Des puits convoités (Saint-Mitre-les-Remparts, août 1839)

Alors qu’une sécheresse sans précédent frappait la Provence durant l’été 1839, on voyait arriver dans la région un nouveau commerce jusqu’alors inédit : la vente d’eau à laquelle se livraient quelques personnes à Martigues (Bouches-du-Rhône), obligées d’aller la chercher loin car il ne se trouvait quasiment plus d’eau potable dans les limites de la ville.
Dans la commune proche de Saint-Mitre-les-Remparts, il n’existait qu’une seule fontaine publique et elle était sur le point de se tarir. Autant dire qu’elle ne parvenait plus à suffire aux besoins de la population.
Il est vrai que l’on trouvait là quelques puits particuliers, mais les propriétaires craignaient pour eux-mêmes la disette absolue et ils refusaient donc de les livrer à la consommation publique, malgré l’ordre verbal du maire. Aussi la population du village se trouvait-elle sur le point de manquer tout à fait d’eau.
Il existait pourtant une loi, en date du 24 août 1790, qui mettait à la disposition de la municipalité les moyens de forcer les récalcitrants à livrer leurs puits au public, par un simple arrêté de police.
On ne sait malheureusement pas si la raison l’emporta mais on peut imaginer que le maire dut user de la force pour contraindre les propriétaires de puits à fournir de l’eau à la population.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 10 août 1839, p. 3, 4.

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