Élisa Quenin, guide des Baux

Le tourisme ne date pas d’hier. Si, depuis des siècles, on visite d’autres régions de France pour une simple raison d’agrément, n’oublions pas tous ces hommes et ces femmes qui ont compris que ces voyageurs-visiteurs pouvaient être un moyen de les faire vivre. À cet égard, de quoi vivaient les propriétaires de stabationes romaines ou d’auberges provençales, sinon du tourisme ?
Élisa Vve QUENIN, guide des Baux. DR.
Élisa Vve QUENIN,
guide des Baux. DR.
Je vous présente aujourd’hui cette charmante dame nommée Élisa Quenin (ou plus précisément Élisa veuve Quenin), qui, au confluent du XIXe siècle avec le XXe, vivait aux Baux-de-Provence à l’entrée de l’actuelle place François-de-Hérain.
Il est difficile de l’identifier formellement. Le relevé généalogique des Baux-de-Provence que j’ai réalisé il y a quelque temps (et dont vous pouvez consulter les naissances, les mariages et les décès) ne permet pas de donner une identité certaine à cette dame. La photographie de cet article présente une femme d’environ 55 ans et semble avoir été prise aux alentours des années 1915-1920. On peut donc rechercher une femme de ce nom née vers 1860. Et tenir compte aussi que son patronyme est en fait celui de feu son mari. Et que son prénom est peut-être un diminutif. Fort de ces suppositions, une seule proposition semble correspondre :
Marie Élisabeth Cornille, née aux Baux-de-Provence le 6 mars 1861 (on n’était pas loin !), du mariage de Jean-Pierre Cornille (mort à Arles le 1er janvier 1864) et de Lucie Roux (décès inconnu). Ces renseignements apparaissent sur son acte de mariage signé aux Baux le 29 janvier 1880. Le Quenin dont elle porte le nom est Louis Quenin, cultivateur né le 7 mars 1851 aux Baux.

Signature d'Élisa Cornille, épouse Quenin.
Signature d’Élisa Cornille,
épouse Quenin.

Difficile toutefois d’être péremptoire sur la question, mais une recherche dans le village voisin de Maussane-les-Alpilles ne donne rien de convaincant. Et cette « Élisabeth » se faisait bien appeler « Élisa », comme en témoigne sa signature ci-contre.
Pour ceux qui s’intéressent à la carte postale ancienne, il existe de nombreuses photographies représentant Élisa Quenin, même si celle qui est ici reproduite est celle où on la voit le mieux. Elle y est systématiquement présentée sous le terme « Guide des Baux ».
Voici donc la dame qui vous faisait la visite de l’église Saint-Vincent, du château, de la chapelle des Pénitents-Blancs ou des autres monuments des Baux lorsque votre route passait par ce charmant village.Si vous possédez davantage de renseignements sur Élisa Quenin, n’hésitez pas à les partager.

 

Un commentaire sur « Élisa Quenin, guide des Baux »

  1. iL SEMBLERAIT PAR COQUETTERIE SANS DOUTE QUE CETTE PERSONNE PORTE UNE PERRUQUE SUR LAQUELLE LA COIFFE EST MONTEE ON PEUT EN DEDUIRE QU’ELLE NE S’HABILLAIT PAS TOUS LES JOURS EN ARLESIENNE MAIS QU’ELLE A VOULU LAISSER UN SOUVENIR DU COSTUME A L’OCCASION D’UB EVENEMENT PRECIS

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