Loups Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/loups/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 17 Jun 2025 13:47:20 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Loups Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/loups/ 32 32 La chasse en Haute-Provence en 1489 https://www.geneprovence.com/la-chasse-en-haute-provence-en-1489/ https://www.geneprovence.com/la-chasse-en-haute-provence-en-1489/#respond Sun, 15 Jun 2025 05:30:49 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25624 Il est fascinant de se plonger dans les archives pour découvrir comment la vie s’organisait il y a des siècles. Un document exceptionnel, un rôle en provençal de 1489 conservé dans…

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« Chasseur s’apprêtant à décocher un carreau d’arbalète sur un oiseau », Maître des heures de Pontbriand, 1490-1500, Bibliothèque Les Champ Libres, Rennes (Bretagne).
Il est fascinant de se plonger dans les archives pour découvrir comment la vie s’organisait il y a des siècles. Un document exceptionnel, un rôle en provençal de 1489 conservé dans les archives municipales de Sault, nous offre un aperçu captivant de la chasse et du commerce des produits cynégétiques dans nos montagnes de Haute-Provence, à la fin du XVe siècle. Ce précieux témoignage, résumé par Jean Barruol et publié dans le Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes en avril 1954, révèle un pan méconnu de notre histoire locale.

Un marché réglementé et des monnaies d’antan

En 1489, le marché de Sault était déjà bien organisé. Ceux qui venaient y vendre leurs marchandises, et notamment le fruit de leur chasse, devaient s’acquitter de droits bien précis. Les tarifs varient selon l’animal. Le cerf, par exemple, était taxé d’un « gros » (une monnaie de l’époque). Le sanglier, le renard et le « teysson » (blaireau) payaient chacun 2 « patacs » – une autre monnaie ancienne de la région. Le chamois coûtait 6 patacs, tandis que le chevreuil et la biche étaient à 4 patacs. Même les loups, qu’ils soient mâles (6 patacs), louves (4 patacs) ou loubatons (jeunes loups, 2 patacs), avaient leur tarif. Le loup cervier (lynx) était le moins taxé, à 8 deniers, montrant peut-être sa rareté ou une valeur moindre à la vente. Étonnamment, si lièvres et lapins sont mentionnés, on ne trouve aucune trace des perdreaux dans ce rôle.

La chasse : un droit avec des devoirs féodaux

Les règles de la chasse étaient également codifiées. Quiconque, qu’il soit étranger ou citoyen de Sault, souhaitant chasser le cerf, le chamois, le chevreuil ou la biche, en avait le droit. Mais cette liberté avait un prix : il fallait donner au seigneur « un quartier de chaque bête tuée ». Une manière pour la noblesse de l’époque de prélever sa part sur les ressources du territoire. L’organisation de la chasse était même institutionnalisée, puisque des « chasseurs de loups » étaient salariés à Sault, Aurel et Monieux dès 1510, signe de l’importance de la régulation de ces prédateurs.

La faune d’autrefois et sa disparition progressive

Le document de 1489 offre également un aperçu de la faune présente dans nos montagnes. Outre les animaux chassés, il mentionne le « chat fer » (chat sauvage), la martre, la fouine et la loutre, indiquant un commerce florissant de leurs peaux ou cuirs, aux côtés de ceux de sangliers, loups, cerfs, chamois et même de vautours.
Parmi les oiseaux, désignés en provençal comme « lis ouçeu », on trouvait le héron, le cygne, la grue, l’oie, le faisan, la « bécha » (peut-être une bécasse), le « boysset » et la « forcolla ». Il est intéressant de noter que la dinde n’avait pas encore fait son apparition dans nos régions, n’étant pas encore arrivée du Mexique à cette date ! Quant aux « ouçeu de rapina » (oiseaux de proie), l’aigle, l’aiglon, le sacre (un type de faucon), le faucon, l’autour, l’épervier, le vautour et « l’esmerilhon » (le faucon émerillon) peuplaient nos cieux.
Le temps a toutefois eu raison de certaines espèces dans nos montagnes. Le texte nous apprend que le dernier cerf « officiellement » tué dans le pays le fut à Rustrel, en 1641. Mais la nature sauvage persistait, puisque des ours étaient encore signalés à Redortiers en 1680.

Un instantané de la vie quotidienne médiévale

Au-delà de la chasse, cet acte de 1489 révèle d’autres aspects de la vie en Haute-Provence. On y vendait couramment des armes, telles que des arbalètes, des arcs, des bombardes, des garrots et des lances – preuve que nos ancêtres n’étaient pas des « reîtres » (soldats mercenaires souvent violents), mais que ces outils étaient partie intégrante de la vie courante. Plus surprenant encore, le même acte fait état de la vente de « livres écrits en latin, en roman ou en hébreu » en 1489 ! Et les peintres gagnaient une « mealha » (une petite somme) pour chaque « ymage » vendue.
Ce document des archives de Sault, dont l’analyse nous a été transmise par Jean Barruol, est une véritable fenêtre sur le quotidien et les mœurs de nos ancêtres provençaux à la fin du Moyen Âge, montrant une société à la fois rude et organisée, où la nature était au cœur des échanges et de la subsistance.

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Loups et hommes en Provence : démêler mythes et réalités historiques https://www.geneprovence.com/loups-et-hommes-en-provence-demeler-mythes-et-realites-historiques/ https://www.geneprovence.com/loups-et-hommes-en-provence-demeler-mythes-et-realites-historiques/#respond Tue, 10 Jun 2025 12:43:30 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25558 En Provence, comme dans de nombreuses régions de France, le loup (canis lupus) fait partie de notre histoire, de nos paysages, et de nos faits divers. En tant que passionnés…

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En Provence, comme dans de nombreuses régions de France, le loup (canis lupus) fait partie de notre histoire, de nos paysages, et de nos faits divers. En tant que passionnés par les récits historiques de notre belle région, nous avons souvent croisé, dans les archives, des mentions d’événements impliquant ces canidés. Pourtant, une idée reçue persiste : le loup n’attaque pas l’homme. Une affirmation souvent teintée de bons sentiments, d’une volonté louable de réhabiliter une espèce longtemps diabolisée. Mais en tant qu’historiens, notre rôle est d’accepter la réalité des faits, même si elle est complexe.

La rareté des attaques : un point de départ essentiel

Avant toute chose, il est crucial de le répéter : aujourd’hui, les attaques de loups sur l’homme sont exceptionnellement rares, en particulier en Europe de l’Ouest. Le loup sauvage moderne, celui qui recolonise nos territoires, est par nature très craintif de l’être humain. Des siècles de persécution l’ont poussé à fuir tout contact. Cette peur est inscrite dans ses gènes et dans son comportement. Il n’y a donc aucune raison de sombrer dans une peur irrationnelle face à sa présence.

Le poids des faits historiques : au-delà des « racontars »

Cependant, affirmer que les loups n’ont jamais attaqué l’homme dans le passé relève de la méconnaissance historique. Nos propres recherches pour ce blog, sur les faits divers provençaux, nous ont confrontés à des archives qui témoignent d’une réalité plus nuancée.
Des travaux de recherche rigoureux, menés par des spécialistes comme John D. C. Linnell, et en France, par l’historien Jean-Marc Moriceau, ont compilé des centaines de cas d’attaques de loups sur l’homme à travers l’Europe et l’Amérique du Nord sur plusieurs siècles. Ces études ne sont pas des « racontars » mais des recensements basés sur des documents historiques vérifiés : registres paroissiaux, rapports de police, chroniques locales. Elles démontrent que, si ce fut toujours exceptionnel proportionnellement à l’immense population de loups, des attaques se sont bel et bien produites.
Les recherches approfondies de Jean-Marc Moriceau, notamment dans son ouvrage « Histoire du loup, de la bête du Gévaudan à la bête urbaine », s’appuient sur des milliers d’archives françaises, confirmant l’existence d’une cohabitation parfois tragique entre l’homme et le loup dans les siècles passés. Ses données, fruit d’un travail méticuleux, apportent un éclairage essentiel sur cette facette de notre histoire rurale et l’impact de la présence du loup sur les populations d’antan.

Comprendre les causes historiques des attaques

Ces études ne se contentent pas de recenser ; elles analysent les circonstances de ces attaques :
  • La rage : Historiquement, la rage était la principale cause des attaques de loups, souvent responsables de nombreux cas dans certaines régions. Un animal enragé perd toute prudence et peut attaquer indistinctement.
  • La prédation : Plus rares et souvent limitées à des contextes extrêmes (hivers rigoureux, famines, surpopulation des loups et raréfaction des proies naturelles), des attaques prédatrices sur l’homme ont été documentées. Elles visaient généralement des individus isolés, vulnérables (enfants, personnes âgées).
  • La défense : Comme tout animal sauvage, un loup blessé, acculé, ou protégeant ses petits, peut se montrer agressif.
Ces éléments ne sont pas là pour discréditer le loup. Au contraire, comprendre les conditions qui menaient à ces interactions négatives renforce notre compréhension de l’espèce. Le loup n’est pas un monstre sanguinaire, mais un grand prédateur dont le comportement, dans des circonstances extrêmes, pouvait inclure une interaction violente avec l’homme.

Le devoir d’accepter la réalité historique

Nous comprenons parfaitement les bons sentiments qui animent ceux qui défendent l’image du loup. Le loup est un maillon essentiel de l’écosystème, et sa réintroduction est un signe de bonne santé pour la biodiversité. Nous n’avons absolument aucun intérêt à le diaboliser ou à le discréditer.
Cependant, la science et l’histoire ne prospèrent que dans l’acceptation des faits. Nier la réalité historique des attaques de loups, aussi rares et spécifiques furent-elles, ne rend service ni à l’espèce, ni à la compréhension que l’on en a. Au lieu de cela, cela affaiblit le discours et le rend vulnérable face à d’éventuels arguments populistes.
En Provence, nos ancêtres ont cohabité avec le loup dans des conditions bien différentes des nôtres. Leurs récits, inscrits dans les archives, ne sont pas des fables mais des témoignages d’une époque où la frontière entre le monde sauvage et le monde humain était bien plus ténue. Accepter cette réalité historique, c’est aussi mieux comprendre les enjeux de la cohabitation contemporaine et continuer à œuvrer pour un retour serein et éclairé du loup dans nos paysages.

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Gare au loup (Saint-Trinit, 23 juin 1876) https://www.geneprovence.com/gare-au-loup-saint-trinit-23-juin-1876/ https://www.geneprovence.com/gare-au-loup-saint-trinit-23-juin-1876/#respond Thu, 27 Jun 2024 18:41:11 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21246 Le 23 juin 1876, Joseph Pont, berger chez M. Courtois, propriétaire à Saint-Trinit (Vaucluse), gardait son troupeau dans un bois de chênes appartenant à son maître. L’homme, né non loin…

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Le 23 juin 1876, Joseph Pont, berger chez M. Courtois, propriétaire à Saint-Trinit (Vaucluse), gardait son troupeau dans un bois de chênes appartenant à son maître. L’homme, né non loin de là, à Aurel (Vaucluse), 51 ans plus tôt, se rendit soudain compte que son troupeau était particulièrement agité. Il était environ 16 heures.
Devenant lui-même nerveux, il s’imagina qu’un loup rôdait et allait attaquer sous peu.
Aussi s’empara-t-il de son pistolet de la main droite et resta-t-il aux aguets un instant.
Mais, faisant un faux mouvement, il pressa la détente et le coup partit, lui broyant la main gauche et lui sectionnant l’index.
Grièvement blessé, il fit venir à lui un médecin de Sault, commune voisine, M. Courtois, qui s’empressa de lui panser le doigt. L’histoire malheureusement ne dit pas s’il y avait bien un loup.
Toujours est-il que, si c’était le cas, le coup de feu l’aura certainement fait fuir promptement.
  • Source : Le Journal du Midi, 1er juillet 1876, p. 3.

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Mangé par le loup (La Motte, 28 juin 1656) https://www.geneprovence.com/mange-loup-motte-28-juin-1656/ https://www.geneprovence.com/mange-loup-motte-28-juin-1656/#respond Sun, 14 Jan 2024 11:43:02 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19319 « L’an mil six cens cinquante six et le vint huit juin, a été enseveli Pierre Bouchière, âgé de 17 à 18 ans, qui, la nuit en dormant dans un pré…

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« L’an mil six cens cinquante six et le vint huit juin, a été enseveli Pierre Bouchière, âgé de 17 à 18 ans, qui, la nuit en dormant dans un pré de ce lieu de La Motte, en compagnie de son père, où était tout son bétail qui consistait en treize ou quatorze bœufs et deux de pied-redon*, a été étranglé par un loup, ayant mangé toute une cuisse et toutes les fesses, et emporté son bras gauche, avec l’étonnement de tout le village qui a accouru à cet accident. »

* Boiteux, infirme.

  • Registre paroissial de La Motte, année 1656

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Empoisonnement de loups (Saint-Julien, février 1857) https://www.geneprovence.com/empoisonnement-de-loups-saint-julien-fevrier-1857/ https://www.geneprovence.com/empoisonnement-de-loups-saint-julien-fevrier-1857/#respond Sun, 13 Oct 2019 15:57:14 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17243 « On vient d’employer, dans l’arrondissement de Brignoles, un nouveau moyen pour se débarrasser d’une bande de loups qui ne cessaient de rôder dans les forêts de Saint-Julien, et qui ne…

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« On vient d’employer, dans l’arrondissement de Brignoles, un nouveau moyen pour se débarrasser d’une bande de loups qui ne cessaient de rôder dans les forêts de Saint-Julien, et qui ne craignaient même pas de s’aventurer sur la route de Brignoles à Toulon.
Un âne dépecé, et dans lequel on avait injecté du poison, a été déposé dans la forêt.
Cet appât a suffi pour attirer de suite les loups et quatre d’entre eux, deux mâles et deux femelles, ont été trouvés morts à peu de distance.
On est sur les traces de deux autres qui, ayant pris une part moins grande au festin, seront sans doute allés mourir plus loin.
Ces animaux étaient de la belle espèce. Ils ont été apportés à Brignoles pour être marqués et recevoir la prime d’usage. »
  • Source : La Voix de la vérité, cité dans un autre journal, 16 février 1857.

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Gare aux loups (Puimoisson, 20-21 janvier 1848) https://www.geneprovence.com/gare-aux-loups-puimoisson-1848/ https://www.geneprovence.com/gare-aux-loups-puimoisson-1848/#respond Tue, 24 Oct 2017 13:30:06 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16438 « Jamais […] les loups ne s’étaient montrés, comme cette année, affamés et menaçants. Dans la nuit du 20 au 21 janvier, trois jeunes gens, se rendant de Riez à Digne,…

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Plateau aux alentours de Puimoisson.

« Jamais […] les loups ne s’étaient montrés, comme cette année, affamés et menaçants. Dans la nuit du 20 au 21 janvier, trois jeunes gens, se rendant de Riez à Digne, furent assaillis, sur la plaine de Puimoisson, par quatre de ces animaux, et n’eurent d’autre parti à prendre que de se réfugier sur les amandiers qui bordent la route. Les loups se postèrent au pied de ces arbres, attendant patiemment l’issue de leur attaque, et insensibles aux cris, aux menaces et aux projectiles lancés contre eux.
La diligence de Marseille arriva environ une heure après en ce lieu, et le postillon, trompé par l’obscurité, crut reconnaître au loin quatre hommes postés sur la route. Son erreur ne fut pas de longue durée : les voyageurs, avertis, poussèrent des cris et lancèrent des allumettes en flammées contre les loups. Tous leurs efforts n’aboutirent qu’à écarter momentanément ces quadrupèdes, qui revinrent se placer au pied des arbres.
Enfin, après une nuit d’angoisse et de terreur, les trois jeunes gens, transis de froid, purent quitter leur demeure aérienne, les loups ayant gagné le large à l’apparition du jour. »
    • Source : Le Moniteur universel, no 50, 19 février 1848.
    • Photographie : Le plateau de Valensole en hiver. Environs de Puimoisson.

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Une jeune femme tuée par le loup de l’Estérel (Les Adrets-de-l’Estérel, 18 juin 1788) https://www.geneprovence.com/une-jeune-femme-tuee-par-le-loup-de-lesterel-les-adrets-de-lesterel-18-juin-1788/ https://www.geneprovence.com/une-jeune-femme-tuee-par-le-loup-de-lesterel-les-adrets-de-lesterel-18-juin-1788/#respond Thu, 29 May 2014 00:45:07 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=12389 Si les attaques du loup sur l'homme sont inconnues à no­tre époque, il ne faut pas oublier qu'en des temps pas si lointains, la bête s'en prenait aux gens en cas de nécessité, comme en témoigne l'abon­dan­ce des récits et de l'ico­no­graphie ancienne faisant état de ce fait qui a donné au loup une si mauvaise réputation en­core aujourd'hui.

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Si les attaques du loup sur l’homme sont inconnues à no­tre époque, il ne faut pas oublier qu’en des temps pas si lointains, la bête s’en prenait aux gens en cas de nécessité, comme en témoigne l’abon­dan­ce des récits et de l’ico­no­graphie ancienne faisant état de ce fait qui a donné au loup une si mauvaise réputation en­core aujourd’hui.
Voici l’un de ces cas, survenu dans le Var quelques mois avant la Ré­vo­lu­tion française. Le récit fait froid dans le dos et atteste de la présence d’une bête tueuse d’hommes dans l’Estérel à cette période.

attaques du loup

« L’an 1788 et le 19 de juin, Anne Foucou, veuve de Pierre, ménager, fille de François Court et de Rosseline Guignon, son épouse, âgée de 25 ans, décédée hier,
Qui, avant son décès, a déclaré qu’un loup l’avait dévorée en présence de Marguerite Sauteron qui fut à son secours.
En l’entendant crier : « Un loup me dévore ! », la mère, ayant été avertie du malheur de sa fille, lui demanda qui lui avait fait ces blessures. Elle lui répondit : « Un loup ».
Aussi en présence de Jean-Marie Commori, de Bernard Canère, maçons, de Baptiste Teissier, de Pierre Leiré, scieurs, et d’Anne Guignon, illettrés, a été enterrée ce jourd’huy dans le cimetière de cette paroisse.
Présents Joseph Coudenon et Claude Guignon, ménagers, illettrés. »
[Guignon prieur curé]

Pour en savoir plus sur le loup en Provence au XVIIIe siècle, lisez l’article Loups et hommes en Provence : démêler mythes et réalités historiques.

  • Photographie : © Daniel Jolivet, Creative Commons, traitement couleur, recadrage.

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L’attaque du loup (Callas, 7 juin 1788) https://www.geneprovence.com/lattaque-du-loup-callas-7-juin-1788/ https://www.geneprovence.com/lattaque-du-loup-callas-7-juin-1788/#respond Mon, 28 Apr 2014 00:35:09 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11742 "L'an 1788 et le 7 juin, Do­minique Pierrugues, âgé de onze ans et huit mois, fils légitime de Jacques Pierru­gues, muletier, et de Catherine Mistral, Dévoré la nuit dernière par une bête féroce, ainsi qu'il conste par la procédure pri­se par les officiers de justice de cette ville à nous communiquée et portant ordre de sépulture sur les restes de

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« L’an 1788 et le 7 juin, Do­minique Pierrugues, âgé de onze ans et huit mois, fils légitime de Jacques Pierru­gues, muletier, et de Catherine Mistral,

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Dévoré la nuit dernière par une bête féroce, ainsi qu’il conste par la procédure prise par les officiers de justice de cette ville à nous communiquée et portant ordre de sépulture sur les restes de son corps, a été enterré au cimetière.
Présents messire Verrion et Bérard, prêtres et vicaires de cette paroisse, signés avec nous. »
[Berard, Verrion, Caille curé]
  • Registre paroissial de Callas, Archives départementales du Var, E 30_6.
  • Photographie : « Loup à l’affût », © Bob Haarmans, 2012, Paternité : Certains droits réservés (licence Creative Commons)

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Mort de la rage (Entrevennes, 1er février 1732) https://www.geneprovence.com/mort-de-la-rage-entrevennes-1er-fevrier-1732/ https://www.geneprovence.com/mort-de-la-rage-entrevennes-1er-fevrier-1732/#respond Thu, 25 Aug 2011 20:48:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=215 « Joseph Armellin, fils de Dominique dit de Parraire et de Dauphine Audric, âgé d'environ vingt et six ans, est décédé enragé en suite de la morsure d'un loup et a été enseveli le premier février de l'an cy dessus [1732] dans le cimetière de la paroisse, ainsi je l'atteste.

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« Joseph Armellin, fils de Dominique dit de Parraire et de Dauphine Audric, âgé d’environ vingt et six ans, est décédé enragé en suite de la morsure d’un loup et a été enseveli le premier février de l’an cy dessus [1732] dans le cimetière de la paroisse, ainsi je l’atteste. »
[HERMIOL, prêtre]

loup-FredericRemington-Moo

  • Registre paroissial d’Entrevennes (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Illustration : Loup à la lumière de la lune, Frederic Remington, v. 1909
  • Les loups, dossier de GénéProvence

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Un loup tueur (La Motte, 28 juin 1656) https://www.geneprovence.com/un-loup-tueur-la-motte-28-juin-1656/ https://www.geneprovence.com/un-loup-tueur-la-motte-28-juin-1656/#respond Fri, 29 Jul 2011 18:57:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=225 « L'an mil six cent cinquante six et le vingt et huit juin a été enseveli Pierre Bauchière âgé de 17 ou 18 ans qui la nuit en dormant dans un pré de ce lieu de La Motte en compagnie de son père où était tenu son bétail qui consistait en treize ou quatorze bœufs et deux de pied redon*

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loup0208« L’an mil six cent cinquante six et le vingt et huit juin a été enseveli Pierre Bauchière âgé de 17 ou 18 ans qui la nuit en dormant dans un pré de ce lieu de La Motte en compagnie de son père où était tenu son bétail qui consistait en treize ou quatorze bœufs et deux de pied redon* a été étranglé par un loup lui ayant mangé toute une cuisse et toutes les fesses et emporté son bas gauche avec étonnement de tout le village qui a accouru à cet accident. »
[J. FAUCHIER, vicaire]

* Mot provençal ped redon ou peredoun, « pied-rond », au sens de difforme, arrondi. Peut-être un échassier.
  • Registre paroissial de La Motte
  • Anecdote découverte par Marc de La Cadière

 

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