L’arrêté sur le glanage des olives (La Fare-les-Oliviers,
8 novembre 1788)

« Délibération prise le 12 octobre 1788 par la communauté du lieu de La Fare.

Arrêt du 8 novembre 1788.
L’an mil sept cent quatre vingt huit et le douze jour du mois d’octobre, pardevant nous Charles Mathieu Bonfillon, viguier et lieutenant de juge de ce lieu de la Fare à la réquisition de sieur Jean Honoré Guigues, maire et consul moderne de ladite communauté après que Simon Lion, valet de ville a eu fait les criées et proclamations par tous les lieux et carrefours dudit la Fare accoutumés et des criées qui ont été faites après l’issue de chaque messe et des billets d’avis donnés à tous les conseillers, lequel conseil a été assemblé dans l’hôtel de ville dudit la Fare, et y ont été présents les sieurs maire et consuls, sieur Barthélémy Vincens, sieur François Bonfillon, sieur Jean Joseph Pascal, sieur Jean Guigues, Sauveur Roustan, Thomas Testanière, Jean Joseph Chaillan, Joseph Reyne, Joseph Imbert, Antoine Martin, sieur Victor Bossy, Jean Matheron, tous conseillers de la première et seconde classe.

olives-vertes

Propose le sieur maire et consul que nous voici à la veille de la cueillette des olives, il arrive annuellement que bien des personnes de ce dit lieu de La Fare promettent les glanages ce qui est contre les règles par les abus et malversations qui se commettent par rapport aux vols des olives, il conviendrait de prendre une délibération afin d’interdire à toutes sortes de personnes de quelle qualité qu’elles soient d’aller glaner et de passer dans les vergers des particuliers, tant que les mottes ne seront pas finies, et d’imposer telle peine que la communauté trouvera bon contre les contrevenants.
Sur quoi on a requis de délibérer.
Sur laquelle proposition, le conseil a unanimement délibéré et prohibé à toutes sortes de personnes, de quelle qualité qu’elles soient, d’aller glaner des olives dans toute l’étendue du terroir de La Fare jusqu’à ce que les récoltes des olives soient entièrement finies, qu’à la diligence des sieurs maire et consuls, il sera mis un garde pendant tout le courant des dites récoltes, qui dénoncera toutes les personnes qu’il trouvera glaner, lesquelles payeront chacun de contrevenants dix livres d’amende pour chaque contravention applicable aux pauvres de ce dit lieu et que les personnes qui seront trouvées voler des olives seront poursuivies criminellement à la diligence desdits sieurs maire, consuls et communauté et que la présente délibération sera homologuée par nos seigneurs de Parlement de ce pays de Provence.
Et ainsi que dessus a été par nous procédé et nous nous sommes soussignés. »
[Signé Bonfillon, viguier, Joseph Guigues, maire, consuls, B. Vincent, V. Bossy, Jean Guigues, J. Joseph Pascal, Joseph Reyne, Jean Joseph Chaillan et Teissier, greffier apert du tout à l’original collationné.] Il y a arrêt du 8 novembre 1788.
  • Source : AD Aix,  B 3465.
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