05 - Monêtier-les-Bains (Le) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-monetier-les-bains-le/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 24 Sep 2024 11:02:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 05 - Monêtier-les-Bains (Le) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-monetier-les-bains-le/ 32 32 Disparu en montagne (Le Monêtier-les-Bains, 8 juillet 1847) https://www.geneprovence.com/disparu-en-montagne-monetier-les-bains-8-juillet-1847/ https://www.geneprovence.com/disparu-en-montagne-monetier-les-bains-8-juillet-1847/#respond Wed, 25 Jun 2014 00:01:02 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=12800 « L’an 1847 et le 9 du mois de juillet, à dix heures du matin, pardevant nous Louis Fournier, membre du conseil municipal de la commune du Monêtier, arrondissement de Briançon,…

L’article Disparu en montagne (Le Monêtier-les-Bains, 8 juillet 1847) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

« L’an 1847 et le 9 du mois de juillet, à dix heures du matin, pardevant nous Louis Fournier, membre du conseil municipal de la commune du Monêtier, arrondissement de Briançon, département des Hautes-Alpes, par délégation de monsieur le maire faisant fonction d’officier de l’état civil pour le hameau du Lauzet,
Sont comparus Pierre Raymond Beraud, âgé de 43 ans, et Joseph-François Beraud, âgé de 29 ans, tous les deux non parents du cadavre, propriétaire cultivateurs domiciliés au Lauzet,

lauzet-monetier

Lesquels nous ont déclaré que hier, 8 courant, à l’heure de midi, le cadavre de Claude Callier, âgé de vingt ans, cultivateur, domicilié aux Boussardes, hameau du Lauzet, fils de Claude Callier et de feue Marguerite Barbe, a disparu en novembre dernier dans la montagne et a été trouvé mort le 8 courant et transporté par ordre de l’autorité au Lauzet pour y être inhumé.
Et ont les déclarants signé avec nous le présent acte de décès.
[J. F. Beraud, P. R. Beraud, L. Fournier]
  • État civil du Monêtier-les-Bains, annexe du Lauzet, année 1847
  • Photographie : Hameau du Lauzet © Étienne Baudon, 2011, creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/.

L’article Disparu en montagne (Le Monêtier-les-Bains, 8 juillet 1847) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/disparu-en-montagne-monetier-les-bains-8-juillet-1847/feed/ 0
Jacques Ratton (1736-1820), homme d’affaires franco-portugais https://www.geneprovence.com/jacques-ratton-1736-1820-homme-daffaires-franco-portugais/ https://www.geneprovence.com/jacques-ratton-1736-1820-homme-daffaires-franco-portugais/#respond Sat, 29 Jun 2013 17:34:46 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=8205 [caption id="attachment_8206" align="alignleft" width="246"] Jacques Ratton, par Thomas Lawrence, Museu nacional de Arte antiga (Lisbonne).[/caption] Jacques Ratton (Monêtier-les-Bains, 7 juillet 1736-Paris, 3 juillet 1820) est un industriel dauphinois émigré au Portugal au cours du XVIIIe siècle.

L’article Jacques Ratton (1736-1820), homme d’affaires franco-portugais est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Jacques Ratton, par Thomas Lawrence, Museu nacional de Arte antiga (Lisbonne).
Jacques Ratton, par Thomas Lawrence, Museu nacional de Arte antiga (Lisbonne).

Jacques Ratton (Monêtier-les-Bains, 7 juillet 1736-Paris, 3 juillet 1820) est un industriel dauphinois émigré au Portugal au cours du XVIIIe siècle.
Il est le petit-fils de Jacques Ratton, procureur à Mâcon (Saône-et-Loire) où il est mort en 1779, et de Jeanne Orcel, et le fils de Jacques Ratton (1717-1778) et de Françoise Bellon (1714-1793). C’est dans le village de Monêtier-de-Briançon (aujourd’hui Monêtier-les-Bains) qu’il voit le jour le 7 juillet 1736.
Très tôt, le jeune Jacques va entendre parler d’émigration vers d’autres terres riches de promesses. Alors que Monêtier compte un nombre important de colporteurs, qui partent chaque hiver dans toute la France pour affaires, c’est le Portugal que choisit son oncle maternel, Jacques Bellon, pour aller faire fortune. Celui-ci s’établit à Porto où il épouse une jeune fille nommée Marie Purat. Quelque temps plus tard, c’est son propre père, Jacques Ratton qui fait le même voyage avec son épouse.
Le jeune Jacques est donc élevé par ses grands-parents dans ce village alpin jusqu’à l’âge de quatorze ans (1750), âge auquel il rejoint des parents au Portugal, après avoir appris à lire et à écrire.

parents-de-jacques-ratton
Jacques Ratton (1717-1778) et Françoise Bellon (1714-1793), les parents de Jacques Ratton. DR.

Rapidement porté par des envies de commerce, il s’intéresse à l’économie portugaise qu’il juge retardée par rapport à la France en raison de l’absence de comptabilités solides au sein des sociétés.
Il épouse Ana Isabel Clamouse, fille de Bernard Clamouse, consul de France à Porto, en 1758 et prend la nationalité portugaise en 17621.
Dans le pays, il exerce ses talents dans divers domaines. Il est notamment propriétaire d’une teinturerie à Tomar, d’une usine de papier à Elvas et de deux usines de fabrication de chapeaux à feutre, à Elvas et à Lisbonne. Ratton est aussi à l’origine de l’introduction de l’eucalyptus et de l’araucaria au Portugal.

En 1807, alors que Ratton est un des Français les plus influents du Portugal, l’invasion du Portugal par les troupes napoléoniennes met à mal les relations entre les deux pays. La défaite française à la bataille de Vimeiro (30 août 1808) face à une coalition britannico-portugaise laisse une communauté française bien embarrassée et, deux ans plus tard, Ratton est contraint de démissionner de la Real Junta de Commercio, Agricultura e Navegação dont il était membre depuis plus de vingt ans. En septembre de la même année, il est arrêté en compagnie de plusieurs hommes d’affaires français et exilé dans les Açores, sur la petite île de Terceira.

Paysage de Terceira, par Luis Silveira. DP.
Paysage de Terceira, par Luis Silveira. DP.

Il n’y reste pas longtemps, pourtant, et parvient à partir purger sa peine d’exil en Angleterre, avant de rejoindre Paris où il termine sa vie. Quelques temps auparavant, alors qu’une partie de sa descendance était restée au Portugal, le roi lui avait proposé de retourner vivre à Lisbonne, mais Ratton avait décliné l’offre.

Notes

1. La naturalisation de Ratton est à situer dans un contexte historique de vives tensions qui voit la France et ses alliés s’opposer au Portugal et aux seins durant la Guerre de Sept Ans (1756-1763). On pourra dès lors supposer que Ratton opte pour une nationalité qui ne fera pas obstacle à ses affaires.

Acte de baptême de Jacques Ratton à Monêtier-les-Bains

acte-de-bapteme-jacques-ratton
[google-translator]

Biographies

L’article Jacques Ratton (1736-1820), homme d’affaires franco-portugais est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/jacques-ratton-1736-1820-homme-daffaires-franco-portugais/feed/ 0
Les morts de 14-18 au Casset (Monêtier-les-Bains) https://www.geneprovence.com/les-morts-de-14-18-au-casset-monetier-les-bains/ https://www.geneprovence.com/les-morts-de-14-18-au-casset-monetier-les-bains/#respond Thu, 29 Oct 2009 01:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=526 Louis Julien Joseph GONNET, clairon au 159e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 01/09/1887, décédé le 23/08/1914 à l'hôpital temporaire de Saint-Laurent (88) par suite d'un accident de chemin de fer. Hippolyte Louis Joseph CHARBONNEL, sergent au 5e régiment d'infanterie coloniale, né au Monêtier-les-Bains le 31/03/1890, tué à l'ennemi au col de la Chipotte (88) le 03/09/1914.

L’article Les morts de 14-18 au Casset (Monêtier-les-Bains) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

monument-casset

  1. Louis Julien Joseph GONNET, clairon au 159e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 01/09/1887, décédé le 23/08/1914 à l’hôpital temporaire de Saint-Laurent (88) par suite d’un accident de chemin de fer.
  2. Hippolyte Louis Joseph CHARBONNEL, sergent au 5e régiment d’infanterie coloniale, né au Monêtier-les-Bains le 31/03/1890, tué à l’ennemi au col de la Chipotte (88) le 03/09/1914.
  3. Joseph Édouard DONZEL, soldat au 159e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 16/11/1884, tué à l’ennemi à Saint-Benoît (88) le 08/09/1914.
  4. Jean Joseph Cyrille BARRELLE, caporal au 157e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 29/05/1888, tué à l’ennemi à Bouconville (08) le 28/09/1914. 
  5. Pierre Léon René FOURNOUS, lieutenant au 159e RI, né à Corbères-les-Cabarmes (66) le 06/10/1885, tué à l’ennemi à Saint-Laurent (88) le 25/10/1914.
  6. Jean Marie Cyrille GONNET, soldat deuxième classe, 17e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 05/04/1889, tué à l’ennemi à Aix-Noulette (62) le 30/12/1914.
  7. Étienne Félicien BRUTINEL, soldat deuxième classe, 98e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 01/09/1882, mort à l’hôpital mixte d’Orléans (45) le 18/01/1915 par suite de blessures.
  8. Jean Baptiste Louis Victor BARRELLE, soldat deuxième classe, 163e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 21/07/1889, tué à l’ennemi à Flirey (54) le 16/02/1915.
  9. Alphonse Joseph François BRUTINEL, soldat au 359e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 17/04/1886, disparu à Sillaker-Wasen (Alsace) le 17/04/1915.
  10. Pierre CHARBONNEL, sergent -fourrier, 159e RI, né le 04/11/1894 à Abriès (05), tué à l’ennemi au bois de Berthonval (62) le 09/05/1915. 
  11. Joseph Auguste Émery BRUTINEL, soldat au 359e RI, né au Monêtier-les-Bains (05) le 17/09/1881, disparu au bois Raquette (Marne) le 06/10/1915. 
  12. Joseph Étienne BRUN, soldat deuxième classe, 28e bataillon de chasseurs, né à Saint-André-de-Rosans (05) le 10/01/1891, tué à l’ennemi à L’Hirnstein (Alsace) le 28/12/1915.
  13. Lucien Camille Élie OPINET,  sergent-major, 159e RI, né le11/06/1850 à Beaufort (73), mort le 08/04/1916 d’une entérite aiguë contractée en service.
  14. Jean Louis JOURDAN, soldat, 159e RI, né le 08/10/1886 au Monêtier-les-Bains (05), tué à l’ennemi à Barleux (80) le 03/09/1916.
  15. Joseph Alexandre OPINET, soldat, 159e RI, né le 04/04/1892 au Monêtier-les-Bains (05), disparu à Biaches (80) le 21/10/1916.
  16. Célestin BAYARD, caporal, 19e bataillon de chasseurs, né à Rive-de-Giers (42) le 27/07/1892, mort d’une pneumonie double à l’hôpital militaire de Chambéry le 06/07/1918.
  17. Hubert Léon CHARBONNEL, maréchal des logis, 11e régiment de Dragons, né au Monêtier-les-Bains (05) le 02/04/1886, mort à l’hôpital temporaire 73 à Dijon (21) le 18/09/1918 d’une maladie contractée en service.
Photographie : Monument aux morts de 1914-1918, Le Casset, hameau du Monêtier-les-Bains (05). © Jean Marie Desbois, 2004.

L’article Les morts de 14-18 au Casset (Monêtier-les-Bains) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/les-morts-de-14-18-au-casset-monetier-les-bains/feed/ 0
Naufrage du vapeur Bysantin en mer de Marmara (18/12/1878) https://www.geneprovence.com/naufrage-du-vapeur-bysantin-en-mer-de-marmara-18121878/ https://www.geneprovence.com/naufrage-du-vapeur-bysantin-en-mer-de-marmara-18121878/#respond Tue, 04 Aug 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=572 Le 18 décembre 1878, un vapeur, dénommé le Bysantin, armé à Marseille, fait naufrage dans le détroit des Dardanelles, au large de Lapseki, face à la ville de Galipoli (Gelibolu), actuelle Turquie. Les douze membres de l'équipage, onze hommes et une femme, sont de nationalité française, à l'exception d'un Italien.

L’article Naufrage du vapeur Bysantin en mer de Marmara (18/12/1878) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Le 18 décembre 1878, un vapeur, dénommé le Bysantin, armé à Marseille, fait naufrage dans le détroit des Dardanelles, au large de Lapseki, face à la ville de Galipoli (Gelibolu), actuelle Turquie. Les douze membres de l’équipage, onze hommes et une femme, sont de nationalité française, à l’exception d’un Italien. Si plusieurs sont Corses, quelques-uns sont Provençaux et les autres viennent d’autres régions de France.
Dans un premier temps, seul le corps du nommé Casanova est retrouvé.
Finalement, une audience publique au palais de justice de Marseille le 17 avril 1890, décrètera les autres disparus officiellement décédés.
Voici la liste de ces pauvres victimes :
  1. GARNIER Pierre Joseph, né à Ceillac (05) le 25/03/1831, chauffeur, fils de GARNIER Jean Joseph et de CONTANDIN Marianne ;
  2. TRABAUD Joseph, né à Cannes (06) le 18/01/1841, maître d’équipage, fils de TRABAUD Jean et de CANEPA Marie ;
  3. ORSINI Jean, né à Barretali (20) le 24/10/1841, matelot, époux de CARATINI Angèle (mariés le 16/02/1868 à Canari ([Corse]), fils de ORSINI Jacques et de MATTEI Angèle Marie ;
  4. CASANOVA Jean, né à Bologne (Italie) le 04/01/1840, chaffeur, fils de CASANOVA Jean et de ROSA Antoinette ;
  5. SIMONET Joseph Alphonse, né à Lechamp (commune non identifiée) le 13/05/1838, second mécanicien, fils de SIMONET Joseph et de GORGE Marie ;
  6. GUIBERT Jacques Eugène, né au Monêtier-de-Briançon (05) le 31/05/1831, chauffeur, fils de GUIBERT Joseph et de AILLAUD Reine ;
  7. BENSA Achille Pierre, né à Marseille (13) le 09/10/1848, aide-cuisinier, fils de BENSA Antoine et de BADOT Célestine ;
  8. ERMINY Barthélemy, né à Brando (20) le 29/10/1849, matelot, fils de ERMINY Clément et de BÉNIGNE Élisabeth ;
  9. MATTEI François Marie, né à Cagnano (20) 18/12/1839, matelot, époux de ANTONORSI Marie (mariés le 16/04/1867), fils de MATTEI Paul et de GREGORI Dominique Marie ;
  10. LAZARINI Ignace, né à Sisco (20) le 15/04/1854, matelot, enfant naturel de LAZARINI Marie ;
  11. SOLIQUET Cyprien, né à Grenoble (38) le 07/01/1846, soutier, enfant naturel de SOLIQUET Marie ;
  12. PETITHORY Jeanne, née à Lyon (69) le 23/07/1838, fille naturelle de JOUAN Julie Pierrette.

L’article Naufrage du vapeur Bysantin en mer de Marmara (18/12/1878) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/naufrage-du-vapeur-bysantin-en-mer-de-marmara-18121878/feed/ 0
Mort du mauvais temps (Le Monêtier-les-Bains, 15 mars 1853) https://www.geneprovence.com/mort-du-mauvais-temps-le-monetier-les-bains-15-mars-1853/ https://www.geneprovence.com/mort-du-mauvais-temps-le-monetier-les-bains-15-mars-1853/#respond Fri, 01 Feb 2008 18:59:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=873 État-civil du Monêtier-les-Bains, 2 E 84/9« L'an 1853 et le 17 du mois de mars, à deux heures du soir, pardevant nous Louis Vial, membre du conseil municipal désigné par M.

L’article Mort du mauvais temps (Le Monêtier-les-Bains, 15 mars 1853) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

blizzard-1853-monetier

« L’an 1853 et le 17 du mois de mars, à deux heures du soir, pardevant nous Louis Vial, membre du conseil municipal désigné par M. le Maire faisant fonction d’officier de l’état-civil du hameau du Lauzet, commune du Monêtier, canton du même nom, département des Hautes-Alpes,
Sont comparus Pierre Antoine Baille-Barrelle, âgé de 35 ans, propriétaire cultivateur domicilié au Lauzet, Xavier Béraud, âgé de 24 ans, aussi propriétaire cultivateur au même lieu, lesquels nous ont déclaré qu’ils ont été requis par les autorités pour se rendre au lieu-dit Terre-Neuve à [un-]demi kilomètre au nord due l’hospice de la Magdelaine, où était un homme mort, âgé d’environ 25 ans, vêtu d’un pantalon bleu clair rayé, d’une redingote en drap bleu, gilet velours noir, souliers bottines.
Il était porteur d’un portefeuille qui a fait connaître qu’il appartenait à la famille Montagnier de Briançon. Ce portefeuille indique qu’il est fils d’Antoine Montagnier et de Magdelaine M…, cultivateurs audit Briançon.
Le susdit Laurent Montagnier, âgé de 25 ans, mort accidentellement par suite du mauvais temps dans la nuit du 15 au 16 courant, trouvé sur la route par le cantonnier du Villar-d’Arène… »
  • État-civil du Monêtier-les-Bains, 2 E 84/9

L’article Mort du mauvais temps (Le Monêtier-les-Bains, 15 mars 1853) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/mort-du-mauvais-temps-le-monetier-les-bains-15-mars-1853/feed/ 0
L’église du Casset et ses pénitents https://www.geneprovence.com/leglise-du-casset-et-ses-penitents/ https://www.geneprovence.com/leglise-du-casset-et-ses-penitents/#respond Fri, 01 Jun 2007 01:15:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=997 Le Casset est un hameau de la commune du Monêtier-les-Bains. Il se situe, à une altitude de 1600 mètres environ, entre le Monêtier et le col du Lautaret. Le lieu est enchanteur et est la destination de nombreux randonneurs. Mais les amateurs d'histoire y trouveront aussi leur compte dès lors qu'ils poussent les portes de l'église Saint-Claude (1).

L’article L’église du Casset et ses pénitents est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

eglisaintclaudeLe Casset est un hameau de la commune du Monêtier-les-Bains. Il se situe, à une altitude de 1600 mètres environ, entre le Monêtier et le col du Lautaret. Le lieu est enchanteur et est la destination de nombreux randonneurs.
Mais les amateurs d’histoire y trouveront aussi leur compte dès lors qu’ils poussent les portes de l’église Saint-Claude (1).saint-claude-vitrail-casset
Ce bâtiment est dédié, comme son nom l’indique, à saint Claude. Cet archevêque de Besançon, né à Salins (Jura), dirigea le monastère de Saint-Oyand (aujourd’hui monastère de Saint-Claude) jusqu’à sa mort en 696. Pendant des siècles, les pèlerins se rendirent sur son tombeau.À la suite d’un incendie au XVIIIe siècle, l’église Saint-Claude du Casset fut rebâtie. grille-saint-claude-cassetOn trouve à plusieurs reprises la date de 1717 (sur les fonds baptismaux et la barrière de chœur en fer forgé très ouvragé, sans doute l’œuvre d’artisans locaux), la date de 1716 (sur la clef de voûte du chœur), ou encore 1718 (sur le confessionnal).
On ne sait à quand remonte le bâtiment originel. Selon des spécialistes, cet ancien édifice comportait un clocher au-dessus de la sacristie et on pénétrait dans l’église par la façade nord (alors qu’on y rentre aujourd’hui par l’ouest).interieur-saint-claude

Les pénitents du Casset

Ce qui attire particulièrement l’attention, à l’intérieur, c’est la tribune (appelée aussi « plans ») qui constitue une sorte de deuxième étage et donne une impression d’enfermement et de plafond bas dès que l’on fait quelques pas. Lorsque l’on monte sur cette tribune, on a sous les yeux ce qui fait véritablement tout l’intérêt historique de l’église : le lieu de réunion de la confrérie des pénitents du Casset. Cette tribune est l’une des plus imposantes du Briançonnais.bancs-saint-claude-casset
Les pénitents étaient choisis parmi les individus de la communauté. Vêtus d’un costume qui masquait la totalité de leur corps, ils occupaient anonymement deux fonctions :
Tout d’abord une fonction religieuse, astreints à des prières quotidiennes et des processions régulières ; et une autre funéraire, assistant les funérailles des défunts de la paroisse. Autant dire que si l’un de vos ancêtres est mort au Casset, il a eu droit à une procession de pénitents. Celle-ci se faisait généralement de nuit, à la lueur des lanterne (il reste un exemplaire de ces « lanternes de procession » dans l’église), ce qui ne manquait pas de donner un aspect lugubre et solennel à la cérémonie.
crosse-saint-claude-cassetLa confrérie disposait de statuts déposés à l’évêché et élisait ses dirigeants tous les deux ans.lanterne-saint-claude-casset
La tribune demeure comme à l’origine. En y pénétrant, on a l’impression d’assister à une réunion de la confrérie. Tout y est comme à l’époque : bancs de bois, bancs-coffres, lanternes de procession, bâtons de procession décorés de façon parfois lugubre (noter le bâton décoré d’une tête de mort). Le seul élément du décor qui ait disparu est le tableau des membres (« catalogue »).

La visite de l’église permet aussi de découvrir divers détails d’architecture particulièrement remarquable, comme la chaire à prêcher du début du XVIIIe siècle, les fonds baptismaux datés de 1717 ou les deux statues représentant, semble-t-il, Saint-Claude et Saint-Chaffrey. Les éléments polychromes (chaire, notamment) sont caractéristiques de l’époque baroque.
chaire-saint-claude-cassetLes autres statues représentent le Sacré-Cœur, l’Immaculée Conception, saint Joseph et la Vierge à l’Enfant.
Les tableaux de la tribune représentent les apôtres, la Vierge et le Christ, et sont datés de 1846.fonts-baptismaux-saint-claude-casset

Enfin, en sortant de l’église, ne manquez pas de regarder le bâtiment et notamment son clocher d’une taille démesurée. Il est recouvert d’ardoises et surmonté d’un dôme à quatre pans. Il est percé de deux étages de baies géminées. Son portail à fronton triangulaire et à pilastre d’angle, daté de 1879, encadre la porte principale. Cette porte est généralement fermée, hormis à l’occasion de grands événements (mariages, enterrements). D’ordinaire, on pénètre par la petite porte, située au nord, dont on remarquera l’encadrement de forme torique, taillé dans le tuf.confrerie-penitents-saint-claude-casset

Au final, cette visite au Casset se révèle un voyage dans le passé, au temps où nos ancêtres posaient leurs pieds à l’endroit où nous mettons les nôtres aujourd’hui. L’église garde la trace de ces pénitents qui la rendent si particulière.

 


1. L’église Saint-Claude se visite sur rendez-vous. Consulter l’office de tourisme du Monêtier-les-Bains.

Photographies : © Jean Marie Desbois, 2004.

L’article L’église du Casset et ses pénitents est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/leglise-du-casset-et-ses-penitents/feed/ 0
L’église du Freyssinet, commune du Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes) https://www.geneprovence.com/leglise-du-freyssinet-commune-du-monetier-les-bains-hautes-alpes/ https://www.geneprovence.com/leglise-du-freyssinet-commune-du-monetier-les-bains-hautes-alpes/#respond Tue, 06 Feb 2007 17:29:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1110 En 1770, un terrible incendie ravagea l'église du Freyssinet (commune du Monêtier-les-Bains) dans sa quasi-totalité. Sur ses ruines, on entreprit de rebâtir l'édifice sous la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. L'église est dédiée à la Vierge ainsi qu'à sainte Lucie, invoquée pour les maux des yeux. Une rue du hameau porte d'ailleurs le nom de la patronne du village.

L’article L’église du Freyssinet, commune du Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

freyssinet-egliseEn 1770, un terrible incendie ravagea l’église du Freyssinet (commune du Monêtier-les-Bains) dans sa quasi-totalité. Sur ses ruines, on entreprit de rebâtir l’édifice sous la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. L’église est dédiée à la Vierge ainsi qu’à sainte Lucie, invoquée pour les maux des yeux. Une rue du hameau porte d’ailleurs le nom de la patronne du village.

L’apparition de la Vierge au-dessus du Freyssinet

On prétend que la Vierge apparut, au début du XXe siècle, à deux hommes qui se trouvaient à la chapelle du Petit-Mont-Thabor, située sur les hauteurs du Freyssinet. Les deux coquins tentaient de brûler une statue de Marie quand celle-ci apparut et les menaça. Quelques jours après, les deux hommes moururent.

Un siècle après, la légende a subsisté, même si les vieux du village sont sans doute les seuls à la connaître.

L’église Sainte-Lucie

Après l’incendie de 1770, l’église a été rebâtie dans un style roman qui caractérise la plupart des édifices religieux de la vallée. Le clocher est décoré de tuf, largement employé dans le nord des Hautes-Alpes. La flèche à cinq pans est entourée de pinacles surmontés de boules.
Il y a encore cent ans, chaque famille du Freyssinet avait un banc réservé dans l’église. La fête du hameau était célébrée à la Sainte-Lucie (13 décembre) par une grande fête qui rassemblait tous les habitants. Mais en raison de la rigueur des hivers, la coutume a périclité et la fête du Freyssinet s’est reportée au 8 septembre (Nativité de la Vierge), date à laquelle elle est toujours observée.
Le Freyssinet a été érigé en paroisse en 1840.

Légende de l’image

1. Flèche à cinq pans.
2. Corniche en arc.
3. Pinacles.
4. Baies géminées.
5. Colonnettes.
6. Clocher tour.

  • Photographie : « L’église du Freyssinet », © Jean Marie Desbois, 2004.

L’article L’église du Freyssinet, commune du Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/leglise-du-freyssinet-commune-du-monetier-les-bains-hautes-alpes/feed/ 0
La Rotonde du Monêtier-les-Bains https://www.geneprovence.com/la-rotonde-du-monetier-les-bains/ https://www.geneprovence.com/la-rotonde-du-monetier-les-bains/#respond Mon, 22 Jan 2007 08:27:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1172 Aussi surnommée le "Pavillon des buveurs", la Rotonde à treize côtés date du début du XVIIIe siècle et abrite une des deux sources d'eaux chaudes du Monêtier. Vers 1860, elle était fréquentée par la bourgeoisie briançonnaise. Les vertus naturelles de cette eau étaient cependant connues depuis l'époque romaine.

L’article La Rotonde du Monêtier-les-Bains est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Aussi surnommée le « Pavillon des buveurs », la Rotonde à treize côtés date du début du XVIIIe siècle et abrite une des deux sources d’eaux chaudes du Monêtier. Vers 1860, elle était fréquentée par la bourgeoisie briançonnaise. Les vertus naturelles de cette eau étaient cependant connues depuis l’époque romaine.
rotonde-monetier-les-bainsLe village du Monêtier-les-Bains est édifié sur du tuf (calcaire) déposé par ses eaux, et jadis utilisé comme matériau de construction. L’eau, sulfatée et calcique, circule à une profondeur de mille mètres environ avant de jaillir à une température proche de 38°C.
Purgative et bénéfique, elle permet de soigner toutes sortes de maux si l’on s’y baigne (maladies de peau, rhumatismes,…). Sur son emplacement, un établissement thermal alimenté par la source de Fontchaude fonctionna pendant plus de deux siècles (1715-1960). Il était fréquenté par des militaires et des malades des vallées proches et d’Italie. Cependant, la mode du thermalisme ne fit pas réellement fureur au Monêtier, jamais il n’y eut de casino dans le village.
En 1820, l’inspecteur des eaux écrivit qu’un libraire de Turin souffrait d’une perte de mobilité d’une jambe suite à une fracture. « S’étant rendu au Monêtier, son pays natal, quinze bains et autant de douches lui suffirent pour être guéri. »
On lavait jadis dans le canal la laine des moutons et « le 1er janvier, on venait en procession à la rotonde pour bénir les eaux » (jusqu’en 1960). Aujourd’hui, les « Bains » permettent de se baigner en plein air même en hiver.

Notes

1. Toit recouvert de bandeaux de mélèze, à treize côtés, initialement couvert de chaume.
2. Canal qui traverse le village.

Photographie © Jean Marie Desbois, 2002.

L’article La Rotonde du Monêtier-les-Bains est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/la-rotonde-du-monetier-les-bains/feed/ 0
Incendie au Monêtier (Le Monêtier-les-Bains, 19 avril 1774) https://www.geneprovence.com/incendie-au-monetier-le-monetier-les-bains-19-avril-1774/ https://www.geneprovence.com/incendie-au-monetier-le-monetier-les-bains-19-avril-1774/#comments Sun, 21 Jan 2007 13:21:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1181 Sources : Les Affiches du Dauphiné, mai 1774. Le 19 du mois dernier1, vers les sept heures du soir, des étincelles de feu, sorties d'une cheminée, furent portées sur le toit d'une maison couverte de chaume et l'embrasèrent aussitôt.

L’article Incendie au Monêtier (Le Monêtier-les-Bains, 19 avril 1774) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

  • Sources : Les Affiches du Dauphiné, mai 1774.
monetierLe 19 du mois dernier1, vers les sept heures du soir, des étincelles de feu, sorties d’une cheminée, furent portées sur le toit d’une maison couverte de chaume et l’embrasèrent aussitôt. Il régnait alors un vent d’est violent qui poussait les flammes vers les maisons voisines et porta bientôt le feu dans toutes les parties du bourg. En peu de temps, l’incendie fut général et fit des progrès si rapides que, dans l’espace de deux heures, toutes les maisons, au nombre de 265, furent réduites en cendres.
L’impétuosité des flammes rendit les secours inutiles et ne permit pas aux habitants de sauver ce qu’ils avaient de plus précieux dans leur domicile: cependant il n’est péri personne dans le feu, mais le froid était excessif cette nuit-là, et la plupart de ces malheureux, ne sachant où se réfugier, demeurèrent exposés à sa rigueur jusqu’au lendemain… Le feu fut aperçu de Briançon : Monsieur Dournet, major commandant de cette ville, et Monsieur de la Deveyze, major commandant le régiment de Médoc, firent aussitôt partir un détachement pour porter secours.
Les officiers, touchés de l’état de ces malheureux, remirent le lendemain au subdélégué2 une somme de 300 livres pour pourvoir à leurs besoins les plus pressants, et Monsieur de la Deveyze fit remettre pour eux 800 rations de pain… Monsieur Gendron, contrôleur des actes, et Monsieur Blanc, vicaire, abritèrent autant de personnes que pouvaient en contenir leurs maisons échappées à l’incendie. On évalue la perte que ce malheur occasionna à 7 ou 800.000 livres. C’est ainsi que tout ce bourg a été la proie des flammes, à l’exception de l’église et de cinq maisons, préservées parce qu’elles sont couvertes en ardoises…

1. Le 19 avril 1774.
2. Fonctionnaire royal.

Photographie : DR.

Faits divers du Monêtier-les-Bains

L’article Incendie au Monêtier (Le Monêtier-les-Bains, 19 avril 1774) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/incendie-au-monetier-le-monetier-les-bains-19-avril-1774/feed/ 1
Jugement constatant la naissance d’Hippolyte Brémond https://www.geneprovence.com/jugement-constatant-la-naissance-dhippolyte-bremond/ https://www.geneprovence.com/jugement-constatant-la-naissance-dhippolyte-bremond/#respond Sun, 21 Jan 2007 13:06:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1184 Sources: Registre des actes de naissance du Monêtier-les-Bains, année 1882, n° 19. République française - Au nom du peuple français.

L’article Jugement constatant la naissance d’Hippolyte Brémond est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

  • Sources: Registre des actes de naissance du Monêtier-les-Bains, année 1882, n° 19.

République française – Au nom du peuple français.

Le tribunal de première instance de l’arrondissement de Briançon, séant en cette ville, à son audience publique du vingt-trois mai mil huit cent quatre-vingt-deux, à laquelle étaient présents Messieurs Ayasse, président, Ferrand, Béraud, juges, et Charignon, substitut du procureur de la République, a rendu le jugement sur acte de notoriété dont la teneur suit:
monetierL’an mil huit cent quatre-vingt-deux et le dix-sept mai, à quatre heures de l’après-midi, en notre domicile, pardevant nous Claude Adolphe Poyet, juge de paix du canton du Monêtier (1), arrondissement de Briançon, département des Hautes Alpes, assisté de M[onsieu]r Jérôme Ferrus, commis greffier de cette justice, se sont présentés Messieurs 1° François Bonnard, âgé de cinquante ans, 2° Jean Honoré Prat, âgé de cinquante-un ans, 3° Jacques Antoine Bellet, âgé de cinquante-quatre ans, 4° Joseph Pierre Josserand, âgé de cinquante-cinq ans, 5° Jean André Albert, âgé de cinquante-quatre ans, 6° Joseph Bellet, âgé de trente-deux ans, 7° Cyrille Philip, âgé de quarante-sept ans, tous propriétaires cultivateurs domiciliés au Freyssinet, commune du Monêtier, lesquels témoins, tous majeurs, nous ont déclaré et attesté qu’ils connaissent parfaitement le sieur Hippolyte Brémond, cultivateur, domicilié au dit lieu du Freyssinet et savoir qu’il est né à la fin de l’année mil huit cent soixante à Marseille (Bouches du Rhône) de père et mère inconnus; qu’au commencement du mois de décembre de cette année mil huit cent soixante, il a été placé en nourrice comme ayant été amené de Marseille chez Élisabeth Faure, épouse de Cyprien Bellet, autrefois tous deux propriétaires cultivateurs, domiciliés au dit lieu du Freyssinet où ils sont décédés; que depuis cette époque le sieur Hippolyte Brémond a constamment habité ledit hameau avec ses père et mère nourriciers, ses parents ne l’ayant pas réclamé; qu’ils ne se sont pas fait connaître et n’on pas payé ses mois de nourrice.
Le sieur Hippolyte Brémond ne peut présenter son acte de naissance (2), pour participer au sort de la classe de mil huit cent quatre-vingt un, car il est certain qu’il n’a pas été inscrit sur les registres de l’état civil de la commune du Monêtier.
Desquels faits les témoins nous ont certifié sincères et véritables, nous avons délivré le présent acte de notoriété pour suppléer l’acte de naissance dont il s’agit. De tout quoi nous avons fait et dressé le présent procès-verbal sur la réquisition du sieur Hippolyte Brémond et ce, sur papier visé pour timbre gratis, conformément à l’article quatre de la loi du dix décembre mil huit cent cinquante.
Attendu l’indigence du sieur Hippolyte Brémond qui est constatée par un certificat de monsieur le Maire du Monêtier (3), lequel certificat nous avons visé et approuvé le même jour, le sieur Hippolyte Brémond, justifiant en outre qu’il n’est pas imposé ainsi qu’il résulte d’un certificat négatif à lui délivré le trente décembre mil huit cent quatre-vingt-un par monsieur le Receveur des Contributions directes du Monêtier.
Et, après lecture à eux faite, les témoins susnommés ont signé avec nous et le commis greffier. Signé Bellet Jacques, Bonnard François, P. J. Josserand, Prat Jean-Honoré, J. Bellet, Albert Jean André, Cyrille Philip, Brémond Hippolyte, Poyet, juge de paix, et J. Ferrus (4), commis greffier, visé pour timbre et enregistré gratis conformément à l’article soixante-quinze de la loi du vingt-cinq mai mil huit cent dix-sept pour tenir lieu d’acte de naissance d’indigents, signé Dangin.
A Messieurs le Président et Juges composant le tribunal civil de Briançon – Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Briançon, a l’honneur de vous exposer que vers la fin de l’année mil huit cent soixante, le n[omm]é Hippolyte Brémond a été amené de Marseille au Freyssinet, commune du Monêtier, et mis en nourrice chez les époux Bellet. Pendant deux ou trois mois, les mois de nourrice ont été payés par une nommé Élisa Brémond, sa mère; depuis cette époque, Brémond est sans nouvelles de ses parents; il n’est porteur d’aucun document qui puisse le renseigner sur le lieu de sa naissance.
En vertu de l’article onze de la loi du vingt-sept juillet mil huit cent soixante-douze, il a été inscrit sur les tableaux de recensement de la commune du Monêtier se rapportant à l’année mil huit cent quatre-vingt un.
Attendu que Brémond, ignorant le lieu de sa naissance, ne peut saisir le tribunal qui serait seul compétent pour établir son état civil;
Mais attendu qu’à défaut de pouvoir faire constater sa naissance, Brémond a un grand intérêt à faire établir par acte authentique les circonstances dans lesquelles il a été amené au Freyssinet.
Attendu que l’indigence de Brémond est régulièrement établie et qu’il appartient dès lors au Ministère Public d’agir en son lieu et place
Le Procureur de la république requiert à ce qu’il plaise au Tribunal vu l’article soixante-quinze de la loi du vingt-cinq mars mil huit cent dix-sept, prescrire toutes mesures utiles et, sur le rapport de l’un de Messieurs les Juges à cet effet commis, dresser ou faire dresser un procès-verbal de circonstance dans lesquelles le nommé Brémond Hippolyte a été amené au Freyssinet, commune du Monêtier, ordonnons que le jugement à intervenir sera transcrit sur le registre de la commune du Monêtier, tant sur le double de la mairie que sur le double déposé au greffe du tribunal; que ce jugement sera écrit et expédié sur papier libre et enregistré gratis. Au parquet le dix mars mil huit cent quatre-vingt deux Pour le Procureur de la république signé: Charignon, substitut. Nous, président du tribunal, commettons M. Ferrand, juge, pour faire ce rapport. Briançon le quinze mai mil huit cent quatre-vingt deux signé Ayasse, président.

Vu l’acte de notoriété dressé par monsieur le Juge du canton du Monêtier le dix-sept mai mil huit cent quatre-vingt deux, 2° la requête du Ministère Public en son rapport; ouï M[onsieu]r Ferrand en son rapport;
Attendu qu’il résulte du dit acte de notoriété que Brémond Hippolyte, cultivateur, domicilié au Freyssinet, commune du Monêtier, est né à Marseille à la fin de l’année mil huit cent soixante de père et mère inconnus et que, depuis lors, dès le mois de décembre de la même année, il a été placé en nourrice au Freyssinet chez dame Élisabeth Faure, épouse de Cyprien Bellet, propriétaires cultivateurs au dit lieu.
Le Tribunal dit que Brémond Hippolyte est né à Marseille en mil huit cent soixante de père et mère inconnus et que depuis lors, dès le mois de décembre, il a été nourri au Freyssinet; ordonne que le présent jugement sera transcrit sur les deux doubles des actes de naissance de la commune du Monêtier. Signé: Ayasse, président, et Albert, commis greffier.

Enregistré gratis à Briançon le vingt-cinq mai mil hui cent quatre-vingt deux folio dix-sept, case huit.
En conséquence, le président de la République française mande et ordonne à tous huissiers sur ce requis de mettre ledit jugement à exécution, aux Procureurs généraux et aux procureurs de la République, près les tribunaux de première instance, d’y tenir la main, à tous les commandants et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.
En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président & le commis greffier du tribunal.
Pour expédition collationnée et scellée délivrée au requis de Brémond Hippolyte. Le commis greffier du Tribunal.
Signé Albert, c. g. (5)
(la mention suivante est en marge (6)): visé pour timbre et enregistré gratis à Briançon le vingt-cinq mai mil huit cent quatre-vingt deux, folio dix-huit, case cinq, signé Dangin.

Pour copie conforme: le maire du Monêtier.
[Joseph Barthélemy Barrelle]


(1) Le Monêtier-de-Briançon, actuellement Le Monêtier-les-Bains.
(2) Une recherche dans les archives de l’état-civil de Marseille n’a rien donné. Hippolyte Brémond est même absent du fichier des enfants nés de parents inconnus.
(3) Joseph Barthélemy Barrelle.
(4) Le document n’est pas signé à proprement parler. S’agissant d’une transcription, les noms sont simplement cités. L’observation vaut pour tous les autres noms précédés de « signé ».
(5) Abréviation de « commis greffier ».
(6) Sic.

L’article Jugement constatant la naissance d’Hippolyte Brémond est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/jugement-constatant-la-naissance-dhippolyte-bremond/feed/ 0