Suicide Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/suicide/ 500 ans de faits divers en Provence Sat, 27 Sep 2025 17:53:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Suicide Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/suicide/ 32 32 Une femme retrouvée sans vie (Boulbon, 10 juin 1881) https://www.geneprovence.com/une-femme-retrouvee-sans-vie-boulbon-10-juin-1881/ https://www.geneprovence.com/une-femme-retrouvee-sans-vie-boulbon-10-juin-1881/#respond Sat, 27 Sep 2025 17:53:38 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26437 Le vendredi 10 juin 1881, une femme nommée Thérèse-Nathalie Viany, âgée de 28 ans et mariée à Louis Angelier depuis le 4 février 1874, se suicida par pendaison à Boulbon,…

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Le vendredi 10 juin 1881, une femme nommée Thérèse-Nathalie Viany, âgée de 28 ans et mariée à Louis Angelier depuis le 4 février 1874, se suicida par pendaison à Boulbon, dans sa maison au cœur du village.
Selon la rumeur publique, cette femme souffrait de troubles mentaux. En effet, elle avait peu de temps avant déjà tenté de mettre fin à ses jours en se jetant dans un puits.
Afin de procéder aux constatations légales, le Commissaire de police de Tarascon, délégué par le Procureur de la République, se rendit immédiatement sur les lieux et procéda à la levée du corps. Le docteur Braye, requis pour les observations nécessaires, était également présent.
Cette femme était née à Boulbon le 16 août 1853 de Joseph Viany et Marie Pinet, tous deux décès au moment du drame.
  • Sources : L’Homme de bronze, 19 juin 1881, p. 2.
    État civil de la commune de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, année 1881, no 9, 203 E 1571

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Un propriétaire respecté se donne la mort (Cotignac, 18 mai 1895) https://www.geneprovence.com/un-proprietaire-respecte-se-donne-la-mort-cotignac-18-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/un-proprietaire-respecte-se-donne-la-mort-cotignac-18-mai-1895/#respond Sun, 21 Sep 2025 10:21:05 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26387 Il était tôt ce 18 mai 1895, 5 heures environ, quand une tragédie bouleversa Cotignac, commune du Var. Un honorable propriétaire, Maurice Michel, s’était jeté des rochers qui dominaient la…

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Il était tôt ce 18 mai 1895, 5 heures environ, quand une tragédie bouleversa Cotignac, commune du Var. Un honorable propriétaire, Maurice Michel, s’était jeté des rochers qui dominaient la ville. L’homme, âgé de 73 ans, jouissait de l’estime de tous.
Son corps fut retrouvé mutilé sur les marches de l’ancienne usine Pécout frères. En effet, il était méconnaissable à la suite de cette chute d’environ 80 mètres.
Par la suite, le juge de paix et le garde champêtre constatèrent le décès. On présuma que ce geste désespéré était dû à des troubles psychologiques. Les autorités estimèrent en effet que le vieil homme ne jouissait plus de toutes ses facultés mentales.

Informations généalogiques

Maurice Michel était né à Brignoles (Var) de parents inconnus. Au moment de sa mort, il était veuf de Rosalie Gastaud.
  • Source : La République du Var, 20 mai 1895, p. 4.
  • État civil de Cotignac, registre des décès de 1895, Archives départementales du Var, 7 E 49_33, no 20.
  • Illustration : Reconstitution du village de Cotignac vers 1910, soit 15 ans après la mort de Maurice Michel.

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Le suicide d’un cultivateur (Aix-en-Provence, 18 novembre 1839) https://www.geneprovence.com/le-suicide-dun-cultivateur-aix-en-provence-18-novembre-1839/ https://www.geneprovence.com/le-suicide-dun-cultivateur-aix-en-provence-18-novembre-1839/#respond Thu, 04 Sep 2025 19:37:32 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26261 Le 18 novembre 1839, un drame secoua la campagne d’Aix-en-Provence. Ce jour-là, Honoré Charles Florens, un cultivateur de 57 ans et 5 mois, mettait fin à ses jours. Natif du…

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Le 18 novembre 1839, un drame secoua la campagne d’Aix-en-Provence. Ce jour-là, Honoré Charles Florens, un cultivateur de 57 ans et 5 mois, mettait fin à ses jours. Natif du Tholonet, près d’Aix, cet homme était le fils de feu Joseph-Pierre Florens et de feue Marie-Thérèse Bourrelly, et l’époux de Marguerite Suzanne Adélaïde Payan.
Il résidait précisément à la campagne de Sainte-Anne, dans le quartier de Valcros. Malheureusement, c’est là qu’il trouva la mort. Le lundi matin, aux alentours de 9 heures, il se suicida en se tirant un coup de fusil dans la poitrine. Cet acte eut lieu au milieu des champs.
Selon les témoignages de l’époque, Honoré Charles Florens traversait de graves difficultés. Il était confronté à de mauvaises affaires, dit-on, et une misère profonde l’accablait. Ces épreuves, visiblement, l’avaient plongé dans un état de désespoir extrême. Il développa une sorte de monomanie du suicide. Cette tragédie le poussa à commettre cet acte désespéré.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 23 novembre 1839, p. 3.
  • Registre d’état civil d’Aix-en-Provence, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 202 E 370, acte no 702.

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Amour et tragédie (Toulon, 20 mai 1895) https://www.geneprovence.com/amour-et-tragedie-toulon-20-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/amour-et-tragedie-toulon-20-mai-1895/#respond Wed, 03 Sep 2025 19:37:54 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26253 Dans l’affaire de la rue Saint-Pierre, Toulon avait connu un mois de mai 1895 riche en événements tragiques, ébranlant la quiétude des esprits. Ce 20, au matin, un drame d’une…

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Dans l’affaire de la rue Saint-Pierre, Toulon avait connu un mois de mai 1895 riche en événements tragiques, ébranlant la quiétude des esprits. Ce 20, au matin, un drame d’une intensité rare se déroula dans l’un de ces estaminets discrets qui animaient la rue de l’Armedieu, jetant une ombre sinistre sur la vie quotidienne.

Les tourments d’un cœur jaloux

Au cœur de cette tragédie se trouvait Désiré Vieville, un colporteur de vingt-neuf ans, originaire de Neufchâtel, dans l’Aisne. Ses liens avec Delphine Dravinet avaient été anciens et complexes, marqués par la naissance d’un enfant deux ans plus tôt. Cependant, le quotidien de ce foyer avait été assombri par la jalousie et la paresse de Vieville, deux défauts qui, loin de favoriser l’harmonie, alimentaient des disputes incessantes.
Épuisée par cette existence tumultueuse, Delphine avait fini par rompre, cherchant l’indépendance en devenant ménagère au Café du Louxor Rose, sis au numéro 16 de la rue de l’Armedieu. Mais Vieville, consumé par ses sentiments, ne cessait de la poursuivre de ses assiduités, s’installant même à proximité, chez la mère Laurent, qui tenait des garnis modestes dans la même rue. Ses supplications, puis ses menaces, étaient incessantes, dans l’espoir vain de la convaincre de reprendre leur vie commune.

La scène fatale à la fontaine

Ce matin, vers 8h30, le destin les avait de nouveau réunis. Delphine, insouciante, puisait de l’eau à la fontaine, le chant aux lèvres. Cette image de liberté retrouvée avait ravivé chez Vieville ses sentiments passés, mais surtout ses profondes jalousies. De nouvelles propositions furent formulées, auxquelles Delphine opposa de nouveaux refus. Les menaces succédèrent aux paroles, et le dédain répondit aux injonctions.
C’est alors que l’impensable se produisit. Une voisine, Madame M. A., fut témoin de la scène : Vieville, le bras levé, brandissant un couteau, menaçait Delphine. La question se posait : son esprit tourmenté avait-il déjà basculé vers des intentions meurtrières ?

L’issue tragique dans la cuisine

Terrifiée, Delphine s’enfuit à toutes jambes vers le café, cherchant refuge dans ce qu’elle espérait être un asile sacré. Mais Vieville, incarnant la vengeance elle-même, la poursuivit sans relâche, son bras levé, menaçant. Elle atteignit le Café du Louxor Rose et se dissimula derrière les rideaux fleuris. Mais son poursuivant, implacable, la suivit jusque dans la cuisine.
Une altercation encore plus virulente éclata. Une nouvelle fois, il brandit son arme funeste. Cependant, la peur décuplant ses forces, Delphine parvint à le désarmer. Mais, comme si sa veste recelait un arsenal entier, Vieville en tira un pistolet. Cette fois, l’arme fut dirigée contre lui-même. D’un coup, il se fit sauter la cervelle, s’écroulant raide mort sur le sol. La mort avait été instantanée.
Les cris déchirants de Delphine alertèrent tout le quartier. La rue fut instantanément noire de monde. Des femmes, encore mal réveillées, les yeux gonflés de sommeil, les cheveux en désordre, accoururent. Des commissionnaires partirent en hâte prévenir Monsieur Bernardini, commissaire de police du canton-Ouest, qui, à peine remis de son enquête sur le drame de la rue Saint-Pierre, aspirait à un repos bien mérité. L’efficace fonctionnaire arriva aussitôt, accompagné de son secrétaire, et commença son enquête. Il fut bientôt rejoint par Monsieur le docteur Guiol, venu procéder aux constatations médico-légales.
Le corps, gisant dans la cuisine obscure au milieu de caillots de sang, fut transporté sur une table de marbre du café, exposée aux regards. Les rideaux relevés révélèrent l’horreur de la blessure : un orifice béant, la balle ayant creusé un trou béant, le crâne soulevé d’environ cinq centimètres, telle une soupape, laissant échapper une matière cérébrale en bouillie, noire de poudre. La balle n’avait pas traversé la tête. Aucune autre blessure ne fut constatée par le médecin légiste. Le coup avait été donné à bout portant, la main du défunt portant les marques de la brûlure de l’arme. Le corps, mis à nu, ne présentait aucune autre trace de violence. L’inhumation fut donc autorisée et le corps transféré au dépositoire sans délai.

L’écho persistant du drame

Tout au long de la matinée, les curieux affluaient, leurs têtes avides se pressant à travers la porte, désireux de contempler le corps nu, plus pâle encore que le marbre sur lequel il reposait.
Delphine, dont l’émotion était palpable, fut éloignée de ce spectacle. Des amies l’accompagnèrent jusqu’à sa chambre, où elles lui prodiguèrent leurs soins. Des agents furent postés dans la rue pour contenir la foule, qui ne cessa de commenter, durant toute la matinée, les diverses circonstances de ce drame, chacun prétendant en avoir été témoin.
  • Source : La République du Var, 20 mai 1895, p. 2.
  • État civil de Toulon, livre des décès de 1895, Archives départementales du Var, 7 E 146_426, no 802.
  • Image conçue par intelligence artificielle.

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Le suicide de François Cauran (Oppède, 5 avril 1841) https://www.geneprovence.com/le-suicide-de-francois-cauran-oppede-5-avril-1841/ https://www.geneprovence.com/le-suicide-de-francois-cauran-oppede-5-avril-1841/#respond Tue, 26 Aug 2025 21:48:52 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26201 Le 5 du mois d’avril 1841, la brigade de gendarmerie de Notre-Dame de Lumières (commune de Goult) se rendit à Oppède sur invitation du maire, afin de constater un drame. François…

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Le 5 du mois d’avril 1841, la brigade de gendarmerie de Notre-Dame de Lumières (commune de Goult) se rendit à Oppède sur invitation du maire, afin de constater un drame. François Cauran, un habitant de la commune, s’était donné la mort.
Non marié, âgé de 44 ans, cultivateur de profession et fils de feu Balthazard Cauran et de Cécile Bompuis, Cauran vivait au hameau des Petitons, au pied du Luberon.
Cet homme avait, de longue date, montré des signes d’aliénation mentale. Il était même récemment sorti de l’hospice des fous de Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône).
La scène du drame frappa les esprits. Cauran s’était brûlé la cervelle à l’aide d’un fusil. L’acte eut lieu dans une chambre de son habitation. Cet homme jouissait pourtant d’une position aisée. Si ce geste ne relevait pas d’un nouvel accès de folie, rien, semble-t-il, n’aurait pu le pousser à un tel acte de désespoir. Le mystère planait donc sur les motivations profondes de cette fin tragique.
  • Sources : Le Mercure aptésien, 11 avril 1841, p. 2.
  • Registre d’état civil d’Oppède, année 1841, acte no 5, Archives départementales de Vaucluse.

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Drame au 1, rue Saint-Pierre (Toulon, 18 mai 1895) https://www.geneprovence.com/drame-au-1-rue-saint-pierre-toulon-18-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/drame-au-1-rue-saint-pierre-toulon-18-mai-1895/#respond Sun, 17 Aug 2025 21:51:37 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26127 En 1895, un drame familial ébranla Toulon. L’action se déroulait rue Saint-Pierre, une petite voie entre la place Gambetta et le quai, jouxtant l’église éponyme. C’est là que se trouvait…

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En 1895, un drame familial ébranla Toulon. L’action se déroulait rue Saint-Pierre, une petite voie entre la place Gambetta et le quai, jouxtant l’église éponyme. C’est là que se trouvait le Bar des Îles-d’Or, un établissement tenu par Rosalie Rieu. Cette femme de 34 ans, d’une forte corpulence, en sous-louait la gérance.
Depuis plusieurs années, Rosalie, mère d’un fils de 15 ans, vivait avec Mathurin Droualen. Ce charpentier de l’arsenal avait le même âge qu’elle. Leur union fut officialisée le 10 avril 1895. Mathurin reconnut alors l’enfant. Toutefois, cette officialisation ne calma en rien les tensions persistantes. En effet, des querelles violentes éclataient fréquemment entre eux.
« Mathurin Droualen […] devenait léthargique sous l’effet du vin… »
Mathurin Droualen, connu pour sa consommation d’alcool, surtout les jours de paie, devenait léthargique sous l’effet du vin. Il s’asseyait et s’endormait. Rosalie, quant à elle, avait une habitude déconcertante. Elle le dépouillait souvent, puis le mettait dehors. Un voisin rapporta qu’il fut maintes fois retrouvé dans la rue, les poches vides et à peine habillé.
Le 10 avril, jour de leurs noces, une nouvelle dispute éclata pendant le repas de mariage. Rosalie lança violemment un verre au visage de Droualen. Il fut gravement blessé. La police dut intervenir, et le couple s’expliqua au poste. Cette agitation perdura après le mariage. Ni l’écharpe du maire ni la bénédiction religieuse ne modifièrent la situation. Les confrontations violentes continuèrent. À plusieurs reprises, la police fut contrainte d’intervenir. Parfois même, Rosalie, son fils et la domestique du café le frappaient avec un bâton.

La nuit du 18 mai : un appel et une découverte macabre

Le samedi 18 mai, vers 21 heures, Rosalie Droualen alerta en urgence le docteur Daspres. Elle déclara à ce praticien que son mari s’était suicidé. Selon elle, Mathurin Droualen, sous l’emprise de l’alcool, s’était donné la mort durant le dîner.
Le docteur Daspres arriva rapidement. Il découvrit le corps de Mathurin horriblement pâle et ensanglanté. Une large plaie béait sur le côté gauche de son cou. Le médecin constata qu’il ne pouvait plus rien faire. Il fit alors appel au docteur Guiol, médecin légiste. La justice fut également informée du drame.

L’environnement du drame et les premières constatations

La chambre du couple Droualen était modeste. Située au deuxième étage, juste au-dessus du café, elle était accessible par un escalier étroit et périlleux. En entrant, on faisait face à la cheminée, installée dans l’angle sud. À droite de la porte, une coiffeuse et le lit étaient séparés par un espace restreint, d’environ 50 à 80 centimètres. Cet interstice menait à une sorte de cabinet sombre ou d’alcôve. Devant la coiffeuse, recouverte d’une plaque de marbre, se dressait une table en bois verni. Elle prolongeait la première et servait pour les repas. Quelques chaises et de petits meubles complétaient l’ameublement.
Lorsque la justice arriva, la scène était terrible à voir. Le cadavre de Droualen, étendu sur une chaise longue, était pâle et sanglant. Le sol, les tables et les murs étaient maculés de sang. Une large mare gluante s’étendait même sur le plancher.
Vers 22 heures, M. Dagallier, juge d’instruction, arriva sur les lieux. Il débuta son enquête, assisté du docteur Guiol et du commissaire de police Bernardini.

L’interrogatoire de Rosalie et les zones d’ombre

Face au magistrat, Rosalie Droualen raconta sa version des faits. Vers 19 heures ce soir-là, son mari était rentré de l’arsenal. Il lui avait remis l’argent de sa quinzaine, mais il manquait un franc. Dès qu’il fut entré, elle alluma la lampe et servit le repas : de la soupe et du bœuf. Ils s’assirent ensuite à table.
Soudain, selon Rosalie, Droualen se serait levé, une bouteille d’une main et son couteau de l’autre. Il s’enfonça alors dans l’obscurité du cabinet, gesticulant « comme un fou ». Elle affirma n’y avoir pas prêté attention. Puis, elle l’aurait vu ressortir, les yeux hagards. Son visage et ses mains étaient couverts de sang. Le flot rouge jaillissait de loin. Il gesticulait toujours en traversant la chambre. Enfin, il s’affaissa au sol. Il perdait son sang par une large blessure sur le côté gauche du cou. Puis il s’écroula en râlant. Rosalie envoya aussitôt l’enfant chercher un médecin.
Pendant que Mme Droualen faisait son récit, le docteur Guiol examinait la blessure. Le coup avait été porté par un instrument tranchant, vraisemblablement un couteau de table. La direction du coup était de haut en bas et d’arrière en avant. L’hémorragie fut très violente. L’odeur âcre du sang était saisissante dès l’entrée dans l’appartement. Le docteur Guiol supposa qu’une artère avait été sectionnée. Cependant, il ne put se prononcer définitivement avant l’autopsie.
« [Le couteau] était fraîchement, mais imparfaitement, lavé. »
Malgré le témoignage de Rosalie, les constatations soulevaient des questions. Elle affirmait que son mari s’était blessé lui-même. Pourtant, l’arme n’avait pas été retrouvée à proximité. La table avait été soigneusement débarrassée. Tout était en ordre devant le cadavre. Rosalie, quant à elle, ne versait aucune larme. Aucune émotion ne déformait ses traits. Son visage ne pâlissait pas. Elle conserva un sang-froid étonnant et évoqua les mauvais traitements subis de son mari.
M. Dagallier l’interrogea longuement. Il tenta, en vain, d’obtenir des précisions. Il chercha surtout des renseignements sur l’arme. Le fils de Rosalie fut également interrogé. Il répondit de manière évasive. Pourtant, il était présent dans la pièce et avait assisté à la scène. Le juge d’instruction examina attentivement les lieux. Il s’enquit minutieusement des moindres détails. La police, de son côté, fouilla chaque recoin.
Dans le cabinet noir, derrière la porte, ils découvrirent une bouteille de vin ensanglantée. Puis, dans la cheminée, derrière un paravent, un couteau de table apparut. Il était fraîchement, mais imparfaitement, lavé. Il s’agissait, selon toute probabilité, de l’arme du crime.

Contradictions et hypothèse des enquêteurs

Rosalie, interrogée sur ce couteau, déclara ne pas savoir pourquoi ni comment il s’y trouvait. Elle affirma l’avoir essuyé machinalement. Il est d’ailleurs notable que cet esprit d’ordre anima les acteurs de cette scène jusqu’au bout. La table avait été débarrassée des restes du repas, et tout avait été remis en place.
Après avoir passé la nuit et la journée de dimanche sous surveillance policière, Rosalie Rieu fut placée en cellule. Le docteur Guiol la visita dimanche matin, vers 11h30. Il examina les contusions et les ecchymoses qu’elle portait sur tout le corps. Le médecin nota une excoriation récente sur la paume de sa main droite. Rosalie ne put fournir aucune explication à ce sujet. Elle prétendit ignorer quand cela s’était produit.
Les déclarations du fils de Rosalie comportaient également des incohérences. Interrogé le matin même, lors de la descente de justice, il fit une déposition globalement similaire à celle de sa mère. Cependant, des détails importants différaient. L’enfant raconta que Droualen, sortant de l’alcôve ensanglanté, avait dit : « Je me suis fait mal ! » avant de s’écrouler en râlant. Or, Rosalie Droualen affirmait qu’il s’était assis sur une chaise près du lit, sans rien dire. Elle expliqua qu’elle avait tenté d’arrêter le sang. Ce n’est qu’après qu’il serait tombé au sol.
De plus, un broc rempli d’eau sous la coiffeuse contenait une petite quantité de sang. L’eau était légèrement rosée. L’enfant expliqua qu’il avait mouillé une serviette pour arrêter le sang de son « oncle ». On lui fit alors remarquer que la serviette n’aurait pas pu être ensanglantée à ce moment-là. Elle n’avait pas encore servi. L’enfant rétorqua qu’il l’avait transportée une seconde fois. L’enquêteur insista : si la serviette avait été trempée ailleurs, cet endroit n’aurait pas dû être maculé. Si elle n’avait pas changé d’endroit, et que la serviette était entièrement rouge, la quantité de sang dans le broc aurait dû être bien plus importante.

Reconstitution et conclusions médico-légales

Les enquêteurs tentèrent une reconstitution de la scène, basée sur l’état des lieux. Les trois convives auraient été assis autour de la petite table. Rosalie était au centre, son fils à sa droite, et son mari à sa gauche. Droualen était ainsi dos tourné au lit, près de la porte du petit cabinet sombre. La dispute se serait envenimée. Elle aurait débuté à cause d’une visite prolongée du charpentier dans une buvette tenue par une compatriote, au 36 de la rue Neuve. Droualen, probablement sous l’effet de l’alcool, aurait affirmé sa domination. Voyant la querelle s’intensifier, il aurait menacé sa femme.
Dans ce contexte, Rosalie, qui tenait son couteau, l’aurait levé. Elle aurait porté un coup vers l’épaule gauche de son mari. Il était très probablement assis à ce moment-là.
D’ailleurs, la partie supérieure du col de sa veste présentait une entaille. L’arme n’avait fait qu’effleurer et rabattre le col de la chemise. Cela indiquait que Droualen était assis et recroquevillé. Son col de veste était donc plus haut que celui de sa chemise.
Frappé au cou et inondé de sang, Droualen se serait alors levé. Il serait allé s’effondrer un peu plus loin, en râlant. Cette hypothèse parut très vraisemblable, voire plus juste que les versions de Rosalie et de son fils. L’aspect des lieux et l’examen en firent une certitude. Devant la place de Droualen, un jet de sang avait éclaboussé le bois de mille gouttes projetées avec force. La bouteille de vin était inondée. Très peu de sang se trouvait dans l’alcôve où il aurait, selon Rosalie, tenté de se frapper. Le milieu de la chambre, en revanche, était couvert.
Le couteau, fraîchement mais imparfaitement lavé, fut retrouvé dans la cheminée. Il était dissimulé derrière un paravent. Ce fut l’arme avec laquelle Droualen reçut la mort, selon toute probabilité. Rosalie, interrogée sur le couteau, déclara ne pas savoir pourquoi ni comment il avait été nettoyé. Cet esprit d’ordre, remarquable, semble avoir persisté chez les protagonistes. La table avait été débarrassée des restes du repas et tout remis en place.

Procédure judiciaire et conclusion de l’affaire

« Le fils de Rosalie Droualen fut de nouveau interrogé. »
Le commissaire Bernardini saisit le couteau, ainsi que les vêtements de la victime (veste, chemise, gilet, chapeau de paille). Le broc d’eau rougie, la bouteille de vin ensanglantée et la table en bois maculée furent également confisqués. Ces éléments furent transférés au poste de police du canton Ouest, puis au greffe. De nouveaux scellés furent apposés sur l’appartement.
Vers 3h30 du matin, deux employés des pompes funèbres avait transporté le corps de Mathurin Droualen. Escorté par quatre agents, il avait été conduit au dépositoire du cimetière. Le docteur Guiol y procéda à l’autopsie ce matin-là, assisté du substitut Machemin.
À 7 heures, le docteur Guiol examina la blessure du cou. L’arme avait pénétré de haut en bas et d’arrière en avant, coupant une artère. Cela expliquait l’hémorragie externe massive. L’œsophage avait également été atteint, et le sang avait envahi l’estomac. Le coup fut porté avec une grande violence. La plaie mesurait environ un centimètre et demi de long. Sa profondeur ne put être estimée en raison de la délicatesse des tissus. Cette hémorragie externe causa une mort très rapide. Une hémorragie interne aurait retardé le décès. Le docteur Guiol constata également une contusion à la tête. Il pratiqua une incision cruciale dans le cuir chevelu pour exposer la boîte crânienne. La masse cérébrale, une fois la calotte sectionnée, apparut absolument intacte. Cependant, la violence du coup rendait difficile l’hypothèse d’une blessure auto-infligée par Droualen. Vers 8h30, le docteur Guiol se retira et le corps fut mis en bière.
Ce matin-là, à 9 heures, MM. Dagallier, Machemin et Bernardini se rendirent de nouveau rue Saint-Pierre. Après avoir levé les scellés, ils poursuivirent l’enquête. Le fils de Rosalie Droualen fut de nouveau interrogé. Il raconta que le samedi soir, en rentrant à la maison, sa mère l’avait envoyé chercher Mathurin. Il ressortit puis revint peu après. Il trouva Mathurin déjà arrivé. Il dressa alors la table : trois assiettes, trois verres, une carafe, une bouteille de vin et deux couteaux, dont un pointu et un cassé. Une fois la soupe servie, ils s’assirent.
Les témoignages, cependant, contredisaient l’idée que Droualen était saoul. La querelle éclata rapidement entre lui et Rosalie. Avant l’arrivée de l’enfant, il lui avait remis l’argent de sa quinzaine. Rosalie lui reprocha d’être allé voir « la payse », où il s’enivrait. Le charpentier rétorqua qu’il était libre de faire ce qu’il voulait. C’est alors qu’il était entré dans l’alcôve pour se frapper, selon Rosalie.
Mme Droualen fut donc fort logiquement remise à la justice et on l’inculpa de meurtre.

Deux jours après, on apprit que Rosalie n’était pas une sainte. Dagallier apprit en effet de la police de Béssèges, la ville natale de la suspecte, que celle-ci avait subi deux condamnations par le passé : l’une pour avoir lancé du vitriol au visage de son amant, le père de son enfant, l’autre pour coups et blessures.

Informations généalogiques

D’après leur acte de mariage en mairie de Toulon, Mathurin Louis Droualen était né à Quimperlé (Finistère) le 12 décembre 1860 et était ouvrier à l’arsenal de la marine. Lui et sa future épouse allaient vivre au no 1, rue Traverse-Saint-Pierre. Il était le fils de Connogan Droualen, jardinier à Ploemeur (Morbihan) et de Marie Catherine Corn, décédée à Lorient (Morbihan).

  • Source : La République du Var, 20 mai 1895, p. 2 ; 21 mai 1895, p. 2 ; 23 mai 1895, p. 2.
  • État civil de Toulon, livre des mariages de 1895, Archives départementales du Var, 7 E 146_425_1, no 166.
  • État civil de Toulon, livre des décès de 1895, Archives départementales du Var, 7 E 146_426, no 801.

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]]> https://www.geneprovence.com/drame-au-1-rue-saint-pierre-toulon-18-mai-1895/feed/ 0 Un drame au moulin Audibert (Les Omergues, 18 avril 1896) https://www.geneprovence.com/un-drame-au-moulin-audibert-les-omergues-18-avril-1896/ https://www.geneprovence.com/un-drame-au-moulin-audibert-les-omergues-18-avril-1896/#respond Tue, 29 Jul 2025 05:30:32 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26031 « L’an 1896 et le dix-huit du mois d’avril, à une heure du soir, par devant nous, Gabert Jean-Baptiste, maire, officier de l’état civil de la commune des Omergues, canton de…

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« L’an 1896 et le dix-huit du mois d’avril, à une heure du soir, par devant nous, Gabert Jean-Baptiste, maire, officier de l’état civil de la commune des Omergues, canton de Noyers, arrondissement de Sisteron, département des Basses-Alpes, sont comparus les sieurs Point Henri Florian âgé de trente-cinq ans, facteur receveur des Postes, et Reboul Henri-Augustin, instituteur public, âgé de vingt-huit ans, non parents ni voisins de la décédée, tous les deux domiciliés en cette commune,
Lesquels nous ont déclaré que Rizou Françoise Zénie, âgée de soixante-quatre ans, sans profession, née aux Omergues, fille de Rizou Joseph et Bonnefoy Rose, tous deux décédés, épouse de Rivas Jean, venait de se suicider à l’instant en se jetant dans l’écluse du moulin Audibert.
Après nous être personnellement assuré du dit décès, nous avons dressé le présent acte que nous avons signé, après lecture faite, avec les déclarants. »
  • Registre d’état civil des Omergues, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 3E259/0874.
  • Texte transmis par Yve Chetaille.

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Un moment de folie (Orpierre, 10 novembre 1864) https://www.geneprovence.com/un-moment-de-folie-orpierre-10-novembre-1864/ https://www.geneprovence.com/un-moment-de-folie-orpierre-10-novembre-1864/#respond Tue, 13 May 2025 05:30:09 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25392 Louis-Antoine Salla était un jeune soldat de la deuxième portion de la classe de 1859, appartenant au contingent de la réserve. Fils de Louis Salla, cultivateur, et de feue Rose…

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Louis-Antoine Salla était un jeune soldat de la deuxième portion de la classe de 1859, appartenant au contingent de la réserve.
Fils de Louis Salla, cultivateur, et de feue Rose Michel, il était né à Orpierre (Hautes-Alpes) et y vivait depuis toujours, dans la maison de son père, au quartier des Tuilles. Âgé de 25 ans, il était célibataire.
Le 10 novembre 1864, il était entre 10 heures du matin environ quand, sans doute pris d’un instant de folie, peut-être mêlé de colère, et, alors qu’il était en compagnie de son père et de deux de ses voisins, qui pourraient être Ferdinand Ravoux, 25 ans, et Benoît Roux, 36 ans, il se saisit d’un fusil et s’écria : « Vous allez voir, je vais tuer un gros lièvre. » Puis, ajoutant l’acte aux mots, il pointa l’arme dans la région de son cœur et fit feu.
Aussitôt, il s’effondra et mourut en quelques minutes.
On ignore les motivations de son geste qui ressemble tout de même à un acte de folie.
Louis Salla, déjà veuf, venait de perdre son fils.
  • Sources : L’Annonciateur, 12 novembre 1864, p. 2. État civil de la commune d’Orpierre, Archives départementales des Hautes-Alpes, année 1864, no 18.

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Le réchaud de Monsieur Liautaud (La Seyne-sur-Mer, 7 mai 1895) https://www.geneprovence.com/le-rechaud-de-monsieur-liautaud-la-seyne-sur-mer-7-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/le-rechaud-de-monsieur-liautaud-la-seyne-sur-mer-7-mai-1895/#respond Sat, 03 May 2025 05:30:55 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=25240 Victor-Marius Liautaud était né à La Seyne-sur-Mer (Var) dans le courant de l’année 1842 et, au moment de notre histoire, le 7 mai 1895, il vivait dans cette même commune,…

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Victor-Marius Liautaud était né à La Seyne-sur-Mer (Var) dans le courant de l’année 1842 et, au moment de notre histoire, le 7 mai 1895, il vivait dans cette même commune, place Noël-Verlaque. Âgé de 53 ans, il était veuf de Joséphine Prat et exerçait la profession de marchand de vins, ayant un temps été contre-maître aux Forges-et-Chantiers.
On le retrouva mort le 7 mai. Il s’était suicidé à l’aide d’un réchaud de charbon. Pour mettre son projet à exécution, il s’était rendu le matin, une heure plus tôt, dans une maison de campagne qu’il possédait au quartier de la Loïde.
C’est son fils qui l’avait trouvé vers 13 heures en allant le rejoindre.
Les causes de son suicide furent attribuées au mauvais état dans lequel se trouvaient ses affaires professionnelles. En en finissant avec la vie, il laissait trois enfants.
  • Source : La République du Var, 10 mai 1895, p. 3.
  • État civil de la ville de La Seyne-sur-Mer, année 1895, acte no 134, Archives départementales du Var, 7 E 133/74.

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Le destin de Marie Magdelaine Arnaud (La Ciotat, 27 mai 1868) https://www.geneprovence.com/le-destin-de-marie-magdelaine-arnaud-la-ciotat-27-mai-1868/ https://www.geneprovence.com/le-destin-de-marie-magdelaine-arnaud-la-ciotat-27-mai-1868/#respond Thu, 24 Apr 2025 05:30:28 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25150 Le 27 mai 1868, aux alentours de 18 heures, Marie Magdelaine Arnaud, veuve de Bernard Victoire Reynier, âgée de 81 ans, domiciliée à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) au numéro 23 du…

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Le 27 mai 1868, aux alentours de 18 heures, Marie Magdelaine Arnaud, veuve de Bernard Victoire Reynier, âgée de 81 ans, domiciliée à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) au numéro 23 du quai du Port, se donna volontairement la mort en se jetant dans la citerne de la maison qu’elle habitait.
En entrant dans la chambre de sa maîtresse le matin, la domestique fut tout étonnée de trouver la porte ouverte.
Elle chercha Mme Reynier et ne la vit pas. Anxieuse, elle descendit dans la cuisine et aperçut les planches qui recouvraient la citerne : elles étaient soulevées.
Son étonnement s’accrut car elle se rappelait fort bien les avoir posées la veille au soir sur leur orifice.
Inquiète et émue, soupçonnant un malheur, elle courut prévenir la police qui vint immédiatement dans la maison.
Il ne fallut guère de temps pour découvrir le corps de la vieille femme au fond de la citerne.
On présuma que des chagrins de famille l’avaient poussée à cet acte de désespoir.
  • Source : Le Petit Marseillais, 29 mai 1868, p. 2, 3.

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