13 - Baux-de-Provence (Les) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-baux-de-provence-les/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 06 May 2025 09:57:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Baux-de-Provence (Les) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-baux-de-provence-les/ 32 32 Les cours d’amour des Baux https://www.geneprovence.com/les-cours-damour-baux/ https://www.geneprovence.com/les-cours-damour-baux/#respond Sun, 14 Sep 2014 00:33:32 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=13850 Les cours d’amour1 étaient aux châtelaines, aux dames, ce que l’art de la guerre était à leurs époux, aux chevaliers. Maynier affirma : Ces Dames établirent une Cour d’Amour au…

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Les cours d’amour1 étaient aux châtelaines, aux dames, ce que l’art de la guerre était à leurs époux, aux chevaliers. Maynier affirma :
Ces Dames établirent une Cour d’Amour au xiie siècle, sous l’autorité des Berengers, Comtes de Provence, continuée jusqu’au xive siècle ; elles y décidoient de la véritable & de la fausse gloire, des points d’honneur, des presséances, des faux sermens, des infidélitez, jalousies, & de tout ce qui concernoit semblables choses […]2. »
Aussi au sein de ces cours itinérantes, trouvères, troubadours3 et dames développèrent-ils une culture du chant, de la danse et des poèmes4.

Les troubadours en Provence et ceux qui en étaient originaires étaient recherchés aussi bien à la cour du comte que dans les châteaux des grands seigneurs5 et des têtes couronnées. On se délectait de les y entendre. Du reste, la langue d’oc y était, disait-on, très appréciée car mélodieuse.
Aussi, entre chevauchées guerrières et fêtes courtoises, les seigneurs se prêtèrent-ils rapidement au jeu de cette cour et s’adonnaient à de véritables joutes poétiques. En 1190, Richard « Cœur de Lion6 », qui séjourna quelques temps à Marseille à la cour du comte de Provence, composa des chansons en provençal avec le très célèbre troubadour Folquet.
Richard Cœur de Lion.
Richard Cœur de Lion. © A. Dumont-Castells.
Tous ces seigneurs se plaisaient donc à écouter ou à composer des pastourelles, des ballades, des sirventès, des chansons7, des tensons8 et des partimens (jeux partis) que musiciens et troubadours, maîtres dans l’art, dispensaient. Émilien Cazes déplorait la chose :
« Quant à la chanson de geste ou poème épique, la littérature provençale n’a pas été à la hauteur de la littérature française qui créa le genre9. »
Rappelons que Guillaume de Baux-Orange (?-1218) fut un excellent poète de son temps et que sa cour était tout aussi réputée. Pourtant, seules les dames jugeaient des questions de galanterie des participants et décernaient10 les prix de poésie provençale, car elles en étaient les organisatrices, comme le fit au xiie siècle, au château féodal de Châteaurenard, lors d’une cour d’amour, Jordane, femme de goût et de culture, maîtresse d’Alphonse d’Aragon, comte de Provence.
L’illustration de la galanterie, les effluves contenus de sentiment guidés par le charme et la beauté des dames, chantés par les troubadours, ne mettaient pas parfois sans péril11 la vie de la dame courtisée qui était presque toujours une femme mariée. Principe de cet amour courtois, le secret à deux, partagé par le messager et le guetteur, et reluqué par les lauzengiers, les jaloux malveillants, prêts à dénoncer au mari (le seigneur) le poète effronté et sa dame.
Le troubadour Pierre Roger d’Arles en fut pour ses dépens lorsqu’il vint chanter à la cour d’Ermengarde, vicomtesse de Narbonne. La lauzengière ne fut autre qu’Ermengarde qui, rongée de jalousie, le pria de s’éloigner car trop proche de sa demoiselle d’honneur, Huguette de Baux dite « Baussette ». Chassé, le troubadour se réfugia alors auprès de Raymond Ier de Baux, prince d’Orange (?-1282) et, de là, continua à échanger des vers avec la dame de ses pensées. Ironie du sort, Huguette finit par s’unir au chevalier Blacas de Baudinar, sieur d’Aups. Nostradamus dit alors que Pierre Roger lui dédia tout un poème, Contre la dama de mala merce. En 1323, Huguette12 de Baux lui répondit d’une morgue peu flatteuse : « Io non m’en kal de tas rimas grosieras ».
Plus tragique fut la fin du troubadour Guilhem de Cabestan13 qui, après avoir chanté Bérengère de Baux, fut tué par Raymond de Seillans, mari de Tricline Carbonelle. Dans un excès de fureur jalouse, ledit Raymond lui arracha le cœur et le fit accommoder en plat et servit ce festin de Pélops à sa femme.
Dans un registre plus spirituel, Sordel, jeune poète provençal, invitait par ses vers les princes d’Europe à venir manger du cœur de Blacas de Blacas « le Grand guerrier » afin d’être animé de sa bravoure et de sa valeur14.

Musicien du XIIIe siècle visible sur le sceau de Bertrand, comte de Forcalquier.  © A. Dumont-Castells.
Musicien du XIIIe siècle visible sur le sceau de Bertrand, comte de Forcalquier. © A. Dumont-Castells.

Tous les troubadours ne furent pas aussi malchanceux que Pierre Roger d’Arles et Guilhem de Cabestan ni aussi effrontés que Peyre Vidal (1165-1205) qui, lui aussi, dut quitter précipitamment la cour de Barral de Marseille après avoir osé embrasser de nuit et dans sa chambre l’épouse assoupie du seigneur, Alazais.
« Blacasset », fils de Blacas, se lamenta, lui, sur l’entrée au couvent de Saint-Pons, près de Gémenos, des deux sœurs de Baux, la « Belle Huguette » et l’« Aimable Étiennette ». Il dit :
« Toutes deux, auxquelles le prince d’Orange et moi avons consacré tant de chants, sont entrées dans un cloître. J’aurais dû mourir un an ou deux avant elles. Qu’adviendra-t-il maintenant de leurs beaux yeux et de leurs dents blanches ? Qu’adviendra-t-il de leur vertu et de leur honneur qui furent leur gloire ? Huguette et sa sœur lisent maintenant les heures dans le cloître pendant que nous deux, le prince de Provence, et moi, versons des larmes. Je suis vraiment tenté de mettre le feu à ce cloître et de faire périr toutes les nonnes dans les flammes. Je suis tenté de blasphémer contre Saint-Pons qui a enlevé toute joie de la Provence. Ah ! Quels trésors nous avons perdus en vous perdant, belle Huguette et aimable Étiennette15. »
Ils furent nombreux à s’éprendre d’une des dames de la maison des Baux. Pierre d’Auvergne fut l’un d’eux. Il célébra la grâce et la beauté de Clairette de Baux, elle qui aimait se reposer dans le pavillon de la reine Jeanne16. Nostradamus dit encore de lui qu’il avait pris tant de crédit et d’autorité sur les dames que, après avoir récité ses chansons, il recevait un baiser de celle dont la compagnie lui était plus agréable et le plus souvent ce fut la dame des Baux la plus belle et la plus gracieuse. Selon Nostradamus, Boyer de Nice prit pour dame de ses pensées Annette de Baux de Berre et Bertrand d’Allamanon17 en fit tout autant pour Phanette de Gantelme de la maison de Baux-Berre, tante de Laure de Sade18, l’amie de Pétrarque (?-1374), comme le signalèrent Castéran et Noblemaire :
« Je ne sais qu’une demi-chanson ; si l’on veut savoir pourquoi, c’est que je n’ai qu’un demi-sujet de chanter : il n’y a d’amour que de ma part, la dame que j’aime n’en a point, elle me refuse tout ; mais je prendrai pour des oui les non qu’elle me prodigue. Espérer avec elle vaut mieux que posséder ailleurs… Si j’avais abandonné celle qui me traite avec tant de rigueur, j’aurais été plus heureux auprès d’une autre, mais le fou ne quitte pas sa folie et je ne me repens pas de la mienne. Lorsque je tombai dans les chaînes de ma dame, il aurait mieux valu pour moi tomber dans celles des Mammelus ; j’en serais sorti par amis ou par argent au lieu que dans ma prison je n’ai aucune de ces ressources. Je vous aime, madame, et vous aimerais deux fois autant si vous n’étiez pas autant insensible, mais vous savez que je ne puis vaincre mon amour et vous m’accablez par votre indifférence. »
Bertrand d’Allamanon se consola par les armes et tança son ami Sordel qui lui répondit par ces mots :
« Pourvu que je paraisse brave aux yeux de celle que j’aime, que m’importe d’être méprisé des autres ; je vivrai joyeux avec elle et ne veux pas d’autre félicité. »
Bertrand lui répondit alors :
« Comment oserez-vous paraître devant votre amie si vous n’osez prendre les armes pour combattre ? Il n’y a pas de vrai plaisir sans la vaillance ; c’est elle qui élève aux plus grands honneurs, tandis que les folles joies d’amour entraînent l’avilissement et la chute de ceux qu’elles séduisent ; je vous laisse les tromperies d’amour et ne veux que l’honneur des armes. »
Quelques seigneurs des Baux s’illustrèrent comme poètes à leurs heures. Ce fut le cas au xiie siècle de Bérard de Baux et au xiiie siècle de Rambaud de Baux qui se fit remarquer en 1236 par des vers provençaux faits à la louange de Marie de Château­­vert et de la comtesse d’Orgueil.


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Ce texte est tiré du livre d’Alexandre Dumont-Castells, édité par GénéProvence en 2014 : Les Baux et leur vallée, leur terroir, leurs domaines et leurs gentilshommes, tome 1 : xexve siècles. Pour en savoir davantage, cliquez ici.

Notes

1 En 1342, une cour d’amour se tint à Avignon où Jeanne de Baux fut citée comme un des ornements. Une autre se fixa à Romanil (Saint-Rémy) où participèrent les dames Béatrix et Briande d’Agout. Laurette de Sade et Phanette de Gantelme (tante et nièce) la présidaient. Au castrum des Baux, ces cours se tenaient donc habituellement dans le pavillon de la tour de Brau (musée actuel).
2 Maynier B., 1719 : Histoire de la principale noblesse de Provence, 1719, imprimeur-libraire Joseph David, Aix.
3 C’étaient des inventeurs, des créateurs, des auteurs interprètes tel que Guillaume de Porcelet en 1191. Ils glorifiaient dans leur canso le fin’amor, l’amour pour la dame. Le poème chanté avait pour vertu le perfectionnement de l’âme et le cœur du chevalier. Ils étaient pour certains des valeurs sûres que l’on voyait parfois partir à regret d’une cour à une autre à travers l’Europe. Ce fut le cas du troubadour Bernard de Ventadour qui quitta la cour d’Angleterre pour celle de Raymond V de Toulouse où il demeura jusqu’à la mort du comte en 1194. Ce fut le même déchirement lorsque Rambaud de Vacqueiras (1165-1204), jongleur puis troubadour aux trente-cinq poésies lyriques et aux trois épîtres, quitta Guillaume de Baux-Orange (?-1218) et sa cour pour s’attacher à Boniface de Montferrat qui le fit chevalier et devint son ami et qui l’accompagna et mourut lors de la quatrième croisade à Salonique en 1204. Ajoutons que sous l’influence de la poésie amoureuse andalouse des ixexe siècles et à l’encontre de la conception matrimoniale que la réforme ecclésiastique voulait imposer, les troubadours du xiie siècle développèrent les motifs de l’amour profane qui portaient en germe une éthique distincte de la morale chrétienne : idéalisation de l’adultère, culte de la dame et soumission à sa volonté (Merdrignac B., 1994 : La vie religieuse en France au Moyen Âge, 1994, coll. Synthèse et Histoire, éd. Ophrys, Paris, p. 127).
4 Citons encore le chevalier Bernard de Rascas, assesseur du syndicat d’Avignon, en 1348, poète, jurisconsulte et bienfaiteur des pauvres.
5 Et plus modestes tels que celui de Romanil, près de Saint-Rémy-de-Provence, où, dit-on, en 1332, Étienne de Gantelme (Ganteaume) brillait. Notons qu’en 1336, un autre Gantelme, Raymond, seigneur de Graveson eut la qualité de ménestrel du roi, tout comme le fut cette même année le sénéchal de Provence, le chevalier Philippe de Sanguinet (Blancard M., 1865-1892 : Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Collection des inventaires sommaires des archives départementales antérieures à 1790, éd. P. Dupont, Paris, 1865-1892.).
6 Qui partait avec le roi de France Philippe Auguste et l’empereur Frédéric Barberousse pour la troisième croisade. Gravure extraite de l’ouvrage de Demau G., 1880 : Le Costume au Moyen Âge d’après les sceaux, 5, rue des Grands-Augustins, Paris, 1880, p. 114.
7 Comme le fit en 1270 Guillaume Figuiera, poète et gentilhomme d’Avi­gnon, surnommé « le Satyrique », auteur du Fléau mortel des tyrans et de plusieurs chansons à la louange d’une dame avignonnaise de la maison des Matheron. Selon J. Gallian, Lacroix du Maine rapporta qu’il écrivit une jolie pastourelle imitée par Pétrarque.
8 Couplets satiriques.
9 Cazes É., 1887 : La Provence et les Provençaux, Gedalge jeune, libraire-éditeur, Paris, 1887, p. 6.
10 Comme le dit Castéran, « le troubadour ou le seigneur lauréat, pour le prix de son succès, recevait une couronne de plumes de paon offerte par une des dames de la cour d’amour qui lui octroyait de plus un baiser avec des félicitations. »
11 Vers 1340, Pierre Hugolen, poète, amoureux d’Antoinette de Cadenet, dame de Suze (Suès) de Lambesc, la tua car on ne voulut pas la lui donner en mariage. Pour éviter les représailles sur sa personne, il se suicida.
12 Baussette, selon L. Paulet, 1902 : Les Baux et Castillon, histoire des communes des Baux, du Paradou, de Maussane et de Mouriès, Impr. centrale de Provence, Saint-Rémy-de-Provence, 1902, in-8°, p. 62.
13 Ou, selon Noblemaire : « de Capestaing ».
14 Maynier, op. cit., p. 74.
15 Noblemaire, G., op. cit., p. 133.
16 Castéran, 1912, op. cit., p. 26-27.
17 Était-ce celui qui fut seigneur de Rognes (?-1289), l’arrière-arrière-petit-fils de Raymond Ier de Baux (1105-1150), seigneur des Baux ? Ce Bertrand d’Allamanon descendait par sa mère de la famille de Porcellet et d’Alazais de Baux et par son père Pons d’Allamanon (1190-1274), de Pons de Brugerias d’Allamanon, seigneur Catalan, qui suivit le comte de Provence, Raymond-Bérenger IV, en 1240, en Provence et devint seigneur de Lamanon (Lien ici).
18 Plus précisément de Laure Audibert de Noves (1314-1348) qui épousa le 13 janvier 1325 Hugues II de Sade (?-1364), principal chevalier et seigneur d’Avignon (Lien ici).

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Tué par le froid (Les Baux-de-Provence, 31 décembre 1887) https://www.geneprovence.com/tue-froid-les-baux-provence-31-decembre-1887/ https://www.geneprovence.com/tue-froid-les-baux-provence-31-decembre-1887/#respond Fri, 05 Sep 2014 08:14:16 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=13767 Hier matin, des employés de la banque Hilaire allant encaisser à Mouriès ont trouvé en traversant les Alpines1 le cadavre d’un malheureux mort de froid. C’était celui du nommé Rosset2,…

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Hier matin, des employés de la banque Hilaire allant encaisser à Mouriès ont trouvé en traversant les Alpines1 le cadavre d’un malheureux mort de froid.
Neige dans les Alpilles. © Jean Marie Desbois, 2010.
Neige dans les Alpilles. © Jean Marie Desbois, 2010.
C’était celui du nommé Rosset2, terrassier, âgé de 59 ans, originaire de la Savoie, qui, se rendant de Maussane à Saint-Rémy, à peine engagé dans la chaîne des Alpines, sur le territoire des Baux, a succombé à une congestion cérébrale occasionnée par le froid.
Le commissaire de police et le brigadier de gendarmerie de Saint-Rémy, assistés du docteur Terras, ont procédé aux constatations médico-légales.
Le corps de cet infortuné a été ensuite transporté aux Baux pour y être inhumé.

Notes

1 Ancien nom du massif des Alpilles.
2 Consultez le relevé de l’acte de décès de Joseph Rosset sur la base de données de GénéProvence.

  • Source : L’Homme de bronze, 1er janvier 1888.
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Les Baux et leur Vallée au Moyen Âge https://www.geneprovence.com/les-baux-vallee-au-moyen-age/ https://www.geneprovence.com/les-baux-vallee-au-moyen-age/#respond Wed, 18 Jun 2014 00:05:05 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=12857 Indispensable aux amoureux de l’histoire de la Provence ! GénéProvence vous annonce avec plaisir que le 30 juin 2014 paraîtra un livre essentiel sur l’histoire de la Provence au Moyen…

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Indispensable aux amoureux de l’histoire de la Provence !

GénéProvence vous annonce avec plaisir que le 30 juin 2014 paraîtra un livre essentiel sur l’histoire de la Provence au Moyen Âge intitulé :

Les Baux et leur Vallée
Xe-XVe siècles
Leur terroir, leurs domaines et leurs gentilshommes

Les Baux et leur Vallée

Nef fantôme, pluriséculaire, jadis majestueuse et fière, échouée sur un promontoire calcaire ; si la poupe demeure arasée, seule sa proue, surmontée de son château stigmatisé par les sièges passés, défie encore le temps. Fiché en haut d’un mât, l’étendard des seigneurs des Baux flotte au gré du mistral. Parfois la bannière claque et fait résonner dans notre esprit le Souviens-toi.
« Souviens-toi » qu’en ces lieux une « race d’Aiglons, jamais vassale […], effleura la crête de toutes les hauteurs » (Frédéric Mistral, Calendal).
Ce livre illustré pose un regard historié sur les anciennes familles fieffées aux Baux et dans leur vallée et présente les Grands Hommes qui ont participé à l’Histoire de la Provence dès le Moyen Âge. Il accompagne aussi le lecteur à travers les routes de campagne de la vallée et fait découvrir avec réserve et sobriété ces anciens fiefs et domaines qui essaimaient les riches terres des Baux entre le Xe et le XVe siècles…

Pour commander, cliquez ici

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Classé parmi les « plus beaux villages de France », le village des Baux est un des sites les plus fréquentés de Provence. Plus d’un million de visiteurs le découvre ou le redécouvre chaque année. Situé en un lieu exceptionnel, il est la perle des Bouches-du-Rhône et, par-delà son emplacement extraordinaire, il recèle une des histoires les plus riches, avec la domination de la famille des Baux lors du Moyen Âge.

C’est le 30 juin 2014 que sortira cet ouvrage consacré à l’histoire médiévale de la cité des Baux et de ses dépendances.

Pour vous permettre de profiter de ce livre dans les meilleures conditions, commandez-le sur le site de notre boutique et recevez-le dans votre boîte à lettres dès sa sortie.

De plus, pour toute commande de ce titre avant le 30 juin 2014, ne payez pas les frais de port. Ceux-ci vous sont offerts. Il vous suffit, au moment de la commande, d’indiquer, dans le champ « Bons de réduction » le code suivant :

BARRAL

Barral est un des grands seigneurs des Baux au Moyen Âge.

Ainsi, ce livre vous sera expédié sans aucun supplément dans les plus brefs délais dès sa parution officielle pour seulement 19 € (emballage et expédition compris)

Au programme de cet ouvrage :

196 pages au format 16 x 24 cm
Des dizaines de photos et d’illustrations en couleur

Et voici le sommaire :
Castrum des Baux (Les Baux-de-Provence)

  • Leurs seigneurs
    • Les origines
    • Hugues « Baux » (v. 1015-ap. 1059), premier à adopter le patronyme « Baux »
    • Guillaume-Hugues (ap. 1059-1105), premier croisé (1096-1105)
    • La Première et la Deuxième Guerres de succession pour le comté de Provence (1113-1150)
    • La Troisième et la Dernière Guerres de succession pour le comté de Provence (1152-1162)
    • L’avènement d’un puissant seigneur des Baux, Bertrand Ier (1172-1181), prince d’Orange
    • Sur les traces d’un tombeau de la famille des Baux : les fragments d’un monument funéraire gothique (vers 1275-1285) provenant de l’abbaye de Silvacane (par Andreas Hartmann-Virnich, Marie-Pierre Bonetti, Heike Hansen et Nathalie Molina)
    • Hugues III de Baux (1181-1240), un seigneur batailleur, pieux et généreux
    • Barral de Baux (1240-1268), un seigneur plein d’ambition
    • Bertrand Ier de Baux d’Avellino ou Bertrand II de Baux (1268-1305), un seigneur « sobre, désintéressé et loyal », premier comte d’Avellino
    • Raymond Ier de Baux d’Avellino ou Raymond III de Baux (1305-1321), un sénéchal de Provence au destin brisé
    • Hugues Ier de Baux d’Avellino ou Hugues IV de Baux (1321-1351), un ambitieux prince déchu
    • L’assassinat de Robert de Baux d’Avellino (1351-1354)
    • Raymond II de Baux d’Avellino ou Raymond IV de Baux (1354-v. 1371), rancunier et pourfendeur
    • Alix de Baux d’Avellino (1371-1426), dernière comtesse d’Avellino et dame des Baux
  • La maison seigneuriale
    • Présentation et description
    • Le castrum et ses capitaines
    • La châtellainie et ses gouverneurs
    • Gestion du domaine et de sa vallée au XVe siècle
    • Un héritage très convoité
  • La Tour de Brau, siège des cours d’amour baussenques
    • La Tour de Brau
    • Les cours d’amour
    • La légende de Barbe de Baux

La vallée des Baux et ses territoires en marge

  • Castrum de Barbegal (Raphèle-lès-Arles)
  • Castrum de Castillon (Le Paradou)
  • Castrum de Montpaon (Fontvieille – partie orientale)
  • Castrum de Mouriès (Mouriès)
  • Castrum de Vacquières (Saint-Martin-de-Crau – partie septentrionale)
  • Quartier de Maussane (Maussane-les-Alpilles)

Annexes

  • Extrait des mémoires de Bertrand Boysset : La tora de Sant Hapolite (Crau)
  • Cartes chronologiques
  • Liste des seigneurs des Baux (XIe-XVe siècles)
  • Les seigneurs provençaux, occitans et étrangers engagés dans la Première Guerre baussenque (1131-1150) ou la Guerre de Succession des Deux-Soeurs
  • Liste des cent chevaliers engagés pour le duel de leur roi Charles Ier d’Anjou contre le roi Pierre III d’Aragon (Bordeaux, 1283)
  • Les troubadours et troubairis dans le comté de Provence au Moyen Âge
  • Quelques seigneurs dans le voisinage de la seigneurie des Baux et de sa vallée du XIIIe au début du XVe siècles
  • Archevêques d’Arles (XIe-XVe siècles)
  • Les comtes de Provence catalans et aragonais (1112-1246)
  • Les comtes de Provence angevins (1246-1481), première maison d’Anjou
  • Les comtes de Provence angevins (1246-1481), deuxième maison d’Anjou
  • Les sénéchaux du comte de Provence du XIIIe au XVe siècles
  • Papes d’Avignon (XIIIe-XVe siècles) et du Grand Schisme
  • Bibliographie

Quelques pages du livre à découvrir avant sa sortie

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alexandre-dumont-castellsL’auteur, Alexandre Dumont-Castells, est archéologue de formation, historien et écrivain. Après avoir été enseignant en histoire-géographie, il participe à la rédaction de la Carte archéologique de la Gaule en 2006.
Descendant des seigneurs des Baux et des Porcelets, il est passionné par l’histoire et la généalogie de sa région et aime à faire découvrir à ses lecteurs les familles provençales d’Ancien Régime.

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Pensez donc à vous procurer le livre, pour vous ou les vôtres, avant le 30 juin 2014 et, en entrant le code BARRAL, ne payez pas les frais de port !

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Pour en savoir davantage sur les éditions GénéProvence et nos publications, visitez notre site : www.editions.geneprovence.com

Crédit photo panorama des Baux : By Benh LIEU SONG (Own work) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons.

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Élisa Quenin, guide des Baux https://www.geneprovence.com/elisa-quenin-guide-des-baux/ https://www.geneprovence.com/elisa-quenin-guide-des-baux/#comments Thu, 05 Jan 2012 00:34:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=162 Le tourisme ne date pas d'hier. Si, depuis des siècles, on visite d'autres régions de France pour une simple raison d'agrément, n'oublions pas tous ces hommes et ces femmes qui ont compris que ces voyageurs-visiteurs pouvaient être un moyen de les faire vivre.

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Le tourisme ne date pas d’hier. Si, depuis des siècles, on visite d’autres régions de France pour une simple raison d’agrément, n’oublions pas tous ces hommes et ces femmes qui ont compris que ces voyageurs-visiteurs pouvaient être un moyen de les faire vivre. À cet égard, de quoi vivaient les propriétaires de stabationes romaines ou d’auberges provençales, sinon du tourisme ?
Élisa Vve QUENIN, guide des Baux. DR.
Élisa Vve QUENIN,
guide des Baux. DR.
Je vous présente aujourd’hui cette charmante dame nommée Élisa Quenin (ou plus précisément Élisa veuve Quenin), qui, au confluent du XIXe siècle avec le XXe, vivait aux Baux-de-Provence à l’entrée de l’actuelle place François-de-Hérain.
Il est difficile de l’identifier formellement. Le relevé généalogique des Baux-de-Provence que j’ai réalisé il y a quelque temps (et dont vous pouvez consulter les naissances, les mariages et les décès) ne permet pas de donner une identité certaine à cette dame. La photographie de cet article présente une femme d’environ 55 ans et semble avoir été prise aux alentours des années 1915-1920. On peut donc rechercher une femme de ce nom née vers 1860. Et tenir compte aussi que son patronyme est en fait celui de feu son mari. Et que son prénom est peut-être un diminutif. Fort de ces suppositions, une seule proposition semble correspondre :
Marie Élisabeth Cornille, née aux Baux-de-Provence le 6 mars 1861 (on n’était pas loin !), du mariage de Jean-Pierre Cornille (mort à Arles le 1er janvier 1864) et de Lucie Roux (décès inconnu). Ces renseignements apparaissent sur son acte de mariage signé aux Baux le 29 janvier 1880. Le Quenin dont elle porte le nom est Louis Quenin, cultivateur né le 7 mars 1851 aux Baux.

Signature d'Élisa Cornille, épouse Quenin.
Signature d’Élisa Cornille,
épouse Quenin.

Difficile toutefois d’être péremptoire sur la question, mais une recherche dans le village voisin de Maussane-les-Alpilles ne donne rien de convaincant. Et cette « Élisabeth » se faisait bien appeler « Élisa », comme en témoigne sa signature ci-contre.
Pour ceux qui s’intéressent à la carte postale ancienne, il existe de nombreuses photographies représentant Élisa Quenin, même si celle qui est ici reproduite est celle où on la voit le mieux. Elle y est systématiquement présentée sous le terme « Guide des Baux ».
Voici donc la dame qui vous faisait la visite de l’église Saint-Vincent, du château, de la chapelle des Pénitents-Blancs ou des autres monuments des Baux lorsque votre route passait par ce charmant village.Si vous possédez davantage de renseignements sur Élisa Quenin, n’hésitez pas à les partager.

 

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La rue des Fours (Les Baux-de-Provence) https://www.geneprovence.com/la-rue-des-fours-les-baux-de-provence/ https://www.geneprovence.com/la-rue-des-fours-les-baux-de-provence/#respond Tue, 20 Dec 2011 22:43:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=173 La rue des Fours, aux Baux-de-Provence, est une des plus anciennes rues du village. Elle doit son nom aux deux bâtiments pointus situés sur la droite de la photographie et qui avaient fonction de fours à pains.

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bauxfours2La rue des Fours, aux Baux-de-Provence, est une des plus anciennes rues du village. Elle doit son nom aux deux bâtiments pointus situés sur la droite de la photographie et qui avaient fonction de fours à pains. Aujourd’hui reconverti en boutique, le lieu a gardé sa forme ancienne et on retrouve dans cette rue désormais parfaitement pavée le souvenir de ses anciens habitants.
On notera aussi la belle vue sur le château, en arrière-plan, aujourd’hui comme hier.

bauxfours

Photographie : coll. pers. Jean Marie Desbois
(cliquez sur les images pour les agrandir)

Photographies anciennes des Baux-de-Provence

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Réception d’une sage-femme (Les Baux-de-Provence, 12 avril 1777) https://www.geneprovence.com/reception-dune-sage-femme-les-baux-de-provence-12-avril-1777/ https://www.geneprovence.com/reception-dune-sage-femme-les-baux-de-provence-12-avril-1777/#respond Fri, 28 Oct 2011 19:55:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=197 [caption id="attachment_5664" align="alignright" width="227"] Naissance, Eucharius Rößlin, v.

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Naissance, Eucharius Rößlin, v. 1515.
Naissance, Eucharius Rößlin, v. 1515.
« L’an mil sept cent soixante et dix-sept et le douze du mois d’avril Jeanne Benson, épouse de Claude Griffe, travailleur de cette paroisse, a été reçue pour exercer l’office de sage-femme et a fait serment entre mes mains, en foi de quoi j’ai signé le présent, lesdits jour et an que dessus. »
[BARRACAN]
  • Registre paroissial des Baux

 

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Le balouard des Baux-de-Provence https://www.geneprovence.com/le-balouard-des-baux-de-provence/ https://www.geneprovence.com/le-balouard-des-baux-de-provence/#respond Mon, 27 Sep 2010 00:02:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=346 Sur cette carte à laquelle l'éditeur du début du siècle dernier se contente de donner pour légende « Vue d'Ensemble », nous reconnaissons cette rue que les habitants des Baux-de-Provence ont longtemps appelé balouard, c'est-à-dire « boulevard » en provençal.

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Sur cette carte à laquelle l’éditeur du début du siècle dernier se contente de donner pour légende « Vue d’Ensemble », nous reconnaissons cette rue que les habitants des Baux-de-Provence ont longtemps appelé balouard, c’est-à-dire « boulevard » en provençal. Construite sur le terre-plein du rempart, on arrivait dans cette rue en passant un portique fortifié détruit aux alentours de 1890. À proximité se trouvait l’hôtel de ville reconstruit en 1634 par Hermentaire Carbonnel sur les bases d’un bâtiment qui avait précédemment abrité le corps de garde de la ville. Sous l’Ancien Régime, il se trouvait là un pilori.

bauxgene

Photographie : coll. pers. Jean Marie Desbois
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)

 

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Les Trémaïé des Baux-de-Provence, étonnant bas-relief antique https://www.geneprovence.com/les-tremaie-des-baux-de-provence-etonnant-bas-relief-antique/ https://www.geneprovence.com/les-tremaie-des-baux-de-provence-etonnant-bas-relief-antique/#respond Mon, 28 Jun 2010 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=383 Les Trémaïé (provençal Tremaïe, /trema:je/) sont un bas-relief rupestre daté de l'époque gallo-romaine situé dans la commune des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Ce bas-relief est associé, depuis le XVIIe siècle au moins au culte rendu aux saintes Maries qui, selon la tradition, auraient accosté sur une barque en Provence au Ier siècle. L'accès se fait par un sentier de randonnée.

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Trémaïé Tremaie
Les Trémaïé (provençal Tremaïe, /trema:je/) sont un bas-relief rupestre daté de l’époque gallo-romaine situé dans la commune des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Ce bas-relief est associé, depuis le XVIIe siècle au moins au culte rendu aux saintes Maries qui, selon la tradition, auraient accosté sur une barque en Provence au Ier siècle.
L’accès se fait par un sentier de randonnée.

Historique du site des Trémaïé

Les Trémaïé sont sculptées sur un rocher situé au sud-est du plateau des Baux-de-Provence, en contrebas du château des Baux. Selon le préfet des Bouches-du-Rhône, Christophe de Villeneuve-Bargemon, ce rocher se serait écroulé depuis le plateau. Il mesure 7,60 mètres sur 4,50 mètres. Le bas-relief est sculpté dans une niche de 2 mètres sur 1,35 mètre, elle aussi sculptée, et ornées d’acrotères.
Comme le rocher se trouve dans une position instable, menaçant de continuer à rouler, une chapelle lui est accolée depuis le XIXe siècle, 1845 précisément, afin de le stabiliser complètement. De 1830, début du culte catholique lié aux Trémaïé, jusqu’à 1910 environ, les habitants des Baux y effectuaient un pèlerinage tous les 25 mai. Pour l’occasion, ils portaient une petite statue polychrome représentant la barque sur laquelle les Trois Maries débarquèrent en Provence. Participer à ce pèlerinage était moins onéreux pour les habitants des Alpilles que d’effectuer le pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, en Camargue.

Légende des Trois Maries

Trémaïé Tremaie

Le monument a reçu, au XVIIe siècle au plus tard, le nom provençal de Tremaïe («Trois Maries»). Les habitants des Baux voyaient dans ce bas-relief trois femmes, qu’ils associaient aux compagnes du Christ, connues sous le nom de saintes Maries : Marie-Madeleine, Marie Salomé, mère des apôtres Jean et Jacques et Marie Jacobé. Cette identification est erronée, ne serait-ce que par le fait que les trois personnes sculptées sont en fait un homme (à gauche) et deux femmes.
La tradition de voir dans ce bas-relief les visages des saintes Maries remontent à la croyance provençale séculaire selon laquelle ces trois femmes, montées dans une barque à Joppé, en Palestine, accostèrent sur le plateau du château des Baux – selon la légende, en effet, la mer bordait la chaîne des Alpilles en ce temps-là.

Description du monument

Le bas-relief des Trémaïé se trouve à 4 mètres au-dessus du niveau du sol, juste au-dessus du toit de la chapelle. Il représente trois personnages : un homme et deux femmes grandeur nature ; les statues mesurent entre 1,75 m et 1,83 m. La tête des deux personnages excentrés est légèrement tournée vers le personnage central.
L’archéologue Isidore Gilles (1870) voyait dans ces figures les statues du consul Marius, sa femme Julia et la prophétesse Marthe, rejoignant en cela une partie de la tradition. Pour Antoine Héron de Villefosse, le personnage au centre est la déesse Diane. Pour Rochetin, il faut voir dans ce personnage une déesse mère.
Trémaïé Tremaie
Une épitaphe a été identifiée en dessous du bas-relief, indiquant avec une certitude absolue qu’il s’agit d’un relief votif gallo-romain. De mauvaise qualité, car effacée par le temps, elle a été lue de deux manières différentes :
  • Christophe de Villeneuve-Bargemon (1824) lit : « [- – -]f Caldus / [- – -]ae posuit P[- – -]. »
  • A. Héron de Villefosse (vers 1880) lit : « [- – -]f Caldus / [- – -]ou pro sal /[- – -]uricus. »
  • M. Janon (1965), lit : « [- – -]f(ilius) Caldus / [- – -]pro salute /[- – -]. »
La lecture faite par Janon, et de manière approchante, celle des deux autres, peut se traduire par : « […], fils de […] Caldus, pour le salut de […]. » Le f de l’épitaphe pouvant aussi se lire filia, il est envisageable que les deux personnages excentrés sont les parents de la jeune fille située au centre, coiffée d’une haute chevelure et voilée, qu’il recommandent à une divinité gallo-romaine.

Aller sur place ?


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Bibliographie

« Les bas-reliefs rupestres des Trémaïé et des Gaïé », in Les Alpilles, encyclopédie d’une montagne provençale, G. Barruol, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 160, 161.
« Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 124-127.

Licence

Texte et photographies de Jean Marie Desbois, réalisés en avril 2010 pour Wikipédia et placés sous licence Creative Commons.

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Mort de sa passion (Les Baux-de-Provence, 20 avril 1812) https://www.geneprovence.com/mort-de-sa-passion-les-baux-de-provence-20-avril-1812/ https://www.geneprovence.com/mort-de-sa-passion-les-baux-de-provence-20-avril-1812/#respond Wed, 25 Nov 2009 01:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=506 « L'an mil huit cent douze et le vingt avril, à midi, pardevant nous Laurent Benson, maire officier de l'état civil de la commune des Baux, troisième arrondissement du département des Bouches-du-Rhône, sont comparus Pierre Bagnol, agriculteur, âgé de septante un ans, et Jean Pierre Bagnol, son fils, âgé de vingt trois ans, aussi agriculteur, tous deux domiciliés dans cette

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bombyx
« L’an mil huit cent douze et le vingt avril, à midi, pardevant nous Laurent Benson, maire officier de l’état civil de la commune des Baux, troisième arrondissement du département des Bouches-du-Rhône, sont comparus Pierre Bagnol, agriculteur, âgé de septante un ans, et Jean Pierre Bagnol, son fils, âgé de vingt trois ans, aussi agriculteur, tous deux domiciliés dans cette commune, lesquels nous ont déclaré que Jean Plantavit, agriculteur, âgé de septante ans, époux de Marie Mazovie, domiciliés dans la commune de Saint-Hilaire-de-Lavit, arrondissement de Florac, département de la Lozère, est décédé aujourd’hui à dix heures du matin au mas de la Dame, habitation des déclarants, où il était venu élever une chambrée de vers à soye ; ledit mas situé dans cette commune, section dite du mas de la Dame ; de quoi nous avons dressé le présent acte de décès, dont nous avons fait lecture aux déclarants, qui ne l’ont pu signer, faute de savoir écrire et nous sommes soussigné.»
[BENSON]
  • Registre d’état-civil des Baux-de-Provence
  • Illustration : Cétoine, Bombyx mâle, 2006, DP.

 

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Mort dans la neige (Les Baux-de-Provence, 8 mars 1796) https://www.geneprovence.com/mort-dans-la-neige-baux-de-provence-8-mars-1796/ https://www.geneprovence.com/mort-dans-la-neige-baux-de-provence-8-mars-1796/#comments Sat, 04 Jul 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=589 "Ce jourd'huy 18 ventôse an quatre de la République française, pardevant nous François Pierre Pecoul, officier public […], est comparu André Griffe, cultivateur, âgé de 45 ans, accompagné de Louis Grimaldier, cultivateur, âgé de 28 ans, et de Jean-Pierre Grimaldier, instituteur, âgé de 33 ans, domiciliés dans cette commune, lesquels m'ont déclaré que Pierre Bouquet, cultivateur, âgé de 62 ans,

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baux-vue-generale

« Ce jourd’huy 18 ventôse an quatre de la République française, pardevant nous François Pierre Pecoul, officier public […], est comparu André Griffe, cultivateur, âgé de 45 ans, accompagné de Louis Grimaldier, cultivateur, âgé de 28 ans, et de Jean-Pierre Grimaldier, instituteur, âgé de 33 ans, domiciliés dans cette commune, lesquels m’ont déclaré que Pierre Bouquet, cultivateur, âgé de 62 ans, a été ce jourd’huy trouvé mort dans une terre remplie de neige derrière [le] château.
Après cette déclaration, je me suis porté tout de suite sur ce lieu et, après m’être assuré de son décès, j’ai dressé le présent acte que les témoins ont signé avec moi.
Fait aux Baux, dans la maison commune, le jour, mois et an que dessus. »
[J. P. GRIMALDIER]
[Louis GRIMALDIER]
[PECOUL off. public]
  • Photographie : Vue générale des Baux. DR.

 

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