04 - Fontienne Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/04-fontienne/ 500 ans de faits divers en Provence Wed, 14 Feb 2024 17:10:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 04 - Fontienne Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/04-fontienne/ 32 32 L’admirable dévouement du curé Urbain Vidal (Revest-Saint-Martin, septembre 1911) https://www.geneprovence.com/ladmirable-devouement-du-cure-urbain-vidal-revest-saint-martin-septembre-1911/ https://www.geneprovence.com/ladmirable-devouement-du-cure-urbain-vidal-revest-saint-martin-septembre-1911/#respond Sun, 28 Apr 2013 01:54:00 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=5594 Dans son édition du 3 novembre 1911, le journal La Croix rapporte le comportement remarquable de l'abbé Urbain Vidal, curé de Fontienne, lors de l'épidémie de fièvre typhoïde qui avait frappé le village le mois précédent : « Le 17 septembre dernier, le bruit se répandait dans la région qu'une famille entière du hameau de Saint-Martin, commune du Revest-Saint-Martin (Basses-Alpes), venait

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Dans son édition du 3 novembre 1911, le journal La Croix rapporte le comportement remarquable de l’abbé Urbain Vidal, curé de Fontienne, lors de l’épidémie de fièvre typhoïde qui avait frappé le village le mois précédent :
« Le 17 septembre dernier, le bruit se répandait dans la région qu’une famille entière du hameau de Saint-Martin, commune du Revest-Saint-Martin (Basses-Alpes), venait de s’empoisonner.
revest-saint-martin
Peu de temps après, un décès survint, et l’on apprenait avec terreur que la majeure partie de la population était atteinte d’un mal mystérieux. Les docteurs de Saint-Étienne et de Forcalquier, mandés en toute hâte, déclarèrent se trouver en présence d’une violente épidémie de fièvre typhoïde.
Dès la première heure, M. l’abbé Urbain Vidal, curé de Fontienne, desservant par binage le hameau de Saint-Martin, se rendait auprès des malades pour leur porter les consolations de son ministère ; un grand nombre manquaient des soins les plus urgents. M. l’abbé Vidal se relevant à peine d’une maladie qui avait donné de sérieuses inquiétudes, prédisposé par conséquent à contracter le terrible mal, ne craignit pas de s’exposer, allant d’une maison à l’autre pour donner à ces malheureux, aux plus abandonnés surtout, les soins matériels indispensables.
Tous les jours depuis le commencement de l’épidémie et par n’importe quel temps, les habitants de Fontienne l’ont vu et le voient encore partir rapidement pour Saint-Martin à 5 kilomètres de Fontienne. Le soir, il ne rentre que fort tard, quand il ne passe pas la nuit auprès de ses malades.
Combien de fois n’a-t-il pas été obligé de partir pendant la nuit de Saint-Martin, à bicyclette, pour aller à Forcalquier (10 kil.) chercher des médicaments, consulter le docteur, acheter de ses propres deniers les provisions de vivres nécessaires ! Ces courses n’étaient pas sans présenter parfois de très grands dangers.carte-fontienne
Constatant un soir, à 8 heures, qu’un malade avait une fièvre aiguë, 41°, il demande vite de la quinine ; pas un cachet dans tout le village ; le cas pourtant était pressant. M. Vidal saute sur sa bicyclette et part à toute allure pour Forcalquier. La nuit était noire, la route étroite, caillouteuse, pentes raides, tournants brusques, une ornière le fait déraper, il tombe malheureusement et se fait au genou une large blessure ; il se relève péniblement après un pansement sommaire, remonte sur sa machine, apporte le remède et sauve probablement son malade.
Mais son dévouement s’est surtout manifesté dans le rôle volontaire qu’il s’impose de soeur garde-malade. Certains travaux délicats sont rarement et difficilement accomplis par un homme, et cependant M. l’abbé Vidal n’en est pas rebuté ; il allume le feu, prépare rapidement bouillons et tisanes, administre potions et médicaments, balaye les maisons, ne recule pas devant des besognes plus répugnantes encore, et cela dans des taudis où le mari et la femme gardent le lit depuis un mois, où personne, pas même les parents, n’ose mettre le pied par crainte de contracter le mal.
Le docteur Caire, de Forcalquier, comprenant que le dévouement d’un seul homme ne pouvait suffire aux besoins de tous, conseilla aux malades de se faire transporter à l’hospice de Forcalquier. Ce fut encore M. l’abbé Vidal qui voulut bien se charger de cette opération. Monté sur un camion, mis à sa disposition par Mme la vicomtesse de Selle, il amena tout seul à l’hôpital quatre malades des plus dangereux. Que l’on juge de l’étonnement, de l’admiration enthousiaste de nos populations, quand elles voyaient passer ce prêtre avec son convoi. Admirable exemple de dévouement, que l’amour de Jésus-Christ seul peut inspirer.
M. l’abbé Vidal a été instituteur public à Falaise. Pendant son séjour en Normandie, il sauva de la mort un enfant tombé dans un canal d’une profondeur de trois mètres. Cet acte de courage eut pour témoins deux jeunes Anglais auxquels. M. Vidal donnait des leçons.
Nous savons aussi que M. Vidal, étant curé de Contadour (Basses-Alpes) (1905-1906), soigna deux vieillards misérables, vivant seuls pendant un dur hiver. Il serait trop long d’entrer dans les détails. Toute la population de cette paroisse affirme que ces deux malheureux lui doivent la vie. »

Il faudra attendre plusieurs mois pour que le curé de Fontienne soit décoré par le gouvernement qui lui octroie la médaille de bronze des épidémies, comme le signale le même journal dans son édition du 11 juillet 1912 :
« Le ministre de l’Intérieur a décerné la médaille de bronze des épidémies à M. l’abbé Vidal (Urbain), curé de Revest-Saint-Martin (Basses-Alpes), pour « le dévouement tout spécial dont il a fait preuve auprès des malades lors de l’épidémie de typhoïde qui a sévi en 1911 dans cette commune », à Mlle Hérisson, institutrice dans la même commune, pour les soins donnés par elle aux malades au cours de la même épidémie. »
par MARCEL SARRAZIN, auteur de Montmaur et ses hameaux

Photographie :

  • 1. Paysage des environs de Fontienne. DR.
  • 2. Carte de localisation de Fontienne. By Wikisoft* @@@-fr (Own work) [GFDL http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], via Wikimedia Commons

Faits divers de Revest-Saint-Martin

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Crime à Fontienne ! (Fontienne, 11 mars 1839) https://www.geneprovence.com/crime-a-fontienne-fontienne-11-mars-1839/ https://www.geneprovence.com/crime-a-fontienne-fontienne-11-mars-1839/#comments Tue, 27 Mar 2012 23:02:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=105 Lorsque François Richebois et Jean-Baptiste Barthalay marchaient sur la grand-route à Fontienne en ce matin du 11 mars 1839, ils ne s’imaginaient pas que passer près de la combe de Vaumagne allait être pour eux le prélude à une épouvantable journée.

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Lorsque François Richebois et Jean-Baptiste Barthalay marchaient sur la grand-route à Fontienne en ce matin du 11 mars 1839, ils ne s’imaginaient pas que passer près de la combe de Vaumagne allait être pour eux le prélude à une épouvantable journée. Après une courbe du chemin, ils voient en effet une forme sur le bas-côté et, s’approchant, constatent avec horreur qu’il s’agit du corps d’un homme, affalé dans une mare de sang.

fontienne

Avec précaution, on le met sur le dos d’un mulet et l’on s’empresse de le transporter jusqu’à Fontienne où les autorités et le médecin sont prévenus. Le cadavre n’est pas inconnu. Il s’agit de celui de Jean-Thiers Dulme, maréchal-ferrant à Saint-Étienne-les-Orgues. Cet homme de presque cinquante ans a pour habitude de parcourir les campagnes du canton à la recherche de quelques travaux à effectuer.
L’enquête va progresser rapidement grâce à la diligence des forces de l’ordre.
Quelques jours après le crime, en effet, deux chaudronniers calabrais, du nom de Finamore et Ruggiero, sont arrêtés au village du Castellet, près d’Oraison. En peu de temps, ils reconnaissent être les assassins de Dulme. Mis à la disposition du procureur du roi à Forcalquier, ils passent des aveux complets.
vagabonds-fontienneMarchant comme Dulme sur la route de Fontienne, ils avaient croisé l’honnête maréchal-ferrant qui revenait du marché de Forcalquier en compagnie du maire de Fontienne, M. Manuel. Dulme les avait salués. Les deux Calabrais s’étaient approchés. Il semble qu’à ce moment, Manuel avait pris congé Dulme. Ensuite, les deux hommes avaient demandé à Dulme s’il avait de l’argent sur lui. Celui-ci avait commis l’erreur de répondre qu’il en avait, mais bien peu. À ce moment, l’un des deux hommes avait sorti de son sac une arme avec laquelle il avait fait feu, tuant sur le coup le pauvre Dulme. Puis, les assassins lui avaient fait les poches et étaient repartis en changeant de route pour ne pas être inquiétés.
La balle extraite du corps de la victime s’avérera être du même métal que celui qu’utilisent les chaudronniers pour leur industrie. Quant à l’arme, elle ne manquera pas d’étonner : il s’agit d’un soufflet, comme ceux qu’utilisent les chaudronniers, sur le long tuyau duquel on avait ajusté une platine et une culasse. De quoi en faire une arme à feu parfaite et redoutablement efficace.
Le pauvre Jean-Thiers en avait fait les frais. Il laissait une veuve.
Les assassins, quant à eux, furent condamnés au mois d’août suivant par la Cour d’assises de Digne, Finamore à vingt ans de travaux forcés, Ruggiero, l’auteur du tir fatal, aux travaux forcés à perpétuité, le tribunal leur ayant accordé des circonstances atténuantes.
  • Photographie : DR.
  • Source : Divers journaux régionaux, dont Le Mercure aptésien, 18 août 1839, p. 3, 4.

 

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