Fantômes Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/fantomes/ 500 ans de faits divers en Provence Wed, 20 Aug 2025 11:53:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Fantômes Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/fantomes/ 32 32 Le berger sorcier (Arles, 1867) https://www.geneprovence.com/le-berger-sorcier-arles-1867/ https://www.geneprovence.com/le-berger-sorcier-arles-1867/#respond Wed, 20 Aug 2025 11:53:17 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26166 La Provence, terre d’histoire et de mystères, a toujours été le berceau de récits singuliers. Parmi eux, celui du « berger sorcier » de Trébon, rôdant dans les terres marécageuses du pays…

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La Provence, terre d’histoire et de mystères, a toujours été le berceau de récits singuliers. Parmi eux, celui du « berger sorcier » de Trébon, rôdant dans les terres marécageuses du pays d’Arles. Cette histoire, empreinte de superstitions et de peurs ancestrales, nous plonge dans un passé où la frontière entre le rationnel et l’inexplicable semblait floue.
Depuis longtemps déjà, un berger fantôme hantait les esprits de la région. Ses apparitions, souvent accompagnées de moutons spectraux, alimentaient les récits les plus extravagants. On racontait qu’il était le fléau des bergers, un être capable de métamorphoses, changeant son apparence à volonté, et même de se rendre invisible. Ses pouvoirs, disait-on, lui permettaient de dérober le bétail sans laisser de traces, semant la terreur parmi les habitants et leurs troupeaux. Chaque disparition inexpliquée renforçait la légende du berger sorcier, le transformant en une menace omniprésente. On disait même que lorsqu’il était surpris, il avait le pouvoir de changer ses moutons en pierres ou en mottes de terre.

Le défi d’un gendarme audacieux

Cependant, un gendarme, homme de bon sens et de courage, ne l’entendait pas de cette oreille. Il ne croyait guère à ces superstitions et décida de mettre fin à ce qui n’était pour lui qu’une supercherie. Son objectif était clair : démasquer ce fantôme. Pendant plus d’un an, il surveilla assidûment les environs de Trébon, veillant sur les troupeaux avec une détermination inébranlable. Les nuits étaient longues et froides, mais le gendarme persistait dans sa quête de vérité. Finalement, sa persévérance fut récompensée.
Alors qu’il était en faction une nuit glaciale, il entendit le son familier d’un troupeau en marche. Le silence fut brisé par des bêlements et des bruits de pas. Soudain, une silhouette se découpa dans l’obscurité. Le gendarme s’approcha discrètement. Il vit alors un homme et un troupeau de moutons, avançant avec une rapidité étonnante. Il s’agissait du fameux berger. Ce dernier, armé d’une longue gaule, fouettait ses bêtes avec une fureur inhabituelle. Il proférait des menaces et des injures, incitant les bêtes à marcher plus vite. Son visage, éclairé par la lueur des étoiles, révélait une détermination féroce.

La vérité révélée

Le gendarme, sans hésitation, interpella l’individu : « Halte-là ! lui crie-t-il, qui es-tu ? » Le berger, pris au dépourvu, tenta de se dérober. Il chercha à se défendre par des mots, mais l’officier insista, répétant sa question. « Dis-moi qui tu es, ou sinon… »
Face à l’insistance du gendarme, l’homme finit par avouer sa véritable identité et ses stratagèmes. Il s’agissait bien d’un berger et affirmait se nommer C. J., mais il était loin d’être un sorcier, bien qu’il se présentât ainsi. Il avoua avoir manipulé la crédulité des habitants, utilisant des subterfuges pour dérober le bétail. Il profitait de la nuit pour faire paître ses bêtes sur les terres d’autrui, puis les revendait au marché.
Aussi le gendarme lui fit-il : « Eh bien ! C. J., le sorcier, au nom de la loi, je te dresse procès-verbal. »
Ce « fantôme » n’était en réalité qu’un habile voleur de bétail. Ainsi, la perspicacité d’un homme de loi démasqua une légende, ramenant les faits à leur simple réalité. Forcé de redescendre à l’état de simple mortel, il dut évacuer au plus tôt les champs qu’il avait usurpés, en attendant de répondre de ses méfaits devant la justice, ayant trop longtemps fait manger à son troupeau les blés en herbe et les luzernes naissantes, au préjudice des grands comme des petites propriétaires du coin.
  • Source : Le Petit Marseillais, 8 avril 1868, p. 3.

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Une ferme hantée dans la campagne des Milles (Aix-en-Provence, mai 1839) https://www.geneprovence.com/une-ferme-hantee-dans-la-campagne-des-milles-aix-en-provence-mai-1839/ https://www.geneprovence.com/une-ferme-hantee-dans-la-campagne-des-milles-aix-en-provence-mai-1839/#respond Tue, 19 Nov 2024 05:30:51 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23270 Les phénomènes inexpliqués à la ferme des Milles Il courait un bruit qu’il se passait des choses étranges, depuis le mois de mai 1839, dans une ferme isolée près d’Aix-en-Provence…

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Les phénomènes inexpliqués à la ferme des Milles

Il courait un bruit qu’il se passait des choses étranges, depuis le mois de mai 1839, dans une ferme isolée près d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), près du hameau des Milles. Les habitants de la région chuchotaient à propos de phénomènes inexpliqués qui troublaient la paix de cette demeure.

Chaque soir, les membres de la famille qui habitait la ferme étaient victimes de manifestations inexpliqués. Une main invisible leur jouait de mauvais tours : tantôt elle tirait du bonnet de coton du mari, tantôt la jambe de la femme ou bien le fichu de la jeune fille et, lorsqu’on promenait la lampe pour voir qui était à l’origine de ces manifestations, un souffle sortait on ne sait d’où, éteignait la lampe et plongeait la famille dans le noir total et surtout dans un terrible effroi.
Les habitants du hameau, croyant fermement aux esprits et aux forces surnaturelles, étaient terrifiés par ces récits. Ils imaginaient des créatures maléfiques hantant les lieux, semant la peur et la désolation. Le récit de ces événements se propagea rapidement, alimentant les rumeurs et les superstitions.

Interventions et tentatives d’explication

Face à cette situation inquiétante, le curé du village, Joseph Dol, décida d’intervenir. Armé de son bénitier, il se rendit à la ferme hantée pour exorciser les lieux et chasser les esprits malins. Les résultats de cette expédition spirituelle nous restent malheureusement inconnus. Celui-ci prétendra ultérieurement ne pas croire en ces forces occultes et n’être venu que pour satisfaire les habitant de la demeure.
Devant l’impuissance de la religion, certains habitants suggérèrent de faire appel aux autorités. Ils pensaient que les gendarmes, avec leurs uniformes et leurs armes, seraient en mesure de mettre fin à ces phénomènes inexpliqués et de rétablir l’ordre. Vous vous doutez bien que rien n’y fit.
Certains émirent l’idée que la responsable des dérangements était la petite fille de la ferme qui, à l’âge de quatre ans, était somnambule et « de temps en temps occasionnait du bruit dans la nuit ».
  • Le Mémorial d’Aix, 25 mai 1839, p. 1, 2 ; 1er juin 1839, p. 3.

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