84 - Sault Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/84-sault/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 22 Jun 2025 20:43:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 84 - Sault Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/84-sault/ 32 32 Esclandre au marché d’Apt (Apt, 6 février 1841) https://www.geneprovence.com/esclandre-au-marche-dapt-apt-6-fevrier-1841/ https://www.geneprovence.com/esclandre-au-marche-dapt-apt-6-fevrier-1841/#respond Wed, 25 Jun 2025 05:30:55 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25740 Depuis quelque temps, les habitants de Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse), à la suite de vols nombreux commis dans les environs, étaient devenus extrêmement méfiants. Un touriste allait-il vagabonder parmi les ruines du…

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Depuis quelque temps, les habitants de Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse), à la suite de vols nombreux commis dans les environs, étaient devenus extrêmement méfiants. Un touriste allait-il vagabonder parmi les ruines du vieux Castillon ? un amateur de la belle nature rêver aux bords de la Buye, ou au pied du rocher des Abeilles ? un botaniste herboriser sur le Luberon ? un géologue ou un industriel fouiller ses entrailles ? on l’épiait, on l’observait, on le traitait comme un vrai suspect. S’il se permettait la plus innocente question, s’il demandait l’heure, peu s’en fallait qu’on ne lui répondît :
« Monsieur, cela ne vous regarde pas. Passez au large, que l’on n’aille pas faire une déclaration à Monsieur le Maire. »
Sous l’empire de cette préoccupation, Mme Gilly rencontra, dans la journée du 5 février 1841, un troupeau de moutons près du pont de Céreste (Basses-Alpes). Le conducteur lui demanda à quelle distance il était d’Apt et s’il trouverait en cas de besoin des gîtes sur la route pour lui et ses moutons.
Un homme qui ne connaît pas la route qu’il suit, ni le marché auquel il se rend, voilà qui parut fort suspect à Mme Gilly. Évidemment, pour elle, ce troupeau avait été volé !

Le signalement et la confrontation au marché

« Le conducteur lui demanda à quelle distance il était d’Apt… »
Arrivée chez elle, elle fit part de ses soupçons à son mari qui, non content de les partager, se fit donner le signalement et du troupeau et de l’individu qui le conduisait. C’était un troupeau de vingt-cinq têtes et marqué de noir. Le conducteur avait une figure ronde, un chapeau à larges bords, un fouet de soixante centimètres et une blouse bleue.
Muni de ces renseignements, M. Gilly se rendit le lendemain au marché d’Apt. Là, il crut reconnaître le troupeau et l’homme du pont de Céreste. Même nombre de têtes, même marque pour le troupeau, du moins de peu s’en fallait. Quant au maître du troupeau, sa figure ne s’était pas encore allongée. Il portait d’ailleurs un chapeau à larges bords, un fouet qui ne sortait pas des magasins de Verdier et une blouse bleue. Point de doute, c’était lui.
L’erreur du sieur Gilly se conçoit du reste parfaitement. Beaucoup d’autres à sa place n’y auraient vu que du bleu et se seraient blousés. Quoiqu’il en soit, sa découverte une fois faite, il n’eut rien de plus pressé que d’aller en faire part à M. le commissaire de police.

L’accusation et la défense au marché

« Oui, M. le commissaire, ce troupeau a été volé, fit-il à l’officier des forces de l’ordre.
— Volé ? Mais à qui, où, comment ?
— Ma foi, je l’ignore. Mais n’importe, il a été volé. La preuve, ma femme l’a rencontré hier au pont de Céreste…
— Que parlez-vous du pont de Céreste ? Cet homme vient de Sault. Je puis le prouver, Dieu merci !
— Oui, il vient de Sault, fit un quatrième. Je puis l’assurer, moi, car je l’ai accompagné et j’ai couché hier avec le conducteur à Bourgane1.
— Connu ! connu ! on sait ce que c’est qu’un compère.
— Alors je vais quérir le propriétaire qui m’a vendu le troupeau et qui heureusement se trouve au marché.
— Connu ! connu ! on veut prendre la clef des champs. Mais monsieur le commissaire qui connaît ses devoirs, ne le permettra pas. Comment, monsieur le commissaire, vous le laissez s’éloigner ? Pour le coup, vous pourrez l’attendre longtemps ! »
Une demi-heure après, Joseph Bonis, le fameux berger de Sault, revenait avec son vendeur, tout s’expliquait, et le sieur Gilly lui faisait des excuses. Mais, après l’éclat qui avait eu lieu, il fallait au sieur Bonis une réparation plus complète. Il s’adressa à la justice pour l’obtenir.

Le procès et le verdict

« À l’audience, les rôles furent changés, c’était Monsieur Gilly qui pleurait comme un enfant. »
L’affaire vint donc à l’audience du vendredi 6 février, le même jour, au tribunal correctionnel d’Apt. Maître Pin, avocat, en fit l’exposé dans l’intérêt du sieur Bonis.
Les témoins furent ensuite entendus. L’un d’eux, le sieur Jacquier de Cadenet, provoqua une hilarité générale par l’originalité et l’énergie de sa déposition :
« Je venais, dit-il, d’acheter les moutons du sieur Bonis, lorsque M. le commissaire de police est arrivé, assisté du sieur Gilly. Aussitôt le payement du prix a été arrêté et le troupeau mis en fourrière. En voyant cela, je dis à Bonis : « À votre place, je saisirais l’homme qui m’accuse. » – Ici le témoin prend son mouchoir, l’attache fortement à son bras gauche, puis avec la main droite le tire encore plus fortement, comme s’il procédait à une arrestation. – Allons, vite ! tous les deux en prison, jusqu’à ce que la chose s’éclaircisse. Puis, la chose éclaircie, celui qui aura dit vrai en sortira et y laissera l’autre. »
Le témoin ajouta qu’en se voyant en butte à une imputation de vol, le sieur Bonis versait des larmes grosses comme le poing.
À l’audience, les rôles furent changés, c’était Monsieur Gilly qui pleurait comme un enfant.
Interrogé par le président, il essuyait ses larmes et invoquait sa bonne foi, l’absence de toute intention malveillante envers le sieur Bonis qu’il ne connaissait pas, la préoccupation sous l’empire de laquelle il avait agi et qui était suffisamment justifiée par les vols dont nous avons parlé et par le désir d’en prévenir la reprise en les signalant à la justice.
Le défenseur de Gilly soutint que là où il n’y a pas d’intention criminelle, il ne saurait y avoir délit et conclut donc à son acquittement.
Maître Pin, tout en reconnaissant la bonne foi de M. Gilly et en droit le principe plaidé dans son intérêt, insista sur sa légèreté vraiment inconcevable, sur le tort qui avait pu en résulter pour la réputation de M. Bonis, auprès des personnes qui, témoins du début de la scène, ne l’auraient pas été également des explications, enfin sur la nécessité de réparer ce tort et de donner, dans tous les cas, une leçon à Gilly, tout au moins par une condamnation à des dommages-intérêts.
M. Rigolet de Saint-Pons, procureur du Roi, conclut à l’acquittement de M. Gilly, et, en ce qui touchait la réparation civile demandée, déclara s’en rapporter à la justice du tribunal.
Le tribunal, après une courte délibération, prononça l’acquittement du prévenu et néanmoins le condamna à 10 francs de dommages-intérêts envers le sieur Bonis, et aux frais.

Note

1. Hameau de Saint-Saturnin-lès-Apt (Vaucluse).

  • Sources : Le Mercure aptésien, 21 février 1841, p. 3, 4.

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La chasse en Haute-Provence en 1489 https://www.geneprovence.com/la-chasse-en-haute-provence-en-1489/ https://www.geneprovence.com/la-chasse-en-haute-provence-en-1489/#respond Sun, 15 Jun 2025 05:30:49 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25624 Il est fascinant de se plonger dans les archives pour découvrir comment la vie s’organisait il y a des siècles. Un document exceptionnel, un rôle en provençal de 1489 conservé dans…

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« Chasseur s’apprêtant à décocher un carreau d’arbalète sur un oiseau », Maître des heures de Pontbriand, 1490-1500, Bibliothèque Les Champ Libres, Rennes (Bretagne).
Il est fascinant de se plonger dans les archives pour découvrir comment la vie s’organisait il y a des siècles. Un document exceptionnel, un rôle en provençal de 1489 conservé dans les archives municipales de Sault, nous offre un aperçu captivant de la chasse et du commerce des produits cynégétiques dans nos montagnes de Haute-Provence, à la fin du XVe siècle. Ce précieux témoignage, résumé par Jean Barruol et publié dans le Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes en avril 1954, révèle un pan méconnu de notre histoire locale.

Un marché réglementé et des monnaies d’antan

En 1489, le marché de Sault était déjà bien organisé. Ceux qui venaient y vendre leurs marchandises, et notamment le fruit de leur chasse, devaient s’acquitter de droits bien précis. Les tarifs varient selon l’animal. Le cerf, par exemple, était taxé d’un « gros » (une monnaie de l’époque). Le sanglier, le renard et le « teysson » (blaireau) payaient chacun 2 « patacs » – une autre monnaie ancienne de la région. Le chamois coûtait 6 patacs, tandis que le chevreuil et la biche étaient à 4 patacs. Même les loups, qu’ils soient mâles (6 patacs), louves (4 patacs) ou loubatons (jeunes loups, 2 patacs), avaient leur tarif. Le loup cervier (lynx) était le moins taxé, à 8 deniers, montrant peut-être sa rareté ou une valeur moindre à la vente. Étonnamment, si lièvres et lapins sont mentionnés, on ne trouve aucune trace des perdreaux dans ce rôle.

La chasse : un droit avec des devoirs féodaux

Les règles de la chasse étaient également codifiées. Quiconque, qu’il soit étranger ou citoyen de Sault, souhaitant chasser le cerf, le chamois, le chevreuil ou la biche, en avait le droit. Mais cette liberté avait un prix : il fallait donner au seigneur « un quartier de chaque bête tuée ». Une manière pour la noblesse de l’époque de prélever sa part sur les ressources du territoire. L’organisation de la chasse était même institutionnalisée, puisque des « chasseurs de loups » étaient salariés à Sault, Aurel et Monieux dès 1510, signe de l’importance de la régulation de ces prédateurs.

La faune d’autrefois et sa disparition progressive

Le document de 1489 offre également un aperçu de la faune présente dans nos montagnes. Outre les animaux chassés, il mentionne le « chat fer » (chat sauvage), la martre, la fouine et la loutre, indiquant un commerce florissant de leurs peaux ou cuirs, aux côtés de ceux de sangliers, loups, cerfs, chamois et même de vautours.
Parmi les oiseaux, désignés en provençal comme « lis ouçeu », on trouvait le héron, le cygne, la grue, l’oie, le faisan, la « bécha » (peut-être une bécasse), le « boysset » et la « forcolla ». Il est intéressant de noter que la dinde n’avait pas encore fait son apparition dans nos régions, n’étant pas encore arrivée du Mexique à cette date ! Quant aux « ouçeu de rapina » (oiseaux de proie), l’aigle, l’aiglon, le sacre (un type de faucon), le faucon, l’autour, l’épervier, le vautour et « l’esmerilhon » (le faucon émerillon) peuplaient nos cieux.
Le temps a toutefois eu raison de certaines espèces dans nos montagnes. Le texte nous apprend que le dernier cerf « officiellement » tué dans le pays le fut à Rustrel, en 1641. Mais la nature sauvage persistait, puisque des ours étaient encore signalés à Redortiers en 1680.

Un instantané de la vie quotidienne médiévale

Au-delà de la chasse, cet acte de 1489 révèle d’autres aspects de la vie en Haute-Provence. On y vendait couramment des armes, telles que des arbalètes, des arcs, des bombardes, des garrots et des lances – preuve que nos ancêtres n’étaient pas des « reîtres » (soldats mercenaires souvent violents), mais que ces outils étaient partie intégrante de la vie courante. Plus surprenant encore, le même acte fait état de la vente de « livres écrits en latin, en roman ou en hébreu » en 1489 ! Et les peintres gagnaient une « mealha » (une petite somme) pour chaque « ymage » vendue.
Ce document des archives de Sault, dont l’analyse nous a été transmise par Jean Barruol, est une véritable fenêtre sur le quotidien et les mœurs de nos ancêtres provençaux à la fin du Moyen Âge, montrant une société à la fois rude et organisée, où la nature était au cœur des échanges et de la subsistance.

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Gare au loup (Saint-Trinit, 23 juin 1876) https://www.geneprovence.com/gare-au-loup-saint-trinit-23-juin-1876/ https://www.geneprovence.com/gare-au-loup-saint-trinit-23-juin-1876/#respond Thu, 27 Jun 2024 18:41:11 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21246 Le 23 juin 1876, Joseph Pont, berger chez M. Courtois, propriétaire à Saint-Trinit (Vaucluse), gardait son troupeau dans un bois de chênes appartenant à son maître. L’homme, né non loin…

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Le 23 juin 1876, Joseph Pont, berger chez M. Courtois, propriétaire à Saint-Trinit (Vaucluse), gardait son troupeau dans un bois de chênes appartenant à son maître. L’homme, né non loin de là, à Aurel (Vaucluse), 51 ans plus tôt, se rendit soudain compte que son troupeau était particulièrement agité. Il était environ 16 heures.
Devenant lui-même nerveux, il s’imagina qu’un loup rôdait et allait attaquer sous peu.
Aussi s’empara-t-il de son pistolet de la main droite et resta-t-il aux aguets un instant.
Mais, faisant un faux mouvement, il pressa la détente et le coup partit, lui broyant la main gauche et lui sectionnant l’index.
Grièvement blessé, il fit venir à lui un médecin de Sault, commune voisine, M. Courtois, qui s’empressa de lui panser le doigt. L’histoire malheureusement ne dit pas s’il y avait bien un loup.
Toujours est-il que, si c’était le cas, le coup de feu l’aura certainement fait fuir promptement.
  • Source : Le Journal du Midi, 1er juillet 1876, p. 3.

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Refus d’être enrôlé (Sault, 17 janvier 1697) https://www.geneprovence.com/refus-enrole-sault-1697/ https://www.geneprovence.com/refus-enrole-sault-1697/#respond Wed, 26 Feb 2020 17:57:10 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17569 « L’an susdict [1697], le dix-sept janvier, Reyne de la Tour, du lieu de Lachau, allant au Comtat acheter du vin, a esté tué par un soldat de M. de Bruis,…

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Sault au début du XXe siècle. Vue générale. DR.
Sault au début du XXe siècle. Vue générale. DR.

« L’an susdict [1697], le dix-sept janvier, Reyne de la Tour, du lieu de Lachau, allant au Comtat acheter du vin, a esté tué par un soldat de M. de Bruis, capitaine lieutenant de la Coronelle, du régiment de Sault, en voulant l’enrôler par force, ayant esté ledict Reyne, ce jourd’huy, enseveli au cimetière de cette dicte ville. »

  • Source : Registre paroissial de Sault, AD84.
  • Anecdote signalée par Sandrine Scarpellini

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Une foudre tueuse (Sault, 20 juin 1888) https://www.geneprovence.com/foudre-tueuse-sault-20-juin-1888/ https://www.geneprovence.com/foudre-tueuse-sault-20-juin-1888/#respond Wed, 10 Jul 2019 13:25:23 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16967 Dans la soirée du 20 juin 1888, vers 17 heures, un orage terrible s’est déchaîné sur le territoire de la commune de Sault (Vaucluse). La grêle est tombée avec une…

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Le hameau de Saint-Jean, commune de Sault (Vaucluse) au début des années 1970. DR.
Le hameau du Jas, à Saint-Jean, commune de Sault (Vaucluse) au début des années 1970. DR.
Dans la soirée du 20 juin 1888, vers 17 heures, un orage terrible s’est déchaîné sur le territoire de la commune de Sault (Vaucluse). La grêle est tombée avec une telle vigueur qu’elle a atteint une couche de près de trois centimètres. Au hameau de Saint-Jean-de-Sault, au sujet du village, sur la route de Saint-Saturnin, une jeune fille de 13 ans a été tuée sur le coup par la foudre dans sa maison.
Elle se nommait Anastasie Victorine Barthalay, fille de Maurice Véran Barthalay, 41 ans, et de Victorine Estasie Montjallard, 32 ans. Elle exerçait la profession de couturière.
  • D’après Le Petit Marseillais, 23 juin 1888.
  • Archives départementales de Vaucluse

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Les archives seigneuriales partent en fumée (Sault, 1793) https://www.geneprovence.com/archives-seigneuriales-brulees-sault-1793/ https://www.geneprovence.com/archives-seigneuriales-brulees-sault-1793/#respond Sat, 16 Aug 2014 00:02:49 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=13567 L’an 1806 et le 21 du mois d’avril, sachent tous qu’il appartiendra que pardevant nous Jean Joseph Paul Aubert, juge de paix du canton de Sault, département de Vaucluse, Se…

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L’an 1806 et le 21 du mois d’avril, sachent tous qu’il appartiendra que pardevant nous Jean Joseph Paul Aubert, juge de paix du canton de Sault, département de Vaucluse,
Se sont présentés sieurs Dominique Pascal, Melchior Callot, Lament Clément, Jean Baptiste Aubert, François Gilles, Roch Pelen, Louis Pons, fils de Louis, François Boyer, Antoine Morard, Joseph David, tous propriétaires habitants dudit Sault,
Lesquels ont dit et déclaré qu’ils savent positivement que tous les titres et papiers qui se trouvaient dans les archives de la commune, relatifs aux redevances ci-devant seigneuriales, droits féodaux, censuels, tous les titres constitutifs ou recognitifs de tous ces différents droits, furent brûlés sur la place publique dans le courant de l’an II, soit en exécution du décret de la Convention nationale du 17 juillet 1793, soit à la suite de la terreur qu’inspirait aux habitants de Sault la Commission qui venait de mettre la commune de Bédoin en cendres et d’en assassiner les malheureux habitants,
Commission qui, teinte encore du sang de ses tristes victimes, se rendit dans cette commune menaçant de lui faire subir le même sort ;
Place du marché, à Sault. DR.
Place du marché, à Sault. DR.
Faisant la présente déclaration qu’ils ont affirmée véritable après avoir prêté serment entre les mains de nous juge de paix susdit, au requis de la mairie de Sault, pour servir et valoir ce que de raison, et ont tous signé avec nous et notre greffier, à l’exception desdits Pons et David qui ont déclaré ne savoir.
Pascal, Melchior Callot, Aubert, Pelen, Clément, F. Gilles, Boyer, Morard, Aubert, juge de paix, Morard greffier

Source

« Acte de notoriété devant M. le juge de paix de Sault sur l’incendie des archives seigneuriales de Sault », in Titres de l’ancien comté de Sault, typographie J.-S. Jean, Apt, 1865, p. 128, 129.

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