Littérature Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/litterature/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 06 Oct 2024 17:02:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Littérature Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/litterature/ 32 32 Prosper Estieu et son poème à Virginie P. https://www.geneprovence.com/prosper-estieu-et-son-poeme-a-virginie-p/ https://www.geneprovence.com/prosper-estieu-et-son-poeme-a-virginie-p/#respond Sun, 06 Oct 2024 17:45:45 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22619 Prosper Estieu n’est pas directement lié à la Provence, mais il a été un acteur important du mouvement félibréen, qui a été fondé en Provence par Frédéric Mistral et d’autres…

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Prosper Estieu n’est pas directement lié à la Provence, mais il a été un acteur important du mouvement félibréen, qui a été fondé en Provence par Frédéric Mistral et d’autres poètes provençaux. Le Félibrige est une association littéraire et culturelle dédiée à la défense et à la promotion de la langue et de la culture occitanes, incluant la Provence.

Estieu, bien que principalement actif dans le Languedoc et le Lauragais, a contribué à la diffusion des idées félibréennes et à la réforme de la graphie occitane, influençant ainsi l’ensemble de la région occitane, y compris la Provence. Son travail a aidé à renforcer les liens culturels et linguistiques entre les différentes régions occitanes.

Biographie

Prosper Estieu (7 juillet 1860 – 11 décembre 1939) était un poète et instituteur français, né à Fendeille dans l’Aude et décédé à Pamiers dans l’Ariège1.
Il est surtout connu pour son rôle dans le mouvement félibréen, une association dédiée à la promotion de la langue et de la culture occitanes, fondée en Provence par Frédéric Mistral2. Estieu a fondé plusieurs écoles félibréennes, dont l’Escola Audenco à Carcassonne en 18923.
Avec Antonin Perbosc, il a entrepris une réforme graphique de l’occitan, qui a jeté les bases de la graphie classique utilisée aujourd’hui4.
Ses œuvres poétiques incluent des recueils tels que « Lou Terradou » (1895) et « Flors d’Occitania » (1906)5.
En 1900, il a été élu Majoral du Félibrige, reconnaissant ainsi son immense contribution à la culture occitane6.

À Virginie P.

Le 1er août 1880, l’hebdomadaire arlésien L’Homme de bronze publie, dans son 42e numéro (1re année), page 3, un sonnet écrit l’année précédente par Prosper Estieu. Le poème est intitulé “À Virginie P.” mais, dans sa version moderne, nous l’appellerons plus sobrement “Virginie”.
Nous avons donc le plaisir de vous présenter cette nouvelle chanson qui rend hommage à Prosper Estieu. Les paroles de cette chanson sont tirées de ce sonnet, mais la musique est résolument moderne. Nous l’avons imaginée avec des accents latino. Ce mélange unique vise à faire découvrir ou redécouvrir cet auteur aux jeunes générations.
En modernisant la musique, nous espérons rendre les œuvres d’Estieu plus accessibles et attrayantes pour les jeunes, tout en respectant l’essence de ses écrits. Cette initiative est une invitation à plonger dans la richesse de la poésie occitane et à apprécier la beauté intemporelle des sonnets de Prosper Estieu.

Aux générations plus anciennes

Nous comprenons que l’association de paroles aussi vénérables avec une musique contemporaine puisse surprendre. Cependant, notre intention est de redonner vie à l’œuvre de cet auteur remarquable et d’inciter les jeunes à découvrir ses magnifiques sonnets.
Nous espérons que vous accueillerez cette initiative avec bienveillance et que vous partagerez notre enthousiasme pour faire connaître Prosper Estieu à une nouvelle génération de lecteurs.

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Un poème de Jean-Nicolas Garnier de Montfuron, abbé de Valsaintes (04) https://www.geneprovence.com/poeme-jean-nicolas-garnier-de-montfuron-abbe-de-valsaintes/ https://www.geneprovence.com/poeme-jean-nicolas-garnier-de-montfuron-abbe-de-valsaintes/#respond Sun, 10 Aug 2014 00:20:15 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=13439 Jean-Nicolas Garnier de Montfuron, qui fut abbé en l’abbaye Notre-Dame de Valsaintes, près de Simiane-la-Rotonde (Alpes-de-Haute-Provence), était à ses heures un poète. Il est notamment l’auteur d’un Recueil des vers…

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Jean-Nicolas Garnier de Montfuron, qui fut abbé en l’abbaye Notre-Dame de Valsaintes, près de Simiane-la-Rotonde (Alpes-de-Haute-Provence), était à ses heures un poète. Il est notamment l’auteur d’un Recueil des vers de M. de Montfuron, abbé de Valsainte. Desquels la plus grande partie n’a point encore esté veue ni imprimée, Chez David, Aix, 1632, 8°, 102 p.
Voici un sonnet de son œuvre (1632) :
L'abbaye de Valsaintes aujourd'hui. © Véronique Pagnier, 2011.
L’abbaye de Valsaintes aujourd’hui. © Véronique Pagnier, 2011.

SONNET

Angélique à mes vœux se rend toujours contraire,
Plus je veux l’adoucir, plus son âme s’aigrit,
Je voy pourtant en elle un si charmant esprit,
Que toutes ses rigueurs ne m’en peuvent distraire.
Je ne trouve en Cloris qu’un entretien vulgaire,
Mais d’un accueil si doux ma flamme elle nourrit,
Qu’il semble que son œil, qui sans cesse me rit,
N’ait jamais de plaisir que lors qu’il me peut plaire.
L’une par ses faveurs me force à l’adorer ;
L’autre par un esprit qui se fait admirer,
Malgré les cruautés de son amour me pique.
Dieux, afin que mes maux puissent être guéris,
Ou faites que Cloris ait l’esprit d’Angélique,
Ou faites qu’Angélique ait l’humeur de Cloris.

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Alphonse Tavan (1833-1905), le paysan poète https://www.geneprovence.com/alphonse-tavan-1833-1905-paysan-poete/ https://www.geneprovence.com/alphonse-tavan-1833-1905-paysan-poete/#respond Tue, 01 Jul 2014 00:00:23 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=13026 Alphonse Tavan est un poète provençal, cofondateur du Félibrige dont il fut majoral. Il en est le plus mal connu. Il naît le 9 mars 1833 à Châteauneuf-de-Gadagne, non loin…

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Alphonse Tavan vers 1860. Photographie Henry & Barthélemy (Marseille).
Alphonse Tavan vers 1860.
Photographie Henry & Barthélemy (Marseille).
Alphonse Tavan est un poète provençal, cofondateur du Félibrige dont il fut majoral. Il en est le plus mal connu.
Il naît le 9 mars 1833 à Châteauneuf-de-Gadagne, non loin de Font-Ségugne. Issu d’une famille paysanne, paysan lui-même, il ne reçoit d’autre éducation que celle de l’école primaire. S’il n’a pas l’érudition des autres fondateurs, il compose des vers lorsque les travaux agricoles lui en laissent le temps. Ses poèmes, sortis du coeur, reflètent la naïveté d’un paysan du XIXe siècle, empreinte de ses joies et peines quotidiennes.

Paysan de Font-Ségugne

C’est son compatriote Paul Giera, de Gadagne lui-aussi, qui le remarque, il l’invite aux réunions des poètes provençaux de Font-Ségugne. C’est ainsi qu’il se retrouve avec Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théo­dore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giera et Anselme Mathieu pour la création du Félibrige le 21 mai 1854.

Le temps des malheurs

Tirant le mauvais numéro, il doit faire le service militaire. Envoyé à Rome occupée par les armées françaises de Napoléon III pour protéger le pape, il y contracte la malaria. Réformé, il est renvoyé en France, mais la maladie l’empêche de travailler les champs comme avant. Il devient alors cheminot, en s’engageant dans la nouvelle compagnie PLM.
Signature d'Alphonse Tavan ("Anfons Tavan" en provençal).
Signature d’Alphonse Tavan
(« Anfons Tavan » en provençal).
En poste à la gare de Rognac, c’est dans ce village, qu’il fait la connaissance de son épouse, Apollonie Désirée Arnoux. Le mariage est célébré en 1865. L’année suivante naît un fils, prénommé Hippolyte Frédéric, le 9 août 1866, mais l’enfant meurt à l’âge de six jours. L’année suivante, il leur naît une fille prénommée Augustine Jeanne Mireille. Fin 1868, sa jeune épouse, âgée d’à peine 22 ans, disparaît. En 1872, sa fille meurt à son tour à l’âge de 5 ans. Alphonse Tavan restera marqué toute sa vie par la disparition de son épouse et de ses enfants. Il ne se remariera jamais.

Alphonse Tavan, dernier des primadié

Lors de la célébration du cinquantenaire du Félibrige, il y joue un rôle important avec Frédéric Mistral, seuls survivants des fondateurs. Il s’éteint le 12 mai 1905 dans sa commune natale de Gadagne.

Généalogie

Génération 1

1 – Pierre Alphonse Tavan, cultivateur, employé PLM, né le 9 mars 1833 à Châteauneuf-de-Gadagne (84), y décédé le 12 mai 1905. Marié le 10 novembre 1865 à Rognac (13) avec Apollonie Désirée Arnoux, née le 29 février 1846 à Rognac (13), elle y décède le 26 septembre 1868, fille de Étienne, maçon, et de Geneviève Goirand. D’où :
– Hippolyte Frédéric Tavan, né le 9 août 1866 à Marseille (13), décédé le 14 août 1866 à Rognac (13).
– Augustine Jeanne Mireille Tavan, née le 24 septembre 1867 à Rognac (13), décédée le 23 novembre 1872 à Marseille (13).

Génération 2

2 – Jean François Tavan, cultivateur, né le 14 avril 1783 à Saint-Vincent-les-Forts (04), décédé le 19 mars 1855 à Châteauneuf-de-Gadagne (84).
Marié le 26 novembre 1823 à Châteauneuf-de-Gadagne (84) avec
3 – Marie Claire Roumieu, née vers 1799 à Châteauneuf-de-Gadagne (84), décédée le 15 avril 1875 à Châteauneuf-de-Gadagne (84). Veuve de Antoine Jouve.

Génération 3

4 – Joseph Tavan, cultivateur, né le 7 janvier 1738 à Saint-Vincent-les-Forts (04), décédé avant 1823.
Marié le 6 février 1781 à Méolans-Revel (04) avec
5 – Marie Lèbre, née vers 1761 à Méolans-Revel (04), décédée avant 1823.

6 – Jean-Baptiste Roumieu, négociant, aubergiste, né vers 1763 à Châteauneuf-de-Gadagne (84), décédé le 29 mars 1829 à Châteauneuf-de-Gadagne (84).
Marié le 8 mai 1799 à Avignon (84), avec
7 – Claire Françoise Imbert, née vers 1772 à Lagnes (84), décédée le 13 décembre 1847 à Châteauneuf-de-Gadagne (84).

Génération 4

8 – Jean Tavan, né le 14 avril 1697 à Saint-Vincent-les-Forts (04), y décède le 24 mai 1756.
Marié le 22 juin 1734 à Saint-Vincent-les-Forts (04) avec
9 – Catherine Bernard, née le 3 novembre 1707 à Saint-Vincent-les-Forts (04), y décède le 24 avril 1742.

10 – François Lèbre, décédé le 20 janvier 1791 à Méolans-Revel (04).
Marié avec
11 – Marthe Blanc, née vers 1729, décédée le 20 octobre 1779 à Méolans-revel (04).

12 – Antoine Roumieu, né à Le Revest
Marié le 24 juillet 1758 à Châteauneuf-de-Gadagne (84), avec
13 – Marthe Granier, décédée avant 1799.

14 – Claude Imbert, cultivateur, décédé avant 1799.
Marié avec
15 – Claire Sicard

Génération 5

16 – Jean Tavan, décédé avant 1731.
Marié avec
17 – Magdeleine Michel

18 – Paul Bernard, né vers 1665, décédé le 15 avril 1730 à Saint-Vincent-les-Forts (04).
Marié le 24 avril 1692 à Saint-Vincent-les-Forts (04) avec
19 – Marie Laurent, née vers 1658, décédée le 15 novembre 1708 à Saint-Vincent-les-Forts (04).

20 – Jacques Lèbre
Marié avec
21 – ?

24 – Gilles Roumieu
Marié avec
25 – Catherine Vial

26 – Jean-Baptiste Granier
Marié avec
27 – Marie Maurel

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Joseph Roumanille (1818-1891), l’autre fondateur du Félibrige https://www.geneprovence.com/joseph-roumanille-1818-1891-lautre-fondateur/ https://www.geneprovence.com/joseph-roumanille-1818-1891-lautre-fondateur/#respond Sun, 01 Jun 2014 00:00:20 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=12661 [caption id="attachment_12676" align="alignleft" width="300"] Joseph Roumanille. DR.[/caption]

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Joseph Roumanille. DR.
Joseph Roumanille. DR.

Joseph Roumanille est avec Frédéric Mistral, le principal des primadié fondateurs du mou­ve­ment du Félibrige. Ce sera encore plus le cas lors­qu’il ouvre sa librairie, vé­ri­ta­ble foyer de la renaissance pro­ven­çale.

Le précurseur

Il est né le 8 août 1818 à Saint-Rémy-de-Provence, ville où il vécut toute sa vie. Il est envoyé au collège de Tarascon (1834), sa famille le destinant à devenir prêtre. Élève doué, c’est au collège qu’il se prend de passion pour la langue provençale. Refusant d’entrer dans les ordres, il devient clerc de notaire entre 1836 et 1839. Il commence à écrire des vers dans L’Écho du Rhône. En 1839, il devient maître répétiteur au collège de Nyons (Drôme) où il côtoie les milieux provençaux. Avec Hyacinthe Dupuy, Camille Raybaud et Barthélémy Chalvet, Joseph Roumanille constitue un groupe de poètes, que Mistral qualifiera de « berceau du Félibrige ». C’est à Nyons qu’il fait publier son premier ouvrage, Louis Gros et Louis Noé : ou un drame dans les carrières de Saint-Rémy.

Roumanille rencontre Mistral

En 1845, il quitte Nyons pour le collège Dupuy à Avignon. C’est à la même époque, que Mistral intègre la pension, et qu’il s’y fera surprendre par Roumanille à écrire des vers en provençal. C’est le début d’une grande amitié entre eux deux, et cela malgré la différence d’âge qui les séparent, ainsi que le lien élève/professeur qu’ils doivent maintenir au début.
Quittant le pensionnat Dupuy en 1847, il intègre l’imprimerie Séguin. Il en profite pour publier son premier recueil de poésies entièrement écrit en provençal : li Margarideto (Les Pâquerettes) ; suivi en 1851 par Li Capelan (Les Prêtres) ; Li sounjarello (Les songeuses) et Li prouvençalo (les Provençales, recueil de poèmes de divers poètes) tous deux en 1852. Malgré l’ambition de Roumanille de s’adresser à ces contemporains uniquement en lengo nostro, il se désole en même temps de l’agonie de la culture provençale.

Fondation du Félibrige

Il participe à la création du Félibrige, le 21 mai 1854 au château de Font-Ségugne avec ses compagnons primadié : Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Anselme Mathieu, Paul Giera et Alphonse Tavan. L’année suivante, Il ouvre sa librairie et maison d’édition, qu’il destine à devenir le foyer de la renaissance provençale. Il publie l’Armana prouvençau, organe de diffusion du Félibrige, mais surtout Miréio, la grande œuvre de Mistral.
Il poursuit ses créations, et en 1857 il publie La Campano mountado, suivit en 1859 des Li flour de Sauvi (Les fleurs de Sauge). Il joue un rôle de premier plan dans les milieux littéraires et éditoriaux de Provence. Il est l’auteur de nombreux contes qui alimentent les rubriques de l’Armana, par exemple le fameux curé de Cucugnan, repris et rendu célèbre par Alphonse Daudet.
En 1884, il publie encore un recueil de ses poèmes Li conte prouvençau e li cascarelato. Joseph Roumanille disparaît le 24 mai 1891. Éclipsé par Frédéric Mistral, on ne peut nier la part fondamentale de son action dans le mouvement du Félibrige.

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Anselme Mathieu (1828-1895), le poète contesté https://www.geneprovence.com/anselme-mathieu-1828-1895-le-poete-conteste/ https://www.geneprovence.com/anselme-mathieu-1828-1895-le-poete-conteste/#respond Thu, 01 May 2014 00:00:36 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11883 Anselme Mathieu, un des sept primadié du Félibrige, est celui qui a eu le moins d'influence sur la renaissance provençale. Il ne signe que quelques poèmes publiés dans l'Arma­na, sous le pseudonyme de Felibre di Poutoun. Il est né le 21 avril 1828 à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse) du mariage de Étienne-Hilarion, cultivateur, et de Claire Astier. Il a une sœur jumelle, Marie-Caroline, qui meurt à l'âge de 19 jours, le 10 mai 1828. C'est élève au collège du pensionnat Dupuy (actuellement rue Louis-Pasteur à Avignon) qu'il fait la connaissance de Frédéric Mistral. Les deux garçons ont pour professeur Joseph Roumanille.

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Anselme Mathieu, un des sept primadié du Félibrige, est celui qui a eu le moins d’influence sur la renaissance provençale. Il ne signe que quelques poèmes publiés dans l’Arma­na, sous le pseudonyme de Felibre di Poutoun.
Il est né le 21 avril 1828 à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse) du mariage de Étienne-Hilarion, cultivateur, et de Claire Astier. Il a une sœur jumelle, Marie-Caroline, qui meurt à l’âge de 19 jours, le 10 mai 1828. C’est élève au collège du pensionnat Dupuy (actuellement rue Louis-Pasteur à Avignon) qu’il fait la connaissance de Frédéric Mistral. Les deux garçons ont pour professeur Joseph Roumanille. Depuis cette époque, tous deux développent une solide amitié.
Propriétaire terrien, comme son père, il vit à Châteauneuf-du-Pape et gère ses propriétés. Le 26 juin 1861, à l’âge de 33 ans, il épouse une jeune fille de 18 ans, Thérèse-Hélène Establet, dont il n’a pas d’enfant.
Anselme Mathieu publie en 1862 son seul recueil de poèmes, La Farandoulo. Mistral en fait la préface. Les mauvaises langues iront dire que Frédéric Mistral aurait écrit la totalité de l’ouvrage, laissant à Mathieu la paternité de l’œuvre dans le but de grossir les rangs des membres actifs du Félibrige.
Mais ceci n’est que pure spéculation de la part des détracteurs du Félibrige. Les spécialistes de la renaissance provençale s’accorde à dire qu’Anselme Mathieu a bien écrit de sa main son recueil. Mistral en ayant fait, à la rigueur, la correction.
Mathieu disparaît le 8 février 1895 dans sa commune natale, à l’âge de 67 ans.

Lire La Farandoulo sur Google Livres, en provençal avec sa traduction française

Généalogie

Génération 1

1 Anselme-Hilarion Mathieu, propriétaire, né le 11 avril 1828 à Châteauneuf-du-Pape (84), y décédé le 8 février 1895.
Marié le 26 juin 1861 à Châteauneuf-du-Pape (84), avec Thérèse-Hélène Establet, née le 1er janvier 1843 à Châteauneuf-du-Pape, fille de Alexis, agriculteur, et de Marie-Anne Reboul.

Génération 2

2 Étienne-Hilarion Mathieu, cultivateur, né le 4 décembre 1791 à Entraigues (84), décédé le 8 octobre 1856 à Châteauneuf-du-Pape (84).
marié le 1er décembre 1813 à Châteauneuf-du-Pape (84), avec
3 Claire Astier, née le 12 brumaire an VI à Châteauneuf-du-Pape (84), y décédée le 21 février 1864.

Génération 3

4 Jean-Joseph Barthélémy Mathieu, né le 2 juillet 1756 à Châteauneuf-du-Pape (84), décédé le 8 mai 1811 à Entraigues (84).
marié le 29 juillet 1783 à Entraigues (84), avec
5 Marie Moulin, née le 24 septembre 1761 à Entraigues (84), décédée après 1811.

6 Jean Charles Louis Astier, notaire, né le 13 août 1743 à Avignon (84), paroisse Notre-Dame-la-Principale, décédé le 31 janvier 1827 à Châteauneuf-du-Pape (84). veuf de Anne-Marguerite Coquibus.
marié le 29 octobre 1793 à Châteauneuf-du-Pape (84), avec
7 Élisabeth Avril, née le 5 juin 1753 à Châteauneuf-du-Pape (84), y décédée le 5 octobre 1833. Veuve de Joseph-Claude Discour.

Génération 4

8 Jean-Joseph Mathieu, né à Jonquières (84).
marié le 28 novembre 1747 à Châteauneuf-du-Pape (84), avec
9 Thérèse Perche, née le 22 octobre 1729 à Châteauneuf-du-Pape (84).

10 Antoine Moulin, décédé le 17 août 1783 à Entraigues (84).
marié avec
11 Catherine Mille

12 Jean Joseph Ignace Astier, avocat, né vers 1695, décédé le 27 septembre 1763 à Avignon (84).
marié le 4 janvier 1721 à Avignon (84), paroisse Saint-Geniès, avec
13 Thérèse Boisselin, décédée avant 1793.
Note : mariage non filiatif.

14 Jérome Avril, cultivateur , né vers 1723, décédé le 26 octobre 1790 à Châteauneuf-du-Pape (84).
marié le 28 avril 1750 à Châteauneuf-du-Pape (84), avec
15 Claire Establet

Génération 5

16 Guillaume Mathieu
marié avec
17 Marguerite Laffanours

18 Mathieu Perche
marié avec
19 Thérèse Establet

28 André Avril, né vers 1683, décédé le 22 juillet 1763 à Châteauneuf-du-Pape (84).
marié avec
29 Claude Bonnel

30 Barthélémy Establet, décédé le 16 janvier 1753 à Châteauneuf-du-Pape (84).
marié avec
31 Paule Lucresse Bègue
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Paul Giéra (1816-1861), le notaire poète https://www.geneprovence.com/paul-giera-1816-1861-le-notaire-poete/ https://www.geneprovence.com/paul-giera-1816-1861-le-notaire-poete/#respond Sun, 13 Apr 2014 14:07:38 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11535 [caption id="attachment_11546" align="alignright" width="241"] Paul Giéra. DR.[/caption] Paul Giéra naît le 22 janvier 1816 à Avignon dans une fa­mille de faïencier d’origine ita­lienne. Après de solides étu­des, il devient clerc de notaire, et finit par acheter une étude notariale, située au 41 de la rue de la Terre, en 1846. Sa position établie, Giéra se consacre aux œuvres de charité de sa ville d’Avignon. C’est au cours d’une réunion de bienfaisance qu’il fait la rencontre de Joseph Roumanille et de Théodore Aubanel. Giéra rejoint alors le petit groupe des poètes provençaux.

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Paul Giéra. DR.
Paul Giéra. DR.
Paul Giéra naît le 22 janvier 1816 à Avignon dans une fa­mille de faïencier d’origine ita­lienne. Après de solides étu­des, il devient clerc de notaire, et finit par acheter une étude notariale, située au 41 de la rue de la Terre, en 1846.
Sa position établie, Giéra se consacre aux œuvres de charité de sa ville d’Avignon. C’est au cours d’une réunion de bienfaisance qu’il fait la rencontre de Joseph Roumanille et de Théodore Aubanel. Giéra rejoint alors le petit groupe des poètes provençaux. Il les accueille dans son château de Font-Ségugne, à Châteauneuf-de-Gadagne, pour la réunion qui aboutit à la création du Félibrige le 21 mai 1854.
Sa charge de notaire lui laisse du temps pour écrire des poésies empreintes d’originalité et de fantaisies. Il les signe toutes sous le pseudonyme de Glaup ou de lou Felibre ajougui, ne se préoccupant pas de passer à la postérité. En 1865, après la mort de son ami, Joseph Roumanille les regroupe sous le titre Li Galejado et les publie dans un recueil, Un liame de rasin.
Il meurt le 26 avril 1861, à l’âge de 45 ans, dans sa demeure familiale d’Avignon, située au 15 de la rue Banasterie.

Un poème de Paul Giéra


Paru dans l'Armana de 1855. Traduction française de Martine Bautista.
TrefoulimenTrésaillement
O lengo richo, armouniouso,
De ti felibre glouriouso,
Me sènte pres dóu tremoulun,
Quand l'Envejo despoutentado,
Emé sa chourmo enverinado,
T'agarris de soun revoulun.
O langue riche, harmonieuse,
De tes felibres glorieuse,
Je me sens pris de frissons,
Quand l’Envie rendue impuissante,
Avec sa cohorte malveillante
Te harcèle de son tourbillon.
Mai que pòu sa ràbi 'mpoutènto
Contro ta grandour reneissènto?
Quand de furour mostro li dènt,
Jiten nòsti flour à brassado,
E vers tu mounto pèr oundado
La tubèio de noste encèn.
Mais que peut sa rage impuissante
Contre ta grandeur renaissante ?
Quand de fureur elle montre les dents,
Jetons nos fleurs par brassée,
Et vers toi monte par ondée
La fumée de notre encens.
Que soun verin raje e trafigue !
Que de si crid l'èr restountigue !
Sies rèino, e rèino de renoum !
E ta glòri toujou creissènto
N'en sara que mai trelusènto !
Veiras l'Envejo à ti geinoun.
Que son venin coule et transperce !
Que de ses cris l’air retentisse !
Tu es reine, et reine de renom !
Et ta gloire toujour croissante
N’en sera que plus reluisante !
Tu verras l’Envie à tes genoux !
Te cresien morto, e soumihaves !
Mai quand t'an vist qu'esbrihaudaves,
E que toun front, carga de rai,
S'espandissié dessus la terro,
Emé tu se soun mes en guerro:
Ti lausié d'or ie fan esfrai !
Ils te croyaient morte, et tu sommeillais !
Mais quand ils t’ont vue que tu éblouissais,
Et que ton front, vêtu de lueurs,
S’étendait dessus la terre,
Avec toi, ils se sont mis en guerre ;
Tes lauriers d’or leur font peurs !
A tis enfant drueve li porto :
Tout es galoi, tout es pèr orto,
Quand èi questioun de te venja !
Pèr castiga sis insoulènço,
Uno noblo e fièro jouvènço
A toun entour vèn s'arrenja.
A tes enfants ouvre les portes :
Tout est joyeux, tout est en agitation,
Quand il est question de te venger !
Pour punir ses insolences,
Une noble et fière jeunesse
Autour de toi vient se ranger.
D'Aubanèu l'espaso brandusso;
Vese l'Ajougui que s'escusso,
E Mistrau, au bras vigourous,
Tout en aigo, tresano e ourlo,
E fai virouia la machourlo
Qu'engranara lis envejous !
D’Aubanel l’épée s’agite ;
Je vois l’enjoué qui se retrousse,
Et Mistral, au bras vigoureux,
Tout en sueur, tressaille et hurle,
Et fait tournoyer le gourdin
Qui attaquera les envieux !
Mai pièi, Roumaniho moun mèstre,
Es lou dounaire d'escaufèstre !
Quand part lis aclapo de mau;
Soun iu se cargo de belugo ;
Souto sa voues lis amalugo:
Es un tron parti sènso uiau !
Et puis, Roumanille mon maitre,
Est le donneur de suées !
Quand part les fossoyeurs de mal ;
Son œil se charge d’étincelles ;
Sous sa voix les mortifie :
C’est un coup de tonnerre sans éclair !
Noun, jamai res me fara 'ncrèire
Que lou parla de nòsti rèire
N'es pas poulidet, noun fai gau :
A quau me dirié lou countràri,
Subran pourgiriéu lis ensàrri,
La basto, uno brido, un mourrau !
Non, jamais personne ne me fera croire
Que le parlé de nos ancêtres
N’est pas beau, ne fait pas plaisir :
Et qui me dirait le contraire,
Aussitôt je mettrais les cabas,
Le bât, une bride, une muselière !
Glaup
Glaup

Généalogie

Génération 1

1 Antoine Paul Louis Ange François Giéra, notaire, né le 22 janvier 1816 à Avignon (84), y décédé le 26 avril 1861. Marié avec Pauline Louise Marie Céalis.

Génération 2

2 Jean-Baptiste Joseph Giéra, dit Gerre, marchand faïencier, né le 24 juin 1781 à Avignon (84)
marié le 8 février 1809 à Avignon (84) avec
3 Marie Magdeleine Marguerite Crillon, née le 31 janvier 1784 à Avignon (84)

Génération 3

4 Jacques Giéra, dit Gerre, né à Celli (dpt de Montenotte, Ligurie, Italie), décédé avant 1809.
marié avec
5 Marie Augustine Peschetta, dite Pechet, née à Celli (dpt de Montenotte, Ligurie, Italie), décédée après 1809.

6 Pierre Ange Crillon, tourneur, né vers 1744 à Avignon (84), décédé le 30 octobre 1803 à Avignon (84)
marié le 12 août 1772 à Avignon (84), paroisse Saint-Symphorien, avec
7 Marguerite Monique Lafrance, née le 4 mai 1753 à Avignon (84), y décédée le 20 novembre 1813.

Génération 4

12 Louis Crillon
marié le 23 septembre 1737 à Avignon (84), paroisse Saint-Symphorien, avec
13 Marie Alexandre Philipon

14 Antoine Ignace Lafrance, né le 11 novembre 1711 à Avignon (84), décédé le 25 janvier 1797 à Avignon (84).
marié le 17 février 1737 à Avignon (84), paroisse Sainte-Marie-la-Principale, avec
15 Catherine Mésangeau.

Génération 5

24 Joseph Grillon, meunier
marié le 20 novembre 1712 à Tarascon (13), paroisse Saint-Jacques, avec
25 Marie Bonnet

26 Arnoux Philippon, veuf
marié le 7 janvier 1709 à Avignon (84), paroisse Sainte-Marie-la-Principale, avec
27 Jeanne Trieu
Note : mariage non filiatif

28 Mathieu Lafrance, décédé le 25 janvier 1733 à Avignon (84), paroisse Saint-Pierre.
marié le 17 janvier 1711 à Avignon (84), paroisse Saint-Pierre, avec
29 Claudine Marie de Roure, décédée le 23 décembre 1765 à Avignon (84), paroisse Saint-Pierre.
Note : mariage non filiatif

30 Ambroise Mésangeau, né vers 1684, décédé le 18 avril 1764 à Avignon (84), paroisse Sainte-Marie-la-Principale.
marié le 21 mai 1712 à Avignon (84), paroisse Sainte-Marie-la-Principale, avec
31 Marquise Catherine Heloin, née vers 1692, décédée le 4 octobre 1756 à Avignon (84), paroisse Sainte-Marie-la-Principale.
Note : mariage non filiatif

Génération 6

48 Guillaume Grillon, meunier, décédé avant 1712.
marié le 8 octobre 1680 à Tarascon (13), paroisse Saint-Jacques, avec
49 Cécile Girard, décédée avant 1712.

50 Guillaume Bonnet, meunier, décédé avant 1712.
marié avec
51 Marie Tondut, décédé avant 1712.

Génération 7

96 Jean Grillon, maître cardeur, décédé avant 1680.
marié avec
97 Jeanne Tartonne, décédée avant 1680.

98 Étienne Girard, maître maçon, décédé avant 1680.
marié avec
99 Alix Roux, décédée avant 1680.

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Jean Brunet (1822-1894), le poète républicain https://www.geneprovence.com/jean-brunet-1822-1894-le-poete-republicain/ https://www.geneprovence.com/jean-brunet-1822-1894-le-poete-republicain/#respond Wed, 19 Mar 2014 00:00:02 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11430 [caption id="attachment_11440" align="alignright" width="234"] Jean Brunet. DR.[/caption] Jean-Gabriel Brunet naît le 27 décembre 1822 à Avignon, du mariage de Joseph-Ambroise Brunet et de Catherine-Praxède Dumas. Comme son père, il exerce la profession de verrier et peintre-décorateur dans sa boutique d’antiquités situées au 1bis, rue des Fourbisseurs à Avignon. Il se lie d’amitié avec Stéphane Mallarmé lors de son séjour avignonnais, en même temps que Joseph Roumanille, avec lequel il participe à la création du Félibrige le 21 mai 1854 au château de Font-Ségugne.

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Jean Brunet. DR.
Jean Brunet. DR.
Jean-Gabriel Brunet naît le 27 décembre 1822 à Avignon, du mariage de Joseph-Ambroise Brunet et de Catherine-Praxède Dumas. Comme son père, il exerce la profession de verrier et peintre-décorateur dans sa boutique d’antiquités situées au 1bis, rue des Fourbisseurs à Avignon.
Il se lie d’amitié avec Stéphane Mallarmé lors de son séjour avignonnais, en même temps que Joseph Roumanille, avec lequel il participe à la création du Félibrige le 21 mai 1854 au château de Font-Ségugne.

Un républicain ami des Hommes

Politiquement, ses idées sont républicaines, il prend toujours la défense des idées démocratiques et des plus pauvres. Il est élu conseiller municipal d’Avignon sur la liste républicaine en 1871, mais sa carrière politique se limite à cette élection.
En 1867, il accueille en Avignon le catalan Victor Balaguer, chef du parti libéral en exil, républicain et franc-maçon comme lui. C’est Jean Brunet qui l’invite au sein du cercle des poètes provençaux du Félibrige. En remerciement de cet accueil, Balaguer remet aux félibres la Coupo Santo, pour laquelle Mistral composera la chanson éponyme.

Une œuvre confidentielle

Il n’écrit que quelques poésies restées confidentielles, quelques unes seront publiées dans l’Armana sous le pseudonyme de Felibre de l’Arc-de-Sedo. Les poésies de Jean Brunet mêlent mélancolie et utopie. Il consacre le plus gros de son travail à la rédaction d’un dictionnaire des proverbes provençaux, resté lui-aussi inédit. Il a tout de même publié trois extraits : Bachiquello e Proverbi sus la Luno, en 1876, et Études des mœurs provençales par les proverbes et dictons, en 1882 et 1884. Ses archives personnelles sont conservées au Musée Arbaud à Aix-en-Provence.

Une triste fin

Il meurt le 23 octobre 1894 à l’hospice civil d’Avignon dans la plus grande pauvreté, des suites d’une tentative de suicide, entièrement désabusé par la vie. C’est la ville d’Avignon qui paie ses obsèques. Lors de son oraison funèbre, le capoulié Félix Gras eut cette phrase : « Ce poète républicain a bataillé toute sa vie pour l’humanité sur la barricade de la charité. ». Quand à Frédéric Mistral (le neveu), il le décrit ainsi dans un article publié dans le Figaro du 4 janvier 1930 : « philanthrope, rêvant sans cesse d’un monde meilleur, bon et serviable, ruiné à force de charité, républicain et franc-maçon, J. Brunet, ami des pauvres et des humbles, eut la mort qu’il méritait. »

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Théodore Aubanel (1829-1886), le poète amoureux https://www.geneprovence.com/theodore-aubanel-1829-1886-le-poete-amoureux/ https://www.geneprovence.com/theodore-aubanel-1829-1886-le-poete-amoureux/#respond Wed, 19 Feb 2014 00:00:33 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11204 [caption id="attachment_11232" align="alignright" width="230"] Théodore Aubanel, par Étienne Cajart.[/caption] Théodore Aubanel naît le 26 mars 1829 à Avignon, dans une famille d’imprimeur, du mariage de Laurent Aubanel et de Thérèse Seyssaud. Il est donc lui-même imprimeur, mais sa passion reste la poésie lyrique provençale. Même si dans sa famille bourgeoise on ne parle que peu le provençal, Théodore Aubanel s'aperçoit que cette langue est vivante tout autour de lui : dans les moindres ruelles et les campagnes d'Avignon, et même dans sa maison où un vieil oncle s'obstine à ne pas parler autrement.

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Théodore Aubanel, par Étienne Cajart.
Théodore Aubanel, par Étienne Cajart.

Théodore Aubanel naît le 26 mars 1829 à Avignon, dans une famille d’imprimeur, du mariage de Laurent Aubanel et de Thérèse Seyssaud. Il est donc lui-même imprimeur, mais sa passion reste la poésie lyrique provençale. Même si dans sa famille bourgeoise on ne parle que peu le provençal, Théodore Aubanel s’aperçoit que cette langue est vivante tout autour de lui : dans les moindres ruelles et les campagnes d’Avignon, et même dans sa maison où un vieil oncle s’obstine à ne pas parler autrement.

Les débuts

Très catholique, il fait ses études chez les pères à Aix-en-Provence avant de travailler dans l’imprimerie familiale. Il fréquente les réunions de la Société de la Foi, où il fait la connaissance de Joseph Roumanille. C’est Roumanille qui lui fait rencontrer Frédéric Mistral et Anselme Mathieu, il intègre le groupe des « primadié », et participe à la fondation du Félibrige au château de Font-Ségugne (1854). Il sera avec Mistral et Roumanille, l’un des piliers du Félibrige.

L’amour perdu

En 1850, Aubanel rencontre le grand amour de sa vie, Jenny Manivet, dite Zani. Amoureux l’un de l’autre, ils n’arrivent cependant pas à s’avouer leur amour. Par dépit, Zani finit par rejoindre le couvent des Filles de la Charité.
Ses premières poésies amoureuses sont publiées par son ami Roumanille dans Li Prouvencalo en 1852.
En 1860, il publie son premier recueil de poésie La mióugrano entre duberto (la grenade entr’ouverte) qui reçoit un bon accueil dans le monde littéraire où il chante son amour perdu pour Zani. Mais les milieux catholiques avignonnais mettent l’œuvre à l’index ce qui met en danger l’avenir de l’imprimerie familiale, très lié aux milieux catholiques.
Il se marie finalement le 15 avril 1861 à Avignon avec Joséphine Mazen. Il retrouve alors une certaine joie de vivre, mais cesse de publier ses créations.

Ses œuvres

Il commence une relation épistolaire avec Stéphane Mallarmé, lorsque celui-ci devient professeur d’anglais au collège de Tournon-sur-Rhône (1863). Cette correspondance dure toutes leurs vies.
En 1878, on joue son drame Lou Pan dòu pecat (« Le pain du péché »). Ce drame inspirera à Marcel Pagnol son film, La Femme du Boulanger. La même année, il se brouille avec Roumanille, puis le Félibrige étant accusé de séparatisme par la presse, il s’éloigne du mouvement (1880).
Le 13 juillet 1884, le ministre de l’Instruction Publique lui décerne la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Sa dernière publication, pourtant confidentielle, en 1885, de son recueil poétique, le très sensuel Li Fiho d’Avignoun (« Les filles d’Avignon ») lui vaut d’être mis au ban de la bonne société catholique avignonnaise. Il en est même ouvertement blâmé par l’archevêque d’Avignon, Mgr Vigne, qui l’oblige à retirer son ouvrage. Il en sort brisé et démotivé.
Il meurt le 31 octobre 1886 à Avignon dans sa demeure situé au n°9 de la place Saint-Pierre, des suites d’une crise d’apoplexie qu’il a eu quelques jours auparavant. Il est inhumé au cimetière Saint-Véran d’Avignon.
Ses œuvres seront publiées posthumes par l’imprimerie familiale Aubanel, et notamment en 1899, un recueil de poésie Lou Rèire-Soulèu (« Le soleil d’outre-tombe ») qui reprend ses deux drames Lou Raubatòri (« Le rapt ») et Lou Pastre (« Le berger »), abandonnés après la sanction épiscopale.
Sébastien Avy

Généalogie

Génération I

1 – Joseph Marie Jean-Baptiste « Théodore » Aubanel, né le 26 mars 1829 à Avignon (84), décédé le 31 octobre 1886 à Avignon (84).
Marié le 15 avril 1861 à Avignon (84) avec Joséphine Françoise Rose Mazen, née le 1er mars 1841 à Vaison-la-Romaine (84) décédée après 1888, fille de Joseph Laurent Achille Mazen et de Françoise Sidonie de Bermond.

Génération II

2 – Antoine François « Laurent » Joseph Aubanel, imprimeur-libraire, né le 2 novembre 1784 à Avignon (84), décédé le 27 décembre 1854 à Avignon (84).
marié le 26 avril 1813 à Monteux (84), avec
3 – Marie-Thérèse Suzanne Seyssau, née le 22 novembre 1787 à Monteux (84), décédée le 24 janvier 1857 à Avignon (84).

Génération III

4 – Antoine Aubanel, imprimeur-libraire installé en Avignon en 1744, né le 18 janvier 1720 à Aspres-sur-Buëch (05), décédé le 2 octobre 1804 à Avignon (84). Veuf de Jeanne Marie Favier.
marié le 26 juillet 1775 à Avignon, Sainte-Marie-la-Principale (84), avec
5 – Thérèse Eugénie Victoire Chaudon, née le 3 janvier 1743 à Valensole (04), décédée le 22 février 1826 à Avignon (84). Veuve de Joseph Joubert, médecin.

6 – François Seyssau, noble, propriétaire, né le 8 mars 1762 à Monteux (84), décédé le 3 novembre 1835 à Monteux (84).
marié le 15 avril 1785 à Monteux (84), avec
7 – Marie Magdeleine Henriette de Tardieu de la Lauze, noble, décédée avant 1835.

Génération IV

8 – Denis Aubanel, tailleur d’habits, né le 9 novembre 1690 à Aspres-sur-Buëch (05), décédé le 11 octobre 1758 à Aspres-sur-Buëch (05).
marié avec…
9 – Anne Faure, née vers vers 1698 à Le Pilhon (26), décédée le 3 novembre 1756 à Aspres-sur-Buëch (05).

10 – Jean Chrysostome Chaudon, bourgeois.
marié le 15 novembre 1735 à Valensole (04), avec
11 – Rose Sylvie Bouffier.

12 – Jean Joseph Dominique Seyssau, noble, propriétaire, né vers 1723 à Monteux (84), décédé le 8 mai 1814 à Monteux (84).
marié avec
13 – Suzanne Victoire Ruel, noble.

14 – Pierre de Tardieu de la Lauze, noble, avocat. Veuf de Madeleine Mézard.
marié le 1er septembre 1763 à Avignon, Saint-Etienne (84), avec
15 – Marie Magdeleine de Rogier, noble.

Génération V

16 – Antoine Aubanel, tailleur d’habits, né le 9 décembre 1663 à Aspres-sur-Buëch (05), décédé le 8 mai 1721 à Aspres-sur-Buëch (05).
marié le 9 février 1689 à Aspres-sur-Buëch (05), avec
17 – Madeleine Berne, née vers 1671, décédée le 22 janvier 1703 à Aspres-sur-Buëch (05).

20 – Louis Chaudon, bourgeois.
marié le 7 novembre 1695 à Valensole (04), avec
21 – Anne Amiel.

22 – Joseph Bouffier, bourgeois.
marié avec
23 – Louise Silvy.

30 – Joseph de Rogier, juriste, décédé avant 1763.
marié avec
31 – Blanche de David.

Génération VI

32 – Claude Aubanel, né vers 1623, décédé le 16 novembre 1693 à Aspres-sur-Buëch (05).
marié le 21 décembre 1656 à Aspres-sur-Buëch (05), avec
33 – Catherine Brun, née vers 1630, décédée le 18 août 1686 à Aspres-sur-Buëch (05).

34 – Isnard Berne.
marié avec
35 – Marie Mestailler, décédée avant 1689.

40 – Louis Chaudon, bourgeois.
marié le 9 février 1658 à Valensole (04), avec
41 – Magdeleine Bouffier, décédée avant 1695.

42 – Pierre Amiel, marchand.
marié le 16 décembre 1666 à Valensole (04), avec
43 – Anne Roux, veuve.

Génération VII

64 – Jean Aubanel.
marié avec
65 – non précisée

66 – Auban Berne.
marié avec
67 – non précisée

80 – Thomas Chaudon
marié avec
81 – Anne Laus

82 – Pierre Bouffier, notaire.
marié avec
83 – Esprite Reynard

84 – Jean Amiel.
marié avec
85 – Françoise Moutte

86 – non précisé
marié avec
87 – non précisée
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Frédéric Mistral (1830-1914), le nouvel Homère provençal https://www.geneprovence.com/frederic-mistral-poete-provencal/ https://www.geneprovence.com/frederic-mistral-poete-provencal/#respond Sun, 19 Jan 2014 00:00:20 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=10909 [caption id="attachment_10915" align="alignleft" width="222"] Portrait de Frédéric Mistral,par Félix-Auguste Clément[/caption] Frédéric Mistral (Frederi Mistrau en provençal) naît à Maillane (13), au Mas du Juge, le 8 septembre 1830 du mariage de François Mistral et d’Adélaïde Poulinet, dans une famille de paysans aisés. La jeunesse Il fréquente l’école communale de Maillane de 1837 à 1839, mais fait régulièrement l’école buissonnière ; il est admis au pensionnat de Saint-Michel-de-Frigolet, puis au pensionnat Millet d’Avignon (1841). Il suit alors des études au Collège royal d’Avignon, où il rencontre Joseph Roumanille en 1845. En 1847, il obtient son baccalauréat à Nîmes.

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Portrait de Frédéric Mistral, par Félix-Auguste Clément
Portrait de Frédéric Mistral,
par Félix-Auguste Clément
Frédéric Mistral (Frederi Mistrau en provençal) naît à Maillane (13), au Mas du Juge, le 8 septembre 1830 du mariage de François Mistral et d’Adélaïde Poulinet, dans une famille de paysans aisés.

La jeunesse de Frédéric Mistral

Il fréquente l’école communale de Maillane de 1837 à 1839, mais fait régulièrement l’école buissonnière ; il est admis au pensionnat de Saint-Michel-de-Frigolet, puis au pensionnat Millet d’Avignon (1841). Il suit alors des études au Collège royal d’Avignon, où il rencontre Joseph Roumanille en 1845. En 1847, il obtient son baccalauréat à Nîmes.
Pris d’admiration pour Lamartine et les idées de la Révolution de 1848, il en gardera un sentiment républicain qui l’empêche de se lancer en politique dans un Second Empire naissant. Il écrit son premier poème, resté inédit, Li Meissoun (Les Moissons). Mais sa famille le destine au métier d’avocat, et il suit les cours de droit à la Faculté d’Aix-en-Provence de 1848 à 1851. Il en sort avec une licence de droit. C’est durant ses années de droit qu’il étudie l’histoire de la Provence et devient un défenseur de la langue provençale « première langue littéraire de l’Europe civilisée », et il se fixe pour but « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race […] ; d’émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays […] ; de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie ».

Création du Félibrige

En 1851, il retourne vivre à Maillane chez ses parents. Participant aux Congrès des poètes provençaux d’Arles (1852) et d’Aix (1853), accompagné de son ami Joseph Roumanille, il va créé avec cinq autres poètes le Félibrige, grand mouvement de renaissance et de promotion de la culture provençale, le 21 mai 1854 au château de Font-Ségugne (Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse).

Mirèio, la grande œuvre de Frédéric Mistral

En 1855, son père décède, et il doit quitter avec sa mère le Mas du Juge, la maison de son enfance. Il s’installe alors dans une maison familiale dans le village de Maillane, la Maison du Lézard. Il y termine la rédaction de Mirèio en 1859, la grande œuvre de sa vie. A sa parution, elle sera distinguée par l’Académie Française.
Mirèio (Mireille) est un long poème en provençal en vers et en douze chants. Mistral met huit longues années pour le rédiger entre 1851 et 1859. Il raconte les amours impossibles de Mireille et Vincent, deux jeunes provençaux aux origines sociales opposées. Mireille, fille d’un riche ménager (cultivateur aisé), tombe amoureuse de Vincent, un pauvre vannier. Leur union est désapprouvée par le père de Mireille, qui veut obliger sa fille à épouser un homme riche. Après avoir repoussé trois prétendants choisis par son père, Mireille, désespérée, s’enfuit aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour aller y prier la Sainte Vierge, afin qu’elle fasse changer d’avis son père. Mais en court de route, sous le dur soleil de Provence, la jeune fille est victime d’une insolation, et meurt dans les bras de son amoureux, Vincent, venu à sa recherche, sous le regard de ses parents. Mistral dédie l’œuvre au poète Lamartine. Dès 1863, le compositeur Gounod en fait un opéra.

Après Mirèio

Mirèio est suivie par un deuxième grand poème, Calendau, en 1867. Mais celui-ci recevra un accueil plus mitigé. La même année, il écrit la Coupo Santo, pour remercier le poète catalan Balaguer de la coupe que celui-ci offre aux Félibres pour leur hospitalité.
En 1875, Il publie Lis Isclo d’or, recueil de poésies diverses écrites au cours des vingt-cinq dernières années. La même année, il quitte la Maison du Lézard pour s’installer dans la maison qu’il vient de se faire bâtir juste en face, et nouvellement marié avec Marie-Louise Rivière, le 27 septembre 1876 à Dijon, le couple y passera le restant de leur vie. Après son décès et, surtout après le décès de son épouse le 6 février 1943, cette maison devient le Museon Frederi-Mistral. Mistral l’avait voulu ainsi selon son testament du 7 septembre 1907. Il lèguait la maison et son contenu, notamment la bibliothèque, à la commune de Maillane pour qu’elle en fasse une bibliothèque et un musée public.
Le Museon Arlaten, par Mbzt (Own work). CC
Le Museon Arlaten,
Mbzt, Creative Commons.
Entre 1878 et 1886, sous l’action de Mistral, le Félibrige va publier Lou Tresor dóu Felibrige, dictionnaire bilingue provençal-français, œuvre lexicographique qui reste actuellement le dictionnaire le plus riche et le plus précis jamais écrit sur l’ensemble des langues d’oc. S’appuyant sur des dizaines de correspondants locaux, Mistral recense pour chaque mot les différentes variantes des langues d’oc d’un même mot, sa traduction, des expressions ou citations mettant le mot en situation.
Il poursuit son œuvre littéraire en écrivant la nouvelle Nerto en 1884, suivit d’un drame, La Rèino Jano en 1890 ; et en 1897, Lou Pouèmo dòu Rose.

Frédéric Mistral : prix Nobel de littérature

En 1904, il reçoit le prix Nobel de littérature pour Mirèio, la seule fois où le célèbre prix fut attribué à un auteur pour une œuvre écrite dans une langue régionale. Le poème est alors traduit dans une quinzaine de langues différentes, dont le français par Mistral lui-même. Grâce à l’argent du prix, il pourra acquérir les collections et aménager le Museon Arlaten, à Arles, musée entièrement dédié à la culture provençale sous toutes ses formes, fondé par Mistral en 1899.

Ses dernières années

En 1906, il publie ses mémoires dans Moun espelido, Memòri e Raconte, suivies la même année d’un choix de discours, Discours e dicho. En 1910, il fait une traduction en provençal du livre biblique de la Genèse : La Genèsi, traducho en prouvençau. Enfin en 1912, il publie un recueil de poèmes, Lis óulivado, regroupant les créations du poète depuis 1880.
Frédéric Mistral s’éteint le 25 mars 1914 dans sa ville natale de Maillane, où il est enseveli. Resté sans enfants de son union avec Marie-Louise Rivière, ses héritiers sont ses neveux et nièces, enfants de ses frère et soeur aînés, Marie et Louis, nés du premier mariage du père de Frédéric Mistral. Pourtant d’une jeune servante de son père, Athénaïs Ferréol, Frédéric Mistral eut un fils naturel, prénommé Marius Antoine Coriolan Ferréol, né à Maillane en 1859. Mistral ne reconnut jamais ce fils, mais s’occupe de son éducation. Une brillante carrière dans l’Education nationale lui permit de finir sa carrière professionnelle comme directeur général des écoles d’Aix. Par ce fils, Mistral eut sa seule descendance connue, dont figure son arrière-arrière-petite-fille, Andréa Ferréol, talentueuse comédienne française.
Sébastien Avy
La descendance naturelle de Frédéric Mistral
La descendance naturelle de Frédéric Mistral (recherches Sébastien Avy)

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Un bel hommage de Frédéric Mistral à Cyprien Simian https://www.geneprovence.com/un-bel-hommage-de-frederic-mistral-a-cyprien-simian/ https://www.geneprovence.com/un-bel-hommage-de-frederic-mistral-a-cyprien-simian/#respond Mon, 27 May 2013 02:58:31 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=7166 La généalogie réserve parfois de belles surprises. On trouve dans le cimetière de Maillane, charmant village situé dans la Petite-Crau, entre Saint-Remy-de-Provence et Graveson, la tombe de Cyprien Simian, un jeune homme mort à l'âge de 22 ans le 11 juillet 1886.

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cimetiere-maillaneLa généalogie réserve parfois de belles surprises. On trouve dans le cimetière de Maillane, charmant village situé dans la Petite-Crau, entre Saint-Remy-de-Provence et Graveson, la tombe de Cyprien Simian, un jeune homme mort à l’âge de 22 ans le 11 juillet 1886.
Bien sûr, en entrant dans l’endroit, on ne peut pas ne pas voir le superbe édifice qui est la dernière demeure du maître provençal Frédéric Mistral, un tombeau construit sur le même modèle que le pavillon de la reine Jeanne, aux Baux-de-Provence.
La tombe de Cyprien Simian est en revanche beaucoup plus modeste. Le jeune homme, mort à l’âge précoce de 22 ans, laissait une épouse éplorée et des amis inconsolables.
Mistral est alors un auteur de grande renommée. Deux ans plus tôt, il avait écrit Nerto, mais on le connaissait surtout pour des œuvres magistrales comme Mireille, Calendau et Lou Tresor dóu felibrige. Il a alors 56 ans et connaissait visiblement le jeune Cyprien Simian qui, comme lui, était de Maillane. Très certainement touché par sa mort si jeune, Mistral a, on peut le supposer, été ému de voir une si jeune personne mourir.

frederic-mistral-par-clement

Allez voir la tombe de Cyprien Simian, juste avant d’aller saluer le maître. Vous aurez la surprise d’y trouver un court poème rédigé par Mistral en français et que l’on ne peut trouver que là, à Maillane, près du corps de Simian. En voici le texte :

“ À l’heure où le soleil tombe,
Vous qu’ici pleurez à genoux
Voyez cette fraîche tombe
C’est la tombe d’un jeune époux.

Vos yeux le voyaient naguère
Heureux, riant, et plein d’attraits !…
Hélas !… Priez. La prière
Au ciel peut le rendre à jamais…”

Les mots du maître sur une tombe ! Un instant d’émotion, à deux pas du tombeau du poète…

  • Photographie : (h) Le cimetière de Maillane. © Jean Marie Desbois, 2013. (b) Portrait de Frédéric Mistral, par Félix-Auguste Clément. Le tableau a été réalisé l’année précédant la mort de Simian.

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