13 - Mas-Blanc-des-Alpilles Archives - GénéProvence

La pierre qui tue (Mas-Blanc-des-Alpilles, 25 janvier 1861)

Jean Marie Desbois — Sun, 26 Feb 2012 00:01:00 +0000

« L’an mil huit cent soixante-un et le vingt-cinq du mois de janvier, à six heures du matin, pardevant nous, Millaudon Paul Jean-Baptiste, maire, officier de l’état-civil de la commune de Mas-Blanc, canton de Tarascon, arrondissement d’Arles, département des Bouches-du-Rhône, ont comparu les sieurs Laurent Ghislain Marius Étienne, instituteur public, âgé de vingt-six ans et Jullian Jean Baptiste, aubergiste, âgé de trente-six ans, tous les deux domicilés en cette commune, lesquels nous ont déclaré que le nommé Barbier Joseph, berger, âgé de seize ans révolus, né au Paradou le deux novembre mil huit cent quarante-quatre et habitant en cette commune, fils de Barbier Antoine Sigismond, cultivateur, et de Martin Françoise, son épouse, sans profession, domiciliés dans la commune de Maussane, venait de décéder par suite de la chute d’une pierre qui, l’ayant frappé à la tête, l’a tué.

Sur les dites déclarations et après nous être transporté sur les lieux et en avoir reconnu la vérité, nous avons dressé le présent acte que les témoins ont signé avec nous, après qu’il leur en a été donné lecture. »

Registre d’état civil de Mas-Blanc-des-Alpilles

Faits divers de Mas-Blanc-des-Alpilles

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Le suicide de Jean Pierre Fayet (Mas-Blanc-des-Alpilles, 13 décembre 1891)

Jean Marie Desbois — Fri, 15 Jan 2010 01:01:00 +0000

« L’an mil huit cent quatre-vingt onze, le treize décembre à midi, pardevant nous, Mauche Joseph, maire, officier de l’état-civil de la commune de Mas-Blanc, canton de Tarascon, arrondissement d’Arles, département des Bouches-du-Rhône,

Ont comparu les sieurs Ancelin Antoine, instituteur, âgé de vingt-huit ans, et Millaudon Léon, épicier, âgé de quarante trois ans, tous les deux domiciliés à Mas-Blanc,

Lesquels nous ont déclaré que le nommé Fayet Jean Pierre, vitrier, domicilié à Saint-Rémy, fils de Fayet Jean, cultivateur, âgé de soixante-dix ans, et de feue Anglade Françoise, né à Vèze, canton d’Allanche, arrondissement de Murat, département du Cantal, le vingt-deux février mil huit cent soixante-trois, époux de Rolland Marie, s’est donné volontairement la mort par la strangulation à un amandier situé près le grand château du Mas-Blanc, sis dans cette commune, vers les sept heures du matin,

Ainsi que nous nous en sommes assuré et avons rédigé le présent acte que nous avons signé avec les témoins ci-dessus nommés, le tout après lecture. »

[Signatures]

Registre d’état-civil de Mas-Blanc-des-Alpilles

Faits divers de Mas-Blanc-des-Alpilles

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Liste des maires de Mas-Blanc-des-Alpilles (Bouches-du-Rhône)

Jean Marie Desbois — Tue, 21 Jul 2009 00:01:00 +0000

1793-1795 : Joseph Ferrier
1795-1804 : Pascal Bigot
1804-1813 : Joseph Ferrier
1813-1825 : Benoît Gilles
1825-1832 : Benoît André
1832-1835 : Elzéard Deydier
1835-1837 : Jean Allard
1837-1843 : Joseph Martin
1843-1846 : De Guibert
1846-1848 : Elzéard Deydier
1848-1852 : Jean Millaudon
1852-1857 : Alfred Fornier de Violet
1857-1858 : Joseph Martin
1858-1884 : Paul Millaudon
1884-1885 : Jacques Guigues
1885-1895 : Joseph Mauche
1895-1911 : Marcellin Tourette
1911-1915 : Louis Tourrette
1915-1919 : Claudius Bourdet
1919-1925 : Paul Ferrier
1925-1929 : Léon Garagnon
1929-1941 : Henri Tourrette
1941-1944 : Michel Gamonet
1944-1945 : Henri Tourrette
1945-1971 : Louis Gonon
1971-1995 : Pierre Limberton
1995-2008 : Uliano Babski
2008- : Laurent Geslin

Maires

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Il ne comprend pas le provençal (Mas-Blanc-des-Alpilles, 7 novembre 1818)

Jean Marie Desbois — Thu, 01 Nov 2007 15:00:00 +0000

Mas-Blanc, 1840. Joseph Espigue, solide gaillard de 22 ans, désire se marier prochainement. A la mairie, il va donc chercher son acte de naissance, pièce nécessaire à la célébration de ses noces. Mais voila, pas d’acte de naissance de Joseph Espigue, mais il découvre en plus que pour l’état civil, il se nomme Joseph Espigol. Constatant l’erreur, une rectification de l’acte de naissance est alors nécessaire. Seul le tribunal de première instance de Tarascon peut ordonner cette rectification. Voici son jugement :

« Extrait des minutes du greffe du tribunal de première instance de Tarascon, troisieme arrondissement du département des Bouches-du-Rhône. Louis Philippe roi des Français à tous présent et avenir, salut. Le Tribunal de première instance de Tarascon, troisième arrondissement du département des Bouches-du-Rhône a rendu sur requête le jugement suivant. Audience civile du vendredi vingt cinq septembre mil huit cent quarante, tenue pendant vacations pour le tribunal de première instance de Tarascon, troisième arrondissement du département des Bouches-du-Rhône ou étaient présents :

Un passage par le tribunal de Tarascon

Messieurs Chiron, juge, président en absence, Léon Carcassonne et Fayol, juges suppléants en remplacement d’autres juges ; ensemble Monsieur Manuel, substitut de Monsieur le Procureur du Roi.

À Messieurs les Présidents et juges du Tribunal civil séant à Tarascon. François Espigue, agriculteur, et Catherine Sabatier, mariés, demeurant au Masblanc ont l’honneur de vous exposer qu’ayant eu besoin de l’acte de naissance de Joseph Espigue, leur fils, ils se sont aperçus que par erreur ce dit fils avait été inscrit sous les noms de Joseph Espigol, fils de François Espigol et de Catherine Sabatier. Cette erreur provient sans nul doute de la prononciation en langue provençale du mot Espigue qui est bien celui de l’exposant et de la traduction en français qu’en a faite l’officier de l’état civil de la dite commune.

Et comme il importe de faire rectifier cette erreur les exposant ont recours à vous, Messieurs, pour qu’il vous plaise vû les actes cy-joints, ordonner que l’acte de naissance du dit Joseph Espigue en date du sept novembre mil huit cent dix huit sera rectifié en ce sens, que le mot Espigol appliqué tant au père qu’au fils, sera remplacé par celui d’Espigue qui est le véritable nom du mari de Catherine Sabatier et qu’il ne sera plus délivré qu’avec cette rectification à l’effet de quoi ordonner que le jugement à intervenir sera inscrit sur le registre de l’état civil de la dite commune de Masblanc et que mention sera faite du dit jugement en marge de l’acte rectifié, à l’effet de quoi, permis d’en prendre expédition pour servir ce que de droit et ferez justice.

Tarascon le vingt deux septembre mil huit cent quarante, signé Grivet.

Soit communiqué à Monsieur le Procureur du Roi, pour, sur ses conclusions, être par nous fait rapport à la plus prochaine audience du Tribunal. Tarascon au palais de jutice, le vingt cinq septembre mil huit cent quarante.

Une simple erreur de prononciation aux conséquences juridiques

Le président en absence, signe Ate Chiron. Nous déclarons n’empêcher l’entérinement des fins requises au parquet à Tarascon le vingt cinq septembre mil huit cent quarante. Pour monsieur le procureur du Roi, signé Eug. Manuel.

Vu la requête présentée par maître Grivet, avoué du lieu François Espigue, agriculteur et de Catherine Sabatier, mariés demeurant à Masblanc, et les pièces à l’appui.

Ouï monsieur Chiron, juge, président en absence, en son rapport fait publiquement dans la chambre du Conseil, portes ouvertes.

Ouï aussi, monsieur Manuel, substitut de monsieur le procureur du Roi, en ses conclusions.

Considérant qu’il conste de l’acte de mariage de François Espigue et de Catherine Sabatier, que le nom du mari est bien Espigue, et que ce n’est que par une erreur manifeste que dans l’acte de naissance de leur fils du sept septembre mil huit cent dix huit, il a été dénommé Joseph Espigol, fils de François Espigol et de Catherine Sabatier, qu’il y a donc lieu d’ordonner la rectification demandée de cet acte de naissance tout a ce qui concerne le nom du fils que celui du père, le Tribunal faisant droit aux fins de la requête présentée au nom des mariés Espigue, ordonne que l’acte de naissance susdaté Joseph Espigol, sera rectifié en ce sens que le mot Espigol appliqué tant au père qu’au fils sera remplacé par celui d’Espigue, qui est le véritable nom du mari de Catherine Sabatier et qu’il ne sera plus délivré qu’avec cette rectification; à l’effet de quoi ordonne que le présent jugement sera inscrit sur les registres de l’état civil de la commune de Masblanc et que mention sera faite du présent jugement en marge de l’acte rectifié, à l’effet de quoi, permis d’en prendre expédition pour servir ce que de droit. Fait et prononcé à Tarascon, au palais de Justice, en audience publique tenue dans la chambre du conseil, portes ouvertes, pendant vacations le dit jour vendredi vingt cinq septembre mil huit cent quarante, signés Ate Chiron et Chaine, greffier.

Enregistré à Tarascon le deux octobre mil huit cent quarante folio cent cinquante deux, case quatrième, reçu cinq francs dixième en sus cinquante centimes, signé Roche.

Mandons et ordonnons à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement sur requête à exécution,à nos procureurs généraux et à nos procureurs près les tribunaux de première instance d’y tenir la main, à tous commandants et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi le dit jugement sur requête a été signé par le président du Tribunal et par le greffier.

Collationné, Chaine, greffier, reçu pour les rôles d’expédition six francs quarante cinq centimes à Tarascon deux octobre 1840 folio 152 case 4.

Remises du greffier un franc quatre vingt centimes, signé Roche. »

Pendant 22 ans, Joseph Espigue a été pour l’administration Joseph Espigol parce que l’officier de l’état civil qui a enregistré sa naissance ne comprenait pas le provençal !

Mas-Blanc-des-Alpilles, registre des naissances, année 1840, 203 E 1603.
Texte transmis par Sébastien Avy.

Faits divers de Mas-Blanc-des-Alpilles

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