Ivrognerie Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/ivrognerie/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 07 Apr 2025 18:42:34 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Ivrognerie Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/ivrognerie/ 32 32 Une erreur de pochard (Nice, 7 mai 1895) https://www.geneprovence.com/une-erreur-de-pochard-nice-7-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/une-erreur-de-pochard-nice-7-mai-1895/#respond Sun, 06 Apr 2025 05:30:23 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24943 Jean-Baptiste Damiano, demeurant 14, boulevard Risso, à Nice (Alpes-Maritimes), avait fêté plus que de raison la dive bouteille. Aussi s’acheminait-il vers son domicile en décrivant sur la voie publique de…

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Jean-Baptiste Damiano, demeurant 14, boulevard Risso, à Nice (Alpes-Maritimes), avait fêté plus que de raison la dive bouteille. Aussi s’acheminait-il vers son domicile en décrivant sur la voie publique de nombreux zigzags.
Arrivé en face de son logement, il s’aperçut qu’il avait oublié sa clé. Il usa alors d’un moyen héroïque pour rentrer chez lui.
Grimpant sur un charreton qui se trouvait là, il put se hisser sur le balcon. Puis, faisant jouer l’espagnolette d’une persienne, il entra dans l’appartement.
Malheureusement ce n’était pas son appartement à lui, mais celui de M. Joseph Asso, lequel en entendant le bruit fait par Damiano vint voir ce qui se passait.
Damiano eut beau protester de la pureté de ses intentions, Asso, qui ne le connaissait pas, le prit pour un voleur, et, réveillant son fils, il l’envoya chercher des agents.
Le pauvre Damiano fut conduit au poste, où il expliqua son erreur, la mettant sur le compte des petits verres trop nombreux qu’il avait ingurgités. Il dit que plusieurs fois il avait escaladé ainsi le balcon, mais qu’il était toujours entré dans son appartement, et qu’il ne s’expliquait pas sa méprise. Ces faits furent reconnus exacts et le juge d’instruction le fit remettre en liberté.
Pour fêter cet heureux dénouement, Damiano alla boire quelques verres…
  • Source : La République du Var, 9 mai 1895, p. 4.

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Un pari fatal (Digne-les-Bains, février 1840) https://www.geneprovence.com/un-pari-fatal-digne-les-bains-fevrier-1840/ https://www.geneprovence.com/un-pari-fatal-digne-les-bains-fevrier-1840/#respond Mon, 08 Jul 2024 19:14:13 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21370 Début 1840, il y eut, selon le registre d’état civil de la ville de Digne, dans les Basses-Alpes, plusieurs décès de soldats à l’hospice de la ville. Concernant la mort…

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Début 1840, il y eut, selon le registre d’état civil de la ville de Digne, dans les Basses-Alpes, plusieurs décès de soldats à l’hospice de la ville. Concernant la mort de l’un d’eux, la presse d’époque nous fait en revanche un récit circonstancié. Malheureusement, plusieurs morts étant signalées sur une courte période, nous ne pouvons mettre un nom certain sur le cas qui nous intéresse.
C’est en fait un pari stupide qui est à l’origine de la mort de ce soldat, remplaçant pour le service militaire. En effet, celui-ci avait parié qu’il était capable de boire un litre d’eau-de-vie. S’exécutant, il se sentit rapidement mal et fut hospitalisé immédiatement dans un état désespéré.
Quelques instants après, il rendait l’âme.
Quelques jours plus tôt, c’est un boulanger de la ville, domicilié quai Bourgneuf, qui, après avoir ingéré une trop grande quantité de boissons spiritueuses, fut rapidement frappé d’asphyxie, et succomba dans d’atroces souffrances.
  • Source : Le Mercure aptésien, 23 février 1840, p. 4.
  • Registre d’état civil de la commune de Digne, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 1MI5/0842

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Une chute dans le ravin (Rabou, 10 septembre 1893) https://www.geneprovence.com/chute-ravin-rabou-10-septembre-1893/ https://www.geneprovence.com/chute-ravin-rabou-10-septembre-1893/#respond Tue, 03 Sep 2019 14:07:35 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17131 Originaire du petit village d’Aubessagne, dans le Champsaur (Hautes-Alpes), Joseph Chambon était un vieux berger installé dans les montagnes au nord de la commune de La Roche des Arnauds, et…

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Rabou une dizaine d'années après la mort de Chambon. DR.
Rabou une dizaine d’années après la mort de Chambon. DR.
Originaire du petit village d’Aubessagne, dans le Champsaur (Hautes-Alpes), Joseph Chambon était un vieux berger installé dans les montagnes au nord de la commune de La Roche des Arnauds, et même du petit village de Rabou, site reculé et isolé car très montagneux, situé sur le versant sud de la montagne de Chaudun. Âgé de 62 ans, au moment de notre histoire, il avait pris pour habitude de faire paître ses moutons dans les montagnes de Rabou, vivant non loin au lieu-dit de La Crotte*. Toujours accompagné de ses deux mulets, c’était un personnage bien connu des habitants de Rabou qui le voyaient débarquer de temps en temps dans le village pour y chercher des provisions.
Avant de repartir, il ne manquait pas de s’arrêter au café où, entre deux verres, il parlait avec quelque habitant avant de reprendre la route de sa montagne.
Ce jour de septembre 1893, c’est dans un état second, car très fortement alcoolisé, qu’il avait quitté le café et qu’on l’avait vu prendre le chemin, forcé de se faire traîner par son mulet qu’il tenait la queue, car l’animal n’avait pas besoin qu’on le guide, habitué qu’il était à faire la route. Personne ne s’était réellement inquiété, malgré la tombée de la nuit – il était 19 heures –, le voyant partir sur un sentier dangereux. Après tout, on était tellement accoutumé à ses allers et venues qu’il faisait partie du paysage des Raboutins**.
Passé le village, le chemin devient après quelques centaines de mètres un vilain sentier escarpé sur lequel il faut être vigilant car il est à flanc de montagne et ne présente qu’une végétation très éparse, répartie dans un paysage de cailloux et de rochers (et la dénivellation est raide !)
S’éclairant du mieux qu’il pouvait et ne possédant pas toutes ses capacités, Joseph Chambon, quelques mnutes après sa sortie de Rabou, fit un faux pas involontaire et ses pas chassèrent sur les cailloux instables. Sous l’effet de la surprise, il lâcha la queue du mulet mais ne parvint pas à trouver un endroit où s’accrocher, en raison de la topographie du lieu et de la nuit complètement tombée.
Et ce fut la chute ! Une dégringolade de cent mètres sur la pente instable, heurtant à tout moment pierres et rochers de ses membres, de son buste, mais aussi de sa tête. Dans la chute, il poussa un vif cri que l’écho porta au loin et qui alerta les habitants du voisinage.
Ceux-ci accoururent à la recherche du malheureux, espérant qu’il se tirerait de l’accident sans trop de dommage. Hélas, lorsqu’ils le retrouvèrent, cent mètres en-dessous du sentier des Bans***, l’homme gisait dans une mare de sang et il présentait de très graves fractures au visage. Ce fut donc dans un état désespéré qu’il fut porté jusqu’à Rabou où on l’hébergea dans la mairie. Il mourut quelques instants après.
  • D’après La Lanterne, 12 septembre 1893.
Notes
* La Crotte n’est plus habitée aujourd’hui. Tout juste y trouve-t-on encore les ruines d’une vieille chapelle, culminant à 1313 mètres d’altitude.
** Habitant de Rabou.
*** Appelé aujourd’hui « sentier des Bancs ».

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Un plongeon d’ivrogne (Aix-en-Provence, décembre 1837) https://www.geneprovence.com/un-plongeon-d-ivrogne-aix-en-provence-decembre-1837/ https://www.geneprovence.com/un-plongeon-d-ivrogne-aix-en-provence-decembre-1837/#respond Sun, 18 Aug 2019 00:20:38 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17082 La scène, qui se déroule fin novembre ou début décembre 1837 à Aix-en-Provence prête à sourire et illustre la stupidité des actes qu’un homme peut commettre sous l’emprise de l’alcool.…

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La scène, qui se déroule fin novembre ou début décembre 1837 à Aix-en-Provence prête à sourire et illustre la stupidité des actes qu’un homme peut commettre sous l’emprise de l’alcool. Un soir d’automne, vers 21 heures donc, un soldat de la garnison d’Aix rentre dans son quartier dans un état complet d’ivresse.

caserme-aix

Voyant un puits dans la cour de la caserne, il n’a pas de meilleure idée que de s’en approcher et de s’asseoir sur la margelle, qui est d’une faible hauteur. Ce qui devait arriver arriva. Le malheureux soldat bascule soudain tête la première au fond du puits.
En entendant le bruit de la chute, un factionnaire situé non loin accourt jusqu’au puits et entreprend de secourir le malheureux. À l’aide d’une corde, il parvient à le tirer de son trou et, ô miracle !, le soldat ne présente aucune blessure ni contusion, et est même complètement dégrisé !
Une aventure fort heureusement sans conséquence grave dont la victime involontaire rira pendant des années.
  • D’après Le Mémorial d’Aix, 9 décembre 1837.
  • Photographie. Une caserne d’Aix il y a environ 100 ans.

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Une bagarre d’ivrognes (Toulon, 1er janvier 1898) https://www.geneprovence.com/une-bagarre-divrognes-toulon-1er-janvier-1898/ https://www.geneprovence.com/une-bagarre-divrognes-toulon-1er-janvier-1898/#respond Fri, 16 Oct 2015 09:07:07 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15295 Hier soir, vers 9 heures, le cordonnier Louis Salvator, 30 ans, demeurant rue Félix-Brun, 10, est venu déclarer à la permanence, qu’à la suite d’une discussion, le cordonnier Raphaël E.,…

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Rue Félix-Brun (Toulon). DR.
Rue Félix-Brun (Toulon). DR.
Hier soir, vers 9 heures, le cordonnier Louis Salvator, 30 ans, demeurant rue Félix-Brun, 10, est venu déclarer à la permanence, qu’à la suite d’une discussion, le cordonnier Raphaël E., demeurant rue Laindet-Lalonde, 11, lui avait donné un coup d’un instrument tranchant dans le dos.
Les agents Ventre et Vinciguerra, envoyés sur les lieux de la dispute, accompagnés du plaignant, n’ont pu recueillir aucun renseignement sur cette affaire.
Le blessé, paraissant pris de boisson, a été conduit à son domicile pendant que l’autre, également pris de boisson, s’ennuyait à son domicile.
Vers 10 heures et demi, Raphaël E., né à Ta… (Italie), le trop violent cordonnier, a été arrêté dans la rue Félix-Brun par les agents Calixte, Tardieu et Poli. Il portait sur lui une somme de 33,40 F et une reconnaissance du Mont-de-Piété.
Pendant qu’on le fouillait, Salvator, le blessé, s’est présenté encore au poste pour se faire panser, ce qu’il n’avait pas voulu laisser faire la première fois.
Il a été conduit à l’hospice par l’agent Mayol. Après avoir reçu des soins, il a pu regagner son domicile.
D’après l’interne de service, la blessure est sans gravité mais elle aurait pu être mortelle si le tranchet dont s’est servi le Transalpin n’avait pas été propre.
Raphaël E. affirme qu’il ne se souvient de rien…
  • La République du Var, no 1107, 2 janvier 1898.

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Une fille de Bacchus (Toulon, janvier 1881) https://www.geneprovence.com/une-fille-de-bacchus-toulon-janvier-1881/ https://www.geneprovence.com/une-fille-de-bacchus-toulon-janvier-1881/#respond Wed, 15 Apr 2015 18:19:15 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=14994 « La nommée A. Philomène, âgée de 35 ans, née à Manosque, ayant été trouvée ce matin dans sa maison, rue Bastide, toute couverte de sang et portant diverses blessures, a…

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Femme de Provence. DR.
Femme de Provence. DR.
« La nommée A. Philomène, âgée de 35 ans, née à Manosque, ayant été trouvée ce matin dans sa maison, rue Bastide, toute couverte de sang et portant diverses blessures, a été conduite aussitôt à l’hôpital civil par les soins de la police, qui a ouvert immédiatement une enquête.
Or, il résulte des informations prises que cette femme n’avait été frappée par personne et qu’elle avait tout simplement caressé de trop près la dive bouteille.
C’est donc sous l’influence de la boisson qu’elle a fait une chute, dans laquelle elle s’est blessée légèrement.
Puisse cet accident la corriger et lui servir de leçon. »
  • Le Petit Var, 4 janvier 1881.

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Le suicide de Vibert (Mallemort, 18 septembre 1798) https://www.geneprovence.com/le-suicide-de-vibert-mallemort-18-septembre-1798/ https://www.geneprovence.com/le-suicide-de-vibert-mallemort-18-septembre-1798/#respond Sat, 10 Jan 2015 18:37:19 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=14512 « Aujourd’hui, second jour complémentaire an six républicain [18 septembre 1798], au requis du citoyen Blanchard, maréchal des Logis au 8e régiment de hussards, commandant le détachement au Pont-National (nom révolutionnaire…

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V. Huen, Hussard français du 8e régiment, s. d. DR.
V. Huen, Hussard français du
8e régiment, s. d. DR.

« Aujourd’hui, second jour complémentaire an six républicain [18 septembre 1798], au requis du citoyen Blanchard, maréchal des Logis au 8e régiment de hussards, commandant le détachement au Pont-National (nom révolutionnaire de Pont-Royal, NdÉ), en [l’]absence du citoyen Venture, juge de paix du canton de Mallemort, moi Michel Bourgues, agent municipal, et le citoyen Jacques Ricard, assesseur de la commune de Mallemort, nous aurions ordonné au citoyen Jean Pascal, officier de santé de Vexin, avec nous pour faire son rapport, sur le délit que le citoyen Blanchard vient de nous communiquer, que le citoyen Vibert, hussard au 88 régiment, compagnie 5e dudit régiment, s’était tué d’un coup de pistolet dans une vigne près la caserne, située à la distance d’environ 300 pas.

De même suite, accompagné comme dessus, nous nous serions mis en marche et, étant arrivé dans ladite vigne, où il y a un grand carré de terre appartenant au citoyen Joseph Peyrand, cultivateur, nous aurions trouvé led[it] Vibert mort, couché et étendu sur son dos, la tête partagée en deux, ayant à côté de lui son pistolet et trois cartouches et de suite nous aurions requis le citoyen Pascal de nous faire son rapport sur ledit cadavre et de suite nous nous serions retirés dans l’auberge du citoyen Ode portant pour enseigne La Croix Blanche pour prendre tous les moyens pour reconnaître l’exécuteur du délit.

Enquête

« Nous aurions questionné ses camarades pour nous donner des éclaircissements sur la mort de leur camarade et nous avons commencé par interroger le citoyen Dupont, chef hussard du détachement, qui nous a dit que le 30 fructidor dernier [16 septembre], il menaça de se tirer un coup de pistolet et de se détruire et […] ses camarades le dissuadèrent de faire ça.
De plus, il y a quelque temps qu’il avait essayé aussi de se noyer et qu’il avait été retiré de l’eau par le citoyen Joseph Chabran, fils de Joseph. Nous aurions demandé au citoyen Dupont si ce hussard était fou. Il nous a répondu que non, mais qu’il était un grand ivrogne.
De suite, nous aurions interrogé le citoyen Joseph Blanchard, maréchal des Logis et commandant led[it] détachement, s’il a quelques renseignements à nous donner sur le délit, lequel nous a répondu que plusieurs fois il avait été obligé de lui faire des remontrances sur son ivrognerie et qu’il avait été obligé de le punir, et même qu’il avait écrit à son capitaine pour qu’on lui change ce hussard parce qu’il n’était pas en mesure de faire son service et qu’il attendait tous les jours son changement.
Ancienne auberge du Roulage, à Pont-Royal (anciennement Pont-National). Est-ce l'ancienne auberge de La Croix blanche ?
Ancienne auberge du Roulage, à Pont-Royal (anciennement Pont-National). Est-ce l’ancienne auberge de La Croix blanche ?
Nous aurions interrogé le citoyen Joseph Chabran, cultivateur de notre commune, qui nous a répondu que hier, sur environ les neuf heures du soir, sortant de l’auberge dite La Croix Blanche, que le nommé Vibert, hussard, lui toucha la main et au nommé André Philip et lui dit :
« Demain, vous entendrez parler de moi. »
À cette raison, ils lui demandèrent s’il partait, il leur répondit que non, mais qu’ils entendraient parler de lui.
Nous aurions interrogé le nommé André Philip, cultivateur de notre commune qui nous a répondu que le nommé Vibert lui avait dit, en lui touchant la main, que demain ils entendraient parler de lui et, sur son dire, ils lui demandèrent s’il partait, il lui répondit que non, mais qu’ils entendraient parler de lui.

Rapport du médecin

« Nous aurions requis le citoyen Jean Pascal, officier de santé, de nous faire son rapport. Il nous a dit que la blessure annonçait et donnait tout à connaître que c’est lui-même qui s’est donné la mort, qu’il s’est présenté le pistolet à la gorge et qu’il y a à présumer qu’il se l’est tiré dans cette situation, attendu que la tête est partagée en deux. Tel est son rapport qu’il a signé.

Pistolet français de l'an IX. Musée historique de Vevey. © Rama, CC-BY-SA, 2.0..
Pistolet français de l’an IX. Musée historique de Vevey. © Rama, CC-BY-SA, 2.0..

Nous, Michel Bourgues, agent municipal, et Jacques Ricard, assesseur, après l’interrogatoire ci-dessus et ayant vu le rapport du citoyen Pascal, officier de santé, nous aurions ordonné que ledit Vibert sera porté dans notre commune et enterré de suite.
Fait au Pont-National, dans l’auberge dite La Croix Blanche, l’an et jour que dessus. »

  • Source : Registre d’état civil de Mallemort

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