04 - Ongles Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/04-ongles/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 01 Jul 2025 22:37:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 04 - Ongles Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/04-ongles/ 32 32 Tué par méprise (Ongles, 30 avril 1845) https://www.geneprovence.com/tue-meprise-ongles-30-avril-1845/ https://www.geneprovence.com/tue-meprise-ongles-30-avril-1845/#respond Sun, 16 Feb 2020 09:42:59 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17555 Joseph Plantin, un habitant d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence), était avec sa famille près de sa maison, ce 30 avril 1845, lorsqu’une pierre, lancée du dehors, vint tomber près de lui. Effrayés, sa…

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Joseph Plantin, un habitant d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence), était avec sa famille près de sa maison, ce 30 avril 1845, lorsqu’une pierre, lancée du dehors, vint tomber près de lui. Effrayés, sa femme et ses enfants appellent alors du secours. Quant à lui, il s’arme d’un fusil chargé de plomb et descend dans la rue.
Un de ses voisins, son ami Joseph Jarjayes1 accourut. Plantin le prit pour l’agresseur et, croyant qu’il allait se précipiter sur lui, il le mit en joue en criant : « Qui vive ? »
Soit que Jarjayes n’ait pas répondu, ou qu’il ne se fût pas fait entendre, le coup de feu partit et Jarjayes tomba mort sur le coup.
Quand il vit ce terrible résultat, Plantin manifesta les plus profonds regrets. Il alla se dénoncer au maire d’Ongles et fut transporté à Forcalquier sous mandat de dépôt.

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Note

1. Cultivateur, 33 ans, né et domicilié à Ongles, fils de feu Michel Jarjayes et de survivante Marie Reyne.

  • Anecdote signalée par Nicole Despinoy.
  • Source : Journal des villes et des campagnes, 19 mai 1845. Archives départementales Alpes-de-Haute-Provence, État civil, cote 1MI5/1599.

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La mort d’une femme enceinte (Ongles, 5 juillet 1767) https://www.geneprovence.com/mort-femme-enceinte-ongles-1767/ https://www.geneprovence.com/mort-femme-enceinte-ongles-1767/#respond Mon, 10 Mar 2014 00:35:59 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9759 "L'an que dessus et le cinquième du mois de juillet est morte et a été enterrée Delphine Aymar, femme de Gautier, de la paroisse de Cruis, étant chez Mathieu Aymar, son père, laquelle n'a reçu aucun sacrement, n'ayant appelé le prêtre que dans la nuit où elle fut morte, dans l'état de grossesse fort avancé.

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« L’an que dessus et le cinquième du mois de juillet est morte et a été enterrée Delphine Aymar, femme de Gautier, de la paroisse de Cruis, étant chez Mathieu Aymar, son père, laquelle n’a reçu aucun sacrement, n’ayant appelé le prêtre que dans la nuit où elle fut morte, dans l’état de grossesse fort avancé.
Sieur Marc-Antoine Chauvin, maître chirurgien de ce lieu, fit l’ouverture du cadavre, d’où il en tira un enfant qui fut ondoyé sous condition1, ne paraissant aucun signe de vie, sinon que ledit maître Chauvin assura que ledit enfant avait encore le cœur palpitant.
Le tout s’est passé en présence de Joseph Hugou et de nous, prieur curé de cette paroisse, au foi de quoi attestent lesdits Chauvin et Hugou. »
[Tardieu]

Note

1. Sous condition que l’enfant fût en vie.
  • Registre paroissial d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Anecdote signalée par Yve Chetaille

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Morte en allant enterrer son mari (Ongles, 26 janvier 1763) https://www.geneprovence.com/morte-en-allant-enterrer-son-mari-ongles-26-janvier-1763/ https://www.geneprovence.com/morte-en-allant-enterrer-son-mari-ongles-26-janvier-1763/#respond Tue, 04 Feb 2014 00:30:37 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9849 "L'an 1763 et le vingt-six du mois de janvier, en vertu du décret rendu par M. le juge de ce lieu, sur la requête présentée par le procureur juridictionnel en exposition d'un cadavre trouvé dans l'écluse du moulin d'André Turin, pour le faire transporter dans la basse-cour du château et y être examinée par M.

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« L’an 1763 et le vingt-six du mois de janvier, en vertu du décret rendu par M. le juge de ce lieu, sur la requête présentée par le procureur juridictionnel en exposition d’un cadavre trouvé dans l’écluse du moulin d’André Turin, pour le faire transporter dans la basse-cour du château et y être examinée par M. Louis Chauvin, chirurgien, commis par M. le juge pour en faire rapport,
N’y ayant trouvé aucune plaie ni meurtrissure, ni aucune marque de malfaiture, led[it] procureur juridictionnel en a requis la sépulture, qui en a été ordonnée par sieur Joseph Roux, juge de ce lieu,

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Et en vertu de ce que dessus, nous curé de ce lieu soussigné avons enterré led[it] cadavre dans le cimetière de cette paroisse aux présences des témoins soussignés qui nous ont affirmé être Suzanne Chabus, du lieu de Saint-Étienne1, veuve de François Tardieu, opérateur oculiste, et être venue exprès dud[it] Saint-Étienne pour assister à son enterrement en qualité de ses plus proches parents. »
[Signatures]

Note

1. Aujourd’hui Saint-Étienne-les-Orgues (INSEE 04178).

Sources

  • Registre paroissial d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Anecdote signalée par Yve Chetaille
  • Photographie : DR.

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Mort d’une cen­te­nai­re (On­gles, 10 dé­cem­bre 1756) https://www.geneprovence.com/mort-dune-centenaire-ongles-10-decembre-1756/ https://www.geneprovence.com/mort-dune-centenaire-ongles-10-decembre-1756/#respond Sun, 29 Dec 2013 00:07:57 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9751 "L'an que dessus et le di­xième du mois de décembre, a été ensevelie Marie Reynaud, veuve, dans le cimetière pa­rois­sial de ce lieu, âgée d'en­vi­ron cent ans, après avoir re­çu les sacrements.

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« L’an que dessus et le di­xième du mois de décembre, a été ensevelie Marie Reynaud, veuve, dans le cimetière pa­rois­sial de ce lieu, âgée d’en­vi­ron cent ans, après avoir re­çu les sacrements.
Les pa­rents ont assisté à son en­ter­re­ment qui ont su signer de ce enquis. »
[Tardieu]
  • Registre paroissial d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Illustration : François Boucher (1703-1770), Vieille femme coiffée d’un grand chapeau, estampe, chez Veuve F. Chéreau, Paris. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, DB-28 (1)-FOL.
  • Anecdote signalée par Yve Chetaille

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Tué par un ar­bre (On­gles, 14 dé­cem­bre 1755) https://www.geneprovence.com/tue-par-un-arbre-ongles-14-decembre-1755/ https://www.geneprovence.com/tue-par-un-arbre-ongles-14-decembre-1755/#respond Mon, 16 Dec 2013 00:39:29 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9720 [caption id="attachment_9725" align="alignright" width="400"] Image courtesy of Stockimages / FreeDigitalPhotos.net[/caption] "L'an que dessus et le quatorzième du mois de décembre, a été en­se­ve­li par moi Esperit Agnellier, se­con­daire de cette paroisse, Honoré Bi­sot, mort aujourd'hui par la chute d'un arbre qui ne lui donna que le temps de recevoir l'absolution, aux présences de Pierre Peyre et de Michel Bardouin, qui n'ont

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« L’an que dessus et le quatorzième du mois de décembre, a été en­se­ve­li par moi Esperit Agnellier, se­con­daire de cette paroisse, Honoré Bi­sot, mort aujourd’hui par la chute d’un arbre qui ne lui donna que le temps de recevoir l’absolution, aux présences de Pierre Peyre et de Michel Bardouin, qui n’ont su si­gner de ce enquis. »

[Agnellier second.]
  • Registre paroissial d’Ongles (Al­pes-de-Haute-Provence)
  • Anecdote signalée par Yve Che­taille

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Tuée par le ton­ner­re (On­gles, 30 juil­let 1753) https://www.geneprovence.com/tuee-par-le-tonnerre-ongles-1753/ https://www.geneprovence.com/tuee-par-le-tonnerre-ongles-1753/#respond Wed, 20 Nov 2013 00:48:29 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9713 [caption id="attachment_9716" align="alignright" width="400"] Image courtesy of prozac1 / FreeDigitalPhotos.net[/caption] "L'an que des­sus, j'ai en­se­ve­li dans le ci­me­tière pa­rois­sial de ce lieu Fran­çoise Lau­gier, morte d'un coup de ton­nerre, ses pa­rents ayant as­sis­té à son en­ter­re­ment, le tren­tième du mois de juil­let, Pré­sents Pierre Peyre et Fran­çois Tu­rin, qui n'ont su signer de ce enquis." Tardieu Registre paroissial d'Ongles (Al­pes-de-Haute-Provence) Anecdote

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Image courtesy of prozac1 / FreeDigitalPhotos.net
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« L’an que des­sus, j’ai en­se­ve­li dans le ci­me­tière pa­rois­sial de ce lieu Fran­çoise Lau­gier, morte d’un coup de ton­nerre, ses pa­rents ayant as­sis­té à son en­ter­re­ment, le tren­tième du mois de juil­let,
Pré­sents Pierre Peyre et Fran­çois Tu­rin, qui n’ont su signer de ce enquis. »
Tardieu
  • Registre paroissial d’Ongles (Al­pes-de-Haute-Provence)
  • Anecdote signalée par Yve Che­taille

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Le ma­ria­ge du pri­son­nier (On­gles, 15 mars 1718) https://www.geneprovence.com/le-mariage-du-prisonnier-ongles-15-mars-1718/ https://www.geneprovence.com/le-mariage-du-prisonnier-ongles-15-mars-1718/#respond Tue, 29 Oct 2013 00:35:00 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9626 "L'an 1718 et le quin­ziè­me jour du mois de mars, par­de­vant nous sous­si­gné prieur d'On­gles et vi­cai­re gé­né­ral de Mon­sei­gneur l'Évê­que de Sis­te­ron et dans no­tre église pa­rois­siale, Se­raient com­pa­rus Étienne Ca­nard, fils de Clau­de et de Ma­rie Mi­chel, de la paroisse de Limans, âgé d'environ 25 ans, détenu prisonnier aux prisons seigneuriales de ced[it] lieu d'une part, Et Marguerite

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« L’an 1718 et le quin­ziè­me jour du mois de mars, par­de­vant nous sous­si­gné prieur d’On­gles et vi­cai­re gé­né­ral de Mon­sei­gneur l’Évê­que de Sis­te­ron et dans no­tre église pa­rois­siale,
Se­raient com­pa­rus Étienne Ca­nard, fils de Clau­de et de Ma­rie Mi­chel, de la paroisse de Limans, âgé d’environ 25 ans, détenu prisonnier aux prisons seigneuriales de ced[it] lieu d’une part,
Et Marguerite Morard, fille à feus Étienne et Catherine Fleschon, de cette paroisse d’Ongles, âgée d’environ 30 ans,

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Laquelle aurait fait hier exposition de sa grossesse et de son commerce charnel avec led[it] Étienne Canard, pardevant Me Joseph Bernard, lieutenant de juge, écrivant Me Jean Louis de Beauchamps, greffier de la juridiction ordinaire de ced[it] lieu, à nous communiquée, d’autre, tous du lieu de Sisteron,
Lesquels, après s’être confessés, et avoir demandé pardon à Dieu et à la paroisse de leur vie scandaleuse, nous avons très humblement supplié de les épouser en face de notre sainte mère l’Église catholique, apostolique et romaine, à quoi adhérant, attendu ce dont s’agit, les avons dispensé et dispensons de trois publications de bans et du temps prohibé, et après avoir pris ci-devant le consentement dudit Claude Canard, ci-après enregistré, et présentement le consetement mutuel desd[ites] parties,
Leur avons donné la bénédiction nuptialesuivant les formes prescrites dans le rituel, en présence de Pierre Trousier, du lieu de Villeneuve, soussigné, Joseph et Paul Bernard, frères, Joseph Laugier, consul, et Joseph Roux, tous de ced[it] lieu d’Ongles, témoins requis et soussignés.
[Bernard, Laugier, Bernard, Roux, Thomassin prieur, Trousier]

De suite après la confession des époux, le père donna son consentement « attendu qu’elle [marguerite mourarde de ce lieu d’ongles] a exposé en justice d’être grosse des œuvres dud étienne son fils ».

Le 19 mars suivant (« fête de saint joseph »), le mariage fut publié dans la paroisse d’Ongles et le lendemain dans celle de Limans.

  • Registre paroissial d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Anecdote signalée par Yve Chetaille
  • Photographie : DR.

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Le village d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence) https://www.geneprovence.com/le-village-dongles-alpes-de-haute-provence/ https://www.geneprovence.com/le-village-dongles-alpes-de-haute-provence/#respond Sun, 21 Jan 2007 10:16:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1188 Le territoire de la commune d'Ongles comprend huit hameaux: les Valettes, la Rouvière, le Rocher d'Ongles, les Granges, les Verdets, Saint-Sargues, Bouiron et Ganas. Le chef-lieu se trouve être l'ancien hameau dit de la Fontaine, portant aujourd'hui le nom d'Ongles.

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eglise-ruinee-viere-onglesLe territoire de la commune d’Ongles comprend huit hameaux: les Valettes, la Rouvière, le Rocher d’Ongles, les Granges, les Verdets, Saint-Sargues, Bouiron et Ganas. Le chef-lieu se trouve être l’ancien hameau dit de la Fontaine, portant aujourd’hui le nom d’Ongles. Jusqu’à l’entre-deux-guerres, un hameau supplémentaire était comptabilisé dans le territoire d’Ongles, il s’agissait du hameau de Vière, dont l’église Saint-Barthélemy (ou plutôt ses ruines) surplombe aujourd’hui le village d’Ongles. C’est sur cette colline que se trouve le village primitif d’Ongles, cité en 1073 sous le nom Ungula. À cette époque, le bourg se trouve dans une enceinte et est désigné par le terme de « castrum ».

On peut s’étonner de voir l’église Saint-Barthélemy occuper une place si centrale dans le castrum, reléguant le château au second plan en un emplacement moins stratégique. Cela est d’autant plus étonnant que le castrum est à vocation militaire et aucunement religieuse.
Jusqu’au Moyen Age, Ongles se trouve être la limite nord d’une zone habitée, le triangle formé par Ongles, Lardiers et Banon est en effet alors pratiquement désert. Il faudra attendre le XIVe siècle pour voir des ordres religieux, tenanciers des basses terres, donner une impulsion au mouvement démographique. Dès lors, la population va progressivement et lentement descendre de Vière et coloniser les terres aux pieds de la colline.
En 1669, un nouveau château est construit, cette fois-ci au hameau de la Fontaine (actuel Ongles), marquant de façon inéluctable le déclin de Vière. Le village sur la colline demeure pourtant le centre du pouvoir religieux grâce à l’influence prépondérante de l’église Saint-Barthélemy, sans rivale dans tout le terroir. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que le hameau de Vière sera définitivement abandonné et l’église en 1940.

Noms les plus fréquents à Ongles

Bardouin, Bernard, Bonfils, Bonnefoy, Giraud, Gondran, Jarjaye, Latil, Laugier, Martin, Meyronne, Peyre, Rouchon, Turin, Verdet1, Vial.

1. Les familles de Verdet ont donné leur nom au hameau des Verdets (voir plus bas).

Les hameaux d’Ongles au XVIIIe siècle

Le vieux village (Vière)

(voir) « Seule, la croix, […] calvaire érigé pour conjurer les antiques fléaux, peut-être la peste de 1593 ou celle […] de 1720, défend l’entrée du village et accueille nos visiteurs. […] Les rues ne sont point pavées. Elles ont gardé leur aspect campagnard et sont envahies de touffes d’herbe, sillonnées d’ornières et de fossés. […] Aucune fontaine publique1. »

Les Valettes

« Le hameau des Valettes a conservé son aspect défensif : ces bâtiments-relarguiers qui le composent sont soutenus par des contreforts et surmontés de pigeonniers qui les font ressembler à des tours2. »

La Rouvière (ou les Rouvières)

« Le quartier des Rouvières est isolé, solitaire, seulement atteint par un mauvais chemin de traverse. […] Une majorité de masures rudimentaires abritant des familles de travailleurs souvent privées de leur chefs3. »

Les Verdets et le Lauvas

« Le hameau des Verdets s’est formé autour de la « maison dite du château », château renaissance qui fit sans doute les frais des guerres de religion. […] L’histoire de ce hameau est indissociable du protestantisme à Ongles. […] Ongles fut le siège d’un consistoire, au sein duquel la communauté Verdet dut jouer pleinement son rôle4. »

La Fontaine (actuel village d’Ongles)

« Le hameau tire son nom de l’unique fontaine que possède le village. Depuis la construction du château au XVIIe siècle, le hameau de la Fontaine est devenu le centre politique […], le centre judiciaire […], le coeur de la paroisse, avec la résidence du prieur-curé et du prêtre secondaire, le centre de commerce5. »

Saint-Sargues

« La montagne de Lure, qu’on appelle tout simplement « la Montagne » à Ongles, semble tapie derrière les [Saint-Sargues]. […] C’est un lieu hostile, encore peuplé de loups. On en rencontrera jusque vers 18506. »

Bouiron

« Ce hameau est l’un des plus anciens d’Ongles7. C’est à Bouiron que l’on trouve encore un cardeur à laine et un tisseur à toile, ce qui laisse supposer un foyer d’artisanat très ancien8. »

Ganas

« On [y] a trouvé de nombreuses fondations d’édifices ou de maisons, des débris d’aqueducs, des trous de 60 centimètres environ de diamètre […], des monnaies romaines et un vaste ossuaire à l’endroit où s’élève le presbytère9. »

La Bastié (aujourd’hui le Rocher-d’Ongles)

« En 1575, pendant les guerres de religion, les troupes du baron de Consonoves occupèrent le village et s’y retranchèrent. De là, elles menaient rapine et incursions dans le terroir et contre la ville de Forcalquier10. »

Notes

1. « Ongles au… » (voir titre complet ci-dessous), p. 22.
2. Ibid., p. 45.
3. Ibid., p. 66.
4. Ibid., p. 82.
5. Ibid., p. 101.
6. Ibid., p. 157.
7. Il est fait mention d’un village dit Berron, vers la base du Coulet Bas, sur une charte de l’année 1266. (D’après Louis Pelloux.)
8. Ibid., p. 175.
9. Louis Pelloux, « Notices géographiques et historiques sur les communes du canton de Saint-Étienne-les-Orgues », 1887, p. 35.
10. « Ongles au… », p. 189.

Bibliographie

« Ongles au XVIIIe siècle – La maison de nos grands-mères », André Lombard & Mariette Mathieu, Alpes de Lumière, Mane, 2000. Broché, 240 pages.

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L’adolescence dans la Provence d’hier https://www.geneprovence.com/ladolescence-dans-la-provence-dhier/ https://www.geneprovence.com/ladolescence-dans-la-provence-dhier/#respond Sun, 31 Dec 2006 22:21:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1301 La première communion marquait généralement le passage de l'état d'enfant à celui d'adolescent. Cette période de la vie se terminait d'ordinaire à vingt ans pour les garçons, à l'âge de la conscription, où l'on devenait un homme, à vingt-cinq pour les femmes, à la Sainte-Catherine.

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avant-le-bain-bouguereauLa première communion marquait généralement le passage de l’état d’enfant à celui d’adolescent. Cette période de la vie se terminait d’ordinaire à vingt ans pour les garçons, à l’âge de la conscription, où l’on devenait un homme, à vingt-cinq pour les femmes, à la Sainte-Catherine.
À vrai dire, nous sommes peu éclairés sur cette époque de la vie qui dure pourtant plusieurs années, et peu d’auteurs des siècles passés s’y sont penchés, de manière à nous informer des traditions qui la caractérisaient. Néanmoins, quelques éléments ressortent et nous permettent de nous faire une idée somme toute plutôt précise de la façon dont vivaient les adolescents dans la Provence d’hier.

Le charivari

Depuis le Moyen Âge au moins, il s’est développé parmi la jeunesse une volonté de se réunir afin de lutter contre les injustices de la vie communale. Ainsi, soucieux de garder un certain degré de moralité parmi les individus de la communauté, la jeunesse des villages s’est arrogé d’office le devoir de « poursuivre » ceux qui faisaient montre d’un certain laisser-aller dans leur comportement. Il faut sans doute voir là l’origine de ce qu’on dénomme le charivari. Ces manifestations tapageuses avaient lieu lorsque des veufs se remariaient. Pour l’occasion, on sortait poêles et chaudrons et l’on se livrait à un véritable concert de casseroles et de sifflets, allant parfois jusqu’aux huées.
Néanmoins, ce traitement n’était pas réservé aux seuls veufs qui désiraient se remarier : les maris battus par leur femme y avaient droit, tout comme les avares, les parrains et les marraines chiches de leurs sous, les étrangers qui s’installaient au pays sans « payer la bienvenue », les femmes adultères, les ivrognes, les maris coureurs… La liste n’est pas exhaustive.
Alors que l’on réclamait de la jeunesse ordre et discipline, celle-ci ne se gênait pas pour rappeler les mêmes exigences à ses aînés.
La notion de charivari n’a jamais eu bonne presse. Il faut dire qu’elle s’accompagnait souvent de débordements, pouvant aller jusqu’au sang et il était fréquent que ces manifestations se terminent chez le juge. Ainsi, le 10 février 1758, Marie Hugou, une veuve qui venait de se remarier à Ongles (Alpes-de-Haute-Provence), fut particulièrement maltraitée à la sortie de l’église. Un témoin, Etienne Vial, 18 ans, confirme : « Ayant entendu le bruit du charivari au-devant de la porte de la maison de la veuve de Michel Jarjaye où il se serait porté pour voir ce qui se passait. Et là, il avait vu [Marie Hugou] ayant sa main ensanglantée et entendu les cris qu’elle faisait à l’occasion du mal qu’elle ressentait1… »
Pour cette raison, les autorités communales se sont souvent opposées à ces manifestations. À Ongles, notamment, des arrêts l’interdirent à maintes reprises (1534, 1544, 1616), mais à l’évidence, la loi n’était pas respectée.

Batailles rangées

william-carpenter-ralph-earlLes vertus défendues par la jeunesse menaient aussi à d’autres extrêmes. Ainsi, les notions de courage, de force, de gaillardise, portaient en étendard, en poussaient plus d’un à se livrer à de véritables batailles rangées dans les rues des villes et des villages, parfois dans un champ. Jusqu’au XVIIIe siècle, toute la jeunesse était régulièrement conviée à venir se battre pour des motifs divers, allant de la fête patronale du village voisin au tirage au sort lors des conscriptions.
Vers 1820, par exemple, une rixe entre jeunes de Saint-Rémy et d’Eyragues (Bouches-du-Rhône) dégénéra en bataille rangée et causa la mort d’un jeune, ce qui provoqua l’intervention des autorités. La cause : un pèlerinage au lieu-dit de Lagoy, à la chapelle Saint-Bonet, à égale distance entre les deux villages. Même si, en cette circonstance, les événements de 1820 semblent exceptionnels, les bagarres entre jeunes des deux villages étaient très fréquentes.

L’Abbé de la Jeunesse

Avant la Révolution de 1789, la plupart des villages de Provence avaient ce que l’on appelait un « Abbé de la Jeunesse ». C’était à proprement parler une corporation qui regroupait la jeunesse du village. Cette corporation tenait ses registres de la façon la plus sérieuse et possédait une caisse que gérait le trésorier. Elle était gérée par trois responsables qui étaient élus tous les ans à la même période par les autres membres. Le premier dignitaire portait le titre d’Abbé de la Jeunesse, le second était son lieutenant, et le troisième portait le titre d’enseigne. Il était en charge de porter l’étendard de la corporation lors de ses manifestations. Sous leur responsabilité se trouvaient trois prieurs, également élus à l’année.
Cette institution remonte au moins au Moyen Âge. Les événements évoqués ci-dessus, notamment les batailles rangées, étaient souvent organisées par la corporation. Du coup, il n’était pas rare que l’on se plaigne de ses activités, à tel point que les institutions communales durent régulièrement intervenir ; ainsi, une délibération communale du 17 juillet 1633, à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) : « On a parlé et fait des plaintes contre l’établissement et création des Abbés (…) de ne plus procéder à ladite création, d’autant [qu’elle porte] non seulement les Abbés qui sont en charge, mais encore la jeunesse, à des débauches extraordinaires et continuelles, même aux logis et cabarets, les détournent de leurs études et vocations honnêtes et religieuses2. » Au bout du compte, le Parlement confirme la suppression des Abbés de la jeunesse dans cette ville le 30 juillet de la même année.
Dans d’autres endroits, le titre d’Abbé de la Jeunesse était remplacé par d’autres expressions : à Bédoin (Vaucluse), « prince d’Amour », à Orange (Vaucluse), « abbé de la folie », à Courthézon (Vaucluse), « roi des Vignerons », ou « roi des Bouviers », ou encore « roi des ânes ». À Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), il existait trois compagnies de la jeunesse : le Prince d’Amour pour les nobles, le Roi de la Basoche pour les bourgeois, et l’Abbé de la jeunesse pour le petit peuple des artisans et des paysans.

Notes

1. A. Lombard & M. Mathieu, « Ongles au XVIIIe siècle », éd. Alpes de Lumière, Mane, 2000, p. 29, 30.
2. C. Seignolle, « Traditions populaires de Provence », t. 1, éd. Maisonneuve & Larose, Paris, 1996.
  • Illustrations : (h) « Avant le bain », par William Bouguereau, 1900 ; (b) « Portrait de William Carpenter », par Ralph Earl, 1779.

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