13 - Saint-Marc-Jaumegarde Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-saint-marc-jaumegarde/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 17 Jun 2024 18:40:10 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 13 - Saint-Marc-Jaumegarde Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/13-saint-marc-jaumegarde/ 32 32 Une tentative d’assassinat (Saint-Marc-Jaumegarde, 24 décembre 1901) https://www.geneprovence.com/une-tentative-dassassinat-saint-marc-jaumegarde-24-decembre-1901/ https://www.geneprovence.com/une-tentative-dassassinat-saint-marc-jaumegarde-24-decembre-1901/#respond Sun, 06 May 2012 23:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=79 « Mardi, veille de la Noël, à neuf heures du soir, M. Gibert, habitant une ferme de Saint-Marc, limitrophe de Venelles, venait d’abreuver ses bestiaux. Au moment de rentrer dans sa maison, il reçut presque à bout portant un coup de fusil. Sa femme se précipita à son secours à l’instant où un deuxième coup de feu était tiré.

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« Mardi, veille de la Noël, à neuf heures du soir, M. Gibert, habitant une ferme de Saint-Marc, limitrophe de Venelles, venait d’abreuver ses bestiaux. Au moment de rentrer dans sa maison, il reçut presque à bout portant un coup de fusil. Sa femme se précipita à son secours à l’instant où un deuxième coup de feu était tiré. Le mari fut blessé surtout à la jambe, au bras et à la figure, et la femme à la figure seulement.
Vue générale de Saint-Marc-Jaumegarde. DR.Quoique blessés, ils furent heureux de pouvoir vite fermer leur porte et, montant au premier étage, ils appelèrent au secours. Leurs cris furent entendus par le jeune Pignatel Léon qui, courageusement, alla donner l’alarme dans toutes les fermes voisines. Lorsque les premiers voisins arrivèrent, l’assassin était encore dans les alentours ; on entendit ses pas dans les collines de Saint-Marc.
Les victimes de cet attentat sont alitées, mais le docteur qui les soigne ne les croit pas en danger.
Les époux Gibert avaient été volés deux fois et on suppose qu’il s’agit d’une vengeance exercée par un repris de justice. On frémit à la pensée de ce qui serait survenu si M. Gibert avait été tué. Il ne restait alors que sa femme et sa jeune fille, que le misérable aurait sans doute égorgées. »
  • Journal Le National, éd. 29 décembre 1901, n° 1592.

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Une famille provençale : Meyronnet de Saint-Marc https://www.geneprovence.com/une-famille-provencale-meyronnet-de-saint-marc/ https://www.geneprovence.com/une-famille-provencale-meyronnet-de-saint-marc/#respond Sat, 03 Dec 2011 22:53:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=186 [caption id="attachment_6069" align="alignright" width="218"] © S. Avy, 2013.[/caption] La famille Meyronnet de Saint-Marc est originaire du Comtat Venaissin et tenait un rang distingué à Avignon notamment. On compte, parmi les porteurs du nom, des officiers de terre, de mer et des magistrats.

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© S. Avy, 2013.
© S. Avy, 2013.

La famille Meyronnet de Saint-Marc est originaire du Comtat Venaissin et tenait un rang distingué à Avignon notamment. On compte, parmi les porteurs du nom, des officiers de terre, de mer et des magistrats. Avec les siècles, deux branches se sont détachées de la source commune : les marquis de Châteauneuf, parti en Champagne, et les barons de Saint-Marc, restés en Provence.
Dans les années de la Révolution, plusieurs Meyronnet sont connus à Aix. Le premier d’entre eux est certainement Jules de Meyronnet, présent au assemblées de la noblesse en 1789, mais aussi Jules-François de Meyronnet de Saint-Marc et Philippe de Meyronnet de Saint-Marc, élus conseillers au parlement d’Aix, avec Jules-François-Bruno de Meyronnet de Saint-Marc.

Armes : D’azur, à un rocher d’argent, sortant d’une mer de même, accompagné en chef de deux croissants aussi d’argent.

Origines : Comtat Venaissin.

Implantation au XIXe siècle : Aix-en-Provence.

Quelques porteurs du nom :

Philippe-Louis de Meyronnet, baron de Saint-Marc (Aix-en-Provence, 23 décembre 1780-Saint-Marc-Jaumegarde, 18 octobre 1866), avocat-général à la cour impériale d’Aix en 1814, procureur général à la cour royale de Besançon en 1816.
Charles Louis Joseph de Meyronnet de Saint-Marc (Aix-en-Provence, 19 décembre 1782-id. 29 août 1851), maire de Saint-Marc-Jaumegarde.
Le Mémorial d’Aix annonce, le 31 août 1851, la mort du maire de Saint-Marc deux jours plus tôt.
Le Mémorial d’Aix annonce, le 31 août 1851, la mort du maire de Saint-Marc deux jours plus tôt.

 

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Pourquoi Saint-Marc s’appelle « Jaumegarde » https://www.geneprovence.com/pourquoi-saint-marc-sappelle-jaumegarde/ https://www.geneprovence.com/pourquoi-saint-marc-sappelle-jaumegarde/#respond Tue, 06 Apr 2010 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=428 Que la paroisse de Saint-Marc soit vouée à l'évangéliste Marc peut quelque peu surprendre, dans la mesure où peu de lieux portent ce nom en Provence.

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109-0990_IMGQue la paroisse de Saint-Marc soit vouée à l’évangéliste Marc peut quelque peu surprendre, dans la mesure où peu de lieux portent ce nom en Provence. Mais pourquoi le village porte-t-il aujourd’hui le suffixe « Jaumegarde » ? En voici la réponse :
Il y avait en 1352 un syndic aixois du nom de Sisteron Garde qui exerçait dans la rue des Gantiers sa profession de notaire. Il était en outre seigneur de Saint-Marc, un titre que la famille a conservé, avant de devenir seigneurs de Vins.
Le dernier des descendants de Sisteron Garde était Gaspard Garde, baron de Vins, conseiller au Parlement d’Aix en 1543 et président à mortier en 1559. Un autre de ses descendants, eut-être le plus célèbre, fut Hubert Garde de Vins mort lors du siège de Grasse en 1589 [1].
Mais l’un des autres descendants de Sisteron Garde se nommait Jacques Garde. C’est lui qui hérita de la seigneurie de Saint-Marc et lui donna son nom. Savez-vous comment l’on dit « Jacques Garde » en langue provençale ? Jaume Garde.
Voilà qui a permis de nommer jusqu’à nos jours le petit village de Saint-Marc-Jaumegarde. C’est un décret du 18 novembre 1919 qui lui donne son nom actuel.


[1] On retrouvera le récit de sa mort en cliquant ici.

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Le recensement de 1896 à Saint-Marc-Jaumegarde https://www.geneprovence.com/le-recensement-de-1896-a-saint-marc-jaumegarde/ https://www.geneprovence.com/le-recensement-de-1896-a-saint-marc-jaumegarde/#respond Sun, 04 Feb 2007 09:20:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1127 Recensement nominatif de Saint-Marc-Jaumegarde en 1896 Chiffres principaux: 108 habitants (60 en population agglomérée, 48 en population éparse). 36 maisons, 36 ménages. Sauf précision, les individus cités sont de nationalité française, les hommes premiers cités chefs de ménage, et les femmes sans profession.

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Recensement nominatif de Saint-Marc-Jaumegarde en 1896

Chiffres principaux: 108 habitants (60 en population agglomérée, 48 en population éparse). 36 maisons, 36 ménages.
Sauf précision, les individus cités sont de nationalité française, les hommes premiers cités chefs de ménage, et les femmes sans profession.

Le Château (chef-lieu) (23 habitants)

  1. BREYSSE Louis Jean, 51 ans, régisseur, et son épouse BRÈS Victoire, 53 ans.
  2. RAMBERT Maximin, 48 ans, méger, et son épouse GAUTIER Rosine, 45 ans. Les autres habitants du ménage sont les enfants, Claire (17 ans), Louis (14 ans), Hélène (11 ans) et Virginie (7 ans), le père du chef de ménage, RAMBERT Joseph, 78 ans, cultivateur, et un berger attaché à la maison LANTOME Félix, 30 ans.
  3. GAUTIER Calixte, 52 ans, fermier, et plusieurs personnes attachées à la maison: BLANC Mille, 38 ans, voiturier, AUGIAS Pierre, 55 ans, berger et BOUISSON Élisa, 46 ans, domestique. Enfin, GOUJET Daniel, 11 ans, fils de la domestique.
  4. ALEXANDRE Pascal Hilarion, 46 ans, propriétaire, et sa mère SIAS Marie Angélique, 70 ans.
  5. HAFFNER Pierre, 50 ans, cantonnier.
  6. CHAVE Joseph, 53 ans, curé, et sa servante CAR Apollonie, 44 ans.
  7. GAUTIER Olympe, 57 ans, institutrice religieuse, directrice de l’école mixte, et deux personnes attachées à la direction: BLANC Thérèse, 18 ans, institutrice, et BETHON Joséphine, 61 ans, religieuse.

Quartier du Roussillier (5 habitants)

  1. GIBERT Marius Lazare, 40 ans, propriétaire, sa femme GINIEZ Victorine, 35 ans, et leur fille GIBERT Joséphine, 9 ans.
  2. SUMIAN Joseph, 36 ans, fermier, et son épouse, FIGUIÈRE Marie, 38 ans.

Hameau des Bonfillons (37 habitants)

  1. DURAND Marius, 46 ans, cultivateur, sa femme DE BRESC Marguerite, 29 ans, et leurs trois garçons, Bruno (5 ans), Dominique (3 ans), Cyrille (9 mois). Se trouvent aussi deux servantes, DAVIN Marie (26 ans), et DAVIN Rose (25 ans).
  2. BONFILLON Martin, 74 ans, propriétaire, et sa femme, BEDOS Anna, 62 ans.
  3. SILVESTRE Louis Pierre, 34 ans, propriétaire, sa mère, OLLIVIER Marie, 62 ans, et sa grand-mère, SILVESTRE Rosalie, 84 ans.
  4. SILVESTRE Napoléon, 50 ans, propriétaire.
  5. BONFILLON Jean Baptiste, 38 ans, propriétaire, sa femme, BONFILLON Henriette, 37 ans, et leurs enfants, André Marius (14 ans), Élisa Adèle (11 ans), Irène (8 ans), et Martin (4 ans).
  6. BOUZE Lazare Valentin, 28 ans, méger, sa femme, DAVIN Joséphine, 24 ans, la mère du chef de ménage, BOSSY Sophie, 50 ans, la soeur du chef de ménage, BOUZE Lazarine, 20 ans, et un berger attaché au chef de ménage, MILLE Jean Baptiste, 18 ans.
  7. BONFILLON André, 69 ans, propriétaire, sa fille BONFILLON Élisa, 48 ans, et son gendre, ROMAN Pierre, 52 ans, cultivateur.
  8. ROMAN Jean Baptiste, 57 ans, propriétaire, et son épouse SILVESTRE Marie, 58 ans.
  9. GUIOT Roger Joseph, 41 ans, propriétaire, sa femme SILVESTRE Marie Augustine, 41 ans, et leurs deux enfants, Marie (14 ans), et Augustin Calixte (8 ans).
  10. ROLLAND Joseph Hippolyte, 55 ans, propriétaire, et son épouse, PEYRE Irène Victoire, 57 ans.
  11. BONFILLON Pierre Martial, 50 ans, propriétaire.
  12. BONFILLON Étienne, 64 ans, propriétaire.

Quartier de Collangue (10 habitants)

  1. BUS Jean Baptiste, 64 ans, propriétaire, sa femme FÉRAUD Anastasie, 40 ans, et leurs quatre enfants, Jeanne (21 ans, tailleuse), Séraphin (20 ans, journalier), Cécilia (15 ans) et Eugène (6 ans).
  2. ABEL César, 64 ans, méger, sa femme DURAND Marie Madeleine, 62 ans, et leur fille Augustine Madeleine, 22 ans.
  3. ALIBERT Casimir, 61 ans, propriétaire.

Quartier du Prignon (9 habitants)

  1. GAGEAN Louis Amédée, 39 ans, cultivateur, sa femme NAZIGLIA Thérèse, 30 ans, et leurs enfants Léon (11 ans), et Marie Louise (7 ans).
  2. RAYON Désiré André, 48 ans, méger, sa femme GIMET Françoise, 42 ans, le fils du chef de ménage, Désiré Sylvain, 20 ans, cultivateur, et les enfants du couple, Louise Flavie (12 ans) et Ferdinand Roger (6 ans).

Quartier de Gagean (2 habitants)

  1. TERRY Jean Baptiste, 62 ans, gardien, et sa femme MIRABEAU Marie, 54 ans.

Quartier des Savoyards (18 habitants)

  1. ROMAN Simon Jean Baptiste, 50 ans, propriétaire, sa femme SAP Julie Joséphine, 31 ans, et leur fille Marie Joséphine, 7 ans.
  2. ROMAN Éléonore, 71 ans, propriétaire, chef de ménage, et sa fille JOUVEN Marie, 38 ans.
  3. AUTRAN Pierre Joseph, 76 ans, propriétaire, son fils, Léon, 48 ans, cultivateur, sa belle-fille BONFILLON Eugénie, 46 ans, et le fils du couple, petit-fils du chef de ménage, AUTRAN Félix, 19 ans, cultivateur.
  4. MOUREN Baptistin, 33 ans, garde-chasse, sa femme BOYER Lucie, 31 ans, et leur fille Thérèse, 7 ans.
  5. GAUTIER François, 70 ans, propriétaire, et sa femme RIGAUD Rose, 73 ans.
  6. AUTRAN Fortuné, 53 ans, propriétaire.
  7. BILLO Antonio, 51 ans, journalier, sa femme ASSO Maria Libera, 51 ans, tous deux de nationalité italienne, et leur fils Toussaint, 20 ans, journalier, de nationalité française.

Quartier du Plan-de-l’Orgue (4 habitants)

  1. FLAYOSC François, 78 ans, garde-chasse.
  2. DAVIN Antoine Barthélemy, 81 ans, ferronnier, sa femme POUGAUD Rosine, 69 ans, et leur fils Félicien, 45 ans.

Quelques statistiques sur ce recensement

Moyennes d’âge

Le Château42 ans
Roussillier32 ans
Les Bonfillons37 ans
Collangue38 ans
Gagean58 ans
Les Savoyards43 ans
Plan de l’Orgue68 ans
Total37 ans

Les plus vieux

  1. SILVESTRE Rosalie (Le Hameau des Bonfillons), 84 ans
  2. DAVIN Antoine Barthélemy (Plan de l’Orgue), 81 ans
  3. RAMBERT Joseph (Le Château), 78 ans
  4. FLAYOSC François (Plan de l’Orgue), 78 ans
  5. AUTRAN Pierre Joseph (Les Savoyards), 76 ans
  6. BONFILLON Martin (Le Hameau des Bonfillons), 74 ans
  7. RIGAUD Rose (Les Savoyards), 73 ans
  8. ROMAN Éléonore (Les Savoyards), 71 ans
  9. GAUTIER François (Les Savoyards), 70 ans

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Comment les Poussel des Pennes-Mirabeau ont fait souche à Saint-Marc-Jaumegarde https://www.geneprovence.com/comment-les-poussel-des-pennes-mirabeau-ont-fait-souche-a-saint-marc-jaumegarde/ https://www.geneprovence.com/comment-les-poussel-des-pennes-mirabeau-ont-fait-souche-a-saint-marc-jaumegarde/#respond Sun, 07 Jan 2007 18:59:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1242 On trouve au cours du XVIIIe siècle quelques naissances de Poussel sur le territoire de Saint-Marc-Jaumegarde, petit village perché sur les contreforts de la montagne Sainte-Victoire, à l’est d’Aix.

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Les Pennes-Mirabeau. DR.On trouve au cours du XVIIIe siècle quelques naissances de Poussel sur le territoire de Saint-Marc-Jaumegarde, petit village perché sur les contreforts de la montagne Sainte-Victoire, à l’est d’Aix. Cette découverte peut surprendre, dans la mesure où les Poussel sont à cette époque et dans les siècles précédents fermement implantés dans la région des Pennes-Mirabeau, près de l’étang de Berre, bien loin en tout cas de Saint-Marc.
La réponse à ce mystère tient essentiellement en une personne et celle-ci est une femme. Elle se nomme Thérèse Marc et est née vers 1653 à Meyrargues, bien plus loin encore des Pennes. Ses parents avaient pour nom Antoine Marc et Anne Bastier.
La vingtaine passée, Thérèse rencontre un charmant cultivateur de Saint-Marc, nommé Marc Antoine Bonfillon et l’épouse, probablement au début des années 1670. De cette union naissent au moins deux enfants : Jean Henri Bonfillon en 1678 et Elzéas Bonfillon en 1682. Le jeune couple habite dans le village de l’homme : Saint-Marc-Jaumegarde.
Leur bonheur ne durera pas longtemps. Vers la fin des années 1680, Marc Antoine meurt, apparemment pas à Saint-Marc. Thérèse, avec ses deux enfants, cherche à se remarier. Elle trouvera son homme en la personne d’Étienne Poussel, des Pennes-Mirabeau. Toutes deux se marient religieusement le 29 octobre 1691, à Saint-Marc, puisque c’est là que Marie vit désormais. Etienne décide en fin de compte de s’établir définitivement dans ce charmant endroit retiré, loin de l’agitation de ce monde. Il a convaincu son frère François de chercher une épouse à Saint-Marc aussi, et celui-ci y épousera Magdeleine Bonfillon une semaine avant Etienne, le 22 octobre 1691.
Même leur sœur, Catherine Poussel, sera convaincue du charme des habitants de Saint-Marc, puisque le 22 octobre aussi, elle épousera Joseph Bonfillon, le frère de Magdeleine.
Une belle histoire de famille en somme ! Les Poussel auront quelque descendance à Saint-Marc.
Voilà comment, d’une femme de Meyrargues, Thérèse Marc, toute une fratrie des Pennes-Mirabeau s’est établie bien loin de chez elle, sur la terre de Saint-Marc.

saint-marc-panorama

Photographies

  • (haut) Vue du village des Pennes. DR.
  • (bas) Vue du village de Saint-Marc. DR.

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Marc Antoine Bonfillon, abattu sur le chemin d’Aix (21 mai 1745) https://www.geneprovence.com/marc-antoine-bonfillon-abattu-sur-le-chemin-daix-21-mai-1745/ https://www.geneprovence.com/marc-antoine-bonfillon-abattu-sur-le-chemin-daix-21-mai-1745/#respond Tue, 02 Jan 2007 10:20:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1280 Né vers 1717 de Jean Bonfillon et Rose Bourrillon, le jeune Marc Antoine Bonfillon devint, comme la plupart des habitants de Saint-Marc-Jaumegarde, un cultivateur. Le 23 septembre 1743, il épousait dans la petite église du village la toute jeune Christine Olivier (20 ans). Le bonheur du couple fut de courte durée.

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marc-antoine-bonfillonNé vers 1717 de Jean Bonfillon et Rose Bourrillon, le jeune Marc Antoine Bonfillon devint, comme la plupart des habitants de Saint-Marc-Jaumegarde, un cultivateur. Le 23 septembre 1743, il épousait dans la petite église du village la toute jeune Christine Olivier (20 ans). Le bonheur du couple fut de courte durée. Un an et demi après le mariage, le 21 mai 1745, alors revenant de Vauvenargues « sur le grand chemin allant à Aix », probablement en direction de Saint-Marc, Marc Antoine fut « tué sur le champ d’un coup de fusil chargé à balle tiré par un soldat de la milice d’Auvergne ».
Il avait à peine vingt-huit ans et le couple n’avait apparemment pas encore eu le temps d’avoir un enfant.
  • Anecdote signalée par Annie Benmenni-Carlier
  • Registre paroissial de Vauvenargues, Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Généalogie de Marc Antoine Bonfillon

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Denis Berthe (1768-1847), le salpêtrier devenu maire https://www.geneprovence.com/denis-berthe-1768-1847-le-salpetrier-devenu-maire/ https://www.geneprovence.com/denis-berthe-1768-1847-le-salpetrier-devenu-maire/#respond Sun, 31 Dec 2006 21:32:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1305 [caption id="attachment_3503" align="alignleft" width="300"] À gauche de l’église de Saint-Marc se trouve le cimetière dans lequel repose Denis Berthe. Derrière l’église, le bâtiment abritant la mairie. © Jean Marie Desbois, 2001.[/caption] Bien que domicilié à Saint-Marc-Jaumegarde, Denis Berthe exerçait sa profession de "salpêtrier" (1) à Aix-en-Provence, rue Fontaine-d'Argent.

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saint-marc-jaumegarde
À gauche de l’église de Saint-Marc se trouve le cimetière dans lequel repose Denis Berthe.
Derrière l’église, le bâtiment abritant la mairie.
© Jean Marie Desbois, 2001.
Bien que domicilié à Saint-Marc-Jaumegarde, Denis Berthe exerçait sa profession de « salpêtrier »1 à Aix-en-Provence, rue Fontaine-d’Argent. Quasiment illettré (il était à peine capable de tracer les lettres de son nom), il fut pourtant maire de sa commune de 1835 à 1847.

Établi à Aix

Né en 1768 dans la petite ville d’Apt, dans le Vaucluse, d’Antoine et de Catherine Tamisier, Denis Berthe partit jeune pour la ville d’Aix. Le 6 juin 1787, il épousa en la cathédrale Saint-Sauveur Françoise Meinier, fille d’André et Marie Thélène. Après quelques années de mariage, Françoise mourut, en l’an VIII de la République (1800).
L’année suivante, Denis Berthe se remariait, avec une jeunette, Anne Thérèse Reynier, d’Éguilles (celle-ci avait un peu plus de 21 ans). Le mariage civil eut lieu à la mairie d’Aix, le 29 prairial an IX (18 juin 1801).
À cette période, Denis Berthe vivait rue des Jardins à Aix (actuelle rue des Bretons), mais exerçait sa profession de fermier de la barrière du Manège, sur le cours Sainte-Anne, près de la porte d’Italie. Lors du cambriolage d’une cabane à la porte d’Italie en décembre 1802, Denis Berthe, alors fermier de la barrière du manège, témoigna contre les auteurs des faits.
Le 4 septembre 1813, il se porta acquéreur du bâtiment dit Le Manège, incluant des écuries, une cour et un jardin, au cours Sainte-Anne, pour la somme de 6 700 francs2 (biens estimés à 4 521,30 F), ce qui lui permit de s’y établir.
Sa seconde épouse mourut le 4 mai 1824, laissant Denis Berthe veuf pour la seconde fois. Il ne semble pas s’être remarié par la suite, son acte de décès indiquant qu’il était simplement « veuf de Anne Thérèse Reynier ». Cette hypothèse est fort envisageable, d’autant qu’il semble qu’il avait alors des enfants à nourrir.
C’est sans doute vers cette période qu’il partit s’établir à Saint-Marc-Jaumegarde y exercer le métier de « salpêtrier ».

Denis Berthe maire de Saint-Marc

Signature de Denis Berthe.
Signature de Denis Berthe.
Denis Berthe exerça sa fonction de maire de Saint-Marc-Jaumegarde à un moment important de la vie de la commune, lorsque l’ingénieur François Zola (père de l’écrivain), traça les plans d’un barrage prévu dans les combes du Bimont (à ne pas confondre avec le barrage Zola, qui fut construit beaucoup plus tard). Lors du conseil municipal du 12 novembre 1843, au Logis des Bonfillons, le conseil municipal de Saint-Marc fut appelé à se prononcer sur la question et rejeta en bloc le projet3, à l’exception d’une voix, celle de Denis Berthe, qui avait compris l’intérêt général de l’entreprise. Ce dernier signa même une promesse de vente à François Zola de ses terres du Bimont. Le projet n’aboutit toutefois pas, en raison de la mort de l’ingénieur. Le barrage Zola, lui, ne date que du XXe siècle.
Denis Berthe était donc un précurseur. L’avenir lui a donné raison.
« Si [Denis Berthe] revenait parmi nous, dit l’historien Bruno Durand, il pourrait se flatter d’avoir été seul dans la commune un homme prévoyant… »
Sa tombe se trouve toujours dans le petit cimetière communal. On y lit l’épitaphe suivante :
« Ci gît Denis Berthe, né à Apt le 17 février 1768, décédé le 26 mars 1847. Bon père et bon citoyen, il vécut en juste et mourut en chrétien. Le souvenir de ses vertus patriarcales vivra dans le cœur de ses enfants, de ses amis, et des habitants de cette commune qu’il administra avec tant de zèle et de dévouement jusqu’à son dernier souffle… »

berthe

Un document découvert dans les années 2000 par M. Denis Bernard, descendant de Denis Berthe, semble être l’estimation du coût de l’inscription de la pierre tombale, ou un prix-fait. Pour voir ce document, cliquez sur l’image ci-contre.

Bibliographie

Saint-Marc-Jaumegarde à travers les âges, Bruno Durand, Aix-en-Provence, 1964.
Documents relatifs à la vente des biens nationaux (Bouches-du-Rhône), Paul Moulin, 1901.

Notes

1 Le terme « salpêtrier » n’existe pas en français. C’est pourquoi nous le laisserons entre guillemets. Il désignera, pour nous, le vendeur de salpêtre, composant de la poudre que l’on utilisait comme enduit sur les murs.
2 Solde versé par Berthe le 11 février 1815. Ce bâtiment passa plus tard à Jean-Jacques Reynard, mais par suite de la déchéance de ce dernier, rentra à nouveau sous la main de l’État.
3 Noter le commentaire que fit Charles Bonfillon, adjoint de Denis Berthe, lors de ce conseil municipal mouvementé :
« Les bassins […] où l’eau que l’on se propose d’amasser croupira, ne seront que des foyers pestilentiels qui jetteront la mort sur tous les points de notre commune qui, en l’état, est le lieu le plus sain du département… » On imagine volontiers combien ce conseil municipal a dû être houleux.
Remerciements à Denis Bernard, son descendant, pour les renseignements généalogiques concernant Denis Berthe.

Illustrations et photographies

L’église de Saint-Marc-Jaumegarde à côté de laquelle Denis Berthe repose. © Jean Marie Desbois, 2006.
Document. © Denis Bernard, 2006, avec son aimable autorisation.

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Découverte d’un bébé (Saint-Marc-Jaumegarde, 19 juin 1825) https://www.geneprovence.com/decouverte-dun-bebe-saint-marc-jaumegarde-19-juin-1825/ https://www.geneprovence.com/decouverte-dun-bebe-saint-marc-jaumegarde-19-juin-1825/#respond Fri, 22 Dec 2006 20:42:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1375 L’an mil huit cent vingt-cinq et le dix-neuvième jour du mois de juin, à une heure de relevée, pardevant nous Jacques Roman, maire de la commune de Saint-Marc, canton d’Aix, est comparue Marie Bonfillon, épouse de Joseph Bonfillon, cultivateur, âgé de cinquante-trois ans, domiciliée en cette dite commune et y demeurant au hameau des Bonfillons, laquelle nous a déclaré que

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leonradL’an mil huit cent vingt-cinq et le dix-neuvième jour du mois de juin, à une heure de relevée, pardevant nous Jacques Roman, maire de la commune de Saint-Marc, canton d’Aix, est comparue Marie Bonfillon, épouse de Joseph Bonfillon, cultivateur, âgé de cinquante-trois ans, domiciliée en cette dite commune et y demeurant au hameau des Bonfillons, laquelle nous a déclaré que ce jourd’hui à quatre heures du matin, étant seule, elle a trouvé sur le chemin de Saint-Marc à Vauvenargues, au quartier des Bonfillons, tout près de la campagne du sieur Berthe, salpêtrier de la ville d’Aix, un enfant tel qu’elle nous le présente : enveloppé d’un très petit linge sans bonnet ni couverture.
Après avoir visité l’enfant, nous avons reconnu qu’il était de sexe féminin, qu’il paraissait âgé d’un jour, bien constitué, n’ayant aucun signe naturel particulier.
De suite, nous avons inscrit ledit enfant sous les prénom et nom de Thérèse Pointevin, et avons ordonné qu’il fût remis au dépôt des enfants abandonnés de la ville d’Aix.
De quoi, nous avons dressé acte en présence des sieurs Joseph Bonfillon, cultivateur, âgé de cinquante-trois ans, et Antoine Paul, aussi cultivateur, âgé de cinquante-quatre ans, domiciliés l’un et l’autre au terroir de cette dite commune de Saint-Marc, quartier du hameau des Bonfillons.
Et nous avons signé seul le présent acte, après que lecture en a été faite. Ladite Marie Bonfillon, épouse Bonfillon, et les témoins ont déclaré ne savoir signer.

[ROMAN]

  • Registre des naissances de Saint-Marc-Jaumegarde, 1825, n° 6.

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V. La ville comtale d’Aix-en-Provence https://www.geneprovence.com/v-la-ville-comtale-daix-en-provence/ https://www.geneprovence.com/v-la-ville-comtale-daix-en-provence/#respond Sun, 29 Jan 2006 14:25:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1408 Page 1 / Page 2 / Page 3 / Page 4 / Page 5 La place Saint-Honoré n’existait pas avant 1713. C’était alors une rue étroite dans le prolongement de la rue des Grands-Carmes (rue Fabrot) jusqu’à l’actuelle rue des Bagniers (à quelques mètres près).

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La place Saint-Honoré n’existait pas avant 1713. C’était alors une rue étroite dans le prolongement de la rue des Grands-Carmes (rue Fabrot) jusqu’à l’actuelle rue des Bagniers (à quelques mètres près). Elle doit son nom à Pierre Honoré, assesseur d’Aix et avocat, dont le projet d’élargir cette rue étroite fut approuvé par le Conseil de ville et donna naissance à cette petite place. Donner alors le nom d’un laïc à une rue ou à une place était jugé inconvenant. Le problème de conscience fut évité et la place fut officiellement dénommée place Saint-Honoré.

La "fontaine Cézanne", rue des Bagniers © Jean Marie Desbois, 2006
La « fontaine Cézanne », rue des Bagniers. © Jean Marie Desbois, 2006

Au nord de la place commence la rue des Bagniers, dont une indication provençale indique qu’il s’agissait de la rue des Bagniers Rediers, autrement des derniers bagniers. Pourquoi cette dénomination ? Une rue voisine non identifiée que Roux-Alphéran nomme la rue des Chaudronniers portait autrefois le nom de rue des Bagniers, du fait des bains romains qu’elle abritait. Lorsqu’elle a pris le nom de rue des Chaudronniers, le terme « rue des Bagniers » s’est alors appliqué à la rue des Derniers-Bagniers.
Au bout de la rue, en 1685, une fontaine d’eau fut érigée, provenant des anciens bains dont nous parlions. Il s’agit de l’actuelle fontaine moussue qui fait le plaisir des touristes en balade sur le cours Mirabeau, puisque c’est là qu’elle a été déplacée. A sa place a été installée une fontaine d’eau froide qui est appelée de nos jours d’un nom non officiel, la « fontaine Cézanne » puisque un médaillon représentant le visage du peintre aixois en orne le sommet.
La maison qui fait l’angle avec la rue Marius-Reinaud était particulièrement renommée au haut Moyen Âge puisqu’on raconte qu’en 428 le célèbre évêque d’Arles, saint Honorat, y ressuscita le fils d’un de ses amis, du nom d’Alphant. Une statue du saint fut érigée sur la maison d’angle et renouvelée d’âge en âge. Elle ne résista malheureusement pas à l’époque de la Terreur et fut abattue en 1793.
Cette maison appartint pendant plus de deux siècles à la famille d’Olivari. Cette famille issue de la noblesse aixoise donna à sa ville trois conseillers au Parlement, dont l’un d’eux, Jean-Pierre d’Olivari (1544-1633) était l’ami du grand Peiresc1. Dans la rue des Bagniers vivait un orfèvre dont le fils, Charles Pavillon2, né le 26 mars 1729, fut peintre et directeur de l’Académie royale de peinture d’Édimbourg jusqu’à sa mort, le 14 juin 1772. Son fils, Pierre Pavillon, devint un sculpteur renommé.
Ce quartier possède de nombreuses rues dont le nom évoquait une multitude de professions, preuve que les corporations d’artisans avaient jadis tendance à se regrouper dans la même rue : carriero deis Capeliès (rue des Chapeliers, qui existe toujours3), de la Soounarié (de la Boucherie), de la Sabatarié (de la Savaterie, c’est-à-dire des Cordonniers, sur laquelle nous reviendrons plus loin), de la Triparié (de la Triperie), de la Frucharié (de la Fruiterie4), de la Tricharié (de la Tricherie5), etc.

Hubert Garde, baron de Vins, fils de Gaspard Garde, vit sans doute le jour au château de Vins. Il devint cornette du duc d’Anjou, le futur roi de France Henri III. En 1574, lors du siège de la Rochelle, alors qu’un mousquetaire tenait en joue le duc, Garde, n’étant que son courage, s’interposa et reçut le coup de feu, auquel il survécut.
Ses nombreux actes de courage lui valurent une popularité immense en Provence, et particulièrement à Aix, où il était vénéré quasi-religieusement. Hubert de Vins participa activement à la Ligue, contre Henri III, qui ne l’avait pas distingué pour son acte de bravoure lors du siège de la Rochelle. Lors du siège de la ville de Grasse, le 20 novembre 1589, Garde reçut un coup d’arquebuse qui le tua7. La ville d’Aix fut consternée en apprenant la nouvelle. Le fougueux chanoine Matal, partisan de la Ligue, prononça son oraison funèbre dans la cathédrale Saint-Sauveur, en profitant pour invectiver Henri de Bourbon, le fils d’Henri III, récemment décédé, appelé à régner. La province fit élever à Saint-Sauveur un mausolée en son honneur. L’édifice fut détruit après la Révolution (1793).

Revenons au bas de la rue des Bagniers, dans la rue Marius-Reinaud. Cette rue était, jusqu’au XIXe siècle, la rue des Gantiers. Ce nom lui vient de ce que plusieurs membres de cette corporation y étaient établis au XVIIe siècle. Pendant longtemps, avant cette époque, elle était appelée la rue des Salins, parce qu’on y trouvait les greniers à sel des comtes de Provence de la première et la seconde maison d’Anjou. Cette rue tend, en direction de l’est, jusqu’à la place où se trouve l’actuel palais de Justice, bâti sur l’emplacement de l’ancien palais comtal. Dans cette partie de la rue vécurent les trois comtes de Tende, gouverneurs et sénéchaux de Provence de 1515 à 1572 : René, frère naturel de la duchesse d’Angoulême, mort à la bataille de Pavie, Claude, son fils, et Honoré, son petit-fils. Cet Honoré eut le courage de refuser l’organisation du massacre de la Saint-Barthélemy en Provence. Il mourut empoisonné.
La rue des Salins a de tout temps été habitée par la noblesse aixoise. On y retrouve plusieurs gouverneurs de Provence, tels qu’H

enri d’Angoulême, grand prieur de France, mort à son domicile en 1586, le cardinal de Vendôme, qui y mourut aussi en 1669. Mme de Sévigné, lors de son séjour à Aix lors de l’hiver 1672-1673, séjourna chez sa fille, l’épouse du comte de Grignan, qui avait sa demeure dans cette rue précisément.
Tout à côté, se trouve une maison qui a appartenu à la famille Garde, seigneurs de Saint-Marc6, puis barons de Vins. C’est Sisteron Garde, notaire et premier syndic d’Aix, ancêtre de cette famille, qui en avait fait l’acquisition avant 1350. Elle est restée la propriété de la famille jusqu’en 1513. Le dernier Garde né dans cette maison fut Gaspard Garde, conseiller au Parlement en 1543 et président à mortier en 1559. Il fut l’époux de la sœur de Jean de Pontevès, grand sénéchal de Provence. Par mariage, Delphine Garde, donna la terre de Saint-Marc à la famille de Puget. La maison familiale rue des Salins passa aussi à cette famille. Antoine Puget, né dans ce bâtiment en 1530, fut officier du génie et passait pour un des meilleurs de son temps. Il mourut à Saint-Maximin à l’âge admirable de quatre-vingt-quinze ans (1625). Ses Mémoires se trouvent à la Bibliothèque nationale et relatent les événements que connut la Provence entre 1561 et 1598.

La rue Boueno Carriero de nos jours. © Jean Marie Desbois, 2006.
La rue Boueno Carriero de nos jours. © Jean Marie Desbois, 2006.

La rue Bouèno Carrièro était plus longue qu’aujourd’hui. Lorsqu’on construisit le palais de Justice, après la Révolution, il fallut faire de la place et l’on décida d’abattre une bonne partie de cette voie. C’était autrefois la rue du Four du Temple, parce que les Templiers y avaient construit un four. Mais peu à peu, la rue devint un lieu de débauche en raison d’un établissement qui y fut établi au XVe siècle et les individus qui le fréquentaient en vinrent à nommer l’endroit Bouèno Carrièro, la « bonne rue », par esprit de plaisanterie. Le nom a survécu au temps et est toujours celui de la rue. On appelait aussi la rue Carrièro deis Peitraoux (« rue des Poitrines »), car les prostituées s’y montraient publiquement la poitrine nue, chose interdite dans les autres endroits de la ville. On rencontre aussi, pour désigner la rue, le nom de rue du Bordel et rue de la Lupanarié (« Lupanarium »).
Il n’empêche que, malgré l’environnement peu recommandable, d’honorables familles y vivaient. Bernard de Badet, conseiller au parlement, y vivait en 1545. Il fut l’un des commissaires députés pour l’exécution de l’arrêt contre les Vaudois de Cabrières et de Mérindol. En 1337, Boniface de Fara, professeur de droit, y avait sa demeure.

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Notes

1. On trouve dans la correspondance de Peiresc des lettres signées Jean-Pierre d’Olivari.
2. Charles Pavillon était le petit-fils de Balthazar Pavillon, orfèvre et graveur, mort à Aix en août 1729.
3. Dans cette rue s’installèrent les religieux grands-trinitaires en 1727. Mais ils y demeurèrent peu de temps, les maigres aumônes ne pouvant assurer la durabilité de l’établissement.
4. La rue de la Frucharié était une partie de l’actuelle place Richelme où, déjà, se tenait un marché de fruits.
5. Il faut voir dans ce nom un jeu de mots utilisé par analogie avec le nom précédent de Frucharié. Il désignait la seconde partie de la place Richelme, où l’on vendait le poisson, bien connue alors pour les vendeurs qui trompaient le client sur le poids.
6. Le nom « Garde » se retrouve dans l’appellation moderne de Saint-Marc-Jaumegarde. Jaumegarde est la forme provençale de Jacques Garde, petit-fils de Sisteron Garde, qui était le seigneur de Saint-Marc. Voir l’article « Pourquoi Saint-Marc s’appelle Jaumegarde ».
7. Vous pourrez lire le récit de la mort d’Hubert Garde de Vins, rapportée par un témoin oculaire, en cliquant ici.

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Présentation de Saint-Marc-Jaumegarde https://www.geneprovence.com/presentation-de-saint-marc-jaumegarde/ https://www.geneprovence.com/presentation-de-saint-marc-jaumegarde/#respond Sat, 05 Jan 2002 16:34:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1491 "Sanctus Marcus" cité au début XIe. Cette seigneurie appartenait aux Esparron au XIIIe siècle et fut ensuite acquise (XVe) par Jacques Garde (d'où le nom de "Jaumegarde"). La seigneurie devint baronnie en 1655 au profit des Puget auxquels succédèrent les Meyronnet au XVIIIe. Saint-Marc devint une paroisse en 1673.

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109-0990_IMG« Sanctus Marcus » cité au début XIe.

Cette seigneurie appartenait aux Esparron au XIIIe siècle et fut ensuite acquise (XVe) par Jacques Garde (d’où le nom de « Jaumegarde »). La seigneurie devint baronnie en 1655 au profit des Puget auxquels succédèrent les Meyronnet au XVIIIe. Saint-Marc devint une paroisse en 1673.
En arrivant au centre de Saint-Marc, on ne manque pas d’être surpris. En effet, l’essentiel du village ne se trouve pas là, mais plus loin, au hameau des Bonfillons. C’est que Saint-Marc est avant tout une somme de quartiers épars. Le charme de ce village n’est en tout cas pas à démontrer. Cézanne venait y trouver l’inspiration, c’est dire !
Les environs de Saint-Marc sont aussi superbes. Il faut aller voir la tour de Keyrié (mauvaise transcription du provençal « Queirie »), plus connue sous le nom de « tour de César », appelée autrefois « tour du Prévôt ». Si elle n’a aucun rapport avec César, elle aurait été en revanche érigée par un prévôt de la cathédrale pendant les troubles occasionnés par la succession de la Reine Jeanne (XIVe).

Photographie : © 2001 Jean Marie Desbois

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