Institutions Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/institutions/ 500 ans de faits divers en Provence Thu, 02 Oct 2025 17:53:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Institutions Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/institutions/ 32 32 Un mois de prison pour de la chasse hors saison (Saint-Andiol, 14 juin 1881) https://www.geneprovence.com/un-mois-de-prison-pour-de-la-chasse-hors-saison-saint-andiol-14-juin-1881/ https://www.geneprovence.com/un-mois-de-prison-pour-de-la-chasse-hors-saison-saint-andiol-14-juin-1881/#respond Mon, 29 Sep 2025 09:23:04 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26459 Le tribunal correctionnel de Tarascon rendit à la mi-juin 1881 un jugement notable. Lors de son audience, un cultivateur de Saint-Andiol, nommé Peysson et surnommé « le Ragot », fut en effet…

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Le tribunal correctionnel de Tarascon rendit à la mi-juin 1881 un jugement notable. Lors de son audience, un cultivateur de Saint-Andiol, nommé Peysson et surnommé « le Ragot », fut en effet condamné à une peine d’un mois de prison ferme. La raison ?
Cette décision sanctionnait un délit de chasse. En effet, Peysson avait été reconnu coupable de braconnage, ayant chassé durant une période interdite. Mais d’ordinaire, du mois à cette époque, les peines pour ce genre de délit étaient plus légères. La sévérité de la sentence s’expliquait par plusieurs facteurs.
D’abord, le prévenu avait des antécédents judiciaires défavorables. De plus, sa conduite durant l’audience avait aggravé son cas. Il avait notamment tenté de tromper la justice en amenant avec lui plusieurs faux témoins. Cependant, ceux-ci décidèrent finalement de se rétracter à la fin des débats. Ce geste, sage pour eux, influença sans doute la décision finale du tribunal.
  • Sources : L’Homme de bronze, 19 juin 1881, p. 3.

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L’enfant et le commissaire brutal (Ollioules, 23 septembre 1869) https://www.geneprovence.com/lenfant-et-le-commissaire-brutal-ollioules-23-septembre-1869/ https://www.geneprovence.com/lenfant-et-le-commissaire-brutal-ollioules-23-septembre-1869/#respond Sat, 13 Sep 2025 09:15:06 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26321 Le jeudi 23 septembre 1869, entre 8 et 9 heures du matin, on entendit de grands cris provenant de la route impériale, à Ollioules (Var). Accourus au bruit, des voisins…

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Le jeudi 23 septembre 1869, entre 8 et 9 heures du matin, on entendit de grands cris provenant de la route impériale, à Ollioules (Var). Accourus au bruit, des voisins virent le commissaire de police du lieu traînant un jeune enfant qui se débattait.
Arrivé sur la place des Aires, le commissaire, voyant une foule assez nombreuse, éprouva un peu de vergogne car il prit l’enfant par les bras, par une jambe et le porta à son bureau. Dans le trajet, l’enfant tomba même deux fois des mains du fonctionnaire.
Arrivés dans le cabinet, l’homme exaspéré et l’enfant en pleurs se trouvèrent seuls et en présence. On ne sait pas précisément ce qui se passa, mais on entendit à deux reprises un bruit sec à travers la cloison, bruit suivi d’un redoublement de cris. Il faut dire que de nombreux curieux encombraient les abords de la mairie, et quelques minutes après, l’enfant sortit avec une blessure sanguinolente à la tête.
On présume que cet enfant, pour avoir quelques petits fruits, avait lancé des pierres dans les micocouliers de la place. Puisqu’il est défendu de faire cela, on imagine que le commissaire aura voulu faire respecter le règlement, même s’il aurait été préférable de verbaliser l’enfant et ses parents.
L’histoire ne dit pas si ce jeune homme aura retenu cette rude leçon.
  • Source : Le Progrès du Var, 24 septembre 1869, p. 3.

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Un accueil tumultueux pour le duc d’Orléans (Aix-en-Provence, 17 novembre 1839) https://www.geneprovence.com/un-accueil-tumultueux-pour-le-duc-dorleans-aix-en-provence-17-novembre-1839/ https://www.geneprovence.com/un-accueil-tumultueux-pour-le-duc-dorleans-aix-en-provence-17-novembre-1839/#respond Mon, 18 Aug 2025 10:26:46 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26142 Le dimanche 17 novembre 1839, Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, passa par Aix. Cet événement, attendu de longue date, fut malheureusement marqué par une série d’incidents, allant d’une tragédie routière à un accueil officiel…

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Le dimanche 17 novembre 1839, Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, passa par Aix. Cet événement, attendu de longue date, fut malheureusement marqué par une série d’incidents, allant d’une tragédie routière à un accueil officiel discutable. Cet épisode nous offre un aperçu unique des réalités de l’époque.

Une arrivée endeuillée : l’accident tragique

Le duc d’Orléans, figure royale triomphante sur les lignes de postes depuis plusieurs mois, traversait la ville ce dimanche-là, entre 14 heures et 15 heures. Son arrivée fut toutefois retardée de quarante-cinq minutes. En effet, un accident dramatique venait de se produire. Un des postillons, qui montait le cheval du prince, chuta brutalement. Les roues de la voiture écrasèrent la tête du malheureux postillon.
Le prince, sans hésiter, descendit de son véhicule. Il aida personnellement à transporter le blessé vers une maison voisine, près de l’auberge de la Mounine. Malheureusement, l’homme expira quelques minutes plus tard. Des secours furent dépêchés aussitôt, un médecin de Bouc fut appelé. Cependant, il ne trouva qu’un cadavre à son arrivée. La victime, Jean-Pierre Jeantet, avait 30 ans1. Il laissait derrière lui une jeune veuve et deux jeunes enfants. Le duc d’Orléans, touché par la situation, remit une aide provisoire de 300 francs à la veuve. Ce geste visait à lui apporter un soutien en attendant la pension à laquelle cet événement tragique lui donnait droit.

Un arc de triomphe en papier mâché et des préparatifs controversés

Le duc d’Orléans, par Jean-Auguste Dominique Ingres, tableau réalisé après 1842. National Gallery, Londres.
En approchant de la Rotonde, à Aix, un spectacle pour le moins surprenant attendait le prince. Un arc de triomphe, construit pour l’occasion, y trônait. Cependant, son style était jugé peu correct. Il semblait même ployer sous un gigantesque entablement depuis la veille. Il comportait un long et étroit arceau, flanqué de deux portes dérobées. Le tout était surmonté de gradins.
Au sommet, un trophée aux couleurs douteuses était déployé. Sa conception raide et disgracieuse, ainsi que ses teintes équivoques, le faisaient étrangement ressembler à une enseigne de bureau de tabac. Peu importe la somme votée par le conseil municipal, il semblait évident que d’autres choix de couleurs auraient pu être faits pour représenter dignement le drapeau national, au lieu de cet orange, ce bleu délavé et ce gris salissant.

Un accueil officiel sous haute tension

Les autorités administratives et municipales patientaient depuis midi pour accueillir l’héritier du trône. Le maire de la ville, lui, avait d’ailleurs déjà présenté ses hommages à Marseille. Pour l’occasion, la compagnie d’artillerie avait pris position. Son lieutenant à cheval et ses canons, tirés par des postillons en tenue négligée (ce qui évoque la célèbre bataille d’Iéna où Napoléon fit transporter son artillerie en poste), se tenaient à gauche de la grille de fer. Cette manœuvre, habilement orchestrée, soulignait les talents stratégiques de leur chef.
Dès que les éclaireurs, prudemment postés, signalèrent l’arrivée des voitures, les artilleurs se hâtèrent. Ils tirèrent leurs vingt et un coups de canon, s’assurant de terminer avant le départ du prince. La compagnie de pompiers et une brigade de gendarmerie s’étaient rangées le long de la chaussée de Marseille. Le commandant de place, représentant à lui seul la garnison, était également présent. Sa présence était jugée non seulement appropriée, mais aussi essentielle pour maintenir l’ordre et la dignité de la cérémonie royale.

Chaos et courtoisie royales

Pourtant, seuls deux sergents de ville et deux agents de police avaient été laissés pour contenir la foule autour de l’arc de triomphe et du cortège. Par conséquent, l’arrivée du prince fut marquée par un désordre complet. Le sous-préfet et le maire d’Aix eurent le plus grand mal à atteindre le duc d’Orléans. En descendant de voiture, l’héritier du trône fut contraint de jouer des coudes. Il dut se frayer un chemin pour passer sous ce monument de fortune. Une heure auparavant, un peintre avait appliqué des marbrures de style sur le monument déjà peu soigné.
Un autre honneur attendait le prince. Il fut présenté à l’officier qui commandait les artilleurs. Ce dernier l’accueillit avec une bienveillance certaine, voire une simplicité, qui toucha profondément le duc d’Orléans.

Une figure royale marquée par la tragédie

Le prince, malgré son rang, affichait une expression sérieuse et triste. Le terrible événement survenu sous ses yeux expliquait amplement cette disposition. Il serra la main de M. Aude, le maire, lui rappelant sa promesse faite à Marseille : « Vous m’aviez promis à Marseille de ne pas faire d’apprêts et de me recevoir sans cérémonie. » Le premier magistrat aurait répondu : « Monseigneur, nous n’avons pas pu faire autrement. »
Aucune acclamation ne se fit entendre. On remarqua à regret que les badauds autour du prince ne se découvraient pas. Cet oubli des plus simples marques de respect fut jugé inqualifiable. Par conséquent, la réception fut brève. Plusieurs discours préparés restèrent manuscrits dans la poche des orateurs.
Le duc d’Orléans regagna sa voiture avec difficulté. Quinze minutes après son arrivée, il repartait. Il laissa à M. le maire l’assurance de sa satisfaction et une somme d’argent destinée aux pauvres de la ville. Le temps, superbe toute la journée, avait attiré une grande partie de la population hors de la ville mais beaucoup étaient restés prisonniers de leurs maisons à cause des pluies récentes.

Une préparation officielle jugée négligente

Évidemment, l’imprévoyance des autorités municipales restait difficile à comprendre. Elles seules avaient dirigé les préparatifs de l’événement. Leur négligence exposa la personne du prince à des démonstrations excessives d’empressement. Un général de sa suite les qualifia d’ailleurs de manière assez brutale.
Note

Il était fils de feu Jean Jeantet, lui aussi postillon, et de Catherine Huc. De plus, Jean-Pierre Jeantet, au moment de son accident, était marié à Anne-Marie Roques. On ignore la localisation de ses origines. Son acte de décès figure à la date du 17 novembre 1839, à 13 heures, dans le registre des décès de l’état civil de Bouc-Bel-Air.

  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 23 novembre 1839, p. 2.
  • Registre d’état civil de Bouc-Bel-Air, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 202 E 393, acte no 17.

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D’un abus de confiance à une tentative de suicide (Toulon, 7 septembre 1869) https://www.geneprovence.com/dun-abus-de-confiance-a-une-tentative-de-suicide-toulon-7-septembre-1869/ https://www.geneprovence.com/dun-abus-de-confiance-a-une-tentative-de-suicide-toulon-7-septembre-1869/#respond Sun, 03 Aug 2025 12:37:43 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26058 Le sergent Garini, un sous-officier de l’infanterie de marine, se trouvait au cœur d’un procès pour abus de confiance. Ses agissements avaient ébranlé la quiétude de la garnison. Selon l’acte…

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Le sergent Garini, un sous-officier de l’infanterie de marine, se trouvait au cœur d’un procès pour abus de confiance. Ses agissements avaient ébranlé la quiétude de la garnison.
Selon l’acte d’accusation, Garini avait soutiré deux montres à des subordonnés. Pour cela, il avait invoqué des motifs divers, jamais clairement établis. Ces objets, d’une valeur modeste, il les avait ensuite engagés au Mont-de-Piété, une sorte de prêteur sur gages. Les jours passèrent, les échéances de remboursement arrivèrent.

Une décision radicale

Mis en demeure de restituer les fonds, le sergent Garini se retrouva acculé. Les poursuites judiciaires imminentes le poussèrent à une décision radicale. Il s’enfuit et trouva refuge dans une maison publique de Toulon, en compagnie d’une femme qui était son amante. Là, dans un acte de désespoir, il tenta de mettre fin à ses jours et la convainquit de le rejoindre dans ce dessein funeste. Le projet macabre impliquait l’ingestion de gaz carbonique.
Fort heureusement, une voisine alertée par des bruits inhabituels intervint. Elle donna l’alarme et appela les secours. Leur intervention rapide permit de sauver le sergent et sa compagne d’une mort certaine. Cet épisode dramatique marqua un tournant dans l’affaire.

Procès et condamnation

C’est à la suite de ces faits que Garini comparut devant le Conseil de guerre. Le capitaine rapporteur, qui faisait office de ministère public, mena l’accusation. La défense, assurée par le remarquable avocat Me Moulard du barreau de Toulon, plaida avec éloquence. Cependant, le verdict tomba, sans appel. Le sergent Garini fut reconnu coupable d’abus de confiance. Il écopa d’une peine de six mois d’emprisonnement.
  • Source : Le Progrès du Var, 13 septembre 1869, p. 5.

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Le curé chassé du village (Saint-Michel-l’Observatoire, 28 mars 1841) https://www.geneprovence.com/le-cure-chasse-du-village-saint-michel-lobservatoire-28-mars-1841/ https://www.geneprovence.com/le-cure-chasse-du-village-saint-michel-lobservatoire-28-mars-1841/#respond Wed, 09 Jul 2025 05:30:29 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25896 Un dimanche de mars 1841 à Saint-Michel, aujourd’hui nommé Saint-Michel-l’Observatoire, près de Forcalquier (Basses-Alpes), la sérénité habituelle fut brisée par un violent tumulte. L’objet de cette fureur populaire ? Le curé du…

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Un dimanche de mars 1841 à Saint-Michel, aujourd’hui nommé Saint-Michel-l’Observatoire, près de Forcalquier (Basses-Alpes), la sérénité habituelle fut brisée par un violent tumulte. L’objet de cette fureur populaire ? Le curé du village.
En effet, des habitants l’avaient chassé, l’accusant de « mauvais procédés ». Cependant, ils ne purent justifier ces allégations devant les autorités.
Cette population, manifestement exaltée, résista aux gendarmes. D’abord en petit nombre, les forces de l’ordre durent faire face à des jets de pierres. Néanmoins, lorsque les renforts arrivèrent le lendemain, l’agitation cessa. Une quinzaine de personnes furent incarcérées à Forcalquier. Par ailleurs, on estimait à une quarantaine le nombre d’individus compromis dans cette affaire.
Enfin, les grands-vicaires du diocèse de Digne jugèrent nécessaire de fermer l’église. Elle resta interdite pendant plusieurs jours pour permettre le retour au calme et l’arrivée d’un nouveau prêtre.
  • Sources : Le Mercure aptésien, 4 avril 1841, p. 2.

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Une vague de vols nocturnes (Aix-en-Provence, octobre 1839) https://www.geneprovence.com/une-vague-de-vols-nocturnes-aix-en-provence-octobre-1839/ https://www.geneprovence.com/une-vague-de-vols-nocturnes-aix-en-provence-octobre-1839/#respond Thu, 03 Jul 2025 20:41:20 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25847 Aix-en-Provence fut, en octobre 1839, le théâtre de nombreux cambriolages nocturnes. Ces incidents se succédaient à un rythme alarmant. Ils prouvaient, sans l’ombre d’un doute, l’existence d’une bande organisée. Pourtant, la…

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Aix-en-Provence fut, en octobre 1839, le théâtre de nombreux cambriolages nocturnes. Ces incidents se succédaient à un rythme alarmant. Ils prouvaient, sans l’ombre d’un doute, l’existence d’une bande organisée. Pourtant, la police restait impuissante, ne parvenant pas à identifier les coupables.
D’abord, les malfaiteurs avaient ciblé le quartier du Saint-Esprit. Les rues avoisinantes, notamment celles de la Masse et de Beauvezet, furent également visées. Plusieurs boutiques furent forcées, comme celle d’un boulanger. Dans d’autres, des tentatives de vol avaient débuté, mais n’avaient pas abouti. Les circonstances, indépendantes de la volonté des voleurs, avaient probablement empêché ces vols.
Un soir, Mme Maurel, gérante d’une auberge rue de la Masse, fut alertée à temps. Elle habitait là avec son mari et sa fille. Ses cris forcèrent les cambrioleurs à fuir. Ils abandonnèrent leur larcin inachevé au second étage. En montant à l’étage, Mme Maurel découvrit l’étendue des dégâts. Toutes les robes de sa fille étaient éparpillées sur le sol. Les tiroirs de la commode, où elle gardait ses affaires, étaient ouverts et vides. Heureusement, un seul objet manquait : une broche de fichu en chrysocale.
Par ailleurs, au cours Saint-Louis, M. Granon, un propriétaire, déplora la perte d’une montre en or. Le vol se produisit à son domicile. Il était sorti avec sa femme pour leurs affaires au moment des faits. M. Granon avait l’habitude de cacher sa clé à un endroit. Il était probable que les voleurs connaissaient cette cachette.
De plus, le 7 du mois de novembre, M. Brun, boucher près de l’église de la Madeleine, fit une triste découverte. En ouvrant son magasin, il constata une tentative d’effraction nocturne. Les marques d’un instrument en fer, utilisé pour soulever la porte, étaient encore bien visibles. La veille, ce boucher avait déposé 300 francs dans sa caisse.
Enfin, une paysanne de Gardanne fut attaquée en plein jour. Cela se passa dans la plaine deï Dédou. Des individus l’abordèrent, lui demandant si elle avait de l’argent. Ils lui dérobèrent ensuite la monnaie qu’elle possédait.
Ces vols, ou tentatives de vols, étaient fréquents. Ils se produisaient souvent tard le soir. À ces heures-là, le service de sécurité publique était censé surveiller la ville. Pourtant, la police ne parvenait pas à retrouver les coupables. Cela semblait vraiment extraordinaire.
En fait, deux explications sont possibles. Soit les voleurs étaient particulièrement habiles, soit les enquêtes menées jusqu’à présent étaient mal orientées. Pour l’heure, les efforts n’avaient donné aucun résultat. La mission de la police, dans cette situation, ne pouvait pas se limiter à un simple constat. Elle ne devait pas seulement enregistrer les faits.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 10 novembre 1839, p. 2.

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La fin des crimes de Pierre Marotte (Aix-en-Provence, 21 août 1839) https://www.geneprovence.com/la-fin-des-crimes-de-pierre-marotte-aix-en-provence-21-aout-1839/ https://www.geneprovence.com/la-fin-des-crimes-de-pierre-marotte-aix-en-provence-21-aout-1839/#respond Tue, 08 Apr 2025 05:30:31 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24985 Pierre Marotte, forçat libéré depuis peu, était allé à Arles, dans une maison plus que suspecte, demander Mlle Colombin, avec laquelle il avait dépensé le produit de son travail au…

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Pierre Marotte, forçat libéré depuis peu, était allé à Arles, dans une maison plus que suspecte, demander Mlle Colombin, avec laquelle il avait dépensé le produit de son travail au bagne.
Cette fille lui fut refusée et ce refus jeta Marotte dans un état de colère furieuse.
Il fallut, pour le faire sortir, l’intervention de la police.
Mais à la vue des agents, Marotte, poussé au dernier degré d’exaspération, saisit un couteau, et blessa à la main l’un d’eux, le nommé Arnaud.
Finalement, on se rendit maître de lui et Marotte connut à nouveau l’incarcération.
Le 21 août 1839, Marotte comparaissait devant la Cour d’assises d’Aix. Aux débats, étant défendu par Maître Lautier, il nia tout, et, dans tous les cas, rejeta sur son état d’ivresse, au moment de l’évènement, le crime qui lui était imputé. Mais ce système, sortant de la bouche d’un forçat libéré depuis à peine vingt jours, ne fut guère convainquant et Marotte, déclaré coupable d’une tentative de meurtre, manifestée par un commencement d’exécution, sur la personne d’un officier public, mais non dans l’exercice de ses fonctions, fut condamné à la peine des travaux forcés à perpétuité et à l’exposition publique.
Le 4 octobre suivant, on apprit que Marotte avait tenté de se suicider dans les prisons de la ville. En faisant sa visite du matin, le concierge avait trouvé cet homme couvert de blessures et nageant dans son sang. Le docteur Arnaud, appelé à son secours, s’aperçut en réalité que les blessures de Marotte ne présentaient pas de caractère de gravité. On le banda et il reprit sa place en cellule.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 7 septembre 1839, p. 2 ; ibid., 5 octobre 1839, p. 2.

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Deux cas jugés à Apt (Apt, 2 janvier 1841) https://www.geneprovence.com/deux-cas-juges-a-apt-apt-2-janvier-1841/ https://www.geneprovence.com/deux-cas-juges-a-apt-apt-2-janvier-1841/#respond Sun, 16 Mar 2025 05:30:23 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24749 Le 2 janvier 1841, deux prévenus comparaissaient sur la sellette de la police correctionnelle, à Apt (Vaucluse). C’était d’une part un nommé Charles Petit, et de l’autre Rose Masse, dite…

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Le 2 janvier 1841, deux prévenus comparaissaient sur la sellette de la police correctionnelle, à Apt (Vaucluse). C’était d’une part un nommé Charles Petit, et de l’autre Rose Masse, dite Chauchon de Viens.
Charles Petit était venu du nord de la France et, de ville en ville, jusqu’à Apt, où il s’était présenté à divers titres chez plusieurs personnes, réclamant des secours, alléguant tantôt qu’il était victime des inondations, tantôt qu’il manquait de travail comme ouvrier imprimeur.
C’est en cette qualité, et bien qu’il se fût déjà donné ailleurs comme boucher, comme taillandier, comme maréchal de logis, comme verrier, qu’il s’était adressé à un imprimeur d’Apt, M. Cartier, où il déclara être venu de Bourg-de-Péage (Drôme), après avoir été imprimeur en titre à Dijon.
Ses papiers n’étant pas en règle et le sous-préfet le soupçonnant sur la véracité de ses dires et sur sa conduite, il fut arrêté et appelé à s’expliquer sur ses antécédents.
Les témoins entendus, il avoua que le certificat qui le désignait comme ancien maréchal des logis d’artillerie était faux et qu’il lui avait été donné dans une auberge de Valence par des jeunes gens qui avaient voulu s’amuser, qu’il s’en était servi comme enveloppe de ses autres papiers.
Les juges lui ayant demandé pourquoi il s’était présenté chez les deux imprimeurs de la ville puisqu’il ne savait ni lire ni écrire, il répondit qu’il avait cru s’adresser à des imprimeurs en indienne.
Après quelques mots présentés en sa faveur par Maître Anastay, qui avait accepté sa défense par un sentiment d’humanité, Charles Petit fut condamné à un mois de prison, à l’amende et aux frais, le tribunal ayant admis des circonstances atténuantes.

*

On s’occupa ensuite du cas de la fille Chauchon de Viens qui avait à répondre à la prévention qui pesait sur elle pour avoir outragé un des fonctionnaires publics, Barthélemy, greffier du tribunal. Cette fille, dont les propos grossiers et l’étrange conduite étaient bien connus des habitants d’Apt, avait publiquement apostrophé le greffier, l’avait traité de coquin, d’échappé de galères, lui avait reproché de l’avoir précédemment fait condamner à trois mois de prison.
Malgré ses dénégations et les bizarres explications qu’elle donna à l’audience du 2 janvier, elle se vit condamner à quatre mois de prison, à cent francs d’amende et aux dépens, les témoins entendus ayant tous raconté la scène scandaleuse qui s’était passée sous leurs yeux, à la porte des demoiselles Clément, buralistes, à la grand-rue d’Apt.
En sortant de l’audience, cette mendiante n’épargna pas ses invectives ni aux juges, ni aux huissiers, ni aux gendarmes, ni aux assistants.

  • Sources : Le Mercure aptésien, 10 janvier 1841, p. 4.

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L’assassinat de l’ancien procureur (Sisteron, 27 mai 1795) https://www.geneprovence.com/lassassinat-de-lancien-procureur-sisteron-27-mai-1795/ https://www.geneprovence.com/lassassinat-de-lancien-procureur-sisteron-27-mai-1795/#respond Sat, 15 Mar 2025 05:30:25 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24730 « L’an III de la République et le 8 prairial, pardevant nous Noël Paul Hodoul, juge de paix, officier de police du canton de Sisteron, Est comparue Marie Arnoux, de la…

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« L’an III de la République et le 8 prairial, pardevant nous Noël Paul Hodoul, juge de paix, officier de police du canton de Sisteron,
Est comparue Marie Arnoux, de la commune de Seyne, laquelle nous a requis d’accéder dans la maison du citoyen Vincent, dont elle est domestique, pour redresser rapport de l’état où se trouve ledit Vincent, qu’elle nous a dit avoir été assassinée cette nuit,
À quoi adhérant, avons commis le citoyen Étienne Motet, officier de santé, pour se transporter avec nous dans la maison dudit Vincent,
Et, y étant arrivé en la compagnie dudit Motet, des citoyens Joseph Giraud et Louis Nivière, officiers, de Jacques Bontoux et Étienne Ramel, témoins que nous avons fait appeler pour assister avec nous au présent accedit,
Les citoyennes Vincent, épouse dudit Joseph Marie et Marie Arnoux, sa domestique, nous ont dit que cette nuit, environ l’heure de minuit, des personnes qu’elles n’ont point connues mais qu’elles croient être des hussards se sont introduits par violence dans son appartement et ont assassiné et mis à mort ledit Joseph Marie Vincent,
Et, nous ayant montré le cadavre encore sur son lit, l’avons trouvé encore enveloppé de ses draps, nageant dans son sang et beaucoup de sang répandu sur le plancher,
Avons à l’instant requis le citoyen Motet de procéder à la vérification du cadavre et, après l’avoir fait, nous a dit lui avoir trouvé plusieurs blessures, paraissant avoir été faites par un instrument contondant, de plus un trou du côté du cœur qui paraît avoir été fait par un instrument tranchant, ayant en outre ledit cadavre toute la figure et plusieurs parties du corps meurtris, et a signé, Motet, à l’original.
Avons ensuite examiné la porte de la chambre où gît le cadavre que nous avons trouvé intacte, sans fracture, sans la moindre marque de violence,
Et redescendus au vestibule avons examiné la porte d’entrée que nous avons aussi trouvée intacte, sans fracture et sans aucun dérangement.
De tout quoi avons dressé le présent procès-verbal, dont extrait sera remis sous bref délai à l’officier public de cette commune,
Et avant ordonné qu’il sera informé à la diligence du ministère public et que le cadavre sera inhumé par les soins de ses parents, à qui notre présente ordonnance sera communiquée.
À Sisteron, les susdits jour et an, et avons signé à l’original, »
[Hodoul, Giraud, officier, Nivière, officier, Bontoux, Ramel, Courbon]
« Pour extrait conforme à l’original. »
[Courbon, secrétaire du juge de paix]
  • Registre d’état civil de Sisteron, Archives départementales des Alpes-de-Hautes-Provence, 1793-1802, 1MI5/1283.

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Un sergent royal ayant perdu la raison (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 27 mai 1688) https://www.geneprovence.com/un-sergent-royal-ayant-perdu-la-raison-saint-maximin-la-sainte-baume-27-mai-1688/ https://www.geneprovence.com/un-sergent-royal-ayant-perdu-la-raison-saint-maximin-la-sainte-baume-27-mai-1688/#respond Mon, 17 Feb 2025 05:30:27 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24477 « L’an que dessus [1688] et le 27 mai, est décédé à midi, muni du sacrement de l’extrême-onction, n’ayant pu recevoir ceux de la pénitence et de l’eucharistie, Ayant perdu l’usage…

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« L’an que dessus [1688] et le 27 mai, est décédé à midi, muni du sacrement de l’extrême-onction, n’ayant pu recevoir ceux de la pénitence et de l’eucharistie,
Ayant perdu l’usage de la raison, Nicolas Arnaud, sergent du roi, âgé d’environ 55 ans, fils à feu Pierre Arnaud et de Diane Giraude, marié en cette ville de Saint-Maximin avec Laugière Guérine.
Il a été enseveli.
Présents Honoré Rebout et Honoré Arbaud. »
[H. Rebout, D. Albert, secondaire, H. Arbaud]
  • Source : Registre paroissial de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Archives départementales du Var, 2 MI EC2809R1.

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