30 - Beaucaire Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/30-beaucaire/ 500 ans de faits divers en Provence Fri, 21 Nov 2025 10:33:14 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 30 - Beaucaire Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/30-beaucaire/ 32 32 Assassinat sur la route de Saint-Andiol (Eyragues, 21 novembre 1880) https://www.geneprovence.com/assassinat-sur-la-route-de-saint-andiol-eyragues-21-novembre-1880/ https://www.geneprovence.com/assassinat-sur-la-route-de-saint-andiol-eyragues-21-novembre-1880/#respond Thu, 13 Feb 2025 05:30:49 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24444 Le dimanche 14 novembre 1880, à 11 heures du soir, mourait subitement, dans sa maison d’habitation, située près du Pont des Flâneurs, au quartier des Mouleirès, à Arles (Bouches-du-Rhône), Caroline…

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Le dimanche 14 novembre 1880, à 11 heures du soir, mourait subitement, dans sa maison d’habitation, située près du Pont des Flâneurs, au quartier des Mouleirès, à Arles (Bouches-du-Rhône), Caroline Marie Joséphine, née à Arles de parents inconnus et âgée de 65 ans. Cette femme, connue sous le nom de Rose la Médecine, veuve de Pierre François Poulet, cohabitait depuis quelque temps avec un nommé Claude Falgon, journalier, âgé de 63 ans, qui déclara ce décès pour l’état civil et fit les démarches nécessaires pour l’inhumation, à l’occasion de laquelle il s’habilla de vêtements neufs en velours marron.
Soupçonné d’avoir soustrait des objets mobiliers appartenant à Rose, il protesta de son innocence, quitta la maison et loua une chambre ; puis, après avoir travaillé deux ou trois jours à la tuilerie du faubourg des Templiers, il partit d’Arles dans la journée du samedi 20 novembre, probablement avec un individu âgé d’environ 35 ans, ayant la barbe rousse, qui l’accompagnait depuis quelques jours, notamment quand il cherchait à louer une chambre en disant qu’on ne voulait pas le garder dans celle qu’il avait précédemment louée.

La découverte d’un cadavre et les premiers éléments de l’enquête

Le lendemain dimanche 21, à 8 heures du matin, le cadavre d’un homme assassiné était trouvé par un journalier du nom de Joseph Ferrier, de Cabannes (Bouches-du-Rhône), sur la route d’Eyragues à Saint-Andiol, dans un lieu isolé et sous une pluie battante. Cet homme, âgé d’environ 60 ans, était vêtu proprement de velours marron, d’une blouse en coutil bleu, d’un chapeau en feutre noir avec crêpe et de gros souliers. Il avait reçu par un instrument contondant deux affreuses blessures au visage, dont l’une, partant de la joue gauche, devait avoir atteint le cerveau et donné la mort.
Le cadavre avait été fouillé et le vol paraissait être le mobile du crime. Aucune arme ne fut trouvée sur le lieu du crime.
On avait trouvé dans une des poches de la victime un reçu de location, au nom de Claude, d’une chambre au prix de 7 francs par mois, daté d’Arles, 15 novembre, signé Mutero. On avait aussi découvert, dans un mouchoir attaché autour d’une jambe, au-dessus de la cheville, un crochet de femme avec sa chaîne en argent et ses ciseaux, un autre crochet en or, aux initiales P. V., avec chaîne double en or et ses ciseaux et deux tours de cou, en or, deux paires de pendants et cinq bagues en or et en argent.
À la vue de ces objets et surtout de la quittance de loyer, le parquet fit déposer le cadavre dans une salle de la mairie d’Eyragues, et l’autopsie fut renvoyée après la constatation de l’identité de la victime.

Enquête et arrestation de Joseph Cougourdan

« Un certain Joseph Cougourdan, berger de 45 ans, natif de Saint-Paul-sur-Ubaye, près de Barcelonnette (Basses-Alpes), qui était l’homme roux suspecté de la mort de Claude Falgon, son ami, avec lequel il partageait la chambre et souvent les repas. »
Des témoins furent appelés d’Arles et mis en présence du cadavre rendu méconnaissable par les blessures de la tête, mais tous reconnurent Claude Falgon à ses vêtements, à ses gros souliers et à l’intérieur de ses mains calleuses qu’il avait l’habitude de racler avec un couteau, et qu’on eut de la peine à lui ouvrir par suite des crispations de son agonie. On dit qu’une personne passant sur la route, en tilbury, peu de temps après l’assassinat, aurait remarqué un individu dont le signalement se rapportait à celui de l’homme à la barbe rousse, qui, à son approche, aurait coupé à travers champs, et que la même personne aurait revu plus tard le même individu traversant rapidement le pont de Beaucaire.
Évidemment, les bijoux étaient ceux qui avaient appartenu à Rose, la femme morte à Arles le 14 novembre.
Après trois jours d’actives et incessantes recherches faites en Camargue et en Crau par les brigades de gendarmerie d’Arles et de Saint-Martin-de-Crau, cette dernière arrêta le 29 novembre, sur la terre de la Grande-Vacquières, un certain Joseph Cougourdan, berger de 45 ans, natif de Saint-Paul-sur-Ubaye, près de Barcelonnette (Basses-Alpes), qui était l’homme roux suspecté de la mort de Claude Falgon, son ami, avec lequel il partageait la chambre et souvent les repas.
Au moment de son arrestation, il portait sur lui la limousine de Falgon, cette grande cape de laine caractéristique des bergers ou des charretiers.
Transféré à Tarascon le lendemain même, Cougourdan comparut le 1er décembre devant le juge d’instruction. Il nia énergiquement toute participation au crime dont il était accusé, malgré les graves charges qui pesaient sur lui. Un fait important est toutefois à signaler : le seul but de l’assassinat était de s’emparer des bijoux. Or, lorsqu’il les eut vainement cherchés sur le cadavre, il retourna à Arles, croyant les trouver dans la chambre de sa victime et y fractura une malle.
L’enquête démontra que la porte de cette chambre n’avait pas été fracturée, que, au contraire, elle avait été ouverte au moyen d’une clé que Cougourdan avait lui-même avoué avoir seul en sa possession. Comment ne pouvait-il dès lors connaître le nom de la personne qui avait enfoncé la malle ? À cette demande, quoique visiblement embarrassé, il répondit : « Je n’en sais rien ».
Cougourdan ayant invoqué un alibi, il y eut le 2 décembre, dans l’après-midi, grand émoi dans la population d’Arles, provoqué par l’arrivée, par l’express de 13h20, du juge d’instruction, accompagné du procureur de la République, et celle, par le train mixte de 13h35, de l’inculpé, qui fut confronté à de nombreux témoins, puis conduit dans les buvettes, cafés et autres lieux où il prétendait s’être trouvé à certaines heures. Cette instruction dura jusqu’à 20 heures. Cougourdan fut ensuite ramené à Tarascon par le train de minuit.
D’après une correspondance de Tarascon adressée au journal Le Petit Marseillais, il était résulté de cette confrontation que le complice du meurtrier, sinon le meurtrier même, était aussi entre les mains de la justice.
Cougourdan, peu de temps avant son arrestation, aurait commis un vol au mas d’Icard, en Camargue, où il s’était placé comme berger, tentant à plusieurs reprises d’échanger à Arles un billet de 500 francs qui n’était autre qu’un de ces billets employés par certains industriels et portant le mot « Farces » au lieu de celui de « Francs ». On racontait qu’il avait demandé aux voisines de la chambre de Falgon si elles n’avaient pas de petites clés à lui prêter, probablement pour ouvrir la malle, leur promettant de leur faire cadeau de quelque bijou. On affirmait aussi qu’il se disait possesseur d’un certain nombre de bijoux, et cela avant l’effraction de la malle, dans laquelle il espérait les trouver.

La confrontation et les derniers développements de l’enquête

Le 8 décembre, Cougourdan fut extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de Tarascon pour être conduit à Saint-Remy et de là à Eyragues, sur les lieux mêmes du crime.
À 14 heures, une confrontation générale fut organisée avec les débitants limonadiers, aubergistes, buralistes et autres commerçants qui avaient pu voir le meurtrier de Falgon rôdant dans les parages la veille ou le jour du crime.
Le parquet repartit dans l’après-midi pour Eyragues et Châteaurenard afin d’opérer une descente en présence du prévenu sur le lieu même du crime.

Retrouvez la suite dans : Le procès du crime d’Eyragues (Eyragues, 28 mai 1881)

  • Sources : L’Homme de bronze, 28 novembre 1880, p. 2 ; ibid., 5 décembre 1880, p. 3 ; ibid., 12 décembre 1880, p. 3.
  • Registre d’état civil de la ville d’Arles, année 1880, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1230, acte no 655.
  • Registre d’état civil de la ville d’Eyragues, année 1880, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1587, acte no 62.

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Le Rhône gelé (Boulbon, 18 janvier 1691) https://www.geneprovence.com/le-rhone-gele-boulbon-18-janvier-1691/ https://www.geneprovence.com/le-rhone-gele-boulbon-18-janvier-1691/#respond Tue, 23 Apr 2024 19:37:13 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20490 « Le 18 janvier 1691 a été baptisé Jean-Baptiste Tenot, né le 3e dudit mois, fils légitime et naturel de Louis, maître tisseur à toile de ce lieu, et de Marie…

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« Le 18 janvier 1691 a été baptisé Jean-Baptiste Tenot, né le 3e dudit mois, fils légitime et naturel de Louis, maître tisseur à toile de ce lieu, et de Marie Brune.
Le parrain a été Jean-Baptiste Vernède, habitant de la ville de Beaucaire, et la marraine demoiselle Jeanne Verdière, sa femme, qui ont donné charge par lettre missive à M. Claude Bondon, notaire royal, et à demoiselle Thérèse Poildavoine, veuve de M. Charles Martin, notaire royal, en son vivant de ce dit lieu pour tenir ledit enfant en leurs noms sur les saints fonts baptismaux, attendu la grande gelée qui empêche le libre passage du Rhône.
Sieur Bondon s’est signé à Boulbon les an et jour susdits, MM. Joseph Belleudy et Jean Guiramand et moi soussignés. »
[J. Belleudy, Bondon, Guiramand, Lande vicaire]

  • Registre paroissial de Boulbon, 203 E 221.

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L’exécution d’un assassin (Beaucaire, 10 mai 1851) https://www.geneprovence.com/lexecution-dun-assassin-beaucaire-10-mai-1851/ https://www.geneprovence.com/lexecution-dun-assassin-beaucaire-10-mai-1851/#comments Sun, 28 Oct 2012 12:02:17 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=2522 La Gazette du bas-Languedoc évoque en mai 1851 l'exécution à Beaucaire (Gard) d'un nommé Étienne Desbois, condamné pour meurtre sur la personne d'un agent de police du nom de Baudin. Voici le compte rendu qui est alors fait de cette exécution : « Le convoi, parti de Nîmes à 6 heures, est arrivé à 6 heures 3/4 à Beaucaire.

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La Gazette du bas-Languedoc évoque en mai 1851 l’exécution à Beaucaire (Gard) d’un nommé Étienne Desbois, condamné pour meurtre sur la personne d’un agent de police du nom de Baudin. Voici le compte rendu qui est alors fait de cette exécution :
« Le convoi, parti de Nîmes à 6 heures, est arrivé à 6 heures 3/4 à Beaucaire. Desbois a été déposé à l’Hôtel-de-Ville, où il devait subir les préparatifs de l’exécution ; pendant qu’on procédait à la fatale toilette, il a affirmé, en présence de M. le commissaire et de toutes les personnes qui l’entouraient, que le nommé Roland, qu’il avait autrefois inculpé d’être son complice, était parfaitement innocent, qu’il avait été poussé à le faire par la déposition de cet individu, qu’il trouvait trop chargée. Il déclare que ses vrais complices sont ceux qui lui ont suggéré de mauvais conseils et qui lui ont fourni les moyens de perpétrer son crime.
© Eric Isselée – Fotolia.com
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L’heure suprême avait sonné. Desbois s’est mis en marche d’un pas ferme, refusant absolument les secours des exécuteurs qui voulaient le soutenir. Arrivé sur l’échafaud, le patient a demandé à adresser quelques mots à la foule compacte qui se pressait autour de l’instrument de son supplice et qui était venue de toutes les localités voisines. S’approchant donc vers la rampe, il a prononcé, d’ une voix forte et bien accentuée, les paroles qui suivent :
« Jeunes gens, j’ai été mal inspiré ; ce sont des mauvais conseils qui m’ont conduit à l’échafaud ! N’écoutez point ceux qui, sous prétexte de républicanisme, se font les prédicateurs des doctrines démagogiques, et n’ont d’autre but que de précipiter la société dans toute sorte de malheurs ; soyez unis, mais pour le Lien et pour le plus grand bien ! »
Après ces paroles qui, comme on le pense bien, ont profondément impressionné la foule, Desbois a reçu les derniers adieux de son confesseur et un gage bien précieux de sa réconciliation avec Dieu. Il s’est remis aux mains des exécuteurs. Une minute après, il avait expié son crime ; la justice humaine était satisfaite et les bons sentiments avec lesquels il a subi son supplice font espérer qu’il trouvera grâce au tribunal de Dieu.

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Joie après la Grande Peste (Boulbon, 2 décembre 1722) https://www.geneprovence.com/joie-apres-la-grande-peste-boulbon-2-decembre-1722/ https://www.geneprovence.com/joie-apres-la-grande-peste-boulbon-2-decembre-1722/#respond Wed, 14 Dec 2011 21:04:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=176 « Le second décembre 1722 on a publié en grande solennité le commerce du Languedoc avec la Provence. Il y a eu de grandes marques de joye à Tarascon et à Beaucaire à l’occasion du rétablissement du commerce. On a tiré trois fois de part et d’autre les boîtes que nous avons entendu d’icy.

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« Le second décembre 1722 on a publié en grande solennité le commerce du Languedoc avec la Provence. Il y a eu de grandes marques de joye à Tarascon et à Beaucaire à l’occasion du rétablissement du commerce.
On a tiré trois fois de part et d’autre les boîtes que nous avons entendu d’icy.
On entendait aussi que cloches carillonnées de toutes parts.
Dieu soit loué et béni de tous et nous fasse la grâce d’avoir mis fin à tous nos maux.
Le premier février mil sept cens vingt trois toutes les lignes d’Avignon et du Comtat ont été levées et le commerce avec Avignon a été entièrement rétabli. »
  • Registre paroissial de Boulbon.
  • Photographie : DR.

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