Protection de reliques (La Salle, 21 mars 1740)

Exemple de reliques humaines, Schlosskirche (Allemagne). © Andreas Praefcke, 2005. GNU Free Documentation License.
Exemple de reliques humaines, Schlosskirche (Allemagne). © Andreas Praefcke, 2005. GNU Free Documentation License.
« Le 21 mars, jour de Saint-Benoît, de la présente année 1740, nous soussigné ancien curé de la Salle, prieur curé de Savine, veille de notre départ en suite de l’ordre que Son Éminence le Cardinal de Tancin m’avoit précédemment fait d’ensevelir pleusieurs particules des reliques des saints dont j’avois inutilement cherché les authentiques [1], je les ay renfermées dans un petit armoire derrière l’autel du côté de l’Évangile, que j’ay fait clouer le jour et an que dessus en présance des soussignés. »
[GIBAUD prieur curé] [B. GRANIER prêtre vicaire] [BERARD] [TROUIN] [Jean CAIRE]

[1] L’authentique désigne un certificat d’authenticité délivré par Rome au départ  puis, quand la vogue des reliques s’est amplifiée, par des autorités plus subalternes.

Commentaires de Marie-Françoise Allouis sur cette histoire :
« Il est très intéressant de voir que l’évêque recommande à ce prêtre de bien vouloir ensevelir avant son départ de la cure des reliques dont on ne possède pas l’authentique, dans un souci compréhensible de ne pas voir vénérer de simples ossements de quidams… Et le brave curé, qui y croit, lui, à « ses » reliques, obéit avec réticence… tout en désobéissant, puisqu’il les fait murer dans le maître-autel… Histoire très jolie. »

  • Registre paroissial de La Salle 2E 166/1
  • Texte transmis par Philippe Ligonesche.

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