« Aujourd’hui, sixième février 1793, à deux heures après midi, […]
Est comparu en la maison commune le citoyen Blaise Barbier, juge de paix de la cité de Draguignan, instruit par des citoyens qu’une fille âgé de quatre ans environ est morte ce matin dans la maison de François Boyer, regrettier de cette ville, rue de la Poissonnerie, d’une mort violente, […]
Nous [nous] sommes transportés à la maison dudit Boyer, où nous avons trouvé au premier étage sur le devant, la nommée Catherine Martin, fille de Georges, tailleur de pierres, âgée de quatre ans et le citoyen Hugou-Lange [chirurgien de cette ville], l’ayant visitée, nous a déclaré que cette fille avait toutes les parties de son corps brûlées et calcinées, ce qui paraissait avoir été occasionné par des suites de feu qui ont commencé à brûler tous ses habillements, dont il n’a resté de trace que quelques lambeaux de ses bas.
De tout quoi avons dressé le présent procès-verbal… »
- Registre d’état civil de la commune de Draguignan, Archives départementales du Var, 7 E 53_27.