84 - Auribeau Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/84-auribeau/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 27 Apr 2025 19:16:19 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 84 - Auribeau Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/84-auribeau/ 32 32 Fils du préfet, mon œil ! (Auribeau, 1er février 1841) https://www.geneprovence.com/fils-du-prefet-mon-oeil-auribeau-1er-fevrier-1841/ https://www.geneprovence.com/fils-du-prefet-mon-oeil-auribeau-1er-fevrier-1841/#respond Sun, 27 Apr 2025 05:30:05 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25172 Un individu, jeune encore (dans les 30 ou 35 ans), d’une mise élégante et aux dehors séduisants, se trouvait dans les premiers jours de février 1841 à Saignon (Vaucluse), se…

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Un individu, jeune encore (dans les 30 ou 35 ans), d’une mise élégante et aux dehors séduisants, se trouvait dans les premiers jours de février 1841 à Saignon (Vaucluse), se disant fils du préfet du Var1, capitaine dans un régiment de la ligne et forcé de se cacher par suite d’une conspiration dans laquelle il avait été trahi. C’est ainsi du moins qu’il expliquait sa présence dans la commune et celles environnantes et tout le monde d’écouter son récit et de prendre intérêt à sa personne.
S’adressant à un paysan, il lui demanda s’il ne voulait pas le conduire avec un mulet à Hyères (Var), où il avait l’intention d’aller voir Cabrera2.
« Non, je ne le puis, répondit le paysan, mais si vous voulez, nous irons à Auribeau chez mon beau-frère qui pourra vous accompagner avec sa monture. »
On se rend donc à Auribeau et le capitaine fait ses accords avec celui-ci, lui promet, outre les frais de voyage, une somme de 80 francs et un cadeau pour chacun de ses enfants. Et le lendemain, après avoir soupé et passé la nuit, nos deux individus se mettent en route.
Au moment de partir, le prétendu capitaine dit à son hôte qu’ayant été forcé de s’éloigner sans prendre de l’argent, il aura à faire toutes les avances, lui promettant de les rembourser sitôt son arrivée à Hyères. Confiant dans ces promesses, le paysan emporte dix écus, c’est-à-dire tout l’argent qu’il avait chez lui et le soir on s’arrête à Pertuis (Vaucluse) où un bon souper est ordonné et servi moyennant 5 francs.
Le lendemain on prend la route de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) et l’on descend à une auberge où l’on passe la nuit après avoir pris part à un succulent repas. De grand matin, le capitaine se lève et dit à son compagnon de chambre qu’il va commander le déjeuner et faire donner l’avoine au mulet afin de pouvoir partir ensuite de bonne heure.
Le paysan s’habille, descend et ne trouve plus que sa bête. L’individu était parti et on ne l’a plus revu. Grande rumeur dans l’auberge, grand désappointement ! mais ce n’est pas tout. Le crédule paysan se lamente, surtout quand il ne trouve plus dans la poche de son gilet les 25 francs qui lui restaient…
Il va trouver la gendarmerie du lieu. Celle-ci n’a rien su, rien vu et force est à ce brave homme de courir à la brigade voisine d’où il revient essoufflé, sans qu’on ait pu retrouver la trace de notre chevalier de pacotille.
Pour comble de fatalité, on fit payer au paysan les 6 francs dépensés la veille à l’auberge, sous peine de se voir privé de sa monture qu’on voulait retenir en garantie.
Le brave homme fit donc la route de Saint-Maximin à Auribeau, sans argent et par conséquent à jeun, « jurant, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ».

Notes

1. Le préfet du Var se nommait alors Rose Joseph Teisseire.
2. Il pourrait s’agir de Ramón Cabrera, général espagnol lors de la guerre carliste de 1833-1839.

  • Sources : Le Mercure aptésien, 7 février 1841, p. 3.

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Une tentative d’assassinat (Auribeau, 13 juin 1840) https://www.geneprovence.com/une-tentative-dassassinat-auribeau-13-juin-1840/ https://www.geneprovence.com/une-tentative-dassassinat-auribeau-13-juin-1840/#respond Wed, 13 Nov 2024 05:30:03 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23204 Le samedi 13 juin 1840, le sieur Chauvet, un marchand de moutons de Cucuron, se rendait au marché d’Apt lorsqu’un drame inattendu vint troubler la quiétude des campagnes. Alors qu’il…

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Le samedi 13 juin 1840, le sieur Chauvet, un marchand de moutons de Cucuron, se rendait au marché d’Apt lorsqu’un drame inattendu vint troubler la quiétude des campagnes. Alors qu’il cheminait dans le Luberon, sur les hauteurs d’Auribeau, au quartier de la Fayette, un individu sortit des bois et le prit en embuscade.
Armé d’une arme de poing, l’agresseur tira à bout portant sur l’homme. La balle vint pénétrer son bras droit, le blessant grièvement. Le mulet, chargé d’une importante somme d’argent, 571 francs, s’emporta et s’enfuit dans la colline, empêchant ainsi le vol.
M. Chauvet reconnut parfaitement son agresseur qu’il connaissait mais il se refusa à le nommer auprès des autorités qui, alertées, se rendirent sur les lieux. Les gendarmes, accompagnés du procureur du roi et du juge d’instruction, ainsi que du greffier du tribunal et du lieutenant de gendarmerie d’Apt, procédèrent à un minutieux examen du chemin et de ses abords, mais aucun élément concret ne permit d’en apprendre davantage.
En outre, on ne retrouva ni le mulet ni l’argent.
Cette tentative d’assassinat, qui aurait pu tourner au drame, marqua les esprits. Elle témoignait d’une violence inattendue dans ce coin de campagne paisible.
  • Sources : Le Mercure aptésien, 21 juin 1840, p. 4.

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Incendie sur l’aire publique (Auribeau, 29 juillet 1839) https://www.geneprovence.com/incendie-laire-publique-auribeau-29-juillet-1839/ https://www.geneprovence.com/incendie-laire-publique-auribeau-29-juillet-1839/#respond Thu, 18 Jan 2024 16:12:59 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19368 Un calamité frappa la modeste commune d’Auribeau (Vaucluse) au cours de la nuit du dimanche 28 au lundi 29 juillet 1839. Vers une heure du matin, un vaste incendie engloutit…

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Un calamité frappa la modeste commune d’Auribeau (Vaucluse) au cours de la nuit du dimanche 28 au lundi 29 juillet 1839. Vers une heure du matin, un vaste incendie engloutit en un laps de temps minime trois imposants gerbiers de blé, préalablement disposés sur l’aire publique, anéantissant ainsi la moisson de plusieurs familles villageoises. Le coût de ce préjudice se révéla extrêmement élevé : 180 charges de froment consumées, pour une valeur estimée à 10 000 francs.
L’ampleur du sinistre était telle que, même le mardi à midi, des vestiges calcinés étaient encore en combustion.
Au moment de l’éclosion du feu, deux domestiques reposaient sur l’aire, offrant ainsi une prompte alerte. Le mistral, soufflant avec vigueur, faisait obstacle à toute tentative d’extinction, et c’est avec une promptitude inégalée que le curé du village, M. Dubois, précipita son intervention, bientôt épaulé par l’ensemble de la population.
La principale menace pour les habitants était constituée par le vent, qui soufflant du nord vers le sud, risquant la propagation des flammes vers les habitations contiguës à l’aire publique.

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Devant l’ampleur du désastre, les occupants des maisons exposées commencèrent promptement à déplacer leurs biens et leur linge, les transportant vers des refuges sécurisés.
Soudain, l’idée germa dans l’esprit d’un certain nombre de villageois de recourir à l’intercession de la Sainte-Vierge. Ils sollicitèrent le curé pour exposer le Saint-Sacrement.
Promptement, le père Dubois se hâta de chercher l’ostensoir et dispensa une bénédiction face aux flammes.
À cet instant, croyez-le ou non, le vent changea de direction et le feu cessa d’être une menace.
Bien que les trois gerbiers ne pussent être préservés, des linges mouillés furent apposés sur les gerbiers voisins pour endiguer la propagation du feu.
Les familles Crevoulin, Brémond, Peysson, Julien, et surtout Baudouard, furent les infortunées victimes des dégâts occasionnés par le feu.
Il était manifeste que l’incendie avait été délibérément provoqué. Les autorités se rendirent sur les lieux et des suspects furent signalés, mais malheureusement, le dénouement de l’enquête demeure inconnu.
  • Source : Le Mercure aptésien, no du 4 août 1839, p. 2-3.

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