vian, étant décédé le huit à neuf heures du soir, environ demi heure après l’assassinat commis en sa personne devant la porte du cabaret de sondit père où il fut trouvé blessé à mort.
grans-vue-generaleAyant été en conséquence procédé par ledit Sr juge au procez verbal dudit assassinât et ont été présents à son enterrement Messire Paul Amphoux, ptre curé de Comphoux, et Sieur Jean Pierre Courlet, Notaire royal signés avec nous. »
  • Registre paroissial de Grans
  • Texte transmis par Laurence Doré
  • Photographie : Vue générale de Grans. DR.

 

Faits divers de Grans

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Suicide d’un garçon de café (Marseille, 6 juillet 1903) https://www.geneprovence.com/suicide-dun-garcon-de-cafe-marseille-6-juillet-1903/ https://www.geneprovence.com/suicide-dun-garcon-de-cafe-marseille-6-juillet-1903/#respond Thu, 01 Nov 2007 17:00:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=936 Ville de Marseille. Commissariat de police du 21e arrondissement. Rapportons qu'avec l'assistance de M. le docteur Combalat, nous avons constaté le décès d'un individu dont l'identité n'a pu être1 et dont le signalement suit.

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Ville de Marseille. Commissariat de police du 21e arrondissement.

Rapportons qu’avec l’assistance de M. le docteur Combalat, nous avons constaté le décès d’un individu dont l’identité n’a pu être1 et dont le signalement suit. Il paraît âgé de 40 à 45 ans, taille moyenne, cheveux blonds et forte moustache blonde retroussée, yeux gris bleus, nez pointu, teint clair et front découvert, vêtu d’un complet gris sombre, d’une chemise blanche à raies bleues, d’un caleçon en toile, chaussé de bottines noires à lacets et de chaussettes en coton de même couleur. Il porte un faux col très haut, avec cravate blanche à l’usage de garçon de café.
cafe-phoceen-marseilleChapeau de paille blanc, forme canotier, avec large ruban noir, portant l’inscription : « Meffre & Tassy, 14 rue Paradis, Marseille ». Fouillé, il a été trouvé porteur d’un mouchoir blanc sans initiales, d’un trousseau de six clefs, de deux porte-cigarettes en paille coloriée, d’un flacon de chloroforme Adrian, d’un petit canif à manche blanc, de cinq balles pour revolver ou pistolet et d’une lettre, faisant connaître que, malade et chassé de sa position, il en finissait avec la vie. Cet individu a été trouvé sur la terrasse des bains du Petit Pavillon, blessé à la tête et râlant. Il a été transporté à l’Hôtel-Dieu où il est décédé ce jour à une heure du soir.
De l’enquête à laquelle nous avons procédé et du certificat délivré par M. le docteur Rouit, qui a examiné cet individu, il résulte qu’on se trouve en présence d’un suicide.Fait et clos à Marseille le six juillet 1903.

[Laurent ARGENTO, commissaire de police]

1. Sic.

  • Texte transmis par Céline Fontaine.
  • Photographie : Un ancien café marseillais, le Café phocéen, cours Belsunce. DR.

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Ordonnance sur le pain vendu au cabaret (Aix-en-Provence, 5 septembre 1776) https://www.geneprovence.com/ordonnance-sur-le-pain-vendu-au-cabaret-aix-en-provence-5-septembre-1776/ https://www.geneprovence.com/ordonnance-sur-le-pain-vendu-au-cabaret-aix-en-provence-5-septembre-1776/#respond Tue, 01 May 2007 05:00:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1012 Archives municipales d'Aix-en-Provence, FF95. Du 5 septembre 1776. Bureau de police assemblé, présent MM. le marquis de Vauvenargues, Barlet, assesseur.

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Du 5 septembre 1776.

Bureau de police assemblé, présent MM. le marquis de Vauvenargues, Barlet, assesseur.
Sur la réquisition du procureur du roi, contenant qu’il y a plusieurs plaintes que les cabaretiers de cette ville, bouchonnistes et autres, qui donnent à manger, font surpayer le pain qu’ils fournissent, et entre autre ceux du Faubourg, qui le revendent jusques à trois sols et demi [1], quatre sols la livre, tandis qu’il ne leur coûte que deux sols sept deniers, et que les ordonnances de police ne leur accordent qu’un denier sur chaque demi-livre de pain qu’ils débiteront, laissant en outre la liberté aux buveurs de se pourvoir chez les boulangers.

Ce surtaux étant un abus intolérable pour les passants pauvres qui ne doivent pas rester exposés à l’avidité de ces bouchonnistes qui profitent de la misère et du besoin des voyageurs, et même des pauvres gens de la ville qui vont manger dans ces petits cabarets, requiert :

Nous, maire, consuls et assesseur, lieutenants généraux de police, en renouvelant l’ordonnance de police du 5 juillet 1776, avons ordonné et ordonnons que les cabaretiers, bouchonnistes et autres qui donnent à manger soit dans la ville ou à ses faubourgs ne pourront exiger qu’un denier sur chaque demi-livre de pain qu’ils débiteront, au-dessus du taux que le vendent les boulangers, à peine de douze livres d’amende pour chaque contravention, si mieux n’aiment les particuliers qui iront boire se pourvoir de pain chez le boulanger.

La présente ordonnance sera exécutée nonobstant appellation et opposition quelconques et sans y préjudicier, publiée, imprimée et affichée aux coins et carrefours de la ville, et sur la porte de chaque cabaretier et bouchonniste de la ville et ses faubourgs, à ce qu’ils n’en prétendent cause d’ignorance, faisons défense à toutes personnes d’en enlever les affiches sous peine de punition suivant les ordonnances.


[1] 12 deniers font un sol. On considère que, globalement, un sol à la fin de l’Ancien Régime équivaut à un euro, en terme de pouvoir d’achat. Un denier équivaudrait donc à 8 centimes d’euro environ.

  • Archives municipales d’Aix-en-Provence, FF95.

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Le cabaret, lieu de rencontre des hommes de la communauté https://www.geneprovence.com/le-cabaret-lieu-de-rencontre-des-hommes-de-la-communaute/ https://www.geneprovence.com/le-cabaret-lieu-de-rencontre-des-hommes-de-la-communaute/#respond Tue, 06 Feb 2007 17:53:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1105 Tous nos ancêtres masculins se sont, un jour ou l’autre, retrouvés dans un cabaret, quand ils n’en étaient pas de fervents habitués. Ce lieu où tous les hommes de la communauté se rencontraient une fois la journée de labeur terminée existait dans tous les villages. Il s’agissait généralement de la maison d’un particulier.

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cabaret-bouchonTous nos ancêtres masculins se sont, un jour ou l’autre, retrouvés dans un cabaret, quand ils n’en étaient pas de fervents habitués. Ce lieu où tous les hommes de la communauté se rencontraient une fois la journée de labeur terminée existait dans tous les villages. Il s’agissait généralement de la maison d’un particulier.

Si, dans son dictionnaire (1606), Jean Nicot se contente d’associer le cabaret au terme latin popinatio, les dictionnaires de l’Académie Française donnent de plus abondantes définitions. Celui de 1694 définit le cabaret comme une « taverne, une maison où l’on donne à boire et à manger à toutes sortes de personnes en payant. » Le dictionnaire de 1798 donne une définition identique, en remplaçant « en payant » par « pour de l’argent ». Cela peut laisser entendre qu’il arrivait à la fin du XVIIe siècle de régler ses notes de boissons par des paiements en nature. En revanche, la notion de « cabaret » ayant un sens de « buvette » est, elle, beaucoup plus ancienne. On trouve le terme dans les dictionnaires d’ancien français depuis au moins 1330.

Avant d’aller plus loin, il conviendra de ne pas confondre le cabaret et l’auberge. Cette dernière offre le gîte, ce que ne fait point le cabaret.

On mettait généralement en guise d’enseigne un rameau de verdure, appelé le « bouchon », au-dessus de l’entrée du cabaret pour le signaler aux passants. Ce terme de « bouchon » devint naturellement un synonyme au mot « cabaret ». On allait « au bouchon ».

La mauvaise réputation des cabarets

De tout temps, les ordonnances se sont multipliées pour lutter contre la fréquentation des cabarets (1). C’est que le lieu est loin d’avoir bonne réputation. On parle souvent de « cabaret borgne » pour désigner un « cabaret non seulement (…) fort obscur, mais (…) mauvais » (2). Des gens de toutes sortes les fréquentent, des ribauds, des fainéants, des vagabonds, des travailleurs des champs. On y mange, on y boit. De fait, les accrochages s’ensuivent et il n’est pas rare que le cabaretier se paie sur la personne du mauvais payeur. Du coup, les bagarres y sont légion et les archives judiciaires regorgent de rixes dont l’origine se trouve dans un cabaret (3). Pour les autorités, le cabaret est considéré comme un lieu de vice où les chefs de famille se ruinent, eux et leurs enfants, et épuisent leur santé. Cette raison est souvent évoquée dans les ordonnances et semble correspondre à une réalité. Les épouses des habituées des cabarets passent toutes leurs soirées et une partie de leurs nuits seules avec leurs enfants, tandis que l’homme est à boire, fumer et jouer. Plusieurs documents présentent des femmes allant relancer leur mari jusqu’au cabaret.
Diverses solutions sont donc régulièrement évoquées. On interdit souvent l’ouverture des cabarets tard dans la nuit, pour éviter que les hommes ne rentrent ivres chez eux à une heure avancée. Parfois, c’est l’interdiction pure et simple de tout cabaret, auberge, taverne ou bouchon, même si l’on tolère la vente de vin à pot aux personnes qui le portent chez elles. Dans certains lieux, les cabarets et auberges sont réservés aux étrangers et interdits aux gens du lieu.
Les lieux et les habitudes ont évolué au fil des décennies et des siècles et le cabaret a fait place à la fin du XIXe siècle à la buvette et au bar. Ce nom de « bar » doit son origine à l’anglais bar (« barre de comptoir »), mais ne s’est-il pas fait une place dans le vocabulaire français grâce à son analogie avec le terme « cabaret »?


1. Un exemple des nombreux arrêtés concernant la réglementation des cabarets se trouve à la page « L’ordonnance sur les cabarets » (Puyricard, 1774).
2. Dictionnaire de l’Académie Française, 1694.
3. Un exemple de rixe ayant vu le jour dans un cabaret se trouve à la page « Rixe au village » (Montgardin, 1746)

Illustration : DR.

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Évé­ne­ments de la se­mai­ne du 5 jan­vier (Arles, 5 janvier 1857) https://www.geneprovence.com/evenements-de-la-semaine-du-5-janvier-arles-5-janvier-1857/ https://www.geneprovence.com/evenements-de-la-semaine-du-5-janvier-arles-5-janvier-1857/#respond Thu, 01 Feb 2007 21:10:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1141 Sources : Archives communales d'Arles, J3, liasse. Ville d'Arles (Bouches-du-Rhône) Rapport du cinq au douze janvier 1857. Crimes et délits Ce matin, vers les deux heures, accompagné de nos agents, nous avons surpris plusieurs individus qui s'étaient réunis dans une chambre affermée par le n[omm]é Simon Trinquier, cafetier, où se tenait une maison clandestine de jeux.

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  • Sources : Archives communales d’Arles, J3, liasse.

Ville d’Arles (Bouches-du-Rhône)

Rapport du cinq au douze janvier 1857.

Crimes et délits

Ce matin, vers les deux heures, accompagné de nos agents, nous avons surpris plusieurs individus qui s’étaient réunis dans une chambre affermée par le n[omm]é Simon Trinquier, cafetier, où se tenait une maison clandestine de jeux.
Malgré la condamnation qui a été dernièrement prononcée contre ledit Trinquier pour semblable délit, cet homme, au mépris des lois qui régissent la matière, persiste toujours dans cet esprit de cupidité pour lui et occasionne la ruine et la désolation de bien des familles. Je crois qu’il serait d’une bonne et sage mesure de lui faire fermer son établissement. Il n’y a, je crois, que ce seul moyen qui puisse l’arrêter et le faire renoncer à continuer plus longtemps un commerce des plus dangereux pour la société.
Quai de Trinquetaille, bateaux à la décharge.
Quai de Trinquetaille, bateaux à la décharge. DR.

Faits et événements divers

Le 7, un incendie a éclaté vers les neuf heures et demi du soir au mas d’Artaud, territoire de la Crau, à Arles, et a détruit une écurie renfermant deux bêtes de somme, le fourrage et tous les instruments aratoires, propices au travail de labour du mas.
Suivant le rapport du prop[riétai]re, qui est Marie Anne André, veuve de Roux, la perte est évaluée à 8.000 francs d’or, les deux bêtes de somme, tout était assuré à la compagnie du Phénix.

Spectacle

Très suivi et, malgré la foule, la tranquillité n’a pas été un seul instant troublée.

Salubrité, éclairage

La salubrité est assez satisfaisante. L’éclairage n’a pas eu lieu, attendu que la lune donnait.

Esprit public et situation politique

Satisfaisant.

Service des agents de police

On ne peut plus meilleur, et ils m’ont très bien secondé dans le service.

Arles, le 12 janvier 1857,

[Le commissaire de police du 1er arrondissement, Gruat]
[M. le commissaire central de l’Arrondissement]

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