Insolite Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/insolite/ 500 ans de faits divers en Provence Sat, 27 Sep 2025 21:41:16 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Insolite Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/insolite/ 32 32 Disparu depuis plusieurs jours (Saint-Martin-de-Crau, 1er juin 1747) https://www.geneprovence.com/disparu-depuis-plusieurs-jours-saint-martin-de-crau-1er-juin-1747/ https://www.geneprovence.com/disparu-depuis-plusieurs-jours-saint-martin-de-crau-1er-juin-1747/#respond Sat, 27 Sep 2025 21:41:16 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26450 « L’an 1747 et le premier juin a été enseveli Joseph Chabert, travailleur et grangier, habitant de Regardevenir, en cette paroisse, âgé d’environ 60 ans, au terroir dit Tarusse, Après en…

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« L’an 1747 et le premier juin a été enseveli Joseph Chabert, travailleur et grangier, habitant de Regardevenir, en cette paroisse, âgé d’environ 60 ans, au terroir dit Tarusse,
Après en avoir béni le sépulcre pour l’impossibilité d’être transporté au cimetière,
Ayant été trouvé audit lieu pourri et corrompu, jetant des puanteurs insupportables, et visité par nous soussignés qui n’avons reconnu aucune blessure ni coup,
Mort soudainement selon toute apparence, manquant de son habitation depuis plusieurs jours,
En foi de quoi nous nous sommes signés. »
[Cornille, Nicolas, Chave curé]
  • Registre paroissial de Saint-Martin-la-Palud, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 151.

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Le berger sorcier (Arles, 1867) https://www.geneprovence.com/le-berger-sorcier-arles-1867/ https://www.geneprovence.com/le-berger-sorcier-arles-1867/#respond Wed, 20 Aug 2025 11:53:17 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26166 La Provence, terre d’histoire et de mystères, a toujours été le berceau de récits singuliers. Parmi eux, celui du « berger sorcier » de Trébon, rôdant dans les terres marécageuses du pays…

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La Provence, terre d’histoire et de mystères, a toujours été le berceau de récits singuliers. Parmi eux, celui du « berger sorcier » de Trébon, rôdant dans les terres marécageuses du pays d’Arles. Cette histoire, empreinte de superstitions et de peurs ancestrales, nous plonge dans un passé où la frontière entre le rationnel et l’inexplicable semblait floue.
Depuis longtemps déjà, un berger fantôme hantait les esprits de la région. Ses apparitions, souvent accompagnées de moutons spectraux, alimentaient les récits les plus extravagants. On racontait qu’il était le fléau des bergers, un être capable de métamorphoses, changeant son apparence à volonté, et même de se rendre invisible. Ses pouvoirs, disait-on, lui permettaient de dérober le bétail sans laisser de traces, semant la terreur parmi les habitants et leurs troupeaux. Chaque disparition inexpliquée renforçait la légende du berger sorcier, le transformant en une menace omniprésente. On disait même que lorsqu’il était surpris, il avait le pouvoir de changer ses moutons en pierres ou en mottes de terre.

Le défi d’un gendarme audacieux

Cependant, un gendarme, homme de bon sens et de courage, ne l’entendait pas de cette oreille. Il ne croyait guère à ces superstitions et décida de mettre fin à ce qui n’était pour lui qu’une supercherie. Son objectif était clair : démasquer ce fantôme. Pendant plus d’un an, il surveilla assidûment les environs de Trébon, veillant sur les troupeaux avec une détermination inébranlable. Les nuits étaient longues et froides, mais le gendarme persistait dans sa quête de vérité. Finalement, sa persévérance fut récompensée.
Alors qu’il était en faction une nuit glaciale, il entendit le son familier d’un troupeau en marche. Le silence fut brisé par des bêlements et des bruits de pas. Soudain, une silhouette se découpa dans l’obscurité. Le gendarme s’approcha discrètement. Il vit alors un homme et un troupeau de moutons, avançant avec une rapidité étonnante. Il s’agissait du fameux berger. Ce dernier, armé d’une longue gaule, fouettait ses bêtes avec une fureur inhabituelle. Il proférait des menaces et des injures, incitant les bêtes à marcher plus vite. Son visage, éclairé par la lueur des étoiles, révélait une détermination féroce.

La vérité révélée

Le gendarme, sans hésitation, interpella l’individu : « Halte-là ! lui crie-t-il, qui es-tu ? » Le berger, pris au dépourvu, tenta de se dérober. Il chercha à se défendre par des mots, mais l’officier insista, répétant sa question. « Dis-moi qui tu es, ou sinon… »
Face à l’insistance du gendarme, l’homme finit par avouer sa véritable identité et ses stratagèmes. Il s’agissait bien d’un berger et affirmait se nommer C. J., mais il était loin d’être un sorcier, bien qu’il se présentât ainsi. Il avoua avoir manipulé la crédulité des habitants, utilisant des subterfuges pour dérober le bétail. Il profitait de la nuit pour faire paître ses bêtes sur les terres d’autrui, puis les revendait au marché.
Aussi le gendarme lui fit-il : « Eh bien ! C. J., le sorcier, au nom de la loi, je te dresse procès-verbal. »
Ce « fantôme » n’était en réalité qu’un habile voleur de bétail. Ainsi, la perspicacité d’un homme de loi démasqua une légende, ramenant les faits à leur simple réalité. Forcé de redescendre à l’état de simple mortel, il dut évacuer au plus tôt les champs qu’il avait usurpés, en attendant de répondre de ses méfaits devant la justice, ayant trop longtemps fait manger à son troupeau les blés en herbe et les luzernes naissantes, au préjudice des grands comme des petites propriétaires du coin.
  • Source : Le Petit Marseillais, 8 avril 1868, p. 3.

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Morte à Tarascon, enterrée à Graveson (Graveson, 18 avril 1692) https://www.geneprovence.com/morte-a-tarascon-enterree-a-graveson-graveson-18-avril-1692/ https://www.geneprovence.com/morte-a-tarascon-enterree-a-graveson-graveson-18-avril-1692/#respond Fri, 18 Jul 2025 18:55:41 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25952 « L’an 1692 et le 18 avril est décédée de ce monde dans le terroir de la ville de Tarascon et a été transportée pour être ensevelie dans le cimetière de…

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« L’an 1692 et le 18 avril est décédée de ce monde dans le terroir de la ville de Tarascon et a été transportée pour être ensevelie dans le cimetière de cette paroisse de Graveson,
Catherine Bertrane, du lieu d’Eyragues, âgée d’environ cinquante ans, femme de feu Pierre Guibert, ménager du lieu de Châteaurenard, habitant au terroir de ladite ville de Tarascon,
En foi de ce, les parents ne sachant écrire, ses amis assistant à ses funérailles ont signé avec moi, curé de ladite paroisse de Graveson. »
[Mercuris, Guignard curé, Perrier]
  • Registre paroissial de Graveson, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 446.

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Pourquoi GénéProvence publie-t-il toujours des histoires dramatiques ? https://www.geneprovence.com/pourquoi-nos-archives-regorgent-de-drames-et-pourquoi-cest-important/ https://www.geneprovence.com/pourquoi-nos-archives-regorgent-de-drames-et-pourquoi-cest-important/#respond Thu, 19 Jun 2025 05:30:31 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25661 Chers lecteurs de GénéProvence, fidèles explorateurs des méandres du passé régional, vous êtes nombreux à me suivre dans mes pérégrinations à travers les affaires criminelles, les faits divers et les…

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Chers lecteurs de GénéProvence, fidèles explorateurs des méandres du passé régional, vous êtes nombreux à me suivre dans mes pérégrinations à travers les affaires criminelles, les faits divers et les anecdotes de notre belle région. Et parfois, l’un de vous, avec la plus grande gentillesse, me glisse à l’oreille : « Mais enfin, vous ne publiez que des histoires tragiques ! Il n’y a pas un peu de gaieté dans tout ça ? »
C’est une remarque que j’entends, et je comprends tout à fait qu’à force de croiser bandits, victimes, juges austères et destins brisés, on puisse avoir envie d’un peu plus de légèreté. Alors, j’ai décidé aujourd’hui de vous emmener dans les coulisses de ma « cuisine » historique pour vous expliquer pourquoi les archives, ces cavernes d’Ali Baba du temps passé, ont souvent une légère préférence pour le drame.

Le passé n’est pas un film d’été (et c’est tant mieux !)

Imaginez un instant que vous soyez notaire au XVIIe siècle à Marseille. Votre mission : consigner la vie de vos contemporains. Allez-vous passer des heures à écrire que Monsieur Jean a pris son café du matin sans incident, que Madame Dupont a réussi sa confiture de cerises ou que les enfants du boulanger ont joué à la marelle sans se disputer ? Probablement pas. Ce genre de quotidien, aussi charmant soit-il, ne laissait que peu de traces écrites.
En revanche, si Monsieur Jean s’est battu avec son voisin pour une histoire de borne de champ, si Madame Dupont a été accusée de sorcellerie parce que sa confiture a aigri (oui, ça arrivait !), ou si les enfants du boulanger ont été témoins d’un vol de pain, là, tout change ! Ces événements, parce qu’ils sortent de l’ordinaire, qu’ils nécessitent une intervention (de la justice, du curé, du corps médical), sont consignés avec soin. On verbalise, on témoigne, on juge, on condamne… et on écrit !
Les archives sont, par nature, des témoins des moments clés. Et malheureusement, ou plutôt, par la force des choses, les moments clés qui méritent d’être gravés dans la pierre ou sur le parchemin sont souvent ceux qui bouleversent l’ordre établi : un crime, un accident, une catastrophe naturelle, une dispute qui dégénère, une injustice criante. C’est l’essence même du fait divers, qui par définition, « fait divers » par rapport à la normalité.

Le drame, un marqueur de l’histoire humaine

Nos ancêtres, et les administrations d’antan, n’avaient pas vocation à rédiger des carnets de voyage joyeux ou des recueils de blagues provençales pour la postérité. Leur travail était de documenter ce qui était important, ce qui faisait jurisprudence, ce qui mettait en péril la société ou l’individu. C’est un peu comme si, aujourd’hui, on ne gardait des journaux télévisés que les reportages sur les événements qui ont nécessité l’intervention de la police, des pompiers ou des tribunaux.
Ces histoires, même sombres, sont pourtant d’une richesse inestimable. Elles nous offrent une plongée fascinante dans la vie de nos aïeux en Provence :

  • Elles révèlent les mœurs de l’époque : Comment la justice était rendue ? Quels étaient les motifs de discorde ? Quelles étaient les peurs et les superstitions ?
  • Elles nous parlent des conditions de vie : Un vol de pain ? Cela nous dit quelque chose sur la misère de certains. Une émeute de la faim ? Sur les difficultés d’approvisionnement.
  • Elles mettent en lumière le système judiciaire : Les procès, les peines, les techniques d’enquête (souvent rudimentaires !), tout cela nous éclaire sur l’évolution de notre droit.
  • Et parfois, elles nous racontent des destins hors du commun : Des criminels rocambolesques, des victimes aux histoires poignantes, des personnages hauts en couleur qui, même dans l’adversité, ne manquaient pas de caractère.

Et la gaieté dans tout ça ?

La gaieté, la joie simple du quotidien, les rires qui résonnaient dans les ruelles d’Aix-en-Provence ou les champs de lavande du Luberon, étaient bien présents, j’en suis persuadé ! Mais ils se sont dissipés comme les effluves d’un bon vin de pays, sans laisser de traces écrites aux greffes, dans les registres paroissiaux ou les comptes-rendus de gendarmerie.
Mon rôle, en tant que passeur de mémoire sur GénéProvence, est de vous offrir ces fragments du passé tels qu’ils nous sont parvenus. Il ne s’agit pas de verser dans le sensationnalisme, mais de comprendre notre histoire à travers ces récits souvent étonnants, parfois effrayants, mais toujours instructifs.
Alors oui, la prochaine fois que vous lirez une histoire de brigands du Verdon ou de sorcières des Alpilles, rappelez-vous que ces pages ne sont pas là pour vous attrister, mais pour vous faire voyager dans le temps, pour vous montrer comment la vie se déroulait, avec ses ombres, mais aussi ses propres lumières. Car même au cœur du drame, on y découvre parfois l’ingéniosité humaine, la résilience, ou simplement l’incroyable complexité de nos ancêtres.
Et qui sait, en cherchant bien, peut-être qu’un jour je tomberai sur l’affaire du concours de pétanque qui a mal tourné mais qui s’est terminée par un fou rire général ! D’ici là, continuons à explorer ces archives, qu’elles soient sombres ou lumineuses, car elles sont le reflet de notre héritage en Provence.
Jean Marie Desbois

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La créature de l’égout (Marseille, 11 mai 1868) https://www.geneprovence.com/la-creature-de-legout-marseille-11-mai-1868/ https://www.geneprovence.com/la-creature-de-legout-marseille-11-mai-1868/#respond Sun, 15 Dec 2024 05:30:58 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23724 Un drame émouvant, semé d’affreux détails et de palpitantes anxiétés a douloureusement impressionné les nombreuses personnes qui stationnaient, le 11 mai 1868 au soir, vers 9 heures, au coin de…

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Un drame émouvant, semé d’affreux détails et de palpitantes anxiétés a douloureusement impressionné les nombreuses personnes qui stationnaient, le 11 mai 1868 au soir, vers 9 heures, au coin de la rue Sénac et des Allées de Meilhan, à Marseille.
Sur le côté gauche de la rue et à côté de l’épicier, se trouve la bouche d’un égout, recouverte par une plaque de fonte.
Une personne passe. Son attention est attirée par des plaintes sourdes, de lugubres vagissements partant de l’égout et qui mêlent leur note plaintive au clapotement de l’eau.
Le passant prête l’oreille, se penche, écoute, se courbe et son cœur bat violemment. Il y a un malheur dans ces plaintes, un crime dans ces vagissements. Bientôt, des groupes se forment, les passants s’attroupent, les curieux se haussent sur la pointe des pieds pour voir et savoir ce qui arrive. On murmure, on chuchote, les interrogations se croisent, les conjectures s’établissent et chacun dit son mot.
Une vieille commère prend la parole :
« Ah ! mes enfants, s’écrie-t-elle, si vous saviez !…
— Quoi ? qu’est-ce ? qu’y a-t-il ? que se passe-t-il donc ?
— Il avait six jours ! gémit la commère.
— Mais qui ?
— Il était tout blond, le pauvre chérubin !
— Vous l’avez vu ?
— Pardieu ! oh ! quel malheur ! je suis toute troublée !
— Pardon, monsieur, qu’arrive-t-il ?
— On dit qu’il y a le feu à la maison.
— Mais non, ce sont des voleurs qui ont dévalisé l’épicier.
— Les a-t-on attrapés ?
— On les poursuit.
— C’est faux ! c’est faux ! glapit une voix de clarinette enrhumée, c’est une femme qui s’est périe par amour…
— Voulez-vous vous taire, méchant bavard ! tonne la commère avec un regard chargé d’étincelles. C’est ce pauvre petit… »
Sa phrase est interrompue par un grand mouvement qui s’opère dans la foule. Le commissaire de police, suivi d’un médecin, vient d’arriver sur le lieu du sinistre. Des torches s’allument, le commissaire élargit les rangs des spectateurs et arrive jusqu’à l’égout. On enlève la plaque. Un pompier, muni d’une échelle, y pénètre.
Un silence de mort se fait dans l’assemblée. Les souffles sont suspendus aux lèvres. Que va-t-on voir ? Les minutes paraissent des siècles. Soudain, le pompier reparaît. Dans sa main droite, couverte de boue, se démène une petite créature aux trois-quarts asphyxiée… Elle pousse des cris douloureux.
Les cris, un immense éclat de rire répond. Les curieux se retirent, moitié riant, moitié bougonnant.
Qu’était-ce donc ? Un chien de naissance, que la barbarie des cruels avait précipité dans l’égout.
  • Source : Le Petit Marseillais, 14 mai 1868, p. 2.

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Le mort vivant de l’aqueduc (Apt, 23 juin 1840) https://www.geneprovence.com/le-mort-vivant-de-laqueduc-apt-23-juin-1840/ https://www.geneprovence.com/le-mort-vivant-de-laqueduc-apt-23-juin-1840/#respond Sun, 24 Nov 2024 05:30:04 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23360 Le mystère de l’aqueduc Mardi 23 juin 1840, à 5 heures du matin, une rumeur sinistre se propagea dans les rues d’Apt (Vaucluse) : un homme avait été trouvé sans…

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Le mystère de l’aqueduc

Mardi 23 juin 1840, à 5 heures du matin, une rumeur sinistre se propagea dans les rues d’Apt (Vaucluse) : un homme avait été trouvé sans vie sur la promenade de la Madeleine. Aussitôt, les autorités se mirent en mouvement.
La police, accompagnée du médecin légiste et d’une procession funèbre, se dirigea vers le lieu du drame dans le but d’identifier le cadavre et de l’enlever.
Des témoins, des cantonniers qui empruntaient quotidiennement cette voie, avaient aperçu, à plusieurs reprises, un homme étendu sous un aqueduc. Au début, ils avaient cru qu’il dormait, épuisé par la fatigue. Mais au fil des jours, sa présence immobile les avait inquiétés. Ils avaient alors alerté les autorités.

Le réveil de l’inattendu

Sur place, le médecin légiste dut se faufiler sous l’aqueduc étroit pour examiner le corps. Avec précaution, il retourna la tête du défunt. À cet instant, un cri retentit : « Que me voulez-vous ? Que faites-vous là ? Si vous n’êtes pas aveugle, vous voyez que je dors. »
Stupéfaits, les témoins assistèrent à une scène surréaliste : un homme, vivant et en bonne santé, sortit de sa cachette sous l’aqueduc.
Cet individu expliqua qu’il avait choisi cet endroit insolite comme refuge. Il affirmait qu’il ne souhaitait pas être dérangé et qu’il ne comprenait pas pourquoi on voulait l’emmener ailleurs. Après quelques échanges houleux, le docteur sortit de l’aqueduc avec l’homme qui vint saluer la compagnie. C’était un jeune maraudeur qui ne demandait que de la tranquillité et de la discrétion.
Cette histoire, aussi étrange qu’ironique, fit rapidement le tour de la ville.
  • Le Mercure aptésien, 28 juin 1840, p. 4.

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Une ferme hantée dans la campagne des Milles (Aix-en-Provence, mai 1839) https://www.geneprovence.com/une-ferme-hantee-dans-la-campagne-des-milles-aix-en-provence-mai-1839/ https://www.geneprovence.com/une-ferme-hantee-dans-la-campagne-des-milles-aix-en-provence-mai-1839/#respond Tue, 19 Nov 2024 05:30:51 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23270 Les phénomènes inexpliqués à la ferme des Milles Il courait un bruit qu’il se passait des choses étranges, depuis le mois de mai 1839, dans une ferme isolée près d’Aix-en-Provence…

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Les phénomènes inexpliqués à la ferme des Milles

Il courait un bruit qu’il se passait des choses étranges, depuis le mois de mai 1839, dans une ferme isolée près d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), près du hameau des Milles. Les habitants de la région chuchotaient à propos de phénomènes inexpliqués qui troublaient la paix de cette demeure.

Chaque soir, les membres de la famille qui habitait la ferme étaient victimes de manifestations inexpliqués. Une main invisible leur jouait de mauvais tours : tantôt elle tirait du bonnet de coton du mari, tantôt la jambe de la femme ou bien le fichu de la jeune fille et, lorsqu’on promenait la lampe pour voir qui était à l’origine de ces manifestations, un souffle sortait on ne sait d’où, éteignait la lampe et plongeait la famille dans le noir total et surtout dans un terrible effroi.
Les habitants du hameau, croyant fermement aux esprits et aux forces surnaturelles, étaient terrifiés par ces récits. Ils imaginaient des créatures maléfiques hantant les lieux, semant la peur et la désolation. Le récit de ces événements se propagea rapidement, alimentant les rumeurs et les superstitions.

Interventions et tentatives d’explication

Face à cette situation inquiétante, le curé du village, Joseph Dol, décida d’intervenir. Armé de son bénitier, il se rendit à la ferme hantée pour exorciser les lieux et chasser les esprits malins. Les résultats de cette expédition spirituelle nous restent malheureusement inconnus. Celui-ci prétendra ultérieurement ne pas croire en ces forces occultes et n’être venu que pour satisfaire les habitant de la demeure.
Devant l’impuissance de la religion, certains habitants suggérèrent de faire appel aux autorités. Ils pensaient que les gendarmes, avec leurs uniformes et leurs armes, seraient en mesure de mettre fin à ces phénomènes inexpliqués et de rétablir l’ordre. Vous vous doutez bien que rien n’y fit.
Certains émirent l’idée que la responsable des dérangements était la petite fille de la ferme qui, à l’âge de quatre ans, était somnambule et « de temps en temps occasionnait du bruit dans la nuit ».
  • Le Mémorial d’Aix, 25 mai 1839, p. 1, 2 ; 1er juin 1839, p. 3.

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Claude-Baptistin Bénoit, l’épicier d’Endoume : une vie entre huile d’olive et trépassés (Marseille, 1868) https://www.geneprovence.com/claude-baptistin-benoit-lepicier-dendoume-une-vie-entre-huile-dolive-et-trepasses-marseille-1868/ https://www.geneprovence.com/claude-baptistin-benoit-lepicier-dendoume-une-vie-entre-huile-dolive-et-trepasses-marseille-1868/#respond Tue, 10 Sep 2024 09:14:52 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22146 L’épicier d’Endoume Le journal Le Petit Marseillais, dans son édition du 21 avril 1868, évoquait la figure d’un honnête Marseillais, figure illustre d’Endoume, qui exerçait la modeste profession d’épicier. Nous…

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L’épicier d’Endoume

Le journal Le Petit Marseillais, dans son édition du 21 avril 1868, évoquait la figure d’un honnête Marseillais, figure illustre d’Endoume, qui exerçait la modeste profession d’épicier. Nous n’avons malheureusement pas trouvé trace de son décès. Il remonte probablement au milieu du XIXe siècle.
Claude-Baptistin Bénoit, un nom qui résonnait encore en 1868 dans les ruelles d’Endoume, était bien plus qu’un simple épicier. Ce Marseillais pur souche, né et élevé au cœur de sa ville, incarnait à lui seul une certaine idée du commerce traditionnel et de l’attachement à ses racines.
Installé entre la place Vieille et la place Castellane, son épicerie était bien plus qu’un simple magasin. C’était un lieu de vie, un point de rencontre où les habitants du quartier venaient non seulement faire leurs courses, mais aussi échanger quelques mots avec le bonhomme Benoît. Son rêve ? Un avenir paisible à Endoume, loin de l’agitation de la ville, une fois la petite fortune de cent mille francs amassée.

Une passion inattendue

Mais le destin en décida autrement. Plus il se rapprochait de son objectif financier, plus il s’attachait à son commerce. Les barriques de cassonade, les épices exotiques et les clients fidèles devinrent ses compagnons de tous les jours. Il finit par trouver un plaisir inattendu dans cette vie simple et rythmée par les allées et venues des clients.
Et puis, il y eut cette découverte inattendue : une véritable passion pour les obsèques. Bénoit était de tous les convois funèbres, réconfortant les familles endeuillées et accompagnant les défunts jusqu’à leur dernière demeure. Il prenait un malin plaisir à jeter une poignée de terre sur les tombes, comme pour sceller son lien avec la communauté et avec ceux qui l’avaient quitté.
Un jour, un Parisien, perdu dans les allées de son épicerie, lui posa une question qui le laissa sans voix : « Comment on pêche les sardines à l’huile ? » Cette naïveté parisienne le fit éclater de rire et le convainquit définitivement de ne jamais quitter sa ville natale.

Un héritage marseillais

À sa mort, tout Marseille pleura son épicier. Les discours prononcés lors de ses obsèques furent empreints d’une grande émotion, mêlée d’une pointe d’humour. On se souvenait longtemps après sa mort de celui qui avait raconté l’histoire de la question sur les sardines, provoquant un éclat de rire général.
Et si Bénoit n’a jamais pu s’offrir la retraite paisible à Endoume dont il rêvait, il avait laissé derrière lui bien plus qu’une simple épicerie : le souvenir d’un homme attachant, profondément enraciné dans sa ville et dans ses traditions, un homme qui savait trouver du bonheur dans les petites choses de la vie.
Dans les années 1860, lorsque l’on se promenait dans les rues d’Endoume, on ne pouvait s’empêcher de penser à Claude-Baptistin Bénoit et à tous ceux qui, comme lui, avaient fait de cette ville un lieu unique où il faisait bon vivre.
  • Sources : Le Petit Marseillais, 21 avril 1868, p. 3.

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Un amusant pari (La Seyne-sur-Mer, 21 avril 1895) https://www.geneprovence.com/un-amusant-pari-la-seyne-sur-mer-21-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/un-amusant-pari-la-seyne-sur-mer-21-avril-1895/#respond Thu, 11 Jul 2024 18:55:18 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21409 C’est un dimanche matin de 1895 et deux Italiens, habitants de La Seyne, font un pari des plus originaux. Il s’agit de faire, l’un le trajet à pied de La…

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C’est un dimanche matin de 1895 et deux Italiens, habitants de La Seyne, font un pari des plus originaux.
Il s’agit de faire, l’un le trajet à pied de La Seyne à la chapelle du Mai, soit six kilomètres environ par de mauvais chemins, tandis que l’autre doit ramasser, pendant ce temps, cent œufs espacés le long du chemin à un mètre l’un de l’autre, soit par conséquent sur une longueur de 100 mètres et aller, chaque œuf ramassé, le déposer sans le casser dans un panier qui doit rester continuellement à la même place, c’est-à-dire à un mètre en arrière du premier œuf et donc à 101 mètres du dernier.
À 8 heures et après un dernier contrôle, le signal est donné et nos Italiens se mettent en route.
Devinez qui a gagné.
Celui qui a fait le trajet de La Seyne à la chapelle a gagné le pari car il est arrivé au moins 40 minutes avant que son collègue ait fini de ramasser les œufs.
Évidemment, c’est juste une question de logique car si l’Italien qui a ramassé les œufs s’était livré à un petit calcul, il se serait rendu compte qu’il lui était impossible de gagner son pari pour deux raisons :
  • Il a fait un trajet de 10 km et 100 mètres, pendant que son collègue ne faisait lui que 6 kilomètres,
  • Il était obligé de se baisser 200 fois et de se relever 200 fois et à ce petit manège il perdait beaucoup de temps – sans compter le risque de se faire un lumbago.
Bref, l’enjeu était de 20 francs, que les deux parieurs et quelques amis utilisèrent à se faire un dîner.
L’histoire ne dit pas si les œufs auront servi à une omelette.
  • Source : La République du Var, 25 avril 1895, p. 3.

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Un miracle au pied des murs de l’église (Les Saintes-Maries-de-la-Mer, 25 mai 1591) https://www.geneprovence.com/un-miracle-au-pied-des-murs-de-leglise-les-saintes-maries-de-la-mer-25-mai-1591/ https://www.geneprovence.com/un-miracle-au-pied-des-murs-de-leglise-les-saintes-maries-de-la-mer-25-mai-1591/#respond Sat, 01 Jun 2024 08:18:54 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20983 Le 25 mai 1591 est le jour de la fête des saintes Maries, Jacobé et Salomé, et le village des Saintes-Maries, en Camargue, est en liesse. Une grande foule s’est…

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Le 25 mai 1591 est le jour de la fête des saintes Maries, Jacobé et Salomé, et le village des Saintes-Maries, en Camargue, est en liesse. Une grande foule s’est rassemblée en ville pour célébrer les saintes.
Dans la foule se trouve un jeune homme du nom de Jean Antheaume. Il est venu participer avec sa mère, Marguerite Morel, au pèlerinage organisé sur place. Mais un accident va survenir.
En visitant l’église des Saintes-Maries, il tombe d’une hauteur de plus de quarante pieds, c’est-à-dire de plus de douze mètres, par une des meurtrières de la galerie qui fait le tour des murs extérieurs.
Pour sûr, il s’est tué. Aussitôt, sa mère s’écrie : « Grandes Saintes, sauvez mon enfant. » L’entendant ainsi crier, plusieurs pèlerins accourent auprès d’elle.
Un miracle vient de se produire. On retrouve l’enfant assis à terre, sans s’être fait le moindre mal.
La rumeur court aussitôt dans les rues du village et la foule s’empresse d’envahir l’église en entonnant le Te Deum.
  • Source : Chanoine Lamoureux, Les Saintes Maries de Provence, leur vie et leur culte, Avignon, 1898, p. 116.

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