13 - Port-de-Bouc Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-port-de-bouc/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 03 Jun 2024 13:15:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Port-de-Bouc Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-port-de-bouc/ 32 32 La lourde faute de Perrin (Martigues, 25 mars 1594) https://www.geneprovence.com/la-lourde-faute-de-perrin-martigues-25-mars-1594/ https://www.geneprovence.com/la-lourde-faute-de-perrin-martigues-25-mars-1594/#respond Mon, 03 Jun 2024 13:15:52 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21003 La tour de Bouc, érigée au XIIIe siècle sur une île du terroir de Martigues, aujourd’hui rattachée à la terre, a longtemps gardé le chenal de Caronte afin de prémunir…

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La tour de Bouc, érigée au XIIIe siècle sur une île du terroir de Martigues, aujourd’hui rattachée à la terre, a longtemps gardé le chenal de Caronte afin de prémunir les terres de toute invasion.
En 1594, cette tour était commandée par un certain Perrin, originaire de la République de Lucques. Le 25 mars de cette même année, un homme nommé de Vitelli, issu d’une célèbre famille d’Ombrie, vint l’assiéger dans le but de s’en rendre maître. Pour ce faire, il ne lésina pas sur les moyens et fit tirer quatre-vingts coups de canon.
Perrin choisit alors de marchander pour éviter d’y laisser la vie et accepta d’abandonner la tour, moyennant le paiement de 2000 pistoles. Ce fait peut étonner car Perrin n’était pas à court de munitions et il était certainement en mesure de défendre la tour plus hardiment.
« Contrairement à ce qu’espérait Perrin, de Pontevès entre dans une colère noire… »
Vitelli, lui, consentit au paiement demandé par Perrin et lui remit immédiat 200 pistoles « pour la monstre des soldats, le reste des trois mil six cents écus lui étant assuré et assigné à Avignon par bonne lettre de crédit ». Perrin fut donc convaincu et remit la tour à Vitelli.
En possession de sa lettre de crédit, il prit donc la route d’Avignon, mais s’arrêta en chemin, à Saint-Mitre (aujourd’hui Saint-Mitre-les-Remparts), pour raconter au comte de Carcès, Gaspard de Pontevès, les détails de cette affaire.
Mais contrairement à ce qu’espérait Perrin, de Pontevès entre dans une colère noire en apprenant que Perrin aurait pu dispenser plus d’efforts pour conserver la tour de Bouc. Aussi prend-il une mesure radicale : il ordonne de le faire pendre « et attacher de chaud en chaud en un infame gibet parce qu’il avait encore des vivres et munitions pour trois mois et une bonne et forte masse de Tour capable de soutenir plusieurs foudres et tonnerres ainsi qui pouvait être esbranlée. »
L’attitude de Perrin avait été d’autant plus honteuse que ce n’était pas à une armée régulière qu’il avait cédé la tour mais à des particuliers qui œuvraient pour le roi. Le célèbre Nostradamus écrira que Vitelli, avec l’aide des Marseillais et des Martégaux de l’Isle, continua à chercher à s’emparer de la tour en lui donnant 250 coups de canon. Les combats firent rage, plusieurs Marseillais y perdirent la vie et au final la tour fut rendue aux Martégaux le 10 septembre 1594.
  • Source : Histoire de Martigues et de Port-de-Bouc, Alfred Saurel, Marseille, 1862, p. 64.

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Un cadavre dans le Rhône (Arles, 2 février 1880) https://www.geneprovence.com/cadavre-rhone-2-fevrier-1880/ https://www.geneprovence.com/cadavre-rhone-2-fevrier-1880/#respond Sat, 07 Sep 2019 06:50:00 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17144 « Lundi dernier, les ouvriers préposés au récurage du canal d’Arles à Bouc ont retiré à l’embouchure de ce canal, dans le Rhône, le cadavre d’un homme dont la chaussure a…

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« Lundi dernier, les ouvriers préposés au récurage du canal d’Arles à Bouc ont retiré à l’embouchure de ce canal, dans le Rhône, le cadavre d’un homme dont la chaussure a permis d’établir l’individualité (sic) et reconnu pour être un nommé Milon Philippe, âgé de 48 ans, enfant trouvé de l’hospice de Nîmes, profession de chiffonnier, célibataire, demeurant à Arles, sur le Port, et disparu depuis le 30 octobre 1878.
(L’histoire continue après l’image…)
Le canal d'Arles à Bouc au début du XXe siècle. Coll. GénéProvence.
Le canal d’Arles à Bouc au début du XXe siècle. Coll. GénéProvence.
Ce cadavre était dans un état de décomposition absolu qui n’a pas permis au docteur appelé dans cette occasion d’examiner utilement le cadavre, de constater s’il existait sur l’habitude (sic) du corps des traces révélant l’action d’une main criminelle et exprimer un avis sur les causes premières de la mort.
Toutefois, il résulte de l’information que le défunt était adonné à la boisson et on pense qu’il aura péri accidentellement par suite d’ébriété en passant sur les bords du canal. »
  • Source : L’Homme de bronze, Arles, 8 février 1880

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Le port de Bouc au fil des âges https://www.geneprovence.com/le-port-de-bouc-au-fil-des-ages/ https://www.geneprovence.com/le-port-de-bouc-au-fil-des-ages/#respond Sun, 24 Feb 2013 22:15:31 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=2652 [caption id="attachment_2719" align="alignright" width="359"] Jetée du port de Bouc. DR.[/caption] Le port de Bouc* a longtemps été le seul port de la partie sud-ouest du département des Bouches-du-Rhône et c’est donc dire l’importance qu’il avait pour les navires et autres bâtiments qui y naviguaient. En cas de gros temps, il était en effet le seul abri mis à leur disposition.

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Jetée du port de Bouc. DR.

Le port de Bouc* a longtemps été le seul port de la partie sud-ouest du département des Bouches-du-Rhône et c’est donc dire l’importance qu’il avait pour les navires et autres bâtiments qui y naviguaient. En cas de gros temps, il était en effet le seul abri mis à leur disposition. Sans lui, les registres dans lesquels nous constatons le naufrage de plusieurs bâtiments au cours des siècles auraient été beaucoup plus étoffés.

Il était aussi une étape importante et nécessaire pour les navires de guerre qui reliaient Marseille à Sète et pouvaient aussi tout simplement constituer un abri dans le cas d’attaques pirates, agressions fréquentes dans la région sous l’Ancien Régime.
De par sa taille, le port de Bouc avait aussi l’avantage de permettre la mise à l’abri de très nombreux vaisseaux, puisqu’on lui attribuait une superficie de 80 000 mètres carrés, soit la surface de onze terrains de football.
Fort Vauban (fort de Bouc). DR.

Il était protégé par un môle dont le musoir s’étendait vers l’ouest et donnait sur un canal, le canal de Cano-Vieille. De l’autre côté de ce canal étroit de 160 mètres, un fort se dressait sur une petite île, le fort de Bouc (ou fort Vauban), dont la fonction défensive dissuadait généralement tout agresseur. L’approche de la terre était signalé par la présence d’un phare dont la lumière était visible depuis la Camargue, à l’ouest, jusqu’à l’île de Planier (Marseille), à l’est.

Au XIXe siècle, alors que les attaques en mer avaient considérablement diminué, ce port était essentiellement fréquenté par des navires de petit cabotage qui venaient y charger diverses denrées (sel, huiles, vins).

* Par souci de commodité, nous emploierons dans cet article l’expression « port de Bouc » pour désigner le port de la commune actuelle de Port-de-Bouc, l’expression « Port-de-Bouc » désignant la commune proprement dite.

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Naufrage sur l’étang de Berre (Port-de-Bouc, 30 avril 1873) https://www.geneprovence.com/naufrage-sur-letang-de-berre-port-de-bouc-30-avril-1873/ https://www.geneprovence.com/naufrage-sur-letang-de-berre-port-de-bouc-30-avril-1873/#respond Thu, 10 Feb 2011 20:50:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=285 « Le trente avril dernier, le sieur Carbonne François, patron pêcheur demeurant à Martigues, plus amplement dénommé ci-après, s’embarqua malgré une bourrasque effroyable sur son bateau appelé La Famille. Un matelot et un mousse l’accompagnaient. À peine était-il parvenu à la hauteur du Port-de-Bouc qu’un coup de vent des plus violents faisait chavirer l’embarcation.

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« Le trente avril dernier, le sieur Carbonne François, patron pêcheur demeurant à Martigues, plus amplement dénommé ci-après, s’embarqua malgré une bourrasque effroyable sur son bateau appelé La Famille. Un matelot et un mousse l’accompagnaient.
À peine était-il parvenu à la hauteur du Port-de-Bouc qu’un coup de vent des plus violents faisait chavirer l’embarcation.
Vainement de nombreux marins que l’imminence du danger couru par La Famille avait attirés sur ce point tentèrent-ils de sauver les malheureux pêcheurs, leurs efforts demeurèrent inutiles et amenèrent seulement le sauvetage quand la mer fut redevenue plus calme du bateau désemparé au fond duquel fut trouvé le cadavre du mousse. Quant aux corps de Carbonne et de son autre compagnon, ils ne purent être découverts.
Ces faits qui sont de notoriété publique à Martigues et qu’ont attesté spécialement quatre témoins entendus par M. le juge de paix de cette localité, établissent péremptoirement la mort de Carbonne à la date susmentionnée.
En conséquence, le soussigné :
Attendu qu’il est d’ordre public aussi bien que de l’intérêt de la dame Espanet veuve Carbonne et de ses deux enfants que le décès de Carbonne soit régulièrement constaté ;
Vu les articles 46, 99 et 101 du code civil, la loi du 10 décembre 1850, les certificats prouvant l’indigence des parties et les autres pièces jointes au dossier ;

Port_de_bouc_fort

Requiert à ce qu’il vous plaise prononcer que le sieur Carbonne François, patron pêcheur, né à Martigues le 14 janvier 1838, de François Napoléon et de Mance Marie Rosine, veuf en premières noces de la dame Ginata Antoinette Élizabeth Baptistine, marié en secondes noces avec la dame Espanet Thérèse Virginie, père de deux enfants, domicilié audit Martigues, est décédé en mer le 30 avril 1873.
Ordonner que le présent jugement tiendra lieu d’acte de décès.
Etc. »
Jugement prononcé à Aix au palais de justice en audience publique le 30 juin 1873.

  • Registre des transcriptions de Martigues, année 1873
  • Photographie : Fort de Bouc, sur l’étang de Berre (commune de Port-de-Bouc). Pymarie, 2006. DP.

 

Faits divers de Port-de-BoucNaufrages

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