13 - Arles Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-arles/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 08 Sep 2025 10:39:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Arles Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-arles/ 32 32 Une séquestration familiale (Arles, 17 juin 1881) https://www.geneprovence.com/une-sequestration-familiale-arles-17-juin-1881/ https://www.geneprovence.com/une-sequestration-familiale-arles-17-juin-1881/#respond Mon, 08 Sep 2025 10:39:42 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26297 Dans le mois de juin 1881, la population arlésienne fut particulièrement émue par un acte de séquestration. Le vendredi 17, la police fit une découverte choquante. En effet, les voisins…

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Dans le mois de juin 1881, la population arlésienne fut particulièrement émue par un acte de séquestration. Le vendredi 17, la police fit une découverte choquante. En effet, les voisins de Monsieur G. J., un négociant résidant avenue de la Crau, s’inquiétaient depuis des années de la disparition de l’une de ses filles. Des plaintes avaient été déposées contre lui.
À la suite de ces dénonciations, la police mena des perquisitions à son domicile. Ils y trouvèrent une jeune femme de 29 ans. Elle était enfermée dans une petite pièce orientée au nord, dépourvue de fenêtre sécurisée. La victime portait seulement une chemise.
Cette malheureuse femme était séquestrée dans ce réduit depuis trois ans. Lorsque les forces de l’ordre la libérèrent, elle était accroupie sur un grabat en mauvais état, infesté de puces. Un morceau de couverture recouvrait son corps.
Le parquet fut immédiatement informé. Une descente de justice eut lieu le même jour. La victime n’avait subi semble-t-il aucun acte de violence physique durant sa longue captivité. Cependant, elle était d’une extrême maigreur et sa santé mentale était ébranlée.
  • Source : L’Homme de bronze, 19 juin 1881, p. 2.

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Récit de la peste de Provence (Boulbon, 15 décembre 1720) https://www.geneprovence.com/recit-de-la-peste-de-provence-15-decembre-1720/ https://www.geneprovence.com/recit-de-la-peste-de-provence-15-decembre-1720/#respond Sat, 06 Sep 2025 15:54:29 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26277 Durant toute la seconde moitié de l’année 1720, le curé de Boulbon, Périer, fait le récit de la peste qui s’étend dans un premier temps à Marseille mais peu à…

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Reconstitution du village de Boulbon en 1720. © GénéProvence, 2025.

Durant toute la seconde moitié de l’année 1720, le curé de Boulbon, Périer, fait le récit de la peste qui s’étend dans un premier temps à Marseille mais peu à peu dans un grand nombre de villes et villages de Provence. On a sous sa plume le récit d’un homme inquiet pour le village, ce « misérable lieu », qu’il administre.

« Cette année 1720, il y a eu une récolte abondante. Toutes les terres, les unes et les autres, ont rendu d’un dixième dans le temps de la foire de Beaucaire.
On a soupçonné Marseille de peste et avec juste raison puisqu’elle y est si maligne qu’on assure que depuis le commencement de ce mois d’août, jusqu’à aujourd’hui vingt-huitième août, il y est mort plus de quatorze à quinze mille âmes et il continue à ce qu’il nous en revient à y en mourir toujours sans nombre.
Toutes les villes et villages de la province se gardent et il n’y a plus de commerce ni avec le Languedoc ni avec Avignon, et si Dieu n’y met sa main par sa divine miséricorde, nous sommes tous perdus.
Aubagne, Lançon, sont atteints de ce mal-là, Aix est soupçonné et on assure qu’il est au faubourg.
Le 3 octobre, le parlement, après avoir prêté serment, s’est retiré à Saint-Remy, s’étant eux-mêmes condamnés à faire quarantaine.
La peste est aux quatre coins d’Aix. Le 30 septembre, il y mourut dans une nuit vingt-cinq personnes.
On assure qu’il est mort à Marseille ou à ses bastides plus de cinquante mille âmes.
Nous nous gardons ici le mieux que nous pouvons, jour et nuit.
Aujourd’hui 23 octobre 1720, nous avons renouvelé le vœu de sainte Élisabeth et nous sommes allés en procession à Notre-Dame chanter la grand-messe. Les consuls y ont été pieds nus, la corde au col et la torche à la main, ce qui se continuera in aeternam.
Saint-Remy est soupçonné de contagion. Dieu veuille qu’il n’y ait rien.
J’ai grand peur que la peste n’y soit bientôt déclarée, comme aux autres endroits.
Du onze novembre, on mande qu’il est mort à Marseille ou à ses bastides plus de soixante mille âmes. Il y a eu de terribles désordres dans cette ville, causés par les forçats de galère qu’on avait tirés pour servir les malades et pour servir de corbeaux.
Il y est mort une grande quantité des prêtres et de religieux. Monseigneur l’Archevêque s’y est exposé autant que les prêtres les plus zélés et Dieu l’a conservé jusqu’à aujourd’hui. Le pape a envoyé trois mille saumées1 de blé pour soutenir le pauvre peuple et la contagion fait aujourd’hui à Aix autant de ravages à proportion qu’il en a fait à Marseille, où elle commence fort à calmer.
On soupçonne toujours Saint-Remy et il y a apparence que cette ville aura le même sort que toutes les autres villes et villages, qui ont été soupçonnées où elle est aujourd’hui aux quatre coins. Dieu veuille la préserver.
On dit que Lançon, il n’y est resté presque personne.
Le Martigues et Salon sont confinés.
Le 5 décembre, M. l’Intendant s’est retiré à Barbentane, méchante marque pour Saint-Remy. Madame l’Intendante s’est accouchée en chemin et a fait l’enfant dans son carrosse.
Certainement la contagion doit y être quoi qu’on le cache, mais dans moins de quatre à cinq jours, il sera confiné quoi qu’on en dise.
Le 15, troisième dimanche, à 4 heures du soir, l’ordre de M. de Jossaud, commandant dans cette viguerie, est arrivé, de confiner Saint-Remy.
Dieu veuille nous garder par sa divine miséricorde, car nous sommes en grand danger dans ce misérable lieu où il n’y a pas grand ordre.
Tarascon est en grand danger et nous aussi.
Le 14 décembre, la peste a commencé à Tarascon, par Simiot, poissonnier, qui l’a portée du Martigues. Il est mort avec un bubon. Dieu ait pitié de Tarascon et de nous aussi. On a confiné la traverse d’Arles au faubourg Saint-Jean. »

Note

1. Une saumée représente la charge d’une bête de somme.

  • Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 222.

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Crise cardiaque à Mas-Thibert (Arles, 17 juin 1881) https://www.geneprovence.com/crise-cardiaque-a-mas-thibert-arles-17-juin-1881/ https://www.geneprovence.com/crise-cardiaque-a-mas-thibert-arles-17-juin-1881/#respond Thu, 21 Aug 2025 05:30:26 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26175 En cette fin de printemps 1881, Mas-Thibert, paisible hameau du terroir d’Arles (Bouches-du-Rhône), fut le théâtre d’un tragique événement. Vendredi 17 juin, vers 11 heures du matin, on découvrit le corps sans vie…

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En cette fin de printemps 1881, Mas-Thibert, paisible hameau du terroir d’Arles (Bouches-du-Rhône), fut le théâtre d’un tragique événement. Vendredi 17 juin, vers 11 heures du matin, on découvrit le corps sans vie de Guillaume Blanc. Ce cultivateur, âgé de 72 ans, gisait inanimé. Une attaque d’apoplexie semblait être la cause de son décès, car des moissonneurs l’avaient vu converser un quart d’heure plus tôt.
L’acte de décès officiel, rédigé par Jacques Tardieu, adjoint au maire d’Arles, le 18 juin 1881, apporta toutefois quelques précisions. Ce document précisait que Guillaume Blanc était décédé la veille, le 17 juin, à vingt-trois heures. Natif d’Arles, il résidait à Mas-Thibert avec son épouse, Magdeleine Latty, âgée de 68 ans. Le couple était marié, et Guillaume était le fils de Joseph Blanc et Catherine Gon, tous deux décédés.
  • Sources : L’Homme de bronze, 19 juin 1881, p. 2.
  • Registre d’état civil d’Arles, année 1881, acte no 305, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1411.

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Le berger sorcier (Arles, 1867) https://www.geneprovence.com/le-berger-sorcier-arles-1867/ https://www.geneprovence.com/le-berger-sorcier-arles-1867/#respond Wed, 20 Aug 2025 11:53:17 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26166 La Provence, terre d’histoire et de mystères, a toujours été le berceau de récits singuliers. Parmi eux, celui du « berger sorcier » de Trébon, rôdant dans les terres marécageuses du pays…

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La Provence, terre d’histoire et de mystères, a toujours été le berceau de récits singuliers. Parmi eux, celui du « berger sorcier » de Trébon, rôdant dans les terres marécageuses du pays d’Arles. Cette histoire, empreinte de superstitions et de peurs ancestrales, nous plonge dans un passé où la frontière entre le rationnel et l’inexplicable semblait floue.
Depuis longtemps déjà, un berger fantôme hantait les esprits de la région. Ses apparitions, souvent accompagnées de moutons spectraux, alimentaient les récits les plus extravagants. On racontait qu’il était le fléau des bergers, un être capable de métamorphoses, changeant son apparence à volonté, et même de se rendre invisible. Ses pouvoirs, disait-on, lui permettaient de dérober le bétail sans laisser de traces, semant la terreur parmi les habitants et leurs troupeaux. Chaque disparition inexpliquée renforçait la légende du berger sorcier, le transformant en une menace omniprésente. On disait même que lorsqu’il était surpris, il avait le pouvoir de changer ses moutons en pierres ou en mottes de terre.

Le défi d’un gendarme audacieux

Cependant, un gendarme, homme de bon sens et de courage, ne l’entendait pas de cette oreille. Il ne croyait guère à ces superstitions et décida de mettre fin à ce qui n’était pour lui qu’une supercherie. Son objectif était clair : démasquer ce fantôme. Pendant plus d’un an, il surveilla assidûment les environs de Trébon, veillant sur les troupeaux avec une détermination inébranlable. Les nuits étaient longues et froides, mais le gendarme persistait dans sa quête de vérité. Finalement, sa persévérance fut récompensée.
Alors qu’il était en faction une nuit glaciale, il entendit le son familier d’un troupeau en marche. Le silence fut brisé par des bêlements et des bruits de pas. Soudain, une silhouette se découpa dans l’obscurité. Le gendarme s’approcha discrètement. Il vit alors un homme et un troupeau de moutons, avançant avec une rapidité étonnante. Il s’agissait du fameux berger. Ce dernier, armé d’une longue gaule, fouettait ses bêtes avec une fureur inhabituelle. Il proférait des menaces et des injures, incitant les bêtes à marcher plus vite. Son visage, éclairé par la lueur des étoiles, révélait une détermination féroce.

La vérité révélée

Le gendarme, sans hésitation, interpella l’individu : « Halte-là ! lui crie-t-il, qui es-tu ? » Le berger, pris au dépourvu, tenta de se dérober. Il chercha à se défendre par des mots, mais l’officier insista, répétant sa question. « Dis-moi qui tu es, ou sinon… »
Face à l’insistance du gendarme, l’homme finit par avouer sa véritable identité et ses stratagèmes. Il s’agissait bien d’un berger et affirmait se nommer C. J., mais il était loin d’être un sorcier, bien qu’il se présentât ainsi. Il avoua avoir manipulé la crédulité des habitants, utilisant des subterfuges pour dérober le bétail. Il profitait de la nuit pour faire paître ses bêtes sur les terres d’autrui, puis les revendait au marché.
Aussi le gendarme lui fit-il : « Eh bien ! C. J., le sorcier, au nom de la loi, je te dresse procès-verbal. »
Ce « fantôme » n’était en réalité qu’un habile voleur de bétail. Ainsi, la perspicacité d’un homme de loi démasqua une légende, ramenant les faits à leur simple réalité. Forcé de redescendre à l’état de simple mortel, il dut évacuer au plus tôt les champs qu’il avait usurpés, en attendant de répondre de ses méfaits devant la justice, ayant trop longtemps fait manger à son troupeau les blés en herbe et les luzernes naissantes, au préjudice des grands comme des petites propriétaires du coin.
  • Source : Le Petit Marseillais, 8 avril 1868, p. 3.

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Rixe sur la place du Forum (Arles, 31 mai 1881) https://www.geneprovence.com/rixe-sur-la-place-du-forum-arles-31-mai-1881/ https://www.geneprovence.com/rixe-sur-la-place-du-forum-arles-31-mai-1881/#respond Wed, 30 Jul 2025 05:30:28 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26037 Mardi 31 mai 1881 au soir, après la fermeture des cafés, une bagarre éclata sur la place du Forum, à Arles (Bouches-du-Rhône). Devant la buvette de François Febvre, une vive…

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Mardi 31 mai 1881 au soir, après la fermeture des cafés, une bagarre éclata sur la place du Forum, à Arles (Bouches-du-Rhône). Devant la buvette de François Febvre, une vive discussion dégénéra. D’une part, Auguste Jouveau, dit Cardeline, 43 ans, cultivateur de Maillane, demeurant rue des Matelots, à Arles, et de l’autre, Antoine Peyrade, dit Toulougne, 55 ans, portefaix d’Arles.
Au cours de la rixe, Peyrade fut dominé par son adversaire. Se sentant vaincu, il sortit alors un couteau de sa poche et en frappa Jouveau sous le menton, dans la mâchoire. Les secours intervinrent rapidement. Jouveau fut transporté à l’hôpital par la police. Heureusement, sa blessure ne présentait pas de gravité.
Cependant, Peyrade, réputé pour son caractère querelleur, fut conduit à la prison du Château du Roi René, à Tarascon. Il connaissait bien ce lieu pour y avoir souvent séjourné, mais jusqu’alors, ses bagarres ne s’étaient jamais réglées qu’à la force des poings.
  • Sources : L’Homme de bronze, 5 juin 1881, p. 2.

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Une mort soudaine (Graveson, 25 janvier 1687) https://www.geneprovence.com/une-mort-soudaine-graveson-25-janvier-1687/ https://www.geneprovence.com/une-mort-soudaine-graveson-25-janvier-1687/#respond Mon, 30 Jun 2025 05:30:35 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25788 « L’an 1687 et le 25 du mois de janvier, est décédé de ce monde, dans l’hôpital de ce lieu de Graveson, par une mort soudaine, Un certain homme nommé Pierre,…

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« L’an 1687 et le 25 du mois de janvier, est décédé de ce monde, dans l’hôpital de ce lieu de Graveson, par une mort soudaine,
Un certain homme nommé Pierre, selon le rapport du gardien dudit hôpital, natif de la ville d’Arles, âgé d’environ cinquante années.
En foi de quoi, deux témoins charitables, assistant à ses funérailles, ont signé et moi »
[Guignard, curé, Bertrand, Miol]
  • Registre paroissial de Graveson, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 446.

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Une femme retrouvée morte au Salin-de-Giraud (Arles, 9 mai 1881) https://www.geneprovence.com/une-femme-retrouvee-morte-au-salin-de-giraud-arles-9-mai-1881/ https://www.geneprovence.com/une-femme-retrouvee-morte-au-salin-de-giraud-arles-9-mai-1881/#respond Mon, 23 Jun 2025 05:30:08 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25722 L’onde de choc traversa la paisible étendue camarguaise ce funeste lundi 9 mai 1881. Près des salins de Giraud, dans un amas de broussailles, le corps inanimé d’une femme fut…

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L’onde de choc traversa la paisible étendue camarguaise ce funeste lundi 9 mai 1881. Près des salins de Giraud, dans un amas de broussailles, le corps inanimé d’une femme fut découvert.
Jeanne-Marie Bascal, âgée de quarante-huit ans, gisait là, son dernier souffle semblant s’être envolé avec les brumes matinales.
Rapidement alertées, les autorités se rendirent sur les lieux de la macabre découverte.
La victime, native d’Orban, dans le Tarn, et résidant au Salin-de-Giraud, ne présentait aucune profession connue. Son existence, apparemment simple et retirée, venait de prendre une tournure dramatique.
Bien que trouvée presque sans vie, Jeanne-Marie Bascal succomba à l’hôpital d’Arles le lendemain matin. Le bateau L’Agriculteur, ironiquement nommé, devint le funèbre moyen de son dernier voyage vers la cité romaine. Cependant, un voile de tristesse supplémentaire enveloppait déjà cette affaire. En effet, la défunte souffrait, selon les informations recueillies, d’un « commencement d’idiotisme », terme médical de l’époque désignant un déficit intellectuel.
Orpheline de Bertrand Bascal et de Jeanne-Marie Castade, son parcours de vie s’annonçait d’autant plus fragile. Dès lors, de nombreuses questions restaient en suspens. Comment Jeanne-Marie Bascal avait-elle fini dans ces broussailles isolées ? Fut-elle victime d’un accident, d’une agression, ou son état de santé précaire l’avait-il conduite à cette extrémité ?
  • Sources : L’Homme de bronze, 15 mai 1881, p. 2.
  • État civil de la ville d’Arles, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1411, acte n° 250.

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Ruade mortelle au Sambuc (Arles, 22 avril 1881) https://www.geneprovence.com/ruade-mortelle-au-sambuc-arles-22-avril-1881/ https://www.geneprovence.com/ruade-mortelle-au-sambuc-arles-22-avril-1881/#respond Tue, 27 May 2025 18:45:25 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25500 Jules Duprat était un paysan originaire de Saint-Andiol (Bouches-du-Rhône). Âgé de 58 ans, il était resté vieux garçon et vivait dans le village camarguais du Sambuc, au sud de la…

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Jules Duprat était un paysan originaire de Saint-Andiol (Bouches-du-Rhône). Âgé de 58 ans, il était resté vieux garçon et vivait dans le village camarguais du Sambuc, au sud de la ville d’Arles (Bouches-du-Rhône).
Le vendredi 22 avril 1881, vers les 20h45, Duprat était venu au Mas-Neuf, dont le fermier se nommait Joseph Mouyren, pour conduire deux mulets à l’abreuvoir.
Mais un accident se produisit dans l’écurie. Un des chevaux qui étaient attachés au râtelier se mit à ruer et atteignit au flanc gauche l’homme qui tomba évanoui. Des soins immédiats lui furent donnés par les gens de la ferme et on le transporta à Arles dans un état désespéré, mais il mourut pendant le trajet, le lendemain, à 2 heures du matin.
  • Sources : L’Homme de bronze, 24 avril 1881, p. 2.
  • État civil de la ville d’Arles, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1411, acte n° 220.

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Le tondeur retrouvé après quatre mois (Arles, 20 avril 1881) https://www.geneprovence.com/le-tondeur-retrouve-apres-quatre-mois-arles-20-avril-1881/ https://www.geneprovence.com/le-tondeur-retrouve-apres-quatre-mois-arles-20-avril-1881/#respond Thu, 08 May 2025 05:30:40 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25311 Le 20 avril 1881, vers 16h30, on découvrit, vis-à-vis du chantier de construction de chalands de M. Calment, sur la rive gauche du Rhône, à Arles (Bouches-du-Rhône), le cadavre décomposé…

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Le 20 avril 1881, vers 16h30, on découvrit, vis-à-vis du chantier de construction de chalands de M. Calment, sur la rive gauche du Rhône, à Arles (Bouches-du-Rhône), le cadavre décomposé d’un homme que l’on s’empressa de retirer des eaux.
Après des doutes et des hésitations, on parvint à l’identifier. C’était un jeune cultivateur de 26 ans, Joseph-Cyprien André, originaire des Hautes-Alpes, de Champcella précisément. Il était descendu ponctuellement à Arles en tant que tondeur de bestiaux, où il était venu un peu d’argent pour l’hiver.
Selon les témoignages recueillis, il était tombé accidentellement dans le canal de Craponne, dans la nuit du 26 décembre 1880, quatre mois plus tôt.
Ses parents furent avertis et le père, François André, 65 ans, arriva à Arles depuis Champcella. Il affirma qu’au moment de sa disparition, son fils était porteur d’une somme de 36,85 francs et d’une montre en argent.
Le corps du jeune homme fut promptement enterré au vu de son état fortement dégradé.
  • Sources : L’Homme de bronze, 24 avril 1881, p. 2.
  • État civil de la ville d’Arles, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1411, acte n° 219.

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Accident à la martelière (Arles, 5 avril 1881) https://www.geneprovence.com/accident-a-la-marteliere-arles-5-avril-1881/ https://www.geneprovence.com/accident-a-la-marteliere-arles-5-avril-1881/#respond Sat, 12 Apr 2025 05:30:41 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25038 Antoine-Marie Trouche était un ménager domicilié à Arles (Bouches-du-Rhône), 46, rue Neuve. Âgé de 34 ans et né à Arles (Bouches-du-Rhône), il était marié à Élisabeth Thérèse Clamour, 29 ans.…

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« J’y vais moi-même et pendant ce temps vous ferez tel autre travail. »
Antoine-Marie Trouche était un ménager domicilié à Arles (Bouches-du-Rhône), 46, rue Neuve. Âgé de 34 ans et né à Arles (Bouches-du-Rhône), il était marié à Élisabeth Thérèse Clamour, 29 ans.
Fils de M. Joseph Trouche, fermier au mas de Tourtoulen, en Camargue, Antoine-Marie rentrait au mas vers les 10 heures du matin ce 5 avril 1881, venant d’Arles, et se disposait peu après à aller ouvrir la martelière qui amène l’eau du Rhône, refusant l’offre que lui faisait le forgeron du mas d’y aller à sa place, en lui disant : « J’y vais moi-même et pendant ce temps vous ferez tel autre travail. »
Antoine-Marie n’ayant pas reparu de la journée, les gens de la ferme supposèrent qu’il avait dû se rendre dans quelque mas voisin ou retourner à Arles auprès de sa femme qui y attendait ses couches.
Cependant, ne le voyant pas revenir le lendemain dans la matinée, ni à l’arrivée du bateau, l’inquiétude les prit et le forgeron se rappelant qu’il avait été la veille à la martelière, s’empressa de voir si la clef avait été rapportée à la forge. Ne la trouvant pas, il courut à la prise d’eau où il trouva la clef et la martelière fermée. Il revint immédiatement au mas prévenir de cela les travailleurs qui finirent par découvrir le corps de l’infortuné M. Trouche fils dans le fossé où l’eau s’élevait à peine à soixante centimètres.
On supposa qu’en voulant ouvrir la martelière, il avait fait un faux mouvement à la suite duquel il était tombé d’une hauteur de 4 mètres et s’était tué sur le coup, puis avait glissé dans l’eau en suivant la pente du fossé.
Le 7 avril eurent lieu ses funérailles. Une foule nombreuse suivait son convoi.
  • Sources : L’Homme de bronze, 10 avril 1881, p. 3.

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