13 - Cassis Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-cassis/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 02 Dec 2024 19:01:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Cassis Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-cassis/ 32 32 Le tambourinaïre de Cassis https://www.geneprovence.com/tambourinaire-de-cassis/ https://www.geneprovence.com/tambourinaire-de-cassis/#respond Fri, 26 Jul 2019 15:32:08 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17005 Il y avait jusqu’au XIXe siècle un proverbe provençal qui faisait allusion au tambourinier de Cassis (Bouches-du-Rhône) et qui était très caractéristique des habitudes moqueuses que l’on avait en Provence…

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tambourinaire

Il y avait jusqu’au XIXe siècle un proverbe provençal qui faisait allusion au tambourinier de Cassis (Bouches-du-Rhône) et qui était très caractéristique des habitudes moqueuses que l’on avait en Provence entre les habitants de divers villages et communes.
On raconte qu’il y avait à Cassis au XVIe siècle un joueur de tambourin, que l’on nomme un tambourinaïre (prononcer le –e final comme un é) en provençal, qui se prétendait le meilleur tambourinaïre de Provence et, par conséquent, du monde entier. Jamais pourtant il n’accepta de s’enrôler dans une bande ce qui, après tout, n’était peut-être pas plus mal car il s’était fait une loi de ne jouer que des airs de sa composition. Même si, à vrai dire, on ne parlera pas réellement de “composition”, le terme “invention” conviendrait mieux, car ce monsieur improvisait des airs que le vent ne tardait pas à emporter.
Lorsque le roi Charles IX vint à Marseille, les consuls de la ville pensèrent qu’il pouvait être approprié de choisir le meilleur tambourinaïre de la province pour donner la traditionnelle sérénade à Sa Majesté. Évidemment le tambourinaïre de Cas et, malgré sa pauvreté, voulut prouver qu’il travaillait davantage pour la gloire que pour le profit, en fixant à un sou le prix de son concert.
La nuit venue, donc, il s’installa sous la fenêtre du roi et entama une de ses brillantes improvisations dont il avait le secret et qui ne devait finir qu’à l’aube.
Charles IX avait pourtant alors davantage envie de dormir que d’écouter la moindre sérénade. Un officier vint donc de sa part pour demander à l’homme de “cesser son tapage”.
Vue du port de Cassis de nos jours. © Marko Cvejic, 2011. CC BY 2.0.
Vue du port de Cassis de nos jours. © Marko Cvejic, 2011. CC BY 2.0.
Le tambourinaïre fut, on s’en doute, indigné de l’intervention de l’officier, et pour garder la face, lui annonça : “Ayant reçu un sou pour donner une sérénade au roi de France, j’entends bien faire consciencieusement ma besogne !”
L’aide de camp retourna vers le roi qui s’emporta.
“Eh bien, morbleu ! Sacrebleu ! Ventrebleu ! cria-t-il, qu’on lui donne vite deux sous, mais qu’il s’en aille !”
Voilà donc l’origine de ce proverbe qui permet de faire taire pour deux sous une personne qui se mettait en train pour un sou.
  • D’après Le Petit Marseillais, 25 mars 1868.
Cassis

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Octobre 1858 : Huveaune et Arc ravagent la Provence https://www.geneprovence.com/octobre1858-huveaune-et-arc-ravagent-la-provence/ https://www.geneprovence.com/octobre1858-huveaune-et-arc-ravagent-la-provence/#respond Sun, 24 Feb 2013 21:20:40 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=2615 En octobre 1858, une série d'orages très violents a ravagé l'est du département des Bouches-du-Rhône et s'est abattu sur de nombreuses communes, comme Aix, Aubagne et Marseille, et a causé d'extraordinaires dégâts.

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En octobre 1858, une série d’orages très violents a ravagé l’est du département des Bouches-du-Rhône et s’est abattu sur de nombreuses communes, comme Aix, Aubagne et Marseille, et a causé d’extraordinaires dégâts.

Voici le récit qui est fait par plusieurs témoins du phénomène et rapporté par le journal Le Mémorial d’Aix:

L’Arc

Pourrières, Aix

La rivière torrentielle de l’Arc, grossie par un orage qui a éclaté du côté de Pourrières, a subi, mardi dernier, dans la journée, une crue comme on n’en avait pas vu depuis une cinquantaine d’années. Les eaux arrivaient avec une violence extraordinaire, et formaient une masse houleuse de près de six mètres de hauteur.
Aussi l’Arc, à l’étroit dans son lit, a débordé et s’est répandu sur les deux rives en occasionnant quelques dommages dans son trajet. Il y a eu des bas-fonds inondés, des terrains ravinés, entraînés ou couverts de sable et de gravier, et des arbres déracinés. La crue a été si subite que les riverains n’avaient pris aucune précaution.
Les flots charriaient des bois, des futailles, et divers ustensiles de ménage ou instruments d’agriculture.
Du côté de Trets, deux ponts ont été assez gravement endommagés. Les moulins en amont du pont des Trois-Sautets ont éprouvé quelques avaries ; l’eau a pénétré dans des magasins où était déposé du son et a emporté quelques balles de farine qu’on a rattrapées plus bas.

L’Arc au niveau de l’étang de Berre lors d’une inondation (1907). DR.
La passerelle du Coton-Rouge, qui reliait les deux bords de la rivière, a disparu. L’impétuosité du courant a renversé la pile du milieu, mais les culées ont peu souffert.
Le tablier s’est brisé en plusieurs parties ; l’une s’est arrêtée dans la propriété de M. Lauzier, l’autre a été traînée sur le rivage par le personnel de la fabrique de toiles peintes de MM. Ferrand. Enfin des portions de charpente, des poutres et des poutrelles, après avoir flotté quelque temps, ont atterri près de la Pioline. À Roquefavour, le niveau des eaux s’est élevé jusqu’à la clef de voûte de l’arche du viaduc du chemin de fer ; on a craint un moment qu’il atteignît la voie.
Le café-restaurant situé sur la rive gauche a été inondé jusqu’au premier étage et a eu quelques parties de son mobilier, telles que chaises, bancs et tabourets, enlevés par le courant.
Au hameau de Morand, à l’embouchure de l’Arc dans l’étang de Berre, les habitants ont été obligés d’abandonner leurs demeures envahies par les eaux et de se réfugier sur la hauteur jusqu’à ce que l’inondation ait cessé.
En résumé, ce débordement de l’Arc a fait peu de mal dans notre terroir. La panique avait, comme toujours, exagéré les dommages et assombri le tableau.
Mais, du côté de Rousset et de Trets, les ravages sont considérables et les pertes importantes.

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Trets

On écrit de Trets au Sémaphore, à la date du 20 octobre :
Une pluie diluvienne, accompagnée d’éclairs et de tonnerres, n’a pas cessé de tomber de dix heures à midi. Tous nos chemins ruraux et vicinaux, transformés en torrents, venaient déverser leurs eaux au milieu de nos champs et submerger notre vaste plaine. Les terres ensemencées ou disposées à recevoir les semailles ont été sillonnées en tous sens par les eaux qui enlevaient semences, engrais et terre végétale et ne laissaient sur le sol déchiré que pierres et gravier.
Trois ponts, l’un construit sur !a roule impériale n° 8 bis, de Marseille à la limite du département du Var, les deux autres sur le chemin de grande communication de Trets à Gardanne, ont été très fortement endommagés. Les éperons des piliers sont presque détruits. Les routes sont effondrées vers ces ponts et souterrainement minées par les eaux.
Nos communications avec Aix sont entièrement coupées de ce côté. On ne peut se rendre dans cette ville qu’en se détournant vers Peynier ou Rousset.
Le passage des ponts a été défendu pendant tonte la nuit par des cantonniers placés là par les soins de l’agent-voyer cantonal, pour arrêter les voyageurs et prévenir ainsi tout accident.
Deux maisons de construction récente, élevées sur les bords de la route impériale, ont été envahies par les eaux qui sont montées à la hauteur d’environ deux mètres.
Les caves étaient inondées, mais fort heureusement l’eau a pu se frayer un passage à travers une porte, et de là, traversant une cour, a renversé le mur de clôture et s’est perdue dans les champs. Dans l’une de ces maisons, le vin qui était dans la cave et les grains empilés dans des sacs au rez-de-chaussée sont perdus. Dans l’autre, le propriétaire a dû faire démolir lui-même le mur qui s’opposait au passage de ce torrent.

L’Huveaune

Gémenos, Auriol, Aubagne

Les fortes pluies qui sont tombées le 19 et le 20 ont causé de grands dégâts dans le territoire d’Aubagne et des communes voisines. Le ruisseau nommé Merlançon, qui traverse Aubagne, et reçoit toutes les eaux des communes environnantes, a débordé, ainsi que celui de Saint-Pons qui reçoit les eaux de la vallée de Gémenos. Ces deux cours d’eau et les nombreux torrents de la contrée ont grossi l’Huveaune, où tous aboutissent de manière à le faire déborder également à partir d’Auriol, où plusieurs maisons ont été ruinées en partie.

Dans le territoire d’Aubagne, la campagne, du côté du château de Jouques, a été submergée, ainsi que tout le quartier des Paluns ; il en était de même plus près de Marseille, du côté de Saint-Marcel, où la Petite Route était couverte d’eau sur plus d’un point.

L’Huveaune, à Aubagne. DR.

Les dégâts matériels ne sont pas les seuls qu’ait causé cette inondation : on parle d’un enfant qui se serait noyé dans l’Huveaune, à Aubagne, en voulant s’accrocher à des matières de tannerie qui flottaient sur l’eau. Les tentatives faites pour sauver cet enfant ont été inutiles.

La ligne du chemin de fer a été endommagée en plusieurs endroits, au point que sa mise en activité, qui devait avoir lieu le 20, se trouve forcément ajournée. Un avis ultérieur fera connaître le jour où commencera l’exploitation.
Près de La Capelette, le moulin de M. Desautels a été envahi par l’Huveaune; mais la perte a été peu considérable, grâce au dévouement de la famille Daumas et de vingt-cinq ouvriers.

Cassis

Nous apprenons d’autre part que de grands ravages ont eu lieu à Cassis ; c’était de cette direction que paraissait venir la trombe.
Vers midi, un torrent qui avait pris les proportions d’un fleuve, nous dit un témoin oculaire, s’est précipité sur la ville ; le presbytère a été d’abord envahi, détruit de fond en comble, et de là les eaux gagnant l’intérieur de l’église par les vestibules ont rempli l’édifice à une hauteur de quatre mètres. Un jeune vicaire, aidé d’un jardinier, s’est élancé à la nage pour sauver du moins la Sainte réserve ; il a été assez heureux pour y réussir pleinement, mais au péril de sa vie. Il lui a fallu, en nageant, enfoncer une porte latérale qui a facilement cédé, sans quoi il eût infailliblement péri.
Plusieurs maisons, parmi lesquelles on nous cite celles de M. d’Authier, de M. Autheman, de M. Vidal, notaire, ont été submergées. Les archives de ce dernier étant au premier étage ont pu être sauvées.
Des magasins et des boulangeries ont aussi considérablement souffert. Enfin une portion du quai du port, sur une longueur d’une trentaine de mètres, a été emportée.
M.  le préfet est allé visiter les lieux inondés avec deux ingénieurs.

Marseille

Voici de nouveaux détails sur les ravagés causés dans l’arrondissement de Marseille par l’orage du 19 :
La pluie commencée le 19 vers six heures du matin, avec accompagnement de tonnerres épouvantables, s’est changée bientôt en déluge au milieu d’une obscurité presque complète.
Tous les torrents ont débordé, entraînant murailles, digues, arbres, terrains, rocs énormes ; une masse d’eau est arrivée vers le haut de la rue de la Clue, emportant tout sur son passage et charriant un roc d’environ 150 kilos qui s’est mis en travers du courant ; alors, l’eau s’est précipitée avec fracas dans les maisons, emportant avec elle une telle quantité de pierres, et de gravier, que les portes les plus hautes ont été atteintes, au point que, pour conserver les chevaux ou autres animaux domestiques, on a été obligé de les faire monter au premier étage.

Dans la rue de la Clue, cinq maisons se sont écroulées. Meubles, sacs de blé, de farine, tout a été entraîné par les eaux ; plusieurs maisons ont été abandonnées, attendu que l’eau en a miné les fondements et qu’elles restent comme suspendues par les côtés aux maisons attenantes.

© nito – Fotolia.com

Arrivé à la place Sainte-Barbe, le torrent y a laissé une partie de ce qu’il entraînait, des oliviers, des vignes, des poiriers, des figuiers et autres arbres.

On estime qu’il y a des décombres pour plusieurs milliers de tombereaux. Les loges à cochon ont été tellement remplies d’eau que les cochons se sont sauvés à la nage. Un aubergiste de la rue du Pont a été obligé de tirer son cocon de l’eau par les oreilles et de le mettre dans un pigeonnier, où il a mangé une partie des pigeons qui s’y trouvaient.
Les affluents de Vède et de Bassaut, réunis à l’Huveaune, ont formé un étang de plus de deux mille mètres carrés.
L’eau était rouge, à cause de la nuance du terrain qu’elle entraînait. Le torrent a continué ses ravages en entrant dans les cafés et auberges qu’il inondait à plus de un mètre de hauteur ; il a ensuite envahi le Cours, ne laissant plus que la voûte du pont des Capucins et s’est répandu dans la Grande-Rue et les jardins qu’il a couverts d’une vaste nappe d’eau.
Arrivé à Sainte-Barbe et augmenté par l’affluent de la Clue, l’eau furieuse a renversé les murailles des jardins, entraînant les charrettes et charretons.
Le dégât que le débordement a occasionné dans la ville sur les comestibles, tels que grains, farine, huile, vin, liqueurs, café, poivre, haricots, marchands tailleurs , etc. etc., est évalué à environ 250 000 fr., non compris les dégâts de la campagne.

Roquevaire, Aubagne

À Roquevaire, des halles de farine, des bois, des meubles et des bestiaux ont été entraînés par le courant.
À Aubagne, la ville a été en grande partie inondée ; dans plusieurs maisons, l’eau atteignait jusqu’à plus d’un mètre de hauteur. Des fabriques de tuiles et de poteries ont été dévastées. On cite entre autres la fabrique de poteries de M. Fraise comme ayant beaucoup souffert.
Le viaduc qui reçoit les eaux descendant des montagnes de Cassis et qui traverse souterrainement Aubagne a crevé presque au centre de cette ville et a donné passage à une telle quantité d’eau qu’une foule de magasins et de maisons ont été immédiatement envahis, sans qu’on ait pu se prémunir contre ce débordement, que de mémoire d’homme les habitants d’Aubagne ne se rappellent pas avoir jamais vu.
Au nombre des malheurs à déplorer, on cite un homme qui, cherchant à recueillir des pièces de bois emportés par l’Huveaune, a été entraîné par le courant et s’est noyé.
On a vu passer à Aubagne un cheval mort emporté par les flots. Parmi les usines signalées comme ayant beaucoup souffert, on cite encore la fabrique à papier du pont de l’Étoile où les eaux ont causé de grands dégâts.
D’après nos informations particulières, à Roquevaire, le pont en fil de fer de l’Huveaune a été emporté, l’eau a couvert le Cours, passé par-dessus le pont de la grande route et ruiné une maison avec moulin, dont le cheval a été emporté.

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Le camp de Carpiagne https://www.geneprovence.com/le-camp-de-carpiagne/ https://www.geneprovence.com/le-camp-de-carpiagne/#respond Sun, 11 Mar 2012 23:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=118 Le camp de Carpiagne, toujours en activité, s'étend sur les communes de Marseille, Aubagne et Cassis. C'est là que, dès le XIXe siècle, se rendaient les régiments d'infanterie qui stationnaient d'ordinaire à Aix ou Marseille.

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Le camp de Carpiagne, toujours en activité, s’étend sur les communes de Marseille, Aubagne et Cassis. C’est là que, dès le XIXe siècle, se rendaient les régiments d’infanterie qui stationnaient d’ordinaire à Aix ou Marseille. C’était l’occasion de procéder à des exercices d’entraînement, même si, pendant ce temps, les populations étaient privées des concerts du jeudi et du dimanche qui donnaient à ces régiments une véritable popularité locale.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

carpiagne

Photographie : coll. pers. Jean Marie Desbois

Comme on le voit sur l’image, c’est sous les tentes que l’on y vivait et beaucoup de réservistes se plaignaient de ces conditions d’hébergement où l’on attrapait des maladies liées au froid et à l’humidité et en venaient à regretter la vie douce des casernes !

Photographies anciennes de Marseille

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Accident d’un bourgeois frénétique (Aubagne, 10 avril 1685) https://www.geneprovence.com/accident-dun-bourgeois-frenetique-aubagne-10-avril-1685/ https://www.geneprovence.com/accident-dun-bourgeois-frenetique-aubagne-10-avril-1685/#respond Wed, 06 May 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=626 « Anthoine Constans, bourgeois phrénétique[1], trouvé mort dans un puits long le chemin de Cassis, a esté enterré aux Pères observantins le 10 avril de l'an que dessus, âgé d'environ soixante ans. » Registre paroissial d'Aubagne. Texte transmis par Annie Lhote. Photographie : Rue d'Aubagne, © Prasetyo Muhammad Ector, 2007, Creative Commons 2.0. [1] Frénétique : « atteint de frénésie, furieux ».

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aubagne« Anthoine Constans, bourgeois phrénétique[1], trouvé mort dans un puits long le chemin de Cassis, a esté enterré aux Pères observantins le 10 avril de l’an que dessus, âgé d’environ soixante ans. »
  • Registre paroissial d’Aubagne.
  • Texte transmis par Annie Lhote.
  • Photographie : Rue d’Aubagne, © Prasetyo Muhammad Ector, 2007, Creative Commons 2.0.

[1] Frénétique : « atteint de frénésie, furieux ». (Dictionnaire de l’Académie française, 1694.) État probablement lié à l’épilepsie.

 

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Guéri ou pas ? (Aix-en-Provence, 3 octobre 1776) https://www.geneprovence.com/gueri-ou-pas-aix-en-provence-3-octobre-1776/ https://www.geneprovence.com/gueri-ou-pas-aix-en-provence-3-octobre-1776/#respond Sun, 01 Jul 2007 01:15:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=986 "Au […] bureau [de police], sieur Estiene Longis, ancien officier d'infanterie, du lieu de Cassis, a exposé que, au commencement du mois d'août dernier, se trouvant à Aix, il fut appelé de la part du sieur Bajolle et de sa femme, boulanger de cette ville, par la voie du sieur abbé André, secondaire du lieu de Venelles, qui se trouvait

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« Au […] bureau [de police], sieur Estiene Longis, ancien officier d’infanterie, du lieu de Cassis, a exposé que, au commencement du mois d’août dernier, se trouvant à Aix, il fut appelé de la part du sieur Bajolle et de sa femme, boulanger de cette ville, par la voie du sieur abbé André, secondaire du lieu de Venelles, qui se trouvait aussi à Aix, visiter leur fils malade ;
John Singer Sargent (1856-1925), Olimpio Fusco, 1905.
John Singer Sargent (1856-1925), Olimpio Fusco, 1905.
Qu’il se porta chez le sieur Bajolle et y trouva la demoiselle sa femme qui lui montra son fils, âgé d’environ vingt ans, attaqué de douleurs depuis trois ans à la hanche, au genou et au pied gauches, ne pouvant ni dormir, ni manger, et dans un état des plus douloureux ;
Qu’il convint avec la demoiselle Bajolle de deux louis pour guérir son fils de ses douleurs ;
Qu’il l’a visité pendant vingt-six jours et lui a appliqué des remèdes, que, même, le troisième jour de ses visites, le dit Bajolle père s’y étant trouvé lui laissa continuer ses remèdes et le pria d’avoir la bonté de dire à son fils qui si, après avoir été guéri, il continuait de veiller comme il avait fait, il se faisait traiter inutilement, ce que lui, exposant, ayant dit audit Bajolle fils, il continua sa visite et appliqua ses médicaments au vu et su dudit Bajolle père et, après vingt-six jours de traitement, ledit Bajolle fils fut guéri entièrement de ses douleurs puisqu’il déclara, en présence du sieur abbé André et de la nommée Espariat, veuve Archange, qu’il n’en avait plus aucune, qu’il était en état d’aller à la chasse, qu’il mangeait et dormait bien et que, même lui, exposant, lui ayant demandé s’il était bien guéri de ses douleurs qu’il eut à le lui dire, ledit Bajolle fils l’assura qu’il n’en ressentait plus aucune ;
Après cela, il demanda son paiement à la demoiselle Bajolle qui a refusé jusqu’à aujourd’hui de le satisfaire.
La demoiselle Bajolle, ayant comparu tant pour elle que pour son mari qu’elle a dit être occupé, a dit et convenu d’avoir traité avec le sieur Longis pour la somme de quarante-huit livres s’il guérissait son fils mais que, n’étant pas guéri, elle ne doit pas être obligée, ni son mari, à les payer.
Le sieur Longis a répliqué que le fils de la demoiselle Bajolle était attaqué de deux maladies : l’une d’avoir la jambe froide et presque morte, et l’autre d’avoir des douleurs par tout le corps, qu’il avait promis de le guérir de ses douleurs, mais non pas de lui remettre sa jambe et qu’ainsi, le fils lui ayant assuré et pardevant lesdits témoins qu’il se trouvait entièrement sans douleurs, il était juste qu’il fût payé des quarante-huit livres dont on était convenu.
Les témoins ayant été mandés et ouïs.
Nous, maire, consuls et assesseurs lieutenants généraux de police, ouï le p[rocureur] d[e] l[a] c[ommune], faisant droit à la demande du sieur Longis, avons condamné ledit Bajolle, boulanger, à payer dans trois jours audit Longis la somme de vingt-quatre livres pour tous soins, peines et médicaments qu’il a fournis au traitement dudit Bajolle fils pendant vingt-six jours, avons condamné ledit Bajolle aux dépens, et notre ordonnance sera exécutée nonobstant oppositions et appellations quelconques et sans y préjudicier.
  • Archives communales d’Aix-en-Provence, FF95.

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Le naufrage du vapeur Atlas (Marseille, 3 décembre 1863) https://www.geneprovence.com/le-naufrage-du-vapeur-atlas-marseille-3-decembre-1863/ https://www.geneprovence.com/le-naufrage-du-vapeur-atlas-marseille-3-decembre-1863/#respond Fri, 16 Feb 2007 21:00:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1066 Transcription Marseille novembre 1897 Texte transmis par Nathalie Goin Extrait des minutes du greffe du Tribunal civil de première instance de Marseille, République Française, au nom du peuple français, le Tribunal Civil de première instance a rendu le jugement dont la teneur suit : Vu la requête présentée par monsieur le Procureur de la République et les pièces à l'appui.

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  • Transcription Marseille novembre 1897
  • Texte transmis par Nathalie Goin

Extrait des minutes du greffe du Tribunal civil de première instance de Marseille, République Française, au nom du peuple français, le Tribunal Civil de première instance a rendu le jugement dont la teneur suit :
Vu la requête présentée par monsieur le Procureur de la République et les pièces à l’appui.
Ouï le Ministère public en ses réquisitions ;
Ouï monsieur de Rossi, président, en son rapport ;
Attendu qu’il résulte d’un rapport dressé le 1er août 1897 par monsieur le commissaire de l’inscription maritime à Marseille, port d’armement du vapeur Atlas ;
Quel ledit vapeur partit de Marseille le 3 décembre 1863, avec vingt-six hommes d’équipage, vingt-quatre passagers, et quinze cents tonnes de marchandises, à destination d’Alger ;
Attendu qu’il résulte des bulletins météorologiques des 3 et 4 décembre 1863 que le temps a été tourmenté mais était resté maniable ;
Qu’un abordage ou un échouage aurait laissé des traces et n’aurait pu passer inaperçu ;
Qu’on a donc été réduit à supposer un accident de machine qui, occasionnant une forte voie d’eau, aurait fait couler à pic le navire, avant qu’on ait pu mettre les embarcations à la mer, que ce navire est présumé avoir péri corps et biens ;
Attendu que cinquante personnes montaient ce navire, mais qu’il n’a été possible d’établir les dossiers que de quatorze marins et de trois passagers ;
Qu’il y a lieu d’accueillir les fins de la requête et de déclarer le décès des dix-sept personnes qui y sont dénommées ;
Par ces motifs, le tribunal de première instance de Marseille, permière chambre siégeant : M. de Rossi, président, chevalier de la Légion d’honneur ; Coselli et Gheerbrant, juges ;
Déclare que les personnes dont l’énumération va être faite ci-après sont décédées en mer le 3 décembre 1863, dans la traversée de Marseille à Alger :
  1. Garbes Antoine Hilarion, né à Saint-Nazaire (Var) le 15 janvier 1814, fils de Pierre Garbes et de Adélaïde Moustier ;
  2. Mourdeille Jean Joseph, né à Marseille le 10 février 1810, fils de Jean François Mourdeille et de Marguerite Thérèse Mourdeille ;
  3. Azema Jean Antoine, né à Agde (Hérault) le 1er juillet 1820, fils de Joseph Pascal Azema, et de Marguerite Route ;
  4. Bouquier Barthélemy Gilles, né à Cassis (Bouches-du-Rhône) le 12 septembre 1832, fils de François Xavier Bouquier et de Françoise Magdeleine Dallest ;
  5. Mathieu Antoine, né à Agde (Hérault) le 3 février 1837, fils de Jacques Mathieu et de Victoire Brunet ;
  6. Pierre Jean Antoine Éloi, né à Agde (Hérault) le 1er janvier 1824, fils de Joseph Pierre et de Thérèse Molinier ;
  7. Scotto Édouard Honoré Joseph, né à Marseille le 21 janvier 1846, fils de Joseph Scotto et de Marie Joséphine Constance Martin ;
  8. Gérin Jean Nicolas, né à Givors (Rhône) le 23 décembre 1840, fils de Nicolas Gérin et de Françoise Munier ;
  9. Crétin François Constant, né à Salins (Jura) le 5 septembre 1827, fils de Joseph Crétin et de Françoise Éléonore Ratte ;
  10. Martin Pierre Joseph, né à Apt (Vaucluse) le 9 mars 1828, fils de Joseph Martin et de Anne Hugues ;
  11. Étienne François, né à Trets (Bouches-du-Rhône) le 4 juin 1829, fils de Joseph Louis Étienne et de Scholastique Blanche Bonifay ;
  12. Blayac Joseph Nicolas, né à Agde (Hérault) le 30 juillet 1830, fils de Nicolas Blayac et de Catherine Azema ;
  13. Fournier Jean Barthélemy Antoine, né à Agde (Hérault) le 24 mai 1826, fils de Antoine Fournier et de Magdeleine Sévère Gabzy ;
  14. Chailan Louis Laurent, né à Marseille le 24 septembre 1823, fils de Jean Claude Chailan et de Marie Élisabeth Guérin ;
  15. Cambon Élie, né à Marseilhan (Hérault) le 8 septembre 1811, fils de Jean Baptiste Cambon et de Françoise Voisin ;
  16. Chaumette François, né à la Couronne (Charente) le 19 novembre 1824, fils de Pierre Chaumette et de Marie Anne Damain ;
  17. Rabuat Thomas, né à Carisey (Yonne) le 21 décembre 1815, fils de Pierre Rabuat et de Marie Anne Travaux.

Ordonne que le présent jugement sera transcrit sur les registres de l’année courante de l’État-Civil de la commune de Marseille, que mention en sera faite sur ceux des communes d’origine des personnes décédées, en marge et aux dates correspondantes, savoir :

  1. Pour Garbes à Saint-Nazaire (Var) ;
  2. Pour Mourdeille à Marseille (Bouches-du-Rhône) ;
  3. Pour Azema à Agde (Hérault) ;
  4. Pour Bouquier à Cassis (Bouches-du-Rhône) ;
  5. Pour Mathieu à Agde (Hérault) ;
  6. Pour Pierre à Agde (Hérault) ;
  7. Pour Scotto à Marseille (Bouches-du-Rhône) ;
  8. Pour Gérin à Givors (Rhône) ;
  9. Pour Crétin à Salins (Jura) ;
  10. Pour Martin à Apt (Vaucluse) ;
  11. Pour Étienne à Trets (Bouches-du-Rhône) ;
  12. Pour Blayac à Agde (Hérault) ;
  13. Pour Fournier à Agde (Hérault) ;
  14. Pour Chailan à Marseille (Bouches-du-Rhône) ;
  15. Pour Cambon à Marseilhan (Hérault) ;
  16. Pour Chaumette à la Couronne (Charente) ;
  17. Pour Rabuat à Carisey (Yonne) ;

Dit enfin que le présent jugement sera écrit et expédié sur papier libre et enregistré gratis, conformément à la Loi.
Fait et prononcé en audience publique au palais de Justice à Marseille le 21 du mois d’octobre 1897.

[Signatures]

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