Quand l’innocence coûte la vie (Saint-Mandrier-sur-Mer, 28 août 1869)

C’était le 28 août 1869, à 14 heures. Une tragédie indicible frappa la petite commune de Saint-Mandrier. Une fillette de quatre ans et demi, la jeune Laurence Giraud, fille d’Antoine Honoré Giraud, cuisinier, et de Marie Augier, à peine sortie de la prime enfance, puisqu’elle n’avait que quatre ans et demi, trouva la mort dans des circonstances déchirantes. Par imprudence, des allumettes chimiques furent laissées à sa portée. L’enfant, avec la curiosité insouciante de son âge, s’amusa avec ces dangereux objets. Le feu prit rapidement à ses vêtements, transformant un jeu en cauchemar.
Alertées par les cris, la mère et la grand-mère accoururent aussitôt. Elles se précipitèrent pour secourir la petite, mais dans leur élan, leurs propres vêtements s’enflammèrent à leur tour. L’horreur était palpable. Heureusement, un gendarme, faisant preuve d’un sang-froid admirable, intervint et parvint à les préserver des flammes dévastatrices. Il fut le seul rayon de lumière dans cette obscurité. Malheureusement, la fillette, victime de cette terrible imprudence, succomba à ses blessures le soir même.
  • Source : Le Progrès du Var, 30 août 1869, p. 3.
    État civil de la commune de la Seyne-sur-Mer, Archives départementales du Var, 7E133_46, section de Saint-Mandrier, no 113.

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