Inondation Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/inondation/ 500 ans de faits divers en Provence Wed, 12 Mar 2025 10:08:04 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Inondation Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/inondation/ 32 32 Né à Tarascon, baptisé à Boulbon (Tarascon, 24 mars 1684) https://www.geneprovence.com/ne-a-tarascon-baptise-a-boulbon-tarascon-24-mars-1684/ https://www.geneprovence.com/ne-a-tarascon-baptise-a-boulbon-tarascon-24-mars-1684/#respond Wed, 12 Mar 2025 05:30:24 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24704 « Le 25 du mois de mars de l’année 1684 s’est présenté (sic) Jean Martin et Claude Monge, mariés de Tarascon, lesquels nous ont remontré que, dans leur métairie Qui est…

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« Le 25 du mois de mars de l’année 1684 s’est présenté (sic) Jean Martin et Claude Monge, mariés de Tarascon, lesquels nous ont remontré que, dans leur métairie
Qui est dans le terroir dudit Tarascon,
Se serait réfugiée ces jours passés une femme dont ils ne savent ni le nom, ni [la] qualité, ni [l’]origine, qui se serait accouchée la nuit précédente d’un garçon qu’ils nous ont requis de baptiser,
Attendu l’inondation des eaux par la campagne, qui ne leur a pas permis de le porter audit Tarascon.
À quoi adhérant, attendu la nécessité, ne sachant ni le nom du père, di de la mère, avons procédé à la cérémonie du baptême qui lui a été conféré par messire Clément, curé de ce lieu.
Le parrain a été ledit Jean Martin et la marraine ladite Monge, sa femme, en foi de quoi avons signé avec ledit messire Clément, curé, le sieur Mauche, consul de ce lieu, et ledit Jean Martin, à Bourbon lesdits an et jour. »
[J. Martin, Mauche consul, Clément curé, Lande vicaire]
  • Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 221.

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La ville est inondée (Marseille, 11 octobre 1863) https://www.geneprovence.com/la-ville-est-inondee-marseille-11-octobre-1863/ https://www.geneprovence.com/la-ville-est-inondee-marseille-11-octobre-1863/#respond Thu, 02 Jan 2025 05:30:17 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23955 Un orage épouvantable, pendant lequel on n’avait cessé d’entendre le grondement du tonnerre, mêlé au bruit du vent, de la pluie et de la grêle, éclata sur Marseille le 11…

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Un orage épouvantable, pendant lequel on n’avait cessé d’entendre le grondement du tonnerre, mêlé au bruit du vent, de la pluie et de la grêle, éclata sur Marseille le 11 octobre 1863. On ne se souvenait pas d’avoir assisté à un pareil bouleversement. La mer mêlait à cette lutte des éléments des mugissements affreux et les vagues se brisaient avec un bruit semblable à celui du canon contre les rochers.
Dans la ville, la plupart des rues étaient changées en véritables torrents. La rue Noailles, la Canebière, le cours Belzunce, la rue Paradis, la rue Saint-Ferréol et la rue Breteuil coulaient à pleins bords. L’escalier qui conduit à Notre-Dame-de-la-Garde roulait des pierres entraînées par l’eau qui tombait en cascade. Il était impossible d’énumérer le nombre de caves et de magasins inondés. Dans la rue Breteuil, des soldats et des employés durent, pendant plusieurs heures, vider les basses-offices. Au cours Lieutaud, les maisons se trouvèrent littéralement inondées. Les pompiers vinrent même au secours des habitants dans deux de ces maisons et sauvèrent un homme et une femme sur le point de disparaître dans les eaux.

Dégâts matériels

La foudre tomba sur les maisons 16 et 18 du boulevard Fort-Notre-Dame-de-la-Garde. Elle enleva une partie de la toiture et renversa des cheminées, sans pénétrer à l’intérieur. Au quartier Saint-Lambert, trois maisons s’écroulèrent. Les habitants eurent à peine le temps de se sauver à moitié vêtus. Dans la rue Saint-Arnaud, deux maisons en construction s’écroulèrent aussi. À Endoume, quatre cabanons éprouvèrent le même sort.
Entre Gibbes et le Canet, trois maisons s’écroulèrent également, deux chevaux et des chèvres furent tués. Au quartier d’Arène, un aqueduc s’étant obstrué, l’eau reflua dans les fabriques et les ateliers. Un marchand de cochons vit entraîner, par le courant, plusieurs de ces animaux. Une écurie s’écroula au boulevard d’Orléans et écrasa un cheval. L’eau fit irruption dans un atelier de mécanicien au-dessous du cimetière Saint-Charles, et emporta plusieurs tonnes de charbon. Nous n’énumérerons pas les pans de murs emportés dans la campagne. On signala plusieurs accidents au Roucas-Blanc, au Vallon-de-l’Oriol, au quartier de Bon Secours, etc., sans compter les dégâts causés par les eaux, qui entraînèrent ou ensablèrent le terrain.
  • L’Annonciateur, 24 octobre 1863, p. 2, citant Le Nouvelliste de Marseille.

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Un terrible orage (Allos, 31 juillet 1839) https://www.geneprovence.com/terrible-orage-allos-31-juillet-1839/ https://www.geneprovence.com/terrible-orage-allos-31-juillet-1839/#respond Mon, 19 Feb 2024 22:05:27 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19621 Le 31 juillet 1839, un terrible orage a dévasté la région d’Allos, dans les Basses-Alpes. Non seulement la grêle a ravagé une partie des récoltes de l’année mais l’inondation qui…

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Le 31 juillet 1839, un terrible orage a dévasté la région d’Allos, dans les Basses-Alpes. Non seulement la grêle a ravagé une partie des récoltes de l’année mais l’inondation qui s’en est suivie a été si subite et si forte qu’un grand nombre de personnes occupées à moissonner s’est vu mourir, sans pouvoir faire un pas ni chercher un abri. Par chance, peu de victimes ont été à déplorer ce jour-là.
Un jeune homme de 16 ans, Joseph Pellat a lui eu moins de chance. Originaire du quartier montagneux du Collet, il voulait reconduire son troupeau à la bergerie lorsqu’il a été englouti par un torrent impétueux. Malgré toutes les recherches, on n’a pas retrouvé son cadavre qui aura sans doute été emporté fort loin. Aucun acte de sépulture à son nom n’est d’ailleurs à signaler dans la paroisse d’Allos, preuve de l’incapacité des autorités à retrouver son corps.
Une jeune fille d’Allos, elle, a été plus chanceuse. Lorsque l’orage a éclaté, elle s’est réfugiée sous un rocher mais le souffle du vent l’a faite basculer dans le ravin où elle a été entraînée. Heureusement, plusieurs hommes venus à son secours sont parvenus à la retirer des eaux bourbeuses. Elle en a été quitte pour quelques contusions et la perte d’une partie de ses vêtements.
Un mort seulement lors de ce terrible épisode d’orage, mais celui-ci aura causé une belle frayeur aux habitants d’Allos.
  • Source : Le Mercure aptésien, 11 août 1839, p. 4.

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À l’assaut du pont ! (Rognonas, 31 mai 1835) https://www.geneprovence.com/a-lassaut-pont-rognonas-31-mai-1835/ https://www.geneprovence.com/a-lassaut-pont-rognonas-31-mai-1835/#respond Mon, 15 Jan 2024 19:11:28 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19338 Dans les années 1830, un nouveau pont sur la Durance fut construit à Rognonas et, pour lui permettre d’être solidement établi, il fut érigé sur une digue que les paysans…

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Dans les années 1830, un nouveau pont sur la Durance fut construit à Rognonas et, pour lui permettre d’être solidement établi, il fut érigé sur une digue que les paysans de l’endroit n’appréciaient pas particulièrement.
rognonas-pont-duranceEn effet, fin mai 1835, de fortes crues entraînèrent une montée des eaux et la digue nouvellement construite servit de tremplin aux eaux qui recouvrirent une bonne partie de la plaine de Rognonas.
Aussi, le dimanche 31 mai, un grand nombre de paysans se précipita sur les lieux du pont, avec la volonté de détruire la digue qui leur causait tant d’ennuis.
Les autorités envoyèrent sur les lieux une compagnie du trente-quatrième de ligne dans le but de réprimer ce soulèvement. La présence de cette compagnie suffit à dissuader les paysans d’aller plus loin dans leurs revendications et chacun finit par rentrer chez soi, attendant, résigné, le retrait des eaux.
  • Source : Le Mercure aptésien, no du 7 juin 1835, p.4.

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Le débordement du Jabron (Châteauneuf-Miravail, 15 septembre 1772) https://www.geneprovence.com/debordement-jabron-chateauneuf-miravail-15-septembre-1772/ https://www.geneprovence.com/debordement-jabron-chateauneuf-miravail-15-septembre-1772/#respond Sun, 26 Nov 2023 20:29:14 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=18941 « Le quinze de septembre mil sept cens soixante et douze est mort et le dix-sept a été enterré dans le cimetière de cette église à cause du débordement de Jabron…

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« Le quinze de septembre mil sept cens soixante et douze est mort et le dix-sept a été enterré dans le cimetière de cette église à cause du débordement de Jabron François, de l’hôpital de Marseille, aux soins de Catherine Bouchet, de Saint-Vincent*.
Présents les témoins soussignés. »
[A. Curnier]
[J.-B. Curnier]
[Moinier prêtre]
* Saint-Vincent-sur-Jabron.
  • Registre paroissial de Châteauneuf-Miravail
  • Anecdote signalée par Sandrine Scarpellini

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Surprise par la rivière (Entrecasteaux, 12 septembre 1691) https://www.geneprovence.com/surprise-par-riviere-entrecasteaux-1691/ https://www.geneprovence.com/surprise-par-riviere-entrecasteaux-1691/#respond Tue, 04 Mar 2014 00:28:30 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=11189 [caption id="attachment_11199" align="alignright" width="300"] 'Gross Gewaesser'. Inondations en été 1480, de la plaine du Rhin, entre Bâle et Strasbourg (TR). Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, NIM32729.[/caption]"Honnorade Triconne, femme de Anthoine Morel, est morte par une mort surprenante1, d'un débord de la rivière l'ayant emportée et l'ayant cachée le long [de] la rivière.

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'Gross Gewaesser'. Inondations en été 1480, de la plaine du Rhin, entre Bâle et Strasbourg (TR). Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, NIM32729.
‘Gross Gewaesser’. Inondations en été 1480, de la plaine du Rhin, entre Bâle et Strasbourg (TR). Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, NIM32729.
« Honnorade Triconne, femme de Anthoine Morel, est morte par une mort surprenante1, d’un débord de la rivière l’ayant emportée et l’ayant cachée le long [de] la rivière.
Le 12 de septembre 1691 témoin signé Anthoine Arbaud et de moi2. »

Notes

1 Par ce terme de « surprenant », il faut voir la chose du point de vue de la victime et non du lecteur :
« Surprenant, ante, adj. v. Impreveu, estonnant. »
Dictionnaire de l’Académie française, 1re édition, 1694.
2 Brun, vicaire.

Sources

  • Registre paroissial d’Entrecasteaux.
  • Anecdote transmise par Christian Murazzano
[google-translator]

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Inondation mortelle à Tourves (Tourves, 8 septembre 1651) https://www.geneprovence.com/inondation-mortelle-a-tourves-tourves-8-septembre-1651/ https://www.geneprovence.com/inondation-mortelle-a-tourves-tourves-8-septembre-1651/#respond Wed, 13 Mar 2013 14:05:53 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=3571 [caption id="attachment_3575" align="aligncenter" width="1134"] © Stéphanie Dick, 2013.[/caption] « Antoine et Anne Bosc, frère et sœur, ont été submergés par le torrent du Valgarnier et ont rendu l'âme le huitième septembre 1651.

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© Stéphanie Dick, 2013.
© Stéphanie Dick, 2013.
« Antoine et Anne Bosc, frère et sœur, ont été submergés par le torrent du Valgarnier et ont rendu l’âme le huitième septembre 1651.
Les ayant pris dans la maison et sortis par la fenêtre, jetant l’enfant dans le pré du sieur Arnoux, proche les Cangnibères, et la fille à la ferrage de Messire Honoré Revest, proche Saint-Lazare, et ont été enterrés au cimetière Saint Maurice. »
  • Texte transmis par Stéphanie Dick.

Faits divers de Tourves

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Octobre 1858 : Huveaune et Arc ravagent la Provence https://www.geneprovence.com/octobre1858-huveaune-et-arc-ravagent-la-provence/ https://www.geneprovence.com/octobre1858-huveaune-et-arc-ravagent-la-provence/#respond Sun, 24 Feb 2013 21:20:40 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=2615 En octobre 1858, une série d'orages très violents a ravagé l'est du département des Bouches-du-Rhône et s'est abattu sur de nombreuses communes, comme Aix, Aubagne et Marseille, et a causé d'extraordinaires dégâts.

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En octobre 1858, une série d’orages très violents a ravagé l’est du département des Bouches-du-Rhône et s’est abattu sur de nombreuses communes, comme Aix, Aubagne et Marseille, et a causé d’extraordinaires dégâts.

Voici le récit qui est fait par plusieurs témoins du phénomène et rapporté par le journal Le Mémorial d’Aix:

L’Arc

Pourrières, Aix

La rivière torrentielle de l’Arc, grossie par un orage qui a éclaté du côté de Pourrières, a subi, mardi dernier, dans la journée, une crue comme on n’en avait pas vu depuis une cinquantaine d’années. Les eaux arrivaient avec une violence extraordinaire, et formaient une masse houleuse de près de six mètres de hauteur.
Aussi l’Arc, à l’étroit dans son lit, a débordé et s’est répandu sur les deux rives en occasionnant quelques dommages dans son trajet. Il y a eu des bas-fonds inondés, des terrains ravinés, entraînés ou couverts de sable et de gravier, et des arbres déracinés. La crue a été si subite que les riverains n’avaient pris aucune précaution.
Les flots charriaient des bois, des futailles, et divers ustensiles de ménage ou instruments d’agriculture.
Du côté de Trets, deux ponts ont été assez gravement endommagés. Les moulins en amont du pont des Trois-Sautets ont éprouvé quelques avaries ; l’eau a pénétré dans des magasins où était déposé du son et a emporté quelques balles de farine qu’on a rattrapées plus bas.

L’Arc au niveau de l’étang de Berre lors d’une inondation (1907). DR.
La passerelle du Coton-Rouge, qui reliait les deux bords de la rivière, a disparu. L’impétuosité du courant a renversé la pile du milieu, mais les culées ont peu souffert.
Le tablier s’est brisé en plusieurs parties ; l’une s’est arrêtée dans la propriété de M. Lauzier, l’autre a été traînée sur le rivage par le personnel de la fabrique de toiles peintes de MM. Ferrand. Enfin des portions de charpente, des poutres et des poutrelles, après avoir flotté quelque temps, ont atterri près de la Pioline. À Roquefavour, le niveau des eaux s’est élevé jusqu’à la clef de voûte de l’arche du viaduc du chemin de fer ; on a craint un moment qu’il atteignît la voie.
Le café-restaurant situé sur la rive gauche a été inondé jusqu’au premier étage et a eu quelques parties de son mobilier, telles que chaises, bancs et tabourets, enlevés par le courant.
Au hameau de Morand, à l’embouchure de l’Arc dans l’étang de Berre, les habitants ont été obligés d’abandonner leurs demeures envahies par les eaux et de se réfugier sur la hauteur jusqu’à ce que l’inondation ait cessé.
En résumé, ce débordement de l’Arc a fait peu de mal dans notre terroir. La panique avait, comme toujours, exagéré les dommages et assombri le tableau.
Mais, du côté de Rousset et de Trets, les ravages sont considérables et les pertes importantes.

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Trets

On écrit de Trets au Sémaphore, à la date du 20 octobre :
Une pluie diluvienne, accompagnée d’éclairs et de tonnerres, n’a pas cessé de tomber de dix heures à midi. Tous nos chemins ruraux et vicinaux, transformés en torrents, venaient déverser leurs eaux au milieu de nos champs et submerger notre vaste plaine. Les terres ensemencées ou disposées à recevoir les semailles ont été sillonnées en tous sens par les eaux qui enlevaient semences, engrais et terre végétale et ne laissaient sur le sol déchiré que pierres et gravier.
Trois ponts, l’un construit sur !a roule impériale n° 8 bis, de Marseille à la limite du département du Var, les deux autres sur le chemin de grande communication de Trets à Gardanne, ont été très fortement endommagés. Les éperons des piliers sont presque détruits. Les routes sont effondrées vers ces ponts et souterrainement minées par les eaux.
Nos communications avec Aix sont entièrement coupées de ce côté. On ne peut se rendre dans cette ville qu’en se détournant vers Peynier ou Rousset.
Le passage des ponts a été défendu pendant tonte la nuit par des cantonniers placés là par les soins de l’agent-voyer cantonal, pour arrêter les voyageurs et prévenir ainsi tout accident.
Deux maisons de construction récente, élevées sur les bords de la route impériale, ont été envahies par les eaux qui sont montées à la hauteur d’environ deux mètres.
Les caves étaient inondées, mais fort heureusement l’eau a pu se frayer un passage à travers une porte, et de là, traversant une cour, a renversé le mur de clôture et s’est perdue dans les champs. Dans l’une de ces maisons, le vin qui était dans la cave et les grains empilés dans des sacs au rez-de-chaussée sont perdus. Dans l’autre, le propriétaire a dû faire démolir lui-même le mur qui s’opposait au passage de ce torrent.

L’Huveaune

Gémenos, Auriol, Aubagne

Les fortes pluies qui sont tombées le 19 et le 20 ont causé de grands dégâts dans le territoire d’Aubagne et des communes voisines. Le ruisseau nommé Merlançon, qui traverse Aubagne, et reçoit toutes les eaux des communes environnantes, a débordé, ainsi que celui de Saint-Pons qui reçoit les eaux de la vallée de Gémenos. Ces deux cours d’eau et les nombreux torrents de la contrée ont grossi l’Huveaune, où tous aboutissent de manière à le faire déborder également à partir d’Auriol, où plusieurs maisons ont été ruinées en partie.

Dans le territoire d’Aubagne, la campagne, du côté du château de Jouques, a été submergée, ainsi que tout le quartier des Paluns ; il en était de même plus près de Marseille, du côté de Saint-Marcel, où la Petite Route était couverte d’eau sur plus d’un point.

L’Huveaune, à Aubagne. DR.

Les dégâts matériels ne sont pas les seuls qu’ait causé cette inondation : on parle d’un enfant qui se serait noyé dans l’Huveaune, à Aubagne, en voulant s’accrocher à des matières de tannerie qui flottaient sur l’eau. Les tentatives faites pour sauver cet enfant ont été inutiles.

La ligne du chemin de fer a été endommagée en plusieurs endroits, au point que sa mise en activité, qui devait avoir lieu le 20, se trouve forcément ajournée. Un avis ultérieur fera connaître le jour où commencera l’exploitation.
Près de La Capelette, le moulin de M. Desautels a été envahi par l’Huveaune; mais la perte a été peu considérable, grâce au dévouement de la famille Daumas et de vingt-cinq ouvriers.

Cassis

Nous apprenons d’autre part que de grands ravages ont eu lieu à Cassis ; c’était de cette direction que paraissait venir la trombe.
Vers midi, un torrent qui avait pris les proportions d’un fleuve, nous dit un témoin oculaire, s’est précipité sur la ville ; le presbytère a été d’abord envahi, détruit de fond en comble, et de là les eaux gagnant l’intérieur de l’église par les vestibules ont rempli l’édifice à une hauteur de quatre mètres. Un jeune vicaire, aidé d’un jardinier, s’est élancé à la nage pour sauver du moins la Sainte réserve ; il a été assez heureux pour y réussir pleinement, mais au péril de sa vie. Il lui a fallu, en nageant, enfoncer une porte latérale qui a facilement cédé, sans quoi il eût infailliblement péri.
Plusieurs maisons, parmi lesquelles on nous cite celles de M. d’Authier, de M. Autheman, de M. Vidal, notaire, ont été submergées. Les archives de ce dernier étant au premier étage ont pu être sauvées.
Des magasins et des boulangeries ont aussi considérablement souffert. Enfin une portion du quai du port, sur une longueur d’une trentaine de mètres, a été emportée.
M.  le préfet est allé visiter les lieux inondés avec deux ingénieurs.

Marseille

Voici de nouveaux détails sur les ravagés causés dans l’arrondissement de Marseille par l’orage du 19 :
La pluie commencée le 19 vers six heures du matin, avec accompagnement de tonnerres épouvantables, s’est changée bientôt en déluge au milieu d’une obscurité presque complète.
Tous les torrents ont débordé, entraînant murailles, digues, arbres, terrains, rocs énormes ; une masse d’eau est arrivée vers le haut de la rue de la Clue, emportant tout sur son passage et charriant un roc d’environ 150 kilos qui s’est mis en travers du courant ; alors, l’eau s’est précipitée avec fracas dans les maisons, emportant avec elle une telle quantité de pierres, et de gravier, que les portes les plus hautes ont été atteintes, au point que, pour conserver les chevaux ou autres animaux domestiques, on a été obligé de les faire monter au premier étage.

Dans la rue de la Clue, cinq maisons se sont écroulées. Meubles, sacs de blé, de farine, tout a été entraîné par les eaux ; plusieurs maisons ont été abandonnées, attendu que l’eau en a miné les fondements et qu’elles restent comme suspendues par les côtés aux maisons attenantes.

© nito – Fotolia.com

Arrivé à la place Sainte-Barbe, le torrent y a laissé une partie de ce qu’il entraînait, des oliviers, des vignes, des poiriers, des figuiers et autres arbres.

On estime qu’il y a des décombres pour plusieurs milliers de tombereaux. Les loges à cochon ont été tellement remplies d’eau que les cochons se sont sauvés à la nage. Un aubergiste de la rue du Pont a été obligé de tirer son cocon de l’eau par les oreilles et de le mettre dans un pigeonnier, où il a mangé une partie des pigeons qui s’y trouvaient.
Les affluents de Vède et de Bassaut, réunis à l’Huveaune, ont formé un étang de plus de deux mille mètres carrés.
L’eau était rouge, à cause de la nuance du terrain qu’elle entraînait. Le torrent a continué ses ravages en entrant dans les cafés et auberges qu’il inondait à plus de un mètre de hauteur ; il a ensuite envahi le Cours, ne laissant plus que la voûte du pont des Capucins et s’est répandu dans la Grande-Rue et les jardins qu’il a couverts d’une vaste nappe d’eau.
Arrivé à Sainte-Barbe et augmenté par l’affluent de la Clue, l’eau furieuse a renversé les murailles des jardins, entraînant les charrettes et charretons.
Le dégât que le débordement a occasionné dans la ville sur les comestibles, tels que grains, farine, huile, vin, liqueurs, café, poivre, haricots, marchands tailleurs , etc. etc., est évalué à environ 250 000 fr., non compris les dégâts de la campagne.

Roquevaire, Aubagne

À Roquevaire, des halles de farine, des bois, des meubles et des bestiaux ont été entraînés par le courant.
À Aubagne, la ville a été en grande partie inondée ; dans plusieurs maisons, l’eau atteignait jusqu’à plus d’un mètre de hauteur. Des fabriques de tuiles et de poteries ont été dévastées. On cite entre autres la fabrique de poteries de M. Fraise comme ayant beaucoup souffert.
Le viaduc qui reçoit les eaux descendant des montagnes de Cassis et qui traverse souterrainement Aubagne a crevé presque au centre de cette ville et a donné passage à une telle quantité d’eau qu’une foule de magasins et de maisons ont été immédiatement envahis, sans qu’on ait pu se prémunir contre ce débordement, que de mémoire d’homme les habitants d’Aubagne ne se rappellent pas avoir jamais vu.
Au nombre des malheurs à déplorer, on cite un homme qui, cherchant à recueillir des pièces de bois emportés par l’Huveaune, a été entraîné par le courant et s’est noyé.
On a vu passer à Aubagne un cheval mort emporté par les flots. Parmi les usines signalées comme ayant beaucoup souffert, on cite encore la fabrique à papier du pont de l’Étoile où les eaux ont causé de grands dégâts.
D’après nos informations particulières, à Roquevaire, le pont en fil de fer de l’Huveaune a été emporté, l’eau a couvert le Cours, passé par-dessus le pont de la grande route et ruiné une maison avec moulin, dont le cheval a été emporté.

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La rivière déborde ! (Riez, 18 août 1773) https://www.geneprovence.com/la-riviere-deborde-riez-18-aout-1773/ https://www.geneprovence.com/la-riviere-deborde-riez-18-aout-1773/#respond Fri, 21 Oct 2011 09:18:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=199 Si d’année en année, nous nous sommes habitués à entendre parler de catastrophes naturelles dans notre pays, et parfois dans notre région, rappelons que nos ancêtres ont été confrontés eux aussi à de tels drames. Le Colostre est une rivière d’apparence bien calme. Pourtant, encore récemment, en 2006, son débordement a causé l’inondation des rues de Riez.

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Si d’année en année, nous nous sommes habitués à entendre parler de catastrophes naturelles dans notre pays, et parfois dans notre région, rappelons que nos ancêtres ont été confrontés eux aussi à de tels drames.
Le Colostre est une rivière d’apparence bien calme. Pourtant, encore récemment, en 2006, son débordement a causé l’inondation des rues de Riez. Et ce n’était pas la première fois, tant s’en faut. Dans le récit qui suit, écoutons le récit que fait le curé d’une des crues de la rivière. Nous sommes en 1773 :

riez-vue-generale

« Cette année, dans la nuit du dix-huit au dix-neuf du mois d’août, il y eut une inondation si violente, venant du côté de Moustiers, que la rivière qui vient de Roumoules se déborda d’une manière si surprenante qu’elle ravagea tous les biens situés sur les bords d’icelle, d’une extrémité du terroir jusqu’à l’autre. Ce ne furent pas les biens seuls qui furent endommagés. Comme il y avait encore des gerbiers sur les aires, il y en eut un grand nombre d’emportés. Beaucoup de blés foulés le furent aussi, ce qui causa une perte de grains évaluée à environ cent charges. Il y eut même un particulier, fermier de la bastide des Rougues, qui en perdit autour de trente charges.
« En grande quantité l’eau de la rivière passait par-dessus le pont et, comme elle est passée par les parapets du pont, elle s’étendit dans les écuries du voisinage qui furent remplies d’eau, et il y eut trois garçons qui étaient couchés dans l’une de ces écuries qui furent emportés par le courant de l’eau, qui fit sauter tous les parapets du pont d’un bout à l’autre. Toutes les pierres de taille qui étaient au-dessus des parapets furent emportées et la plus grosse de toutes les pierres qui franchit le parapet fut emportée à un quart de lieue loin de la ville.
« La maison du sieur Coste, sise près du pont, fut inondée et il perdit environ vingt quintaux d’huile. La maison d’Augier, un peu en-dessous, fut aussi inondée et le rez-de-chaussée fut très endommagé. Il y avait au-dessus du pont deux routoirs remplis de chanvre qui furent tous emportés et entièrement perdus. »
Le récit fait froid dans le dos. S’il fait état de « trois garçons » emportés par les eaux, rien n’atteste toutefois que tous trois périrent noyés. Le registre paroissial dressé par le curé Rossolin semble indiquer que la catastrophe a causé la mort d’au moins une personne, un cadavre étant retrouvé deux jours plus tard dans une prairie et identifié comme étant celui de Charles Arnoux, fils de Blaise Arnoux, un garçon de douze ans.
  • Registre paroissial de Riez

 

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Inondation : deux morts, un disparu (Saignon, 5 août 1780) https://www.geneprovence.com/inondation-deux-morts-un-disparu-saignon-5-aout-1780/ https://www.geneprovence.com/inondation-deux-morts-un-disparu-saignon-5-aout-1780/#respond Sun, 10 Oct 2010 09:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=339 L’an 1780 et le 5 août sur les 3 heures et demi du soir, il est tombé une pluie si abondante que les guérets de ce terroir ont presque tous été emporté, tous les domaines auprès des torrents ont été couverts de pierres et de rochers, les maisons du faubourg ont été inondées, si la muraille du parquier du sieur

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L’an 1780 et le 5 août sur les 3 heures et demi du soir, il est tombé une pluie si abondante que les guérets de ce terroir ont presque tous été emporté, tous les domaines auprès des torrents ont été couverts de pierres et de rochers, les maisons du faubourg ont été inondées, si la muraille du parquier du sieur Rozan n’eut heureusement roulé, Pierre et Joseph Barret, père et fils, et Jean-Joseph Crévolin, le premier veuf, ainsi qu’on le verra ci-dessous, le second époux de Françoise Bouchard, et le troisième mari de Jeanne Maunier, habitant d’Apt ici, ont été entraînés par les eaux du Rimayon et, le lendemain, on a trouvé le cadavre de Jean-Joseph Crévolin à la Madeleine, terroir d’Apt, et a été enseveli dans le cimetière dudit Apt, le six d’aoust, celui de Pierre Barret a été trouvé près de la bastide des demoiselles d’Allard, et a été enseveli dans le cimetière, ainsi qu’on le verra ci-dessous, et celui de Joseph Barret n’a pu être découvert, apparemment qu’il a été entraîné dans le Calavon.
Cette pluie a été si longue qu’elle a duré jusqu’à six heures, toujours avec la même force ; elle a été accompagnée de grêle.
saignonExtrait des registres du greffe royal de cette ville de Saignon.
Nous avocat Ancien, remplissant le tribunal vacant en cette dite ville, avons ordonné qu’il sera fait rapport des blessures, contusions et état dudit cadavre par le sieur Gondon, maître chirurgien de cette dite ville, commis à cet effet, ordonnons au surplus que ledit cadavre dudit Pierre Barret, cordonnier de cette ville, sera inhumé dans le cimetière de cette ville aux formes ordinaires et nous sommes soussignés avec ledit Mitre Martin et led. Jullien, greffier à Saignon le six août mille sept cent quatre-vingt.
  • Registre paroissial de Saignon.
  • Texte signalé par Jean-Pierre Clairefond.
  • Photographie : Saignon (Luberon Web, DP).

 

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