13 - Tarascon Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-tarascon/ 500 ans de faits divers en Provence Thu, 02 Oct 2025 17:53:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Tarascon Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-tarascon/ 32 32 Un mois de prison pour de la chasse hors saison (Saint-Andiol, 14 juin 1881) https://www.geneprovence.com/un-mois-de-prison-pour-de-la-chasse-hors-saison-saint-andiol-14-juin-1881/ https://www.geneprovence.com/un-mois-de-prison-pour-de-la-chasse-hors-saison-saint-andiol-14-juin-1881/#respond Mon, 29 Sep 2025 09:23:04 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26459 Le tribunal correctionnel de Tarascon rendit à la mi-juin 1881 un jugement notable. Lors de son audience, un cultivateur de Saint-Andiol, nommé Peysson et surnommé « le Ragot », fut en effet…

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Le tribunal correctionnel de Tarascon rendit à la mi-juin 1881 un jugement notable. Lors de son audience, un cultivateur de Saint-Andiol, nommé Peysson et surnommé « le Ragot », fut en effet condamné à une peine d’un mois de prison ferme. La raison ?
Cette décision sanctionnait un délit de chasse. En effet, Peysson avait été reconnu coupable de braconnage, ayant chassé durant une période interdite. Mais d’ordinaire, du mois à cette époque, les peines pour ce genre de délit étaient plus légères. La sévérité de la sentence s’expliquait par plusieurs facteurs.
D’abord, le prévenu avait des antécédents judiciaires défavorables. De plus, sa conduite durant l’audience avait aggravé son cas. Il avait notamment tenté de tromper la justice en amenant avec lui plusieurs faux témoins. Cependant, ceux-ci décidèrent finalement de se rétracter à la fin des débats. Ce geste, sage pour eux, influença sans doute la décision finale du tribunal.
  • Sources : L’Homme de bronze, 19 juin 1881, p. 3.

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Récit de la peste de Provence (Boulbon, 15 décembre 1720) https://www.geneprovence.com/recit-de-la-peste-de-provence-15-decembre-1720/ https://www.geneprovence.com/recit-de-la-peste-de-provence-15-decembre-1720/#respond Sat, 06 Sep 2025 15:54:29 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26277 Durant toute la seconde moitié de l’année 1720, le curé de Boulbon, Périer, fait le récit de la peste qui s’étend dans un premier temps à Marseille mais peu à…

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Reconstitution du village de Boulbon en 1720. © GénéProvence, 2025.

Durant toute la seconde moitié de l’année 1720, le curé de Boulbon, Périer, fait le récit de la peste qui s’étend dans un premier temps à Marseille mais peu à peu dans un grand nombre de villes et villages de Provence. On a sous sa plume le récit d’un homme inquiet pour le village, ce « misérable lieu », qu’il administre.

« Cette année 1720, il y a eu une récolte abondante. Toutes les terres, les unes et les autres, ont rendu d’un dixième dans le temps de la foire de Beaucaire.
On a soupçonné Marseille de peste et avec juste raison puisqu’elle y est si maligne qu’on assure que depuis le commencement de ce mois d’août, jusqu’à aujourd’hui vingt-huitième août, il y est mort plus de quatorze à quinze mille âmes et il continue à ce qu’il nous en revient à y en mourir toujours sans nombre.
Toutes les villes et villages de la province se gardent et il n’y a plus de commerce ni avec le Languedoc ni avec Avignon, et si Dieu n’y met sa main par sa divine miséricorde, nous sommes tous perdus.
Aubagne, Lançon, sont atteints de ce mal-là, Aix est soupçonné et on assure qu’il est au faubourg.
Le 3 octobre, le parlement, après avoir prêté serment, s’est retiré à Saint-Remy, s’étant eux-mêmes condamnés à faire quarantaine.
La peste est aux quatre coins d’Aix. Le 30 septembre, il y mourut dans une nuit vingt-cinq personnes.
On assure qu’il est mort à Marseille ou à ses bastides plus de cinquante mille âmes.
Nous nous gardons ici le mieux que nous pouvons, jour et nuit.
Aujourd’hui 23 octobre 1720, nous avons renouvelé le vœu de sainte Élisabeth et nous sommes allés en procession à Notre-Dame chanter la grand-messe. Les consuls y ont été pieds nus, la corde au col et la torche à la main, ce qui se continuera in aeternam.
Saint-Remy est soupçonné de contagion. Dieu veuille qu’il n’y ait rien.
J’ai grand peur que la peste n’y soit bientôt déclarée, comme aux autres endroits.
Du onze novembre, on mande qu’il est mort à Marseille ou à ses bastides plus de soixante mille âmes. Il y a eu de terribles désordres dans cette ville, causés par les forçats de galère qu’on avait tirés pour servir les malades et pour servir de corbeaux.
Il y est mort une grande quantité des prêtres et de religieux. Monseigneur l’Archevêque s’y est exposé autant que les prêtres les plus zélés et Dieu l’a conservé jusqu’à aujourd’hui. Le pape a envoyé trois mille saumées1 de blé pour soutenir le pauvre peuple et la contagion fait aujourd’hui à Aix autant de ravages à proportion qu’il en a fait à Marseille, où elle commence fort à calmer.
On soupçonne toujours Saint-Remy et il y a apparence que cette ville aura le même sort que toutes les autres villes et villages, qui ont été soupçonnées où elle est aujourd’hui aux quatre coins. Dieu veuille la préserver.
On dit que Lançon, il n’y est resté presque personne.
Le Martigues et Salon sont confinés.
Le 5 décembre, M. l’Intendant s’est retiré à Barbentane, méchante marque pour Saint-Remy. Madame l’Intendante s’est accouchée en chemin et a fait l’enfant dans son carrosse.
Certainement la contagion doit y être quoi qu’on le cache, mais dans moins de quatre à cinq jours, il sera confiné quoi qu’on en dise.
Le 15, troisième dimanche, à 4 heures du soir, l’ordre de M. de Jossaud, commandant dans cette viguerie, est arrivé, de confiner Saint-Remy.
Dieu veuille nous garder par sa divine miséricorde, car nous sommes en grand danger dans ce misérable lieu où il n’y a pas grand ordre.
Tarascon est en grand danger et nous aussi.
Le 14 décembre, la peste a commencé à Tarascon, par Simiot, poissonnier, qui l’a portée du Martigues. Il est mort avec un bubon. Dieu ait pitié de Tarascon et de nous aussi. On a confiné la traverse d’Arles au faubourg Saint-Jean. »

Note

1. Une saumée représente la charge d’une bête de somme.

  • Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 222.

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Rixe sur la place du Forum (Arles, 31 mai 1881) https://www.geneprovence.com/rixe-sur-la-place-du-forum-arles-31-mai-1881/ https://www.geneprovence.com/rixe-sur-la-place-du-forum-arles-31-mai-1881/#respond Wed, 30 Jul 2025 05:30:28 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26037 Mardi 31 mai 1881 au soir, après la fermeture des cafés, une bagarre éclata sur la place du Forum, à Arles (Bouches-du-Rhône). Devant la buvette de François Febvre, une vive…

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Mardi 31 mai 1881 au soir, après la fermeture des cafés, une bagarre éclata sur la place du Forum, à Arles (Bouches-du-Rhône). Devant la buvette de François Febvre, une vive discussion dégénéra. D’une part, Auguste Jouveau, dit Cardeline, 43 ans, cultivateur de Maillane, demeurant rue des Matelots, à Arles, et de l’autre, Antoine Peyrade, dit Toulougne, 55 ans, portefaix d’Arles.
Au cours de la rixe, Peyrade fut dominé par son adversaire. Se sentant vaincu, il sortit alors un couteau de sa poche et en frappa Jouveau sous le menton, dans la mâchoire. Les secours intervinrent rapidement. Jouveau fut transporté à l’hôpital par la police. Heureusement, sa blessure ne présentait pas de gravité.
Cependant, Peyrade, réputé pour son caractère querelleur, fut conduit à la prison du Château du Roi René, à Tarascon. Il connaissait bien ce lieu pour y avoir souvent séjourné, mais jusqu’alors, ses bagarres ne s’étaient jamais réglées qu’à la force des poings.
  • Sources : L’Homme de bronze, 5 juin 1881, p. 2.

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Morte à Tarascon, enterrée à Graveson (Graveson, 18 avril 1692) https://www.geneprovence.com/morte-a-tarascon-enterree-a-graveson-graveson-18-avril-1692/ https://www.geneprovence.com/morte-a-tarascon-enterree-a-graveson-graveson-18-avril-1692/#respond Fri, 18 Jul 2025 18:55:41 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25952 « L’an 1692 et le 18 avril est décédée de ce monde dans le terroir de la ville de Tarascon et a été transportée pour être ensevelie dans le cimetière de…

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« L’an 1692 et le 18 avril est décédée de ce monde dans le terroir de la ville de Tarascon et a été transportée pour être ensevelie dans le cimetière de cette paroisse de Graveson,
Catherine Bertrane, du lieu d’Eyragues, âgée d’environ cinquante ans, femme de feu Pierre Guibert, ménager du lieu de Châteaurenard, habitant au terroir de ladite ville de Tarascon,
En foi de ce, les parents ne sachant écrire, ses amis assistant à ses funérailles ont signé avec moi, curé de ladite paroisse de Graveson. »
[Mercuris, Guignard curé, Perrier]
  • Registre paroissial de Graveson, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 446.

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Accident au ruisseau de la Maguelonne (Les Saintes-Maries-de-la-Mer, 17 avril 1881) https://www.geneprovence.com/accident-au-ruisseau-de-la-maguelonne-les-saintes-maries-de-la-mer-17-avril-1881/ https://www.geneprovence.com/accident-au-ruisseau-de-la-maguelonne-les-saintes-maries-de-la-mer-17-avril-1881/#respond Fri, 25 Apr 2025 05:30:24 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25154 Catherine Berlandier était née à Tarascon (Bouches-du-Rhône) durant l’année 1817. Domestique au mas de Barry et domiciliée aux Saintes-Maries-de-la-Mer, elle était veuve de Charles Pépin, un fermier des Saintes. Le…

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Catherine Berlandier était née à Tarascon (Bouches-du-Rhône) durant l’année 1817. Domestique au mas de Barry et domiciliée aux Saintes-Maries-de-la-Mer, elle était veuve de Charles Pépin, un fermier des Saintes.
Le dimanche 17 avril 1881, alors que Catherine devait se rendre aux Saintes-Maries, elle monta sur une charrette, que l’on appelle aussi une jardinière en Provence, conduite par M. Martin, domestique au même mas.
Tout alla bien jusqu’au quartier de Maguelonne (actuel quartier du Mas de Maguelonne) mais, arrivés près du ruisseau qui conduit l’eau aux Saintes-Maries, le cheval prit peur et tomba dans le ruisseau d’une profondeur d’un mètre environ, entraînant avec lui la voiture et les personnes qui la montaient.
Le conducteur Martin put se sauver mais la malheureuse Catherine, s’étant évanouie dans la chute à la suite d’une blessure près de l’œil provoquée par l’accident, ne put se relever et se noya.
On la ramena inconsciente à son domicile de la rue de l’Échelle où elle rendit son dernier soupir.
  • Sources : L’Homme de bronze, 24 avril 1881, p. 2.
  • État civil de la ville des Saintes-Maries-de-la-Mer, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1638, acte n° 8.

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Né à Tarascon, baptisé à Boulbon (Tarascon, 24 mars 1684) https://www.geneprovence.com/ne-a-tarascon-baptise-a-boulbon-tarascon-24-mars-1684/ https://www.geneprovence.com/ne-a-tarascon-baptise-a-boulbon-tarascon-24-mars-1684/#respond Wed, 12 Mar 2025 05:30:24 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24704 « Le 25 du mois de mars de l’année 1684 s’est présenté (sic) Jean Martin et Claude Monge, mariés de Tarascon, lesquels nous ont remontré que, dans leur métairie Qui est…

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« Le 25 du mois de mars de l’année 1684 s’est présenté (sic) Jean Martin et Claude Monge, mariés de Tarascon, lesquels nous ont remontré que, dans leur métairie
Qui est dans le terroir dudit Tarascon,
Se serait réfugiée ces jours passés une femme dont ils ne savent ni le nom, ni [la] qualité, ni [l’]origine, qui se serait accouchée la nuit précédente d’un garçon qu’ils nous ont requis de baptiser,
Attendu l’inondation des eaux par la campagne, qui ne leur a pas permis de le porter audit Tarascon.
À quoi adhérant, attendu la nécessité, ne sachant ni le nom du père, di de la mère, avons procédé à la cérémonie du baptême qui lui a été conféré par messire Clément, curé de ce lieu.
Le parrain a été ledit Jean Martin et la marraine ladite Monge, sa femme, en foi de quoi avons signé avec ledit messire Clément, curé, le sieur Mauche, consul de ce lieu, et ledit Jean Martin, à Bourbon lesdits an et jour. »
[J. Martin, Mauche consul, Clément curé, Lande vicaire]
  • Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 221.

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Les mots ont un prix (Tarascon, 1er février 1881) https://www.geneprovence.com/les-mots-ont-un-prix-tarascon-1er-fevrier-1881/ https://www.geneprovence.com/les-mots-ont-un-prix-tarascon-1er-fevrier-1881/#respond Tue, 25 Feb 2025 05:30:30 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24559 Le mardi 1er février 1881, le tribunal correctionnel de Tarascon, présidé par M. Latour du Villard, vit se produire, au cours de son audience, un incident qui mérite d’être évoqué…

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Le mardi 1er février 1881, le tribunal correctionnel de Tarascon, présidé par M. Latour du Villard, vit se produire, au cours de son audience, un incident qui mérite d’être évoqué :
Un jeune vagabond de dix-neuf ans du nom de Chiarra, pourvu d’un casier judiciaire long comme le bras, s’entendit encore frapper de six mois de prison et s’écria en s’adressant aux juges :
« Vous, je vous emm… »
Cette apostrophe fut évidemment mal prise par les hommes de loi qui inculpèrent l’individu selon la loi pénale pour injures aux magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. Le président ordonna alors aux gendarmes de ramener le prévenu qui était déjà parti et l’invita à répéter l’insulte qu’il venait de prononcer. Celui-ci, sans se rétracter, formula la chose différemment :
« J’ai dit que vous me faites ch… »
En présence d’un tel cynisme, le tribunal condamna l’énergumène à cinq ans de prison, soit la peine maximale qu’il encourait.
  • Sources : L’Homme de bronze, 6 février 1881, p. 3.

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Assassinat sur la route de Saint-Andiol (Eyragues, 21 novembre 1880) https://www.geneprovence.com/assassinat-sur-la-route-de-saint-andiol-eyragues-21-novembre-1880/ https://www.geneprovence.com/assassinat-sur-la-route-de-saint-andiol-eyragues-21-novembre-1880/#respond Thu, 13 Feb 2025 05:30:49 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24444 Le dimanche 14 novembre 1880, à 11 heures du soir, mourait subitement, dans sa maison d’habitation, située près du Pont des Flâneurs, au quartier des Mouleirès, à Arles (Bouches-du-Rhône), Caroline…

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Le dimanche 14 novembre 1880, à 11 heures du soir, mourait subitement, dans sa maison d’habitation, située près du Pont des Flâneurs, au quartier des Mouleirès, à Arles (Bouches-du-Rhône), Caroline Marie Joséphine, née à Arles de parents inconnus et âgée de 65 ans. Cette femme, connue sous le nom de Rose la Médecine, veuve de Pierre François Poulet, cohabitait depuis quelque temps avec un nommé Claude Falgon, journalier, âgé de 63 ans, qui déclara ce décès pour l’état civil et fit les démarches nécessaires pour l’inhumation, à l’occasion de laquelle il s’habilla de vêtements neufs en velours marron.
Soupçonné d’avoir soustrait des objets mobiliers appartenant à Rose, il protesta de son innocence, quitta la maison et loua une chambre ; puis, après avoir travaillé deux ou trois jours à la tuilerie du faubourg des Templiers, il partit d’Arles dans la journée du samedi 20 novembre, probablement avec un individu âgé d’environ 35 ans, ayant la barbe rousse, qui l’accompagnait depuis quelques jours, notamment quand il cherchait à louer une chambre en disant qu’on ne voulait pas le garder dans celle qu’il avait précédemment louée.

La découverte d’un cadavre et les premiers éléments de l’enquête

Le lendemain dimanche 21, à 8 heures du matin, le cadavre d’un homme assassiné était trouvé par un journalier du nom de Joseph Ferrier, de Cabannes (Bouches-du-Rhône), sur la route d’Eyragues à Saint-Andiol, dans un lieu isolé et sous une pluie battante. Cet homme, âgé d’environ 60 ans, était vêtu proprement de velours marron, d’une blouse en coutil bleu, d’un chapeau en feutre noir avec crêpe et de gros souliers. Il avait reçu par un instrument contondant deux affreuses blessures au visage, dont l’une, partant de la joue gauche, devait avoir atteint le cerveau et donné la mort.
Le cadavre avait été fouillé et le vol paraissait être le mobile du crime. Aucune arme ne fut trouvée sur le lieu du crime.
On avait trouvé dans une des poches de la victime un reçu de location, au nom de Claude, d’une chambre au prix de 7 francs par mois, daté d’Arles, 15 novembre, signé Mutero. On avait aussi découvert, dans un mouchoir attaché autour d’une jambe, au-dessus de la cheville, un crochet de femme avec sa chaîne en argent et ses ciseaux, un autre crochet en or, aux initiales P. V., avec chaîne double en or et ses ciseaux et deux tours de cou, en or, deux paires de pendants et cinq bagues en or et en argent.
À la vue de ces objets et surtout de la quittance de loyer, le parquet fit déposer le cadavre dans une salle de la mairie d’Eyragues, et l’autopsie fut renvoyée après la constatation de l’identité de la victime.

Enquête et arrestation de Joseph Cougourdan

« Un certain Joseph Cougourdan, berger de 45 ans, natif de Saint-Paul-sur-Ubaye, près de Barcelonnette (Basses-Alpes), qui était l’homme roux suspecté de la mort de Claude Falgon, son ami, avec lequel il partageait la chambre et souvent les repas. »
Des témoins furent appelés d’Arles et mis en présence du cadavre rendu méconnaissable par les blessures de la tête, mais tous reconnurent Claude Falgon à ses vêtements, à ses gros souliers et à l’intérieur de ses mains calleuses qu’il avait l’habitude de racler avec un couteau, et qu’on eut de la peine à lui ouvrir par suite des crispations de son agonie. On dit qu’une personne passant sur la route, en tilbury, peu de temps après l’assassinat, aurait remarqué un individu dont le signalement se rapportait à celui de l’homme à la barbe rousse, qui, à son approche, aurait coupé à travers champs, et que la même personne aurait revu plus tard le même individu traversant rapidement le pont de Beaucaire.
Évidemment, les bijoux étaient ceux qui avaient appartenu à Rose, la femme morte à Arles le 14 novembre.
Après trois jours d’actives et incessantes recherches faites en Camargue et en Crau par les brigades de gendarmerie d’Arles et de Saint-Martin-de-Crau, cette dernière arrêta le 29 novembre, sur la terre de la Grande-Vacquières, un certain Joseph Cougourdan, berger de 45 ans, natif de Saint-Paul-sur-Ubaye, près de Barcelonnette (Basses-Alpes), qui était l’homme roux suspecté de la mort de Claude Falgon, son ami, avec lequel il partageait la chambre et souvent les repas.
Au moment de son arrestation, il portait sur lui la limousine de Falgon, cette grande cape de laine caractéristique des bergers ou des charretiers.
Transféré à Tarascon le lendemain même, Cougourdan comparut le 1er décembre devant le juge d’instruction. Il nia énergiquement toute participation au crime dont il était accusé, malgré les graves charges qui pesaient sur lui. Un fait important est toutefois à signaler : le seul but de l’assassinat était de s’emparer des bijoux. Or, lorsqu’il les eut vainement cherchés sur le cadavre, il retourna à Arles, croyant les trouver dans la chambre de sa victime et y fractura une malle.
L’enquête démontra que la porte de cette chambre n’avait pas été fracturée, que, au contraire, elle avait été ouverte au moyen d’une clé que Cougourdan avait lui-même avoué avoir seul en sa possession. Comment ne pouvait-il dès lors connaître le nom de la personne qui avait enfoncé la malle ? À cette demande, quoique visiblement embarrassé, il répondit : « Je n’en sais rien ».
Cougourdan ayant invoqué un alibi, il y eut le 2 décembre, dans l’après-midi, grand émoi dans la population d’Arles, provoqué par l’arrivée, par l’express de 13h20, du juge d’instruction, accompagné du procureur de la République, et celle, par le train mixte de 13h35, de l’inculpé, qui fut confronté à de nombreux témoins, puis conduit dans les buvettes, cafés et autres lieux où il prétendait s’être trouvé à certaines heures. Cette instruction dura jusqu’à 20 heures. Cougourdan fut ensuite ramené à Tarascon par le train de minuit.
D’après une correspondance de Tarascon adressée au journal Le Petit Marseillais, il était résulté de cette confrontation que le complice du meurtrier, sinon le meurtrier même, était aussi entre les mains de la justice.
Cougourdan, peu de temps avant son arrestation, aurait commis un vol au mas d’Icard, en Camargue, où il s’était placé comme berger, tentant à plusieurs reprises d’échanger à Arles un billet de 500 francs qui n’était autre qu’un de ces billets employés par certains industriels et portant le mot « Farces » au lieu de celui de « Francs ». On racontait qu’il avait demandé aux voisines de la chambre de Falgon si elles n’avaient pas de petites clés à lui prêter, probablement pour ouvrir la malle, leur promettant de leur faire cadeau de quelque bijou. On affirmait aussi qu’il se disait possesseur d’un certain nombre de bijoux, et cela avant l’effraction de la malle, dans laquelle il espérait les trouver.

La confrontation et les derniers développements de l’enquête

Le 8 décembre, Cougourdan fut extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de Tarascon pour être conduit à Saint-Remy et de là à Eyragues, sur les lieux mêmes du crime.
À 14 heures, une confrontation générale fut organisée avec les débitants limonadiers, aubergistes, buralistes et autres commerçants qui avaient pu voir le meurtrier de Falgon rôdant dans les parages la veille ou le jour du crime.
Le parquet repartit dans l’après-midi pour Eyragues et Châteaurenard afin d’opérer une descente en présence du prévenu sur le lieu même du crime.
  • Sources : L’Homme de bronze, 28 novembre 1880, p. 2 ; ibid., 5 décembre 1880, p. 3 ; ibid., 12 décembre 1880, p. 3.
  • Registre d’état civil de la ville d’Arles, année 1880, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1230, acte no 655.
  • Registre d’état civil de la ville d’Eyragues, année 1880, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1587, acte no 62.

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La chute du maçon (Graveson, 18 juin 1650) https://www.geneprovence.com/la-chute-du-macon-graveson-18-juin-1650/ https://www.geneprovence.com/la-chute-du-macon-graveson-18-juin-1650/#respond Fri, 07 Feb 2025 05:30:50 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24370 « Le dix-huit juin a été enseveli dans le cimetière joignant l’hôpital Jacques Mayard, maçon de Tarascon, étant tombé du plus haut du bâtiment neuf de Monsieur de Graveson du Châteauvieux,…

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« Le dix-huit juin a été enseveli dans le cimetière joignant l’hôpital Jacques Mayard, maçon de Tarascon, étant tombé du plus haut du bâtiment neuf de Monsieur de Graveson du Châteauvieux, ayant seulement reçu l’extrême onction, après diverses fois avoir rendu de grands actes de contrition, a désiré de se confesser, ne l’ayant toutefois pu, l’âme duquel requiescat in pace. »

[Bourgeon, curé]
  • Registre paroissial de Graveson, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 443.

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Morte faute de lait (Boulbon, 31 mai 1688) https://www.geneprovence.com/morte-faute-de-lait-boulbon-31-mai-1688/ https://www.geneprovence.com/morte-faute-de-lait-boulbon-31-mai-1688/#respond Tue, 07 Jan 2025 05:30:26 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23995 « L’an 1688 et le dernier jour du mois de mai, sur le soir, a été ensevelie au cimetière Notre-Dame de la Valette, décédée au mas de Granel le même jour,…

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« L’an 1688 et le dernier jour du mois de mai, sur le soir, a été ensevelie au cimetière Notre-Dame de la Valette, décédée au mas de Granel le même jour,
Jeanne Peirone, âgée d’environ deux mois, fille légitime et naturelle à ce qu’a dit la mère qui était en voyage à Mathieu Peiron, d’Avignon, et à Magdeleine Vialle, originaire de Tarascon, reconnue dans cette paroisse, laquelle a dit qu’elle venait d’Arles pour des affaires et que, par défaut de santé, elle avait été obligée de coucher audit mas, où ladite fille est décédée faute de lait.
En foi de ce, me suis soussigné.
À Bourbon, les an et jours susdits. »

[Lande vicaire]

« Addendum : Nota que ladite Magdeleine Vialle est décédée à Tarascon où elle fut portée, après avoir été malade quelques jours en ce lieu où elle avait reçu les sacrements. »

  • Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 221.

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