13 - Puyricard Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-puyricard/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 21 Jan 2025 20:13:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Puyricard Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-puyricard/ 32 32 La voleuse de raisins (Puyricard, 22 septembre 1771) https://www.geneprovence.com/la-voleuse-de-raisins-puyricard-22-septembre-1771/ https://www.geneprovence.com/la-voleuse-de-raisins-puyricard-22-septembre-1771/#respond Sun, 12 Dec 2010 22:20:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=309 Ah ! il en voulait à la veuve Garcin, le Joseph Coulet. On ne sait pourquoi ; elle-même d’ailleurs ne se l’expliquait pas. « Une haine des plus implacables, disait la pauvre femme, dans l’objet seulement de me nuire. » Georges, son mari fort âgé, était mort en novembre et Coulet avait progressivement déversé toute sa hargne sur la vieille veuve.

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champ-puyricardAh ! il en voulait à la veuve Garcin, le Joseph Coulet. On ne sait pourquoi ; elle-même d’ailleurs ne se l’expliquait pas. « Une haine des plus implacables, disait la pauvre femme, dans l’objet seulement de me nuire. » Georges, son mari fort âgé, était mort en novembre et Coulet avait progressivement déversé toute sa hargne sur la vieille veuve. Quand elle passait devant chez lui, il la suivait et l’accusait des pires vilénies. Il allait même la calomnier auprès des autres, mettant ses voisins en garde contre les rapines de la veuve. Dans l’été, il jurait l’avoir vue passer avec un drap rempli de pois chiches. La voleuse ! Où avait-elle chapardé cela ? Il l’avait suivie jusque dans ses vignes où il était certain qu’elle s’était cachée pour échapper à sa colère. Alors, pour la débusquer comme un lapin, il avait jeté quantité de pierres au milieu de ses arbustes, certain que l’une d’elles l’atteindrait bien. Mais elle s’était éclipsée. Et Joseph Coulet ruminait sa rage…
"... Elle versa une bonne partie du contenu de son panier sur son tablier pour bien montrer ce qu’il contenait..."
« … Elle versa une bonne partie du contenu de son panier sur son tablier pour bien montrer ce qu’il contenait… »
Alors, quand cette fin d’après-midi du dimanche 22 septembre arriva, l’occasion fut belle de régler son compte à la veuve. Elle vint à passer devant la bastide du fermier, au quartier de Roussier, avec un panier plein de fruits rouges. Son raisin, elle lui a volé son raisin ! Aussitôt, Coulet sortit à grands pas de sa bastide, vociférant ses accusations : « Voleuse de raisins, je vais te dénoncer ! Non seulement les miens, mais aussi les raisins de mon voisin… » Mais cette fois-ci, Marguerite Garcin ne voulait plus se laisser faire. Elle versa une bonne partie du contenu de son panier sur son tablier pour bien montrer ce qu’il contenait : des mûres, des mûres sauvages, comme on en ramasse dans les broussailles, dans les terrains qui n’appartiennent à personne. Mais Coulet ne voulait pas perdre la face : elle s’était débarrassée des raisins qu’elle avait volés dans quelque buisson.
C’en était trop pour Mme Garcin. Elle sortit de ses gonds : « Marria, coquin… Soutiendras-tu que je t’ai pris des raisins ? » – « Mais oui, parfaitement ! Et tu les as jetés dans une haie… » Les mains sur les hanches, chacun toisait l’autre du regard, mais la veuve Garcin fut la première à bouger : « Malheureux, coquin », cria-t-elle en se baissant et en ramassant des pierres. Elle en jeta bien quatre ou cinq sur Coulet qui se contenta de crier son dépit : « Ah ! Il ne t’est pas difficile de nourrir des cochons chez toi, puisque c’est aux dépens de tes voisins… » Mais il dut battre en retraite et rentrer en toute hâte dans sa bastide, alors que des cailloux l’accompagnaient jusque dans son intérieur.
Le lendemain matin, Coulet attela son mulet et partit pour la ville d’Aix. Il lui fallait de l’aide pour faire un sort à la vieille. Son voisin avait des vignes et la veuve Garcin y avait sans doute chapardé. Ce voisin qui, par un curieux hasard, portait les mêmes noms que lui, vivait à Aix, près de la rue des Trois-Ormeaux, non loin de la place des Prêcheurs. On parlait de Joseph Coulet d’Aix pour ne pas le confondre avec le vindicatif Joseph Coulet de Puyricard.
Joseph Coulet de Puyricard, donc, débarqua de grand matin, à sept heures à peine, chez son homonyme aixois et l’assura que la veuve Garcin lui avait volé quantité de raisins. « Vous comprenez bien, cette coquine volait votre raisin. Je peux aller faire une dénonce en votre nom », proposa Coulet de Puyricard, dans sa grande générosité. Mais Coulet d’Aix était un homme sage. Il allait vérifier ce qu’on lui disait et partirait le soir même voir ses terres à Puyricard. Alors Coulet de Puyricard était parti mécontent et était allé trouver l’huissier pour le prier de consigner sa dénonce. Et, retourné chez son voisin d’Aix, il l’informa qu’il avait fait les choses pour son compte et que celui-ci verrait bien ce qu’il voudrait faire.
Or, quand Coulet d’Aix arriva à Puyricard dans la soirée, il vit que ses vignes étaient intactes et que personne n’y avait pénétré. La terre était humide et en cas d’intrusion, il y aurait eu des traces de pas. Personne de qui se plaindre, en somme. Le mardi matin, Coulet de Puyricard revint à Aix :
« Alors, ces vignes ?
— Intactes… Elle était âgée cette femme ?
— Très avancée en âge, oui. C’est une coquine qui s’occupe à voler pendant toutes les nuits les fruits de la campagne. Tellement qu’une fois, je la vis passer… » et bla bla bla…
Coulet d’Aix avait compris le genre de voisin qu’il avait à Puyricard. Quand il lui dit qu’il ne dénoncerait personne, Coulet de Puyricard partit en bougonnant : « Puisqu’il en est ainsi, on pourra vous voler tous vos fruits que je ne vous avertirai plus ! »
Mais jamais on ne vola de fruits à Coulet d’Aix sur sa terre de Puyricard…
  • Photographie : Une campagne de Puyricard. © Jean Marie Desbois, 2003.

 

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Un troupeau paissant illégalement (Puyricard, 22 janvier 1773) https://www.geneprovence.com/un-troupeau-paissant-illegalement-puyricard-22-janvier-1773/ https://www.geneprovence.com/un-troupeau-paissant-illegalement-puyricard-22-janvier-1773/#respond Wed, 13 Oct 2010 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=338 Du vingt trois janvier mil sept cens soixante treize à neuf heures du matin, est comparu au greffe de Perricard et pardevant nous greffier soussigné, noble Charles de Rians Saint-Vincens, fils de noble Pierre Jean Louis de Rians Saint-Vincens, écuyer demeurant à Aix, lequel, moyennant serment, a exposé que le jour d’hier à quatre heures et demy de relevée, il

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« Du vingt trois janvier mil sept cens soixante treize à neuf heures du matin, est comparu au greffe de Perricard et pardevant nous greffier soussigné, noble Charles de Rians Saint-Vincens, fils de noble Pierre Jean Louis de Rians Saint-Vincens, écuyer demeurant à Aix, lequel, moyennant serment, a exposé que le jour d’hier à quatre heures et demy de relevée, il était sur la colline de Trévaresse, terroir dudit Perricard.
Il vit dans un verger d’oliviers audit terroir et quartier dépendants du tenement de la bastide que ledit sieur son père possède audit quartier, environ trente-deux brebis faisant partie du troupeau de bétail menu appartenant audit sieur Louis Alexis à qui ledit sieur de Rians père a loué et affermé la place et herbes dudit tenement en exceptant les vergers d’oliviers, lesdites trente-deux brebis environ gardées à baston plantat par le nommé Dominique Barbier, berger dudit sieur Alexis, mangeant les herbes dudit verger,
Auquel Barbier ledit sieur de Rians, exposant, déclara de le dénoncer avec lesdites brebis comme il les dénonce au nom dudit sieur son père, pour faire payer audit sieur Alexis le droit de ban suivant le statut, sauf audit sieur de Rians père icy présent de faire estimer le dommage qui lui a été causé par lesdites brebis, dont acte et a signé avec ledit sieur son père. »
[de Rians St Vincens père]
[signature du greffier Boyer]
  • Archives départementales des Bouches-du-Rhône 6 B 2927

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Blanche Pontier, la miraculée de Lourdes https://www.geneprovence.com/blanche-pontier-la-miraculee-de-lourdes/ https://www.geneprovence.com/blanche-pontier-la-miraculee-de-lourdes/#respond Fri, 27 Nov 2009 01:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=504 [caption id="attachment_3027" align="alignright" width="199"] Blanche Pontier. Cliché Lacaze. DR. Coll. part. Jean Marie Desbois.[/caption] Blanche Pontier est née vers 1894, sans doute à Aix-en-Provence, ou à Puyricard. C'est dans ce hameau qu'elle vivait. En décembre 1919, elle fit une mauvaise chute en tombant à la renverse alors qu'elle travaillait aux champs.

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Blanche Pontier. Cliché Lacaze. DR. Coll. part. Jean Marie Desbois.
Blanche Pontier est née vers 1894, sans doute à Aix-en-Provence, ou à Puyricard. C’est dans ce hameau qu’elle vivait.
En décembre 1919, elle fit une mauvaise chute en tombant à la renverse alors qu’elle travaillait aux champs. Hospitalisée à Aix le 1er octobre 1920, une radiographie révéla des lésions de quatre vertèbres. La blessure fut soignée au moyen de corsets plâtrés.
Couchée sur un brancard, ressentant une douleur vive qui lui arrachait des cris à chaque secousse, elle vint à Lourdes (Hautes-Pyrénées) le 12 octobre 1920.
Au cours de la procession eucharistique, elle ressentit un mouvement violent en elle, en même temps que toute douleur cessait. Amenée au bureau médical, les docteurs Gicquel, de Gheldère et Boudant constatèrent que la colonne vertébrale avait recouvré son intégrité parfaite et conclurent, en accord avec leurs autres confrères présents, que la guérison si soudaine d’un mal de Pott ne pouvait s’expliquer en dehors d’une intervention extra-naturelle.
Blanche Pontier est donc aujourd’hui considérée comme une miraculée de Lourdes.

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La bastide Mouchet de Puyricard https://www.geneprovence.com/la-bastide-mouchet-de-puyricard/ https://www.geneprovence.com/la-bastide-mouchet-de-puyricard/#respond Thu, 15 Oct 2009 01:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=532 Photographie du début du XXe siècle Puyricard - Campagne Mouchet Coll. personnelle J. M.

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Photographie du début du XXe siècle

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Puyricard – Campagne Mouchet
Coll. personnelle J. M. Desbois

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Mort de froid (Puyricard, 6 décembre 1895) https://www.geneprovence.com/mort-de-froid-puyricard-6-decembre-1895/ https://www.geneprovence.com/mort-de-froid-puyricard-6-decembre-1895/#respond Sat, 11 Jul 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=586 « Lundi, vers six heures du soir, un passant, dont l'identité n'a pu être reconnue et paraissant âgé d'une soixantaine d'années, se présentait au domicile de M. Niel Henri, cultivateur à Puyricard, et demandait l'hospitalité pour la nuit. Elle lui fut accordée et M. Niel s'empressa de lui offrir du bouillon pour le réchauffer. Hier matin, le malheureux expirait.

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« Lundi, vers six heures du soir, un passant, dont l’identité n’a pu être reconnue et paraissant âgé d’une soixantaine d’années, se présentait au domicile de M. Niel Henri, cultivateur à Puyricard, et demandait l’hospitalité pour la nuit. Elle lui fut accordée et M. Niel s’empressa de lui offrir du bouillon pour le réchauffer. Hier matin, le malheureux expirait. On attribue cette mort à une congestion occasionnée par le froid, dont l’inconnu avait souffert tous ces jours derniers. »
Le Mémorial d’Aix, n° 99, 12 décembre 1895.

 

On apprendra par la suite que l’inconnu se nommait Jean Bertinaria et était originaire de Netro en Italie. Pour voir le relevé de son acte de décès, cliquez ici.

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La famille de Capdeville https://www.geneprovence.com/la-famille-de-capdeville/ https://www.geneprovence.com/la-famille-de-capdeville/#respond Sat, 07 Mar 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=659 [caption id="attachment_6099" align="alignleft" width="273"] © Sébastien Avy, 2013.[/caption] Armes : Écartelé ; au 1er d'or, au lion de gueules, aux 2 et 3 d'azur, à la bande d'or, accostée de deux étoiles de même, au 4 d'or, au coeur de gueules, traversé de rois flèches de sable ensanglantées du second émail, deux en sautoir, une en pal. Origine de la famille : Landes.

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© Sébastien Avy, 2013.
© Sébastien Avy, 2013.

Armes : Écartelé ; au 1er d’or, au lion de gueules, aux 2 et 3 d’azur, à la bande d’or, accostée de deux étoiles de même, au 4 d’or, au coeur de gueules, traversé de rois flèches de sable ensanglantées du second émail, deux en sautoir, une en pal.

Origine de la famille : Landes.
Histoire des Capdeville : Le roi Charles X concède à la famille Capdeville le titre de baron en 1830, mais celle-ci ne sera autorisée à le porter que sous Louis-Philippe en raison de délais de régularisation.
L’arrivée du patronyme en Provence se fait par Pierre-Charles de Capdeville, avocat et propriétaire, qui épouse Justine de Truphème (morte en 1842) à Aix-en-Provence. Le couple est installé 29, rue Cardinale. Leurs enfants sont :

  • Pierre Alexandre de Capdeville, avocat,
    • né à Aix le 24 mai 1830
    • épouse à Aix le 19 octobre 1857 Joséphine Isoard (fa Isoard x de Grandin), dont
      • Julie Justine Joséphine (Aix, 24/02/1860) x Joseph Fil le 16/07/1883,
      • Charles Joseph (Aix, 25/05/1869),
      • Louis de Gonzague Adolphe (Aix, 06/10/1870),
      • Alexandre Louis René (Aix, 27/02/1872)
    • décède à Aix en 1871 alors que son épouse attend un enfant.
  • Théodore Gaston de Capdeville, officier de marine,
  • Marie Louise Gabrielle de Capdeville,
    • née à Aix le 5 août 1832
    • épouse à Aix le 9 novembre 1852 Louis Isidore Roze, avocat de L’Isle (84).
  • Charles Louis de Capdeville (né le 13 septembre 1837),
  • Georges Adolphe de Capdeville.
Nota : Ne pas confondre les « de Capdeville » d’Aix avec les « Capdeville » d’Aix. Ces derniers, aussi originaires des Landes, installés à Aix dans les années 1850, ne portaient pas le titre de baron et se nommaient donc Capdeville et non de Capdeville.


Bibliographie : Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône, H. Gourdon de Genouillac, Paris, 1863.

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Loups et charognes (Aix-en-Provence, 1er décembre 1828) https://www.geneprovence.com/loups-et-charognes-aix-en-provence-1er-decembre-1828/ https://www.geneprovence.com/loups-et-charognes-aix-en-provence-1er-decembre-1828/#respond Sat, 01 Sep 2007 16:27:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=963 Aix, le 1er 10bre 1828 Le commissaire de police de la ville d'Aix à monsieur le Maire1, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur.

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texte-loup

Aix, le 1er 10bre 1828

Le commissaire de police de la ville d’Aix à monsieur le Maire1, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’honneur.

Monsieur le Maire,
J’ai l’honneur de vous rapporter que quelques habitants du quartier de […], faisant partie de celui de Puyricard, se sont rendus à notre bureau de la police et nous ont informés que, depuis quelques jours, trois loups ont apparu dans leur contrée. Ils craignent que ces animaux voraces ne commettent des dégâts à leurs troupeaux. A cette cause, ils désirent qu’il soit pris des mesures, soit pour détruire ces animaux, soit au moins pour les faire fuir.

J’ai appris hier, monsieur le Maire, que l’équarisseur avait une propriété en ce quartier, qu’il y transportait des animaux qui, très souvent, n’étaient pas enfouis tout de suite. Il n’y a pas de doute que les charognes auront attiré les loups. A cette cause, je vais signifier à l’équarisseur d’enfouir de suite les animaux qu’il fait transporter dans sa propriété et même, sous cet ordre, je vous prie de me donner vos ordres.

J’ai l’honneur d’être, avec respect, monsieur le Maire, votre très humble et très obéissant serviteur.


1. Le maire d’Aix est alors Louis Jules Dubourguet (8 septembre 1816-8 août 1830)
  • Archives communales d’Aix-en-Provence, F3-5-2.

Faits divers d’Aix-en-Provence

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Cadavre à Puyricard (Aix-en-Provence, 24 janvier 1874) https://www.geneprovence.com/cadavre-a-puyricard-aix-en-provence-24-janvier-1874/ https://www.geneprovence.com/cadavre-a-puyricard-aix-en-provence-24-janvier-1874/#respond Sun, 11 Feb 2007 10:48:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1077 Sources : Archives communales, cote I1, art. 16, n°67 (24 janvier 1874)L'an mil huit cent, etc. (sic)Par devant nous, Hivert, Pierre-Antoine, commissaire de police de la ville d'Aix, etc.

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homme-champ-puyricard

(24 janvier 1874)
L’an mil huit cent, etc. (sic)
Par devant nous, Hivert, Pierre-Antoine, commissaire de police de la ville d’Aix, etc. (sic)
S’est présentée la nommée Pauline Rolland, âgée de 44 ans, cultivatrice à Puyricard, laquelle nous a fait la déclaration suivante:
« Aujourd’hui, vers onze heures du matin, en venant à Aix, j’ai rencontré près de la maison de campagne de M. Honorat, au quartier des Capucins, un paysan qui m’a dit qu’un ivrogne venait de tomber un peu plus bas sur le chemin et qu’il ne fallait pas m’effrayer. J’ai trouvé en effet un peu plus bas cet individu que j’ai appelé, puis secoué fortement. Voyant qu’il ne répondait pas, j’ai appelé le fermier et la fermière de M. Honorat, les époux Latil, Marius, qui lui ont avec moi, prodigué tous les soins possibles, mais inutilement : il avait cessé de vivre. »
Nous, Commissaire de police, nous sommes transporté sur les lieux, assisté de M. le docteur Chabrier, en remplacement de M. le docteur Rimbaud, absent d’Aix, et avons constaté ce qui suit:
Le cadavre est étendu la tête en bas dans le milieu du chemin près de la porte d’entrée de M. Honorat. Aucun désordre dans ses vêtements qui sont ceux d’un journalier et aucune trace de lutte n’existant autour de lui, il y a lieu de croire que cette mort n’est pas le résultat d’un crime.
Nous trouvons dans la poche de la veste du défunt un certificat de maladie du médecin de Puyricard, en date du 24 janvier 1874, demandant son admission à l’hospice d’Aix, et un autre certificat établissant qu’il se nomme Métaillon, Frédéric, terrassier. Il n’est porteur que d’une somme de 10 centimes et d’un petit calepin rouge dans lequel se trouvaient ses deux certificats.
Après les constatations médico-légales faites, nous avons fait transporter le cadavre à l’hospice de cette ville.
Il paraît en outre résulter des renseignements recueillis que cet individu résidait à Puyricard où il travaillait au canal et où des recherches sont ordonnées pour obtenir son état-civil.
Fait à Aix, etc. (sic)
  • Sources : Archives communales d’Aix-en-Provence, cote I1, art. 16, n°67

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L’ordonnance sur les chiens (Aix-en-Provence, 9 décembre 1775) https://www.geneprovence.com/lordonnance-sur-les-chiens-aix-en-provence-9-decembre-1775/ https://www.geneprovence.com/lordonnance-sur-les-chiens-aix-en-provence-9-decembre-1775/#respond Sat, 10 Feb 2007 09:06:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1084 [Pièce annexée – Extrait des registres du parlement] Sur la requête présentée à la cour par le procureur jurisdictionnel du lieu de Perricard1 contenant que sur celle par luy présentée au juge dudit lieu le vingt-trois novembre dernier, ce juge a rendu son ordonnance au bas le même jour portant injonction aux possédans biens dudit lieu de Puiricard qui voudront

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[Pièce annexée – Extrait des registres du parlement]

Requête initiale et l’ordonnance du juge

Sur la requête présentée à la cour par le procureur jurisdictionnel du lieu de Perricard1 contenant que sur celle par luy présentée au juge dudit lieu le vingt-trois novembre dernier, ce juge a rendu son ordonnance au bas le même jour portant injonction aux possédans biens dudit lieu de Puiricard qui voudront avoir des chiens pour la garde de leurs maisons ou ménages, de les tenir à l’attache pendant le jour et aux bergers de tenir en lesse les chiens destinés à la garde des troupeaux, sauf de les lâcher à la poursuite des loups le cas y échéant, avec inhibitions aux uns et aux autres de les laisser vaguer par la campagne ou les chemins, à peine de trois livres d’amende pour chaque contravention et de tous dépens, dommages et intérêts envers qui de droit,

Procédure d’homologation

Et qui porte en outre que sera lue et publiée à l’issue de la messe paroissiale et affichée aux lieux accoutumés, le tout sous le bon plaisir de la Cour à la charge par le suppliant de se pourvoir en homologation de ladite ordonnance avant de la mettre à exécution et, pour s’y conformer, le suppliant requiert qu’il plaise à la Cour ordonner que ladite ordonnance soit homologuée et enregistrée en les registres de la Cour, de même que la requête du suppliant sur laquelle elle a été rendue pour être ladite ordonnance gardée, observée et exécutée selon sa forme et teneur,

Décision du Parlement

Vu ladite requête signée Revest, procureur, le décret montré au Procureur Général du Roy du sept du courant, ses conclusions du même jour portant et n’empêche les fins requises signées led. Blanc de Castillon, vu aussi la requête présentée au juge de Puiricard requérant que le règlement dont s’agit, signé Baille, procureur jurisdictionnel, l’ordonnance dudit juge portant ledit règlement du huit novembre dernier signé Agier, la recharge à la susdite requête signée Revest, procureur, et ouï les rapports de Maître Philippe de Meyronet, chevalier seigneur, baron de Saint-Marc2, le Prignon et autres places, conseiller du Roy en ladite cour de parlement, et commissaire en cette partie député, tout considéré, dit a été que la Cour a homologué l’ordonnance dont il s’agit, ordonne qu’elle sera enregistrée en les registres de la Cour, de même que la requête du suppliant sur laquelle ladite ordonnance a été rendue pour être ladite ordonnance gardée, observée et exécutée selon sa forme et teneur.
Fait au Parlement de Provence, séant à Aix, le neuf décembre mille sept cens soixante et quinze.

Notes

1. C’est sous cette forme (Perricard) que le nom « Puyricard » est le plus souvent écrit (et, partant, prononcé) jusqu’à la Révolution. Noter par ailleurs l’orthographe « Puiricard », plus loin. Pour plus de renseignement sur l’histoire de Puyricard, cliquer ici.
  • Sources : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, dépôt d’Aix-en-Provence, 6B/2927.

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Vol d’herbes avec violence (Aix-en-Provence, 18 mai 1774) https://www.geneprovence.com/vol-dherbes-avec-violence-aix-en-provence-18-mai-1774/ https://www.geneprovence.com/vol-dherbes-avec-violence-aix-en-provence-18-mai-1774/#respond Mon, 05 Feb 2007 17:21:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1120 Sources : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, dépôt d'Aix-en-Provence, 6B 2927.

L’article Vol d’herbes avec violence (Aix-en-Provence, 18 mai 1774) est apparu en premier sur GénéProvence.

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« Du 19 may mil sept cens soixante quatorze à dix heures et demy du matin, est comparu au greffe de Perricard et pardevant nous greffier soussigné, Joseph Cabassol, travailleur demeurant au terroir dudit Perricard, à la bastide de madame Roubaud, dont il est fermier, lequel, moyennant serment, a exposé que le jour d’hier, environ six heures du soir, étant aux environs de ladite bastide, il aperçut deux hommes qui étoient dans la partie des biens de ladite bastide appelée « les Craux » et, s’étant approché d’eux, il reconnut le nommé Gabriel dit Laugier et son fils âgé d’environ vingt-quatre ans, travailleurs demeurant au lieu d’Eguilles, travaillant aux ordres de Louis Arnaud, chargé de la confection et entretien du nouveau chemin d’Aix à Paris, lesquels étoient occupés, sçavoir le fils à faucher avec une serpe le foin et les herbes qui croissent au bord de ladite partie desdits biens et appartenant à ladite dame Roubaud, et le père qui les ramassoit dans des cabas, et ce même exposant leur représenta le tort qu’ils avoient de venir ainsi y couper et enlever lesdits foins et herbes dans un fonds qui ne leur appartenoit point.
Ils luy répondirent qu’ils la couperoient et l’enlèveroient malgré luy. Cette réponse engagea l’exposant de s’avancer pour empêcher que l’herbe coupée et ramassée fut enlevée par ces deux hommes.
Ceux-cy prirent le parti de monter sur ledit Grand Chemin, le fils emportant les cabas remplis et luy exposant voulant le retenir, le fils dudit Gabriel se retourna avec violence et luy donna un coup de la serpe ou faucille dont l’exposant fut atteint au bas du bras droit et en fut considérablement blessé.
Ajoutant l’exposant qu’il déclara audit Gabriel et à sondit fils qu’il les dénonceroit comme il les dénonce pour leur faire payer le droit de ban, suivant le statut et leur déclara aussy qu’il se pourvoiroit contre eux par tous les moyens de droit en raison du vol par eux fait et des voies de fait commises sur la personne de luy exposant.
Au moyen de ce, il se réserve de faire extimer (2) le dommage qu’il a souffert et de se pourvoir par la voie de l’information et autres contre ledit Gabriel et son fils; dont acte, ayant seulement fait sa marque pour ne sçavoir signer de ce enquis et requis. »
[Marque de l’exposant]
[Agier greffier]

  • Sources : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, dépôt d’Aix-en-Provence, 6B 2927.
1. Orthographe ancienne de « Puyricard ».

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