Duel Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/duel/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 11 Aug 2025 14:09:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Duel Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/duel/ 32 32 Le procès d’Étienne Lacanaud d’Eyragues (5 août 1845) – partie 2 https://www.geneprovence.com/httpwww-geneprovence-comproces-etienne-lacanaud-eyragues-2/ https://www.geneprovence.com/httpwww-geneprovence-comproces-etienne-lacanaud-eyragues-2/#respond Tue, 07 Jun 2016 13:07:54 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16032 << Partie 1 Les exactions d’Étienne Bien que, dès avril 1845, Étienne Lacanaud ne vive plus chez son père, dans la Rue grande, à Eyragues, mais chez son beau-frère Bayol,…

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Les exactions d’Étienne

Bien que, dès avril 1845, Étienne Lacanaud ne vive plus chez son père, dans la Rue grande, à Eyragues, mais chez son beau-frère Bayol, il continue de lui mener la vie dure et fait régner la terreur dès qu’il apparaît. Ce mois de mai 1845 est d’ailleurs horrible pour le père, Honoré-Grégoire Lacanaud, qui a alors près de soixante ans.
Vieil homme
Un vieil homme qui pourrait tout à fait ressembler au père d’Étienne. Artsy Bee/Pixabay.
Le 3 mai, par exemple, des habitants du village voient le père poursuivi par son fils qui souhaite lui faire un mauvais sort. Craignant pour la vie du vieil homme, ils préviennent les gardes champêtres d’Eyragues. Ceux-ci arrivent dans la maison, constatent les agressions que fait subir le fils à son père, mais n’agissent pas pour le faire cesser. Cette inertie sera d’ailleurs constatée et relevée au procès.
D’autres actes odieux sont mis aussi sur le compte d’Étienne. Des témoins attestent que le fils a, tantôt mis son père en joue avec un fusil, tantôt l’a menacé du poignard, ou encore l’a provoqué en duel (courageux fils à la constitution robuste face à un vieillard !). Une fois, on assure même qu’il a chassé son père de sa propre maison.

Les lettres de la haine

Rapidement, Étienne adopte avec son père l’attitude d’une victime. Pour lui, son père en veut à sa vie et il ne fait que se défendre en étant odieux avec lui.
Il lui envoie même, en ce début du mois de mai deux lettres « anonymes » dans lesquelles on note la haine qu’il manifeste à son père. Voici comment est formulée la première :
« Ma franchise a fait naître en vous l’intention de me tuer que vous nourrissez depuis deux mois, vous me l’avez dit et ne pouvez le nier. Du reste, il y a huit jours, lorsque je suis entré chez vous, vous m’avez provoqué en me disant que vous n’aviez peur de personne et que vous saviez que j’avais peur de vous. Cela joint à tous les actes de barbarie que vous avez commis à mon égard a engendré chez moi la même intention que vous aviez à mon égard. Or, ne tenant plus à l’existence depuis ce qui s’est passé entre nous deux, et ne voulant pas agir en traître, je viens vous prévenir. Vous pouvez vous tenir sur vos gardes, parce que la première rencontre que j’aurai avec vous sera celle où nous aurons cette explication. Si vous étiez assez brave pour accepter un duel, je vous l’aurais proposé mais je sais que vous êtes trop lâche et le refuseriez. Votre conduite à mon égard le prouve trop, car il faut l’être pour se laisser influencer par une putain, pour renoncer à son enfant. Du reste, vous m’avez souvent dit que j’étais un bâtard, et je le crois. C’est pourquoi vous aurez lieu de croire que je n’aurai pas de répugnance à me laver les mains de votre sang que vous avez souillé en vous mariant avec une salope comme vous en avez une. Vous savez qui vous écrit. À revoir. »
Quelques jours plus tard, une nouvelle lettre arrive chez Honoré-Grégoire Lacanaud, tout aussi menaçante. Il y lit les mots suivants :
« Vous êtes venu, il y a deux ou trois jours, demander après moi au Lion d’Or, pour me provoquer en duel. J’en suis charmé. Trouvez-vous à votre jardin ce soir à cinq heures de l’après-midi. J’y serai. Nous verrons lequel des deux a tété le meilleur lait. Vous avez dit à qui a voulu l’entendre que j’étais un lâche. Nous le verrons. Apportez des armes, j’en aurai. Et surtout pas de témoins, parce que si vous en avez et que vous en parliez à quelqu’un, c’est parce que vous n’avez pas envie de vous battre. J’ai soif de votre sang. Du silence ! Vous m’en voulez, je vous en veux. »
Hôtel du Lion d'Or à Eyragues
L’hôtel du Lion d’or, à Eyragues. DR.

Une tentative d’arrangement

Dans ces conditions, le pire peut arriver à tout moment et, sentant la menace d’un accident mortel, le père n’a d’autres choix que de demander de l’aide à la justice. Le 3 mai, il écrit au procureur de la République de Tarascon les mots suivants :
« Ma vie, celle de mon épouse et de mes enfants sont en grand danger. Je viens supplier votre autorité pour obtenir une punition exemplaire et mettre sous la protection de la justice un père de famille, sa famille même, et éviter de grands malheurs que l’importunité pourrait entraîner. Il y a urgence, vous le voyez, je suis contraint, malgré mon cœur paternel, à vous signaler ce qui m’arrive. »
Lacanaud fils est alors convoqué par la justice qui le menace d’un procès et lui intime l’ordre, pour éviter ces poursuites, de quitter Eyragues. Dans le même temps, son père consent même à acheter à Étienne ses droits dans la succession de son aïeule, contre une somme de 800 francs. Étienne exige un versement comptant de la somme, prétextant son engagement imminent dans la garde municipale à Paris.
Certes, Étienne quitte Eyragues mais ce n’est pas pour longtemps. Bientôt il revient clandestinement dans son village natal.
Une nuit, il s’introduit dans la maison de son père. Les raisons n’en sont pas connues. Lui seul le sait, sans doute. Veut-il s’en prendre, une fois de plus, au vieil homme ? À la jolie Mélinde, qui dort sous le même toit ?
Quelque temps plus tard, il demande à son père, qui lui avait précédemment remis les 800 francs, d’y ajouter 400 francs. Il est vrai que l’acte de cession qu’avaient conclu les deux hommes portait à 1200 francs le prix de ses droits sur l’hoirie de son aïeule, mais, verbalement, tous deux avaient convenu que ce prix était fictif et que, à 800 francs, Lacanaud père ne devait plus rien à son fils. Dès lors, de nouvelles tractations sont menées, à l’issue de laquelle le père fait une offre à son fils, offre que celui-ci n’acceptera que le 17 mai, veille du drame dont nous allons parler maintenant.

Partie 3 >>

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Duel de gentilshommes (Toulon, 11 août 1828) https://www.geneprovence.com/duel-de-gentilshommes-toulon-11-aout-1828/ https://www.geneprovence.com/duel-de-gentilshommes-toulon-11-aout-1828/#respond Thu, 16 Feb 2012 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=131 Dans les faubourgs de Toulon, le 11 août 1828, Nicolas Alexandre Raynouard et Ambroise Louis Garnerey se retrouvent avec leurs témoins pour un duel au pistolet. Nicolas Alexandre Raynouard est né le 9 mars 1790 à Bastia. Il est capitaine de frégate, chevalier des ordres Royaux de Saint-Louis et de la Légion d'honneur.

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Dans les faubourgs de Toulon, le 11 août 1828, Nicolas Alexandre Raynouard et Ambroise Louis Garnerey se retrouvent avec leurs témoins pour un duel au pistolet.
Nicolas Alexandre Raynouard est né le 9 mars 1790 à Bastia. Il est capitaine de frégate, chevalier des ordres Royaux de Saint-Louis et de la Légion d’honneur. Il a combattu en Espagne où il s’est marié en 1814 à Barcelone.
Ambroise Louis Garnerey est né le 19 février 1783 à Paris. D’abord corsaire, il a connu une vie d’aventurier avec Surcouf et Dutertre, avant d’être fait prisonnier par les Britanniques pendant huit ans. Pris en charge par le duc d’Angoulême, il est devenu, après concours, le premier peintre officiel de la Marine, corps qui ne sera constitué que quelques années plus tard.
duel-pistoletLes causes du duel, son déroulement et ses conséquences sont rapportés par Fougeroux de Campigneulles dans son Histoire des duels anciens et modernes* :
« Le 11 août 1828, M. Raynouard, commandant la gabarre la Caravane, se battit au pistolet avec M. Garnerey, peintre du Roi, envoyé à Navarin pour faire un tableau du combat naval qui porte ce nom. Celui-ci croyait avoir à se plaindre de ses relations avec M. Raynouard pendant la traversée, et il régnait beaucoup d’aigreur entre ces deux Messieurs à l’arrivée du bâtiment au lazaret de Toulon. Le capitaine fit mettre à terre son passager qui était malade, et qui, privé de l’assistance du médecin du bord, écrivit pour demander du secours, et ensuite pour se plaindre que les soins indispensables dans sa position lui fussent refusés. Cette dernière lettre écrite dans l’irritation de la fièvre, eut pour réponse une provocation en duel de la part de M. Raynouard. Le rendez-vous fut donné pour l’un des jours qui suivirent la sortie de quarantaine. M. Garnerey, dont l’indisposition n’avait point cessée, eut le triste avantage de tirer le premier, et atteignit son adversaire au flanc droit. Celui-ci néanmoins fit feu à son tour et recommença même sa décharge, le premier coup ayant porté obliquement. Il mourut neuf jours après, des suites de cette blessure. »
Pour sa part le journal Le Provincial situe le duel le 12 août, et précise que Raynouard a eu « le bras traversé d’une balle et une côte fracassée** ». Grièvement blessé, Nicolas Alexandre Raynouard décèdera, le 20 août à 8 heures du matin, dans son domicile, 35 rue Saint-Roch à Toulon.

par MARCEL SARRAZIN, auteur de Montmaur et ses hameaux

* M. Fougeroux de Campigneulles, Histoire des duels anciens et modernes, tome premier, Paris, 1835.
** Le Provincial, n° 40, mercredi 27 août 1828.

Crédit photographique : © Andrey Kiselev – Fotolia.com
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Duel sanglant de nobles (Aix-en-Provence, 1er juin 1586) https://www.geneprovence.com/duel-sanglant-de-nobles-aix-en-provence-1er-juin-1586/ https://www.geneprovence.com/duel-sanglant-de-nobles-aix-en-provence-1er-juin-1586/#respond Wed, 19 Aug 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=563 En 1586, le grand prieur avait convoqué dans Aix, pour le premier jour du mois de juin, une assemblée des États de Provence. Parmi les gentilshommes qui devaient y assister, se trouvait Philippe Altovitis, de Marseille, d’une famille originaire de Florence, lequel avait épousé depuis peu de temps la belle de Châteauneuf.

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800px-Le_Duel_Achille_EmperaireEn 1586, le grand prieur avait convoqué dans Aix, pour le premier jour du mois de juin, une assemblée des États de Provence. Parmi les gentilshommes qui devaient y assister, se trouvait Philippe Altovitis, de Marseille, d’une famille originaire de Florence, lequel avait épousé depuis peu de temps la belle de Châteauneuf. C’est ainsi qu’on nommait Renée de Rieux, d’abord fille d’honneur de la reine Catherine de Médicis, puis maîtresse d’Henri III. Ce prince, qui l’avait aimée passionnément, lui avait donné la baronnie de Castellane, le jour de son mariage avec Altovitis qui, dès lors, s’appela le baron de Castellane, à raison de cette terre que sa femme lui avait apportée en dot, et non qu’il fut de la noble et illustre maison de Castellane, comme l’ont cru quelques auteurs.
Altovitis n’aimait pas le grand prieur et écrivit contre lui à sa femme qui était demeurée à la cour, espérant bien que ses plaintes parviendraient jusqu’au roi. Le monarque se fit remettre la lettre et l’envoya à son frère par l’entremise du colonel Alphonse Ornano, qui commandait alors quelques troupes corses en Provence, et qui fut depuis maréchal de France.
Le grand prieur l’ayant lue entra en fureur et jura de se venger, disant devant Puget-Saint-Marc, Boniface-la-Molle et Forbin-Saint-Cannat, qu’il soupçonnait de tenir secrètement au parti de la Ligue :
« On veut me chasser de Provence, mais avant d’en sortir, j’arracherai la barbe à quelqu’un », sur quoi Saint-Cannat, alors fort jeune, dit tout bas à la Molle : « Cela ne me regarde pas, puisque je n’ai point encore de barbe. »
Le dimanche de la Trinité, premier juin 1586, jour fixé pour l’ouverture des États, le grand prieur apprend qu’Altovitis est arrivé à Aix et va le chercher à l’hôtel Saint-Jacques où il le croyait logé. Ne l’ayant pas trouvé, il revenait au palais par la rue Papassaudi et celle des Grands-Carmes, lorsqu’il l’aperçoit malheureusement causant avec d’Arène, autre gentilhomme de Marseille, à une fenêtre du logis de la Tête-Noire. Tout bouillant de colère, il s’élance et monte dans la chambre où se trouvaient ces seigneurs. « Est-ce toi qui as écrit cette lettre ? » dit-il à Altovitis en la lui montrant, et tandis que celui-ci balbutiait quelques mots d’excuse, il lui passe son épée au travers du corps. Altovitis a encore la force de saisir son poignard, et, furieux, il en perce à son tour le grand prieur dans le bas-ventre.
Au bruit qu’ils font en se débattant l’un et l’autre, les gens de la suite du grand prieur accourent et trouvent leur maître baigné dans son sang et qui s’écrie : « Je suis mort, Altovitis m’a tué. » Ils se jettent aussitôt sur celui-ci et l’achèvent à coups d’épée ; ils aperçoivent ensuite le malheureux d’Arène qui n’était pour rien dans la querelle, ils le massacrent aussi et font voler les deux corps par les fenêtres.
Le grand prieur ne mourut pas sur le champ de sa blessure. On le transporta au palais qu’il habitait comme gouverneur ; mais les gens de l’art ne tardèrent pas à reconnaître qu’il n’avait que peu de temps à vivre. Le père Pompée Perille, cordelier, son confesseur, depuis évêque d’Apt, lui annonça qu’il fallait se disposer à mourir. Il entendit cette nouvelle avec une résignation vraiment chrétienne, et ayant reçu les sacrements, il expira, à la fleur de son âge, le 2 de juin vers midi, vingt-quatre heures après le fatal événement arrivé la veille.
La ville fut aussitôt plongée dans le deuil, et malgré les mesures que prit le parlement pour maintenir la tranquillité, la populace pilla le riche cabinet du prince, dont on voyait encore des débris à Aix, plus d’un siècle après, dans diverses maisons de curieux.
  • Texte raconté par Roux-Alphéran dans Les Rues d’Aix, 1848.
  • Illustration : Le Duel, Achille Emperaire, 1895.

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Annonce de la mort de M. de Valgas (Aix-en-Provence, 5 décembre 1747) https://www.geneprovence.com/annonce-de-la-mort-de-m-de-valgas-aix-en-provence-5-decembre-1747/ https://www.geneprovence.com/annonce-de-la-mort-de-m-de-valgas-aix-en-provence-5-decembre-1747/#respond Thu, 05 Feb 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=672 Archives personnelles de Jean-Pierre BauxLettre manuscrite À Aix le 6 décembre 1747Madame,Je vous envoie cet exprès pour vous apprendre la triste nouvelle de la mort de M. de Valgas, votre neveu, qui a été tué hier au soir par un coup d'épée qu'il reçut et qui resta sur le carreau.

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« À Aix le 6 décembre 1747″

« Madame,
« Je vous envoie cet exprès pour vous apprendre la triste nouvelle de la mort de M. de Valgas, votre neveu, qui a été tué hier au soir par un coup d’épée qu’il reçut et qui resta sur le carreau. La situation où m’a jeté cette mort m’empêche de vous en faire un plus long détail. Vous l’apprendrez à Mr et à Madame sa mère avec les mêmes ménagements que conduit votre présence ordinaire.
« Je suis avec respect, madame, votre très humble et très obéissant serviteur. »
[Dautanchi ?]

  • Archives personnelles de Jean-Pierre Baux
  • Lettre manuscrite

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