05 - Salle les Alpes (La) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-salle-les-alpes-la/ 500 ans de faits divers en Provence Thu, 20 Mar 2025 20:49:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 05 - Salle les Alpes (La) Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-salle-les-alpes-la/ 32 32 Le drame de la rue Milianah (Marseille, 14 avril 1895) https://www.geneprovence.com/le-drame-de-la-rue-milianah-marseille-14-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/le-drame-de-la-rue-milianah-marseille-14-avril-1895/#respond Sat, 25 May 2024 19:38:52 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20885 Hippolyte Bompard était né le 1er février 1850 au Bez, un hameau de La Salle, près de Briançon (Hautes-Alpes). Sa rencontre avec Eugénie Bernard l’avait prédestiné à une vie haut-alpine…

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Hippolyte Bompard était né le 1er février 1850 au Bez, un hameau de La Salle, près de Briançon (Hautes-Alpes). Sa rencontre avec Eugénie Bernard l’avait prédestiné à une vie haut-alpine et les deux jeunes gens se marièrent le 9 août 1871.
Mais il faut parfois savoir forcer son destin et Hippolyte Bompard décida un jour de laisser les Alpes derrière lui et de partir pour Marseille, la grande ville du Sud, à la recherche d’un meilleur avenir en compagnie de son épouse.
Hélas les choses ne se passèrent pas forcément comme envisagé et Hippolyte devint chiffonnier, une profession fort modeste. De plus, il résidait dans un quartier populaire de Marseille, au numéro 18, de la rue Milianah1.

Dans la nuit du 14 au 15 avril 1895, Hippolyte Bompard, 46 ans, se présenta dans un bureau de police de Marseille, où, reçu par le commissaire Crochent, il déclara avoir été victime d’une agression dans la rue Blidah. Il affirmait que des Italiens l’avaient frappé au bas-ventre d’un coup de couteau. Sur le moment, il n’avait pensé qu’à une éraflure et était rentré chez lui. Sa femme lui avait alors fait remarquer que son pantalon était taché de sang et, à ce moment, voyant l’étendue de sa blessure, il s’était évanoui.
Ce n’est qu’après un long quart d’heure qu’il était revenu à lui et avait pris le chemin de la permanence de police.
De fait, la blessure qu’il présentait était très profonde. Le docteur Rathelot lui donna les premiers secours mais l’on décida de conduire Bompard en urgence à l’Hôtel-Dieu où il fut admis en urgence.
Le juge d’instruction, M. Michel, avait été chargé de conduire cette enquête pour identifier ces Italiens que Bompard accusait. Mais l’état du blessé s’était aggravé et il n’avait pu lui tirer une parole.
Deux jours après son admission à l’Hôtel-Dieu, le 17 avril, à dix heures du matin, il mourait d’une péritonite aiguë occasionnée par sa blessure.

Bompard vivait dans son appartement avec son épouse et leur fils de 18 ans. Ce jeune homme, Auguste Bompard, exerçait la profession de menuisier.
Dès qu’il fut informé de la triste nouvelle, il se précipita au poste de police.
Et il y fit une déclaration très étonnante :

« À quoi bon te plaindre ? répondit sa femme. Tu n’avanceras pas les choses… »

Le jeune homme déclara en effet que, dans la soirée du 14, jour de dimanche, il avait assisté à une querelle entre ses parents et que, à cette occasion, il avait remarqué que son père était pris de boisson, comme cela lui arrivait de temps à autre. C’était un dimanche soir et l’on avait servi plusieurs verres de vin.
La conversation porta un moment sur le métier d’Hippolyte Bompard, chiffonnier, qui marchait mal et rapportait peu au foyer. Bompard reprochait à sa femme des dépenses excessives qui mettaient en danger les maigres ressources de la famille.
« On ne gagne plus sa vie, disait-il, au jour d’aujourd’hui, et ce sont les vieux qui doivent trimer pour les jeunes.
– À quoi bon te plaindre ? répondit sa femme. Tu n’avanceras pas les choses.
– Nous voici à Pâques, il va falloir payer le loyer et je ne sais pas où tu mets l’argent.
– Pour sûr, je ne vais pas le dépenser dans les buvettes ?
– C’est pour moi que tu dis cela ?
– Prends-le comme tu voudras… »
Hippolyte Bompard, incapable de se contenir, s’était élancé sur son épouse et l’avait saisie par les cheveux. Celle-ci se mit à crier et, se tournant vers son fils, lui dit :
« Me laisseras-tu égorger par cet ivrogne ? »
Voyant cela, le tempérament fougueux d’Auguste avait pris le dessus. Apercevant un couteau de poche sur la table, il avait porté un violent coup dans l’abdomen de son père qui, soudainement dégrisé, s’écria :
« Il quitta précipitamment la maison de son père et alla passer la nuit à la belle étoile… »
« Malheureux ! Tu oses porter la main sur moi. »
Le fils réalisa dans l’instant l’horreur de son geste. Il lâcha son arme, rougie par le sang. Bompard, qui ne pensait pas avoir été gravement atteint, alla s’étendre sur son lit, tandis que sa femme, effrayée des conséquences que venait d’avoir la dispute, s’approcha de lui pour laver sa plaie.
« Ce n’est rien, dit-il, soudain dégrisé. Je pardonne à Auguste. Seulement, je commence à souffrir et je vais me faire panser par le pharmacien. »
Il se dirigea seul vers une pharmacie du quartier où on lui conseilla de se rendre à la Permanence policière, ce qu’il s’empressa de faire.
Quant à Auguste, il quitta précipitamment la maison de son père et alla passer la nuit à la belle étoile, sur les hauteurs de Marseille, errant de quartier en quartier sans savoir quoi faire.
Comme le commissaire flairait quelque chose de pas net, et mis au courant des paroles de la mère, il alla faire rechercher Auguste qui fut conduit le matin même au bureau de la sûreté mais celui-ci nia toute participation au drame.
Il resta sur la position du père, savoir que des Italiens l’avaient agressé au moment où il sortait de chez lui.
Le mercredi, on le remit donc en liberté. Au même moment on apprenait que l’état du père s’était soudainement aggravé. Aussi Auguste et sa mère se rendirent-ils à son chevet.
On devine ce qui se passa. Le désespoir et les regrets du fils, son repentir, la consolation de son père. Un père qui, aux dires de son fils, avait été admirable de fermeté :
« Ne parle pas à voix haute, lui avait-il dit. Je meurs, mais il faut qu’on ignore à jamais que c’est de ta main. Reste maître de toi, cache ton désespoir. Ta vie serait perdue à jamais. »

Après ses aveux, Auguste Bompard, le visage pâle, éclairé par des yeux vifs, rougissant à la moindre émotion, fut interrogé par le juge d’instruction auquel il répondit les yeux pleins de larmes :
« La chose est arrivée comme un coup de foudre. Le sang m’a aveuglé et j’ai frappé parce que mon pauvre père allait brutaliser ma mère. Je regrette mon acte car je n’aurais cru être la cause d’un malheur si terrible. »

Il faut savoir qu’une semaine avant la mort de son père, le 10 avril, Auguste avait été arrêté par la police pour vol. On l’avait en effet trouvé en possession de clés, de cire vierge, de bougies et d’instruments à l’usage des cambrioleurs.
Il fut présenté au petit parquet qui, faute de preuves matérielles (voilà qu’on doutait du vol !), le remit en liberté le lendemain.
Et trois jours après, il poignardait son père. Il fut donc écroué, alors qu’il ne parvenait plus à retenir ses larmes.
Hippolyte Bompard, lui, fut inhumé le 19 avril à 10 heures du matin après avoir été autopsié par le docteur Flavard.

1. Aujourd’hui rue Pasteur-Heuzé, 3e arrondissement.

  • Source : La République du Var, 21 avril 1895, p. 2.
  • Le Petit Marseillais, 20 avril 1895, p. 2.
  • État civil de la ville de Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, AD13 201 E 5867.

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L’enterrement figuratif de Balthazard Arduin (La Salle-les-Alpes, 9 mars 1768) https://www.geneprovence.com/lenterrement-figuratif-de-balthazard-arduin-la-salle-les-alpes-9-mars-1768/ https://www.geneprovence.com/lenterrement-figuratif-de-balthazard-arduin-la-salle-les-alpes-9-mars-1768/#respond Tue, 19 Jan 2016 21:12:32 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15746 « L’an mil sept cent soixante-huit et le neuvième mars, nous soussigné avons fait l’enterrement figuratif de Balthazard Arduin, feu sieur Joseph, de la Ville Neuve, décédé sur mer le vingt-cinq…

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« L’an mil sept cent soixante-huit et le neuvième mars, nous soussigné avons fait l’enterrement figuratif de Balthazard Arduin, feu sieur Joseph, de la Ville Neuve, décédé sur mer le vingt-cinq du mois d’avril de l’année dernière revenant de l’Amérique, âgé d’environ trente ans.
Présents les soussignés. »
[Arduin, Nicolas Arduin, Merlin curé]
  • Registre paroissial de La Salle
"Vue d'une tempête et de vaisseaux faisant naufrage", in Recüeil des vuës de tous les differens bastimens de la mer Mediterranée et de l'Océan, avec leurs noms et usages, estampe, par Pierre Jacob Gueroult du Pas, vers 1710, chez Pierre Giffart, libraire et graveur ordinaire du Roy, rue Saint-Jacques, Paris. Bibliothèque nationale de France.
« Vue d’une tempête et de vaisseaux faisant naufrage », in Recüeil des vuës de tous les differens bastimens de la mer Méditerranée et de l’Océan, avec leurs noms et usages, estampe, par Pierre Jacob Gueroult du Pas, vers 1710, chez Pierre Giffart, libraire et graveur ordinaire du Roy, rue Saint-Jacques, Paris. Bibliothèque nationale de France.

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Mission de la Salle (La Salle-les-Alpes, 12 avril 1739) https://www.geneprovence.com/mission-de-la-salle-12-avril-1739/ https://www.geneprovence.com/mission-de-la-salle-12-avril-1739/#respond Sat, 08 Aug 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=570 Le douze d'avril de la présente année 1739, la mission des sieurs curés et prêtres bas nommés, sçavoir des messires Chabot, maître ès ars bachelier curé de Saint-Donat d'Embrun, Gérard, curé de Névache, Albertin, curé de la Vachette, et Fournier, vicaire de la Bréoulle, près de Seine, a été ouverte dans cette église le second dimanche après Pâques ego sum

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Le douze d’avril de la présente année 1739, la mission des sieurs curés et prêtres bas nommés, sçavoir des messires Chabot, maître ès ars bachelier curé de Saint-Donat d’Embrun, Gérard, curé de Névache, Albertin, curé de la Vachette, et Fournier, vicaire de la Bréoulle, près de Seine, a été ouverte dans cette église le second dimanche après Pâques ego sum pastor bonus* et a continué jusques au troisième de may, jour de l’Invention de la Sainte-Croix. Elle a fini par une procession générale, suivie de l’adoration de la Croix, arborée sur le Ruiores, dessous le village de la Salle, près le pont, sous le consulat des sieurs Jean Caire et Jacques Granier, marchands, et hoc ad perpetuam rei memoriam**.
[Signatures]

* « Je suis le bon pasteur. »
** « À la mémoire perpétuelle du fait. »

  • Registre paroissial de la Salle les Alpes
  • Texte transmis par Philippe Ligonesche

 

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Protection de reliques (La Salle-les-Alpes, 21 mars 1740) https://www.geneprovence.com/protection-de-reliques-la-salle-21-mars-1740/ https://www.geneprovence.com/protection-de-reliques-la-salle-21-mars-1740/#respond Mon, 13 Jul 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=585 [caption id="attachment_5976" align="alignright" width="300"] Exemple de reliques humaines, Schlosskirche (Allemagne). © Andreas Praefcke, 2005.

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Exemple de reliques humaines, Schlosskirche (Allemagne). © Andreas Praefcke, 2005. GNU Free Documentation License.
Exemple de reliques humaines, Schlosskirche (Allemagne). © Andreas Praefcke, 2005. GNU Free Documentation License.
« Le 21 mars, jour de Saint-Benoît, de la présente année 1740, nous soussigné ancien curé de la Salle, prieur curé de Savine, veille de notre départ en suite de l’ordre que Son Éminence le Cardinal de Tancin m’avoit précédemment fait d’ensevelir pleusieurs particules des reliques des saints dont j’avois inutilement cherché les authentiques [1], je les ay renfermées dans un petit armoire derrière l’autel du côté de l’Évangile, que j’ay fait clouer le jour et an que dessus en présance des soussignés. »
[Gibaud, prieur curé, B. Granier, prêtre vicaire, Bérard, Trouin, Jean Caire]

[1] L’authentique désigne un certificat d’authenticité délivré par Rome au départ  puis, quand la vogue des reliques s’est amplifiée, par des autorités plus subalternes.

Commentaires de Marie-Françoise Allouis sur cette histoire :
« Il est très intéressant de voir que l’évêque recommande à ce prêtre de bien vouloir ensevelir avant son départ de la cure des reliques dont on ne possède pas l’authentique, dans un souci compréhensible de ne pas voir vénérer de simples ossements de quidams… Et le brave curé, qui y croit, lui, à « ses » reliques, obéit avec réticence… tout en désobéissant, puisqu’il les fait murer dans le maître-autel… Histoire très jolie. »
  • Registre paroissial de La Salle 2E 166/1
  • Texte transmis par Philippe Ligonesche.

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Le rat qui mangeait les registres (La Salle-les-Alpes, 1727) https://www.geneprovence.com/le-rat-qui-mangeait-les-registres-la-salle-les-alpes-1727/ https://www.geneprovence.com/le-rat-qui-mangeait-les-registres-la-salle-les-alpes-1727/#respond Tue, 01 Jan 2008 20:52:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=899 Registre des BMS de la Salle-les-Alpes, 1725-1729, AD05, 3 E 6922 (GG 7)Texte transmis par Philippe LigonescheUne page de registre à moitié dévorée ? Le curé s'explique...« Mon successeur et messieurs les habitants de la communauté m'excusent si le présent registre de 1726 et suite de 1727 n'est point dans son entier.

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Une page de registre à moitié dévorée ? Le curé s’explique…

rat-mus-gould« Mon successeur et messieurs les habitants de la communauté m’excusent si le présent registre de 1726 et suite de 1727 n’est point dans son entier. J’ai cette obligation à un vilain rat qui pendant une seule nuit m’a donné du chagrin et de la peine. Qu’on fasse attention aux feuilles ci jointes et ils obligeront leur très humble serviteur J. Gibaud curé, aux prières desquels il se recommande. »
  • Registre des BMS de la Salle-les-Alpes, 1725-1729, AD05, 3 E 6922 (GG 7)
  • Texte transmis par Philippe Ligonesche
  • Illustration : John Gould, F.R.S., Mammals of Australia, Vol. III Plate 12, London, 1863.

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