83 - Cabasse Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/83-cabasse/ 500 ans de faits divers en Provence Thu, 11 Apr 2024 09:46:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 83 - Cabasse Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/83-cabasse/ 32 32 Un feu dans la cabane forestière (Cabasse, 15 avril 1895) https://www.geneprovence.com/feu-cabane-forestiere-cabasse-15-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/feu-cabane-forestiere-cabasse-15-avril-1895/#respond Thu, 11 Apr 2024 09:42:03 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=20232 Une famille de bûcherons était installée dans une cabane située dans la forêt, en bordure de Cabasse (Var). Dominique Dutto et Marthe Martini, tous deux nés en Italie, vivaient là…

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Une famille de bûcherons était installée dans une cabane située dans la forêt, en bordure de Cabasse (Var). Dominique Dutto et Marthe Martini, tous deux nés en Italie, vivaient là depuis quelque temps déjà, en compagnie de leurs deux enfants, deux filles, dont la plus jeune, Marie-Louise, n’avait que dix-sept mois.
Le 15 avril 1895, la mère se rendit au village pour y prendre des provisions et elle emmena avec elle sa plus grande fille, alors que le père travaillait loin de la maison.
Que lui était-il passé par la tête ? Peut-être pensait-elle s’absenter peu de temps mais toujours est-il qu’elle eut l’imprudence de laisser la jeune Marie-Louise couchée sur de la paille dans un coin de la cabane, sans prendre la précaution d’éteindre le feu allumé dans le poêle de la cuisine.
Alors que la mère et la grande sœur étaient au village, une étincelle sauta du feu et la paille s’enflamma. Lorsque les deux rentrèrent, elles ne purent que crier leur désespoir en voyant le corps de la petite Marie-Louise complètement brûlé.
  • Source : La République du Var, 19 avril 1895, p. 2.
  • État civil de Cabasse, AD83, 7 E 28_20.

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Le père assassin de son fils (Vins-sur-Caramy, 6 septembre 1879) https://www.geneprovence.com/pere-assassin-de-son-fils-vins-sur-caramy-1879/ https://www.geneprovence.com/pere-assassin-de-son-fils-vins-sur-caramy-1879/#respond Sat, 12 May 2018 02:25:45 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16494 Le 6 septembre 1879, vers six heures du matin, M. Mourlan, cultivateur à Vins-sur-Caramy, se rendit avec sa femme à un petit bastidon qu’il possédait à deux kilomètres et demi…

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Le 6 septembre 1879, vers six heures du matin, M. Mourlan, cultivateur à Vins-sur-Caramy, se rendit avec sa femme à un petit bastidon qu’il possédait à deux kilomètres et demi environ de la commune, près de la route de Cabasse. Arrivés sur place, ils furent étonnés de trouver près du cabanon un homme qui leur était totalement inconnu.
Vins-sur-Caramy. DR.
Vins-sur-Caramy. DR.
La disparition de la corde qui, d’ordinaire, fermait la porte, ayant laissé comprendre à Mourlan que l’étranger avait dû passer la nuit sur place, il échangea quelques mots avec lui. L’homme avoua le fait et manifesta par son attitude son intention de garder l’entrée de la maisonnette et d’empêcher les époux Mourlan d’y pénétrer. Ceux-ci n’insistèrent pas et s’éloignèrent.

Découverte du crime

Quand ils revinrent deux heures et demie plus tard, l’inconnu avait disparu mais, par la porte entrebâillée, ils aperçurent les pieds d’un homme étendu à terre et qui paraissait dormir. Ils le secouèrent et grande fut leur émotion de constater qu’ils ne touchaient qu’un cadavre.
Le substitut et le juge d’instruction furent aussitôt informés et ils se rendirent sur les lieux du crime en compagnie d’un médecin.

pierre-sang

Au milieu du cabanon où gisait le cadavre placé sur le ventre, les pieds près de la porte, la tête reposant à terre présentait d’horribles blessures d’où le sang, s’échappant à flots, avait tout autour imbibé la litière qui couvrait le sol. À droite de la porte et vers l’angle du mur était déposée à terre une veste et sur cette veste, dont une partie était entièrement trempée de sang, se voyait également maculée une très grosse pierre de 20 à 25 kilos, instrument du crime sans aucun doute.
L’état du cadavre indiquait que la mort remontait seulement à quelques heures et le malheureux paraissait âgé d’une vingtaine d’années seulement. Sa position et celle de ses blessures indiquaient qu’il avait été frappé durant son sommeil. Ses poches béantes, une cassette portant des traces d’effraction montraient que l’attentat avait eu le vol pour mobile.

L’enquête

Les investigations du magistrat instructeur amenèrent à la découverte du coupable. Il s’agissait d’un nommé François Leydet, cultivateur de 53 ans, né et domicilié à Flayosc, repris de justice, ayant résidé en diverses localités et laissé partout une réputation détestable.
La victime n’était autre que son propre fils, François Jacques Leydet, âgé de 20 ans.
Après avoir dans un premier temps nié en bloc les accusations, Leydet finit par reconnaître son crime.
Il avait tué son fils pour s’emparer d’un reçu du Crédit de Nice (succursale de Draguignan), constatant le dépôt, fait par le jeune homme d’une somme de 5000 francs.
Profitant de son sommeil, il lui avait fracassé le crâne avec la lourde pierre trouvée près du corps. Par suite de la violence du coup, un fragment du crâne s’était détaché. Il lui avait alors lancé un second caillou puis, comme le corps de son malheureux enfant était encore agité de faibles tressaillements, il saisit par le canon un fusil déposé dans le bastidon et l’abattit avec tant de force que les deux chiens s’enfoncèrent dans la partie postérieure.
Enfin froidement, il remua le cadavre et fouilla minutieusement ses poches pour y trouver la clé de la cassette renfermant le reçu, objet de sa convoitise.
Et deux jours après, le 8 septembre, on le voit l’air satisfait venir dans les bureaux du Crédit de Nice et faire transférer à son nom le reçu des 5000 francs.
La préméditation ne faisait aucun doute. Au mois d’avril 1879, Leydet avait fait part à un nommé Troin de l’existence de ce reçu et du plaisir qu’il aurait à s’en emparer. Aussi l’accusé ne fit-il aucune difficulté de reconnaître qu’il avait conçu le projet de son horrible infanticide dès le premier jeudi de septembre, quand il avait appris que le coffret dont son fils était porteur contenait ce fameux billet de 5000 francs qu’il désirait tant et disait être sa propriété.

Le procès

Le mercredi 28 janvier 1880, la cour d’assises du Var, présidée par M. de Bonnecorse, conseiller à la cour d’appel d’Aix, jugea l’affaire.
L’accusé, défendu par Maître Trotabas, fut reconnu coupable mais on admit des circonstances atténuantes en sa faveur.
En vertu de ce verdict, Leydet fut condamné à la peine des travaux forcés à perpétuité.

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Repas sanglant (Tourves, 11 juin 1571) https://www.geneprovence.com/repas-sanglant-tourves-11-juin-1571/ https://www.geneprovence.com/repas-sanglant-tourves-11-juin-1571/#respond Mon, 08 Dec 2014 06:44:24 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=14358 « L’an mil cinq cent septante un et le onzième jour du mois de juin, en présence de Mathieu Rodat et Jacques Boguin consuls du présent lieu de Tourves, Moi, notaire…

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« L’an mil cinq cent septante un et le onzième jour du mois de juin, en présence de Mathieu Rodat et Jacques Boguin consuls du présent lieu de Tourves,
Moi, notaire royal soussigné et témoins ci-après nommés,

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Constitue Monet Agnel fils de feu Antoine du lieu de Cabasse, lequel considérant l’imbécillité et démence de Jacques Detat son beau-frère du présent lieu de Tourves qui, ce jour d’hui, par furie et non par malice l’aurait blessé d’un coup d’épée à son côté gauche traversant son corps, étant en la maison dudit Detat, après avoir fait bonne chère aux dépends d’icelui Detat […].
Il a dit et déclaré que si Dieu le veut appeler de ladite blessure, il quitte, remet et pardonne audit Jacques Detat son beau-frère sa mort et autre injure. »

Monet demandera que ses héritiers n’engagent aucune action contre son beau-frère.
Le 3 août 1571, Marguerite Clapier, veuve d’Antoine Detat, mère de Jacques, expédiera 1450 florins à Antoine Agnel de Cabasse, pour l’homicide de son fils Monet.

  • Source : Tourves, 3E15/177
  • Texte transmis par Françoise Suzanne
  • Illustration : Georges de la Tour, Querelle de musiciens, v. 1635-1630, coll. part.

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La petite enfance dans la Provence d’hier https://www.geneprovence.com/la-petite-enfance-dans-la-provence-dhier/ https://www.geneprovence.com/la-petite-enfance-dans-la-provence-dhier/#respond Sun, 02 Jan 2005 11:41:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1445 [caption id="attachment_3256" align="alignleft" width="175"] Petit enfant en Provence (1932). © Marcel Arduin.[/caption] Quiconque s’intéresse aux registres de baptêmes et de sépultures et aux registres d’État civil des siècles passés a tôt fait de remarquer que l’espérance de vie moyenne de nos ancêtres était particulièrement basse.

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Petit enfant en Provence (1932). © Marcel Arduin.
Petit enfant en Provence (1932). © Marcel Arduin.
Quiconque s’intéresse aux registres de baptêmes et de sépultures et aux registres d’État civil des siècles passés a tôt fait de remarquer que l’espérance de vie moyenne de nos ancêtres était particulièrement basse. S’il est vrai que l’homme de petite condition vivait nettement moins longtemps que nous aujourd’hui, il n’est pas moins vrai que, pour une bonne part, la moyenne de l’espérance de vie devait sa faiblesse à l’effroyable mortalité infantile qui ravageait la jeunesse française. Un nouveau-né n’avait qu’environ 80 % de chance d’atteindre l’âge de deux ans et à peine plus de 60 % de chance de devenir adolescent.
Si la médecine était loin de bénéficier des avancées de ces dernières années, il convient aussi d’avancer d’autres raisons à cet état de fait. On ne surprendra personne en affirmant que les nouveau-nés d’autrefois n’étaient pas entourés des mêmes soins qu’aujourd’hui. La mère étant, comme le père, affairée aux travaux des champs toute la journée, elle ne pouvait guère s’occuper de son enfant qu’à midi et dans la soirée. Dans l’intervalle, si celui-ci pleurait, peu l’entendaient ni ne s’en souciaient. Allongé dans un drap tendu entre deux arbres non loin de ses parents, le bébé pouvait crier ou se salir, on ne se déplaçait pas pour si peu.
Cette attention étant moins soutenue que de nos jours, le début d’une maladie infantile passait souvent inaperçu, et il était souvent bien tard lorsque le docteur arrivait à la bastide des parents.
L’importance de la mortalité infantile obligeait la communauté à s’organiser en aménageant un carré du cimetière spécialement réservé aux jeunes enfants. C’est là qu’on enterrait les pauvres bébés qui n’avaient pas atteint leur deuxième anniversaire.
Il est bien entendu qu’un bébé né dans un milieu favorisé avait plus de chances de survivre. De même pour les enfants mal formés ou débiles, voués à une mort quasi-certaine, si leurs parents étaient pauvres. La proportion d’enfants souffrant d’une tare était plus importante que de nos jours, car les conditions de l’accouchement étaient souvent plus mauvaises et pâtissaient d’un certain manque d’hygiène.

Le sevrage

Diverses coutumes concernant le sevrage étaient en usage en Provence. Dans le sud des Alpes-de-Haute-Provence, par exemple, on ne sevrait jamais un enfant un vendredi sous peine de lui porter malheur.
Lorsque le temps du sevrage arrivait (parfois après le seizième mois du bébé), on envoyait quelque temps l’enfant dans une autre famille afin de le séparer de sa mère. Le résultat était apparemment satisfaisant.
Bien entendu, les moyens d’antan n’étant pas ceux d’aujourd’hui, toutes les mères étaient contraintes d’allaiter leurs enfants. Si une mère ne le pouvait, elle plaçait son nouveau-né chez une nourrice. La plupart des personnes qui, aujourd’hui, se livrent à des relevés de décès, ont dû tomber sur des actes attestant de la mort d’un enfant chez sa nourrice. Cela montre que la placement semblait relativement répandu.
Lorsque l’enfant était sevré, et comme la mère avait encore quelques montées de lait, on faisait appel à un professionnel qui a complètement disparu aujourd’hui: le tétaïre. Ce brave homme avait pour tâche de téter les femmes, soit parce qu’elles n’avaient pas de bouts de seins, pour les leur faire, soit que la montée du lait se faisait mal, soit qu’elles avaient trop de lait. Cette profession est attestée jusqu’en 1930 au moins. En période de sevrage, le tétaïre avait pour tâche de tirer le lait superflu. Pour les femmes qui ne voulaient avoir à faire au tétaïre, la revue Basses-Alpes (1943, no 183) proposait une autre solution :
« Quant à la mère, gênée par la montée du lait qui se prolongeait, elle se faisait téter, temps passé, par un petit chien, voire même par une autre personne qualifiée, pour aspirer le lait. »

Le début de la vie

On attendait avec impatience le premier mot de l’enfant. En effet, dans l’ensemble de la Provence, on pensait que ce mot déterminerait le sexe du prochain venu dans la famille. En général, si c’était « papa », ce serait un garçon, et « maman », une fille.
La première dent était aussi un événement familial. Elle était pour l’enfant l’occasion de recevoir un cadeau de son parrain ou de sa marraine. De même lorsque la première dent tombait, l’enfant recevait de l’argent de ses parrain et marraine (10 francs chacun, à Maillane) Si l’enfant avait eu une nourrice, le père offrait à celle-ci une robe lorsque l’enfant faisait sa première dent. À Manosque, le père offre un bijou à sa femme. À Saint-Cannat (Bouches-du-Rhône), les mères n’attendaient pas la première dent avec impatience. C’est le moment où elles allaient commencer à grossir !
À la chute de la première dent, les habitants de Vaucluse recommandaient de la mettre dans le trou d’un mur : Mete ta dènt dins un trau de muraio, acò te fara trouva un bèu coutèu.
Arlésienne au XIXe siècle.
Arlésienne au XIXe siècle.
Voici maintenant le moment où l’enfant commence à ronger ses ongles. Surtout ne le laissez pas faire, il deviendrait fou ! Mais à Banon, on pensait que les ongles longs protégeaient des maladies, tandis qu’à Montfuron, ils empêchaient l’enfant de devenir voleur. À Cabasse (Var), la première taille des ongles se faisait toujours sous un rosier afin que l’enfant ait plus tard une belle voix. À Méthamis, on ne coupait jamais les ongles le mercredi et encore moins le vendredi, le mieux étant de le faire le lundi. Dans le même ordre d’idée, on ne devait pas se couper les ongles au coin du feu ni jeter les morceaux dans les flammes.

Les premiers pas

Laisser l’enfant faire ses premiers pas devait répondre à tout un rituel. Tout d’abord la date devait être choisie soigneusement: c’était nécessairement à l’église, un 19 mars, devant un autel de saint Joseph, ou un 2 février devant un autel de la Vierge, tout en lisant les Évangiles. L’enfant vouait clairement ses pas à Dieu. L’expression provençale “douna li pèd” (« donner les pieds »), dans le sens de délivrer un enfant de son maillot pour le faire marcher, correspond à ce moment. La lecture des Évangiles lors des premiers pas d’un enfant explique par ailleurs l’expression “Auriéu besoun de me faire dire lis evangèli” (« J’aurais besoin de me faire lire les Évangiles ») que disaient les vieillards peu assurés sur leurs jambes.
Cette fois encore, quand l’enfant faisait ses premiers pas, la marraine était sollicitée pour lui acheter des robes, comme les portaient les enfants, garçons ou filles. Le pichot cessait d’être un bébé, il devenait un enfant…
Sant Jan ti creissè (« Que saint Jean te fasse grandir »).

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